YCAR Trial 2023, heureusement qu’il y a des événements comme ça !

Publié le par Benjamin

YCAR Trial 2023, heureusement qu’il y a des événements comme ça !

YCARistes : espèce en voie de multiplication qui prône le fait de rouler n’importe où mais pas avec n’importe quoi et pourvu que ce soit marrant. Et bien avec l’YCAR Trial 2023, ça annonçait la couleur. C’était la troisième édition de ce trial à l’anglaise, mais du côté de Rochefort. Et comme un vrai trial à l’anglaise, il y avait de la bouillasse et des avant-guerre au programme. Au milieu de tout ça ? Une bonne partie de l’équipe de News d’Anciennes venue en prendre plein les mirettes pour fêter dignement les 10 ans du site. On vous raconte.

Un Samedi de fou et de gadoue

Le vendredi soir, l’YCAR Trial 2023 est lancé. Bon, en fait, c’est surtout l’apéro, au propre comme au figuré. Les autos sont garées devant le château, sur les pelouses et on peut se balader pour les admirer. Surtout, on en profite pour claquer des bises aux copains qu’on a pas vu depuis longtemps. Le rendez-vous attire un noyau dur d’habitués mais aussi et toujours quelques nouveaux. Alors il est temps de faire connaissance et de poursuivre pendant le repas. Déjà l’ami Igor est à la manœuvre, faisant le tour des différents petits groupes tandis que ses nombreux bénévoles s’affairent.

Du coup on passe directement au Samedi matin. À notre arrivée, c’est le branle-bas de combat. Les voitures remontent l’allée du château mais ne vont pas jusqu’à la grille. Elle s’arrêtent avant et descendent dans le parc. C’est là le gros morceau de l’YCAR Trial 2023 : la gadoue. Avant cela, on se teste déjà avec un petit slalom entre les arbres, les spectateurs et les chiens. Les moteurs hurlent, et on doit déjà pousser.

Mais finalement ce n’est qu’un avant-goût. Parce qu’après on plonge, littéralement dans le bain de boue. Au milieu de jeunes arbres, le parcours est indiqué par des piquets et des flèches. Les autos passent, non sans mal. Les photographes se régalent, les bénévoles pousseurs, bien qu’intégralement couverts, se régalent peut-être moins. Peu d’autos arrivent à passer sans encombre. Il faut dire que les pneus sont inadaptés, bien étroits et la gadoue n’a rien d’artificielle. Autant l’an dernier une petite zone avait été arrosée, autant là, le parc du château est plein d’eau avec de vraies marres à traverser !

Les pousseurs de l’YCAR Trial 2023 sont néanmoins rapidement dépassé. Plusieurs autos restent coincées à la suite et le relief du terrain n’aide pas. Aux grands maux, les grands remèdes avec des véhicules spécialement adaptés. D’abord des 4×4 dont une Panda et un Patrol inratable. Et le level supérieur, ce sont les tracteurs dont le Lanz dont l’approche s’accompagne de volutes de fumée à faire défaillir une Greta de passage.

Avec les embûches, rares seront les autos à s’aventurer plusieurs fois sur le terrain de jeu qu’offre le parc. Les reines de cet YCAR Trial 2023 ? Les Ford T Speedster, dont celle que nous avions essayé, qui étaient en nombre se sont bien débrouillé mais leur énorme moteur faisait que le couple transformait les roues arrières en charrues. Du coup, ce sont les autos plus légères et moins puissantes qui s’en sortaient le mieux, Austin Seven et Citroën 5Hp en tête.

À l’inverse, c’est plus compliqué pour certaines autos. La Ford T blanche montre des signes de faiblesse. La petite Renault EX ne peut compter que sur ses deux cylindres et qu’ils soient en forme ou pas, c’est un peu juste pour affronter le parcours du combattant de l’YCAR Trial 2023. Même chose pour la belle Ford A… qu’on aurait plus vu dans un concours d’élégance et qui bénéficie d’une nouvelle peinture assurée par le Nissan !

Après une matinée à jouer, les autos sont dans un bel état (sale état marche aussi). Certains participants de l’YCAR Trial 2023 vont nettoyer leurs montures à la station de lavage voisine qui doit être ravie. Les mines sont dans le même état que les carrosseries… mais les sourires sont bien de sortie !

Vient ensuite un repas dominical fort sympathique concocté par l’organisation, les équipages remontent en voiture. C’est l’acte 2 de l’YCAR Trial 2023 qui se prépare et le SQL se poste à la grille pour agiter un drapeau tricolore. Pas de départ des 24h du Mans, mais une balade de l’après-midi. Le ton est vite donné car les autos et quelques motos s’aventurent de suite dans les chemins.

