Une Ambiance Chaleureuse au Rallye des Givrés 2022

Publié le par Vincent

Une Ambiance Chaleureuse au Rallye des Givrés 2022

Ce dimanche 13 février, après deux ans d’absence le Rallye des Givrés reprenait vie en Vendée pour sa 10ème édition. Au programme 260 véhicules et 110 km de promenade à travers le bocage vendéen.

Depuis sa découverte en 2016, il n’y a pas eu une fois où Marc ait raté un Rallye des Givrés et vous allez vite en comprendre les raisons !

Pour celles et ceux, qui comme moi, ne sont pas familiers de ce bel événement, le Rallye des Givrés est une sortie hivernale organisée par Le club des Dérouillés des Trois Provinces et ouverte à tous les véhicules anciens. Que vous soyez en cyclomoteur, en auto ou en camion, la seule contrainte pour être éligible à cette manifestation, c’est l’âge du véhicule qui doit être supérieur à 30 ans. Ensuite l’organisation fait sa sélection afin de diversifier au maximum les véhicules engagés. C’est ainsi que chaque année on retrouve des plateaux avec des anciennes dans des configurations et des états véritablement exceptionnels. Maintenant, place au défilé !

Phares Jaunes et Givrés

En ce second dimanche de février 2022, les passionnés s’étaient donc donnés rendez-vous à Mortagne-sur-Sèvre. Pour beaucoup, ce Rallye des Givrés marquait la première grosse sortie de l’année en anciennes.

Peu avant 8h, Aurélien Retailleau, le président des Dérouillés des Trois Provinces, courait déjà dans tous les sens pour aider les bénévoles de l’organisation tout en s’appliquant à aller saluer les participants. Après la remise des plaques, ces derniers étaient accueillis par un café et une part de brioche vendéenne évidemment ! Le Rallye des Givrés n’offrait pas de roadbook détaillé. En effet, le parcours était entièrement fléché et guidé par des motards postés à chaque intersection.

Il ne faisait pas encore jour que les premières autos étaient déjà là. Les feux de Peugeot 202 et 302 perçaient la nuit à travers les grilles des calandres. Difficile de ne pas craquer pour ces élégantes automobiles d’avant-guerre…

Côté météo, que pouvait-on souhaiter pour un Rallye des Givrés ? De la neige et le nez qui coule ? La fraîcheur hivernale et un peu de givre sur les pare-brises suffisaient amplement. Le thermomètre frisait déjà 0°C mais la fraîcheur hivernale fut vite oubliée par le soleil. Dans le doute, certaines autos avaient sorti leur cache-nez, tandis que d’autres avaient chaussé les skis sur la galerie.

Au milieu de cette assemblée, on retrouvait quelques raretés comme une Simca 9 Coupé de Ville qui côtoyait une auto de la même maison mais d’une toute autre génération : une Simca Rallye 2, furieusement sportive !

En Route Joyeuse Troupe !

Vers 9h, les participants étaient appelés à regagner leurs anciennes. C’était la jeune génération qui donnait le départ de ce Rallye des Givrés 2022 en coupant le ruban tricolore. Une Renault F4 bardée