Sur le parcours, plusieurs « spéciales » permettent de tester les aptitudes des voitures comme des pilotes. Le terrain est gras, les autos qui ne se sont pas crottées le matin ont leur séance de rattrapage. La balade est variée. Les morceaux de route sont bien rares et les chemin permettent à votre serviteur d’apprécier les qualités d’une Peugeot Quadrilette… finalement conçue du temps où le goudron était bien rare. Mention spéciale pour l’absence de différentiel arrière qui rend l’arrière baladeur et fait de cette petite auto moins puissante qu’un scooter une sacrée distributrice de sensations.

Le paysage est également sympathique. Si la Charente-Maritime offre surtout un terrain plat, les champs succèdent aux forêts. Au bout d’un moment, c’est dans le marais situé le long de la Charente que les autos évoluent.

La balade sympathique s’arrête en fin de journée. Autos et équipages de l’YCAR Trial 2023 partent pour leurs douches respectives. C’est le moment où mon pilote du jour allume ses phares… en sortant le « commodo » de sa poche ! L’outil en question ? Un allume-gaz vu que les lampes (terme plus adapté que celui de phare) sont à pétrole. Ne comptez pas sur l’éclairage… et n’espérez pas non plus être vraiment vu !

La soirée se termine avec un gros repas pour les participants et une fiesta pour la team News d’Anciennes… mais ce n’est pas fini pour autant !

L’YCAR Trial 2023 reprend la route

Dimanche, dernière matinée pour l’YCAR Trial 2023. Le départ devait être à 9h… mais 10h sera plus indiqué pour tous, surtout après la courte nuit du changement d’heure.

Au château, c’est l’effervescence. Une partie de l’équipe est embauchée comme copilote dans différentes autos, la Ford T pour Joris, l’Austin Seven pour Mark « Blackcat », etc. Le circuit est plus routier. Certains coins sont revus, mais dans tous les cas la campagne est un beau terrain de jeu pour des autos qui ne rechignent pas à rouler.

L’arrêt casse-croûte est l’occasion de déguster des huitres locales à côté d’une église tandis que certains en profitent pour quelques menues réparations avant de repartir. Si la route dominicale de l’YCAR Trial 2023 n’est pas méchante, c’est la mini-tempête qu’affrontent les équipages qui va les tremper. Heureusement, elle est de courte durée. Par contre, on a zappé le seul chemin au programme de la matinée !

L’arrêt définitif est en vu. Les voitures se garent où elles peuvent et les équipages rentrent se mettre à l’abri en admirant leurs autos se faire rincer par les ondées qui se succèdent. Un repas final bien animé et toujours simple et succulent qui marque la fin de cet YCAR Trial 2023.

Si vous l’avez raté, n’hésitez pas à regarder votre agenda pour l’année prochaine. L’événement réserve peu de places de participant (une quarantaine) mais personne ne vous empêchera de venir voir les YCARistes patauger dans la gadoue. On vous le recommande parce qu’en France, vous ne verrez pas ça ailleurs ! Vous trouverez les infos par là.

Un grand merci à l’ami Igor et rendez-vous l’an prochain !

L'YCAR Trial 2023 de notre équipe en une photo
L’YCAR Trial 2023 de notre équipe en une photo

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Bléteau

    merci merci pour ces très très belles photos

    Répondre · · 30 mars 2023 à 11 h 18 min

  2. mikesmay Options

    Absolutely fabulous – I am very envious.my 34 Bentley belongs here!

    Répondre · · 30 mars 2023 à 19 h 38 min

  3. Philippe Ferrier

    Merci pour ce super reportage, avec toutes ces photos !!..ça a dû être un regal de voir toutes ces « grands mères « en action et bien vivantes !!..

    Répondre · · 30 mars 2023 à 19 h 52 min

  4. Jacques

    Quelle honte ! ils n’ont aucun respect pour la mécanique et ils se disent amateurs de véhicules anciens? excusez-moi mais ne comprends pas tout. Le monde de l’automobile ancienne est en train de tomber bien bas…

    Répondre · · 31 mars 2023 à 8 h 35 min

    1. Benjamin

      Quand les anglais le font ce sont des génies et les français des sagouins ?
      Essayez de répondre à ces deux questions :
      – à quoi sert une voiture ? 1 : à s’exposer en statique dans un musée / 2 : à rouler
      – quel était l’état des routes et des chemins quand ces autos sont sorties ? 1 : exactement le même / 2 : bien meilleur (c’était mieux avant de toute façon)

      Répondre · · 31 mars 2023 à 8 h 39 min

  5. joul

    Merci pour ce très beau reportage , c’est fou mais c’est beau !

    Répondre · · 31 mars 2023 à 9 h 44 min

  6. Jacques

    Je persiste et signe pour mon commentaire aussi bien pour les Anglais que pour les français. Une voiture est effectivement faite pour rouler et non pour être stockée à l’abri ou non des regards Entièrement d’accord et j’ai toujours défendu ce sujet. L’état des routes quant à lui était en rapport avec les technologies de l’époque alors vu que nous avons dans l’ensemble de très bonnes routes profitons en. Pourquoi faire rouler ces vieilles automobiles, qu’en principe nous cherchons à conserver, sur des chemins ou autres endroits pires qu’avant et ceci à des allures non adaptées tout ça pour épater la galerie, Non pas d’accord ! Cela équivaut à faire participer aux jeux olympiques des personnes âgés de 80 ans ou plus ! Enfin tout ceci n’engage que moi, excusez moi, mais je suis de l’ancienne génération des vrais amateurs. Génération malheureusement en voie de disparition…

    Répondre · · 1 avril 2023 à 8 h 25 min

    1. Pierre

      Toutes nos excuses, si nous ne sommes pas de vrais amateurs. Nous prenons votre critique en compte et allons fermer le site de ce pas.

      Plus sérieusement, vous n’appréciez pas cet événement ? Qu’il en soit ainsi. Comme l’art, l’automobile a ceci d’agréable qu’on peut l’apprécier sous bien des formes, cependant on n’est pas obligé de TOUTES les apprécier pour être un véritable amateur. Et un peu d’ouverture d’esprit permet parfois de découvrir des pépites totalement inconnues.

      PS: Concernant les JO d’ocotgénaires, je me ferai un plaisir de transmettre votre message au doyen des participants, 93 ans, qui est allé dans la boue avec la voiture qu’il bichonne depuis ses 20 ans. Je suis persuadé qu’il appréciera.

      Répondre · · 1 avril 2023 à 10 h 42 min

    2. Thibaut

      Puisque je roule assez régulièrement avec les « faux passionnés » que vous visez, je vais tenter de vous faire regarder l’évènement à travers l’autre trou de la lorgnette… celui que vous semblez superbement ignorer, car répéter 2 fois les mêmes arguments infondés ne leur confère pas de caractère véridique.

      La première histoire est celle de la 1ère photo, celle de la couverture. C’est l’histoire d’un gars dont la Ford T parcourt régulièrement les routes de France et s’est par exemple offert un Paris-Grâce. C’est aussi l’histoire d’un mec qui vient de s’inscrire à son 2ème Tour Auto avec une Vauxhall… c’est donc l’histoire d’un gars qui est tellement peu passionné qu’il ne profite absolument pas de ses autos, et absolument pas dans toutes les conditions possibles.

      La deuxième histoire est celle de la 9ème photo. C’est l’histoire d’un homme que l’on pourrait plus habitué au crayon qu’au camboui, mais qui fait vivre l’auto ancienne tout à la fois par ses dessins (je vous renvoie par exemple au logo de la JNVE) et par les créations liées à ses dessins : car la Ford T que vous apercevez, comme ses frangines d’ailleurs, c’est lui qui l’a dessinée. Et histoire d’être faussement passionné jusqu’au bout des ongles, c’est lui qui a impulsé ledit Paris-Grâce en Ford T.

      La troisième histoire est celle de la 26ème photo, le LANTZ. Là, on est sur du faux passionnés de compétition… pensez donc, un jeune qui se tape le culot de collectionner les tracteurs anciens (une 30aine, tous fonctionnels) et qui en plus de ça se permet l’incroyable toupet de les promener sur les routes de France pour aller présenter comment on travaillait il y a quelques années… le pire dans tout ça ? Il travaille même avec des amis, partout en France, pour remettre en route d’incroyables moteurs industriels et les présenter au public. Pouah, ce faux passionné me débecte.

      La quatrième histoire se raconte sur la 34ème photo. Là, on est sur un faux passionnés qui en plus se diversifie… il est suffisamment faussement passionné pour user de véhicules couvrant quasiment 1 siècle d’histoire automobile, pour être l’un des principaux porteurs du réseau Autosur Classics, pour être à l’origine (avec 2 autres Mousquetaires) d’un magnifique salon dédié aux anciennes dans l’Ouest. Berk, ça dégouline de fausse passion tout cela encore…

      La cinquième histoire, c’est la combi blanche de la 65ème photo qu’elle se cache, la vilaine histoire. Celui-ci est un cas à part… un jeune, déjà ça part mal ; entrepreneur, que c’est tout pas beau ; qui est aujourd’hui capable de restaurer voire reconstruire des avant-guerre. Je n’en peux plus de cette fausse passion…

      SIxième histoire et ce sera l’avant dernière, promis, c’est la 89ème photo du papier. Une jeune, encore, et plus généralement toute sa famille. Amoureux fous d’Amilcar, ils reviennent d’un périple en Ecosse… ils accumulent les bornes comme nous additionnons les caractères dans nos articles. Ca cache sûrement quelque chose de louche toute cette fausse passion…

      Septième histoire et pas des moindres, celle du YCAR en lui-même. Il me semble que vous ne devez pas bien lire nos papiers ou du moins ne pas suffisamment vous y intéresser. Sinon vous verriez que ceux que nous avons ici mis en images sont les mêmes qui ont pris part à l’Hivernale Infernale, à VRM, au Déferlement qui se prépare pré-Puy Notre Dame, bref, des gens qui ont probablement bien plus de kilomètres au compteur de leur avant-guerre que vous et moi réunis. Alors ouais, cette fois ils sont venus s’amuser dans la boue, mais le lendemain, les autos étaient nettoyées-révisées-réparées et de nouveau opérationnelles pour prendre part au prochain projet fou d’Igor. Rien que pour cela, pour cette volonté qui est la leur de vivre leur passion pleinement et sans arrière-pensée, c’est votre respect qu’ils méritent. Car croyez-moi, la plupart d’entre eux se foutent royalement de savoir qu’on les aime, qu’on les admire, voire qu’on les jalouse. Ils vivent leur passion, c’est tout.

      Et comme je vous invite, très sincèrement et sans la moindre ironie, à venir les rencontrer un jour, je passe sur ce qui est probablement la plus belle histoire de ce papier : celle de Christian et Caroline, celle d’un Chatelaillonnais qui partage la route depuis ses 20 ans avec sa Renault, qui a pris part à un nombre impressionnant de sortie peu importe la météo… une histoire absolument splendide. Mais peut-être n’avons-nous tout simplement pas la même définition de la passion…

      Répondre · · 1 avril 2023 à 12 h 26 min

    3. Hervouët

      Je suis heureux de faire connaissance avec un détenteur de la pensée unique de la collection, merci à vous de me remettre dans le droit chemin, la perversion de la société secrète Ycar s’est introduite en moi à l’insu de ma volonté.
      Je fonce polisher ma Ford T, astiquer les chromes (zut, il n’y en a pas) et astiquer les cuirs pour ma pénitence.
      J’ai hâte de connaître les autos en votre possession et de découvrir, j’en suis certain, les joyaux de la collection hexagonale…
      À bientôt j’espère, dans le calme douillet et feutre d’un salon auto, ou sur l’asphalte sec, ben oui, l’humidité ça fait rouiller…
      Voilà mon cher monsieur, un commentaire stupide et sectaire, comme le votre… ouvrez votre esprit, et venez à la rencontre de ces zouaves, digne descendant des potherat et consort….

      Répondre · · 1 avril 2023 à 13 h 08 min

  7. Jacques

    Merci pour toutes vos réponses. Devant cette avalanche de critiques je cours me désabonner pour ne plus vous ennuyer. Bonne route à tous, suivez la votre, moi je continu sur la mienne et sans rancune.

    Répondre · · 2 avril 2023 à 8 h 42 min

  8. Jean-Christophe

    Excellent, quel rallye !!
    Bravo à tous les participants et à leurs voitures. C’est tellement rare de voir cela et pourtant c’est vrai que les routes étaient bien boueuses avant guerre.

    On voit sur des photos anciennes de courses (liège-rome-liège ; mille miglia, etc), que les routes étaient souvent en terre battue avec de bons cailloux un peu partout !
    Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, dans la boue, elles sont finalement bichonnées :-))

    Un collectionneur et amateur de l’ancienne génération et ouvert à toutes formules de dingues !
    Continuez !

    Répondre · · 6 avril 2023 à 20 h 14 min

  9. PIERRE ROUX

    C’est dommage que Jacques n’est rien compris au trial , et surtout qu’il doit ignorer ce qu’est le trial . C’est une balade sur les chemins boueux (ou non) principalement dans les collines qui a été inventé par les British .( trial signifie essayer en anglais) et je suis pilote de trial moto depuis les années seventhy’s . Il est regrettable que certaines personnes se fâchent parce que vous avez voulu simplement les tenir informé sur les multiples manifestations qui se déroulent dans notre pays .Pierre Roux .

    Répondre · · 7 avril 2023 à 11 h 13 min

  10. Cédric PURGUE

    Tout simplement génial !!!!! A noter pour 2024 !!!! Et bravo pour ces superbes photos.

    Répondre · · 11 avril 2023 à 18 h 36 min

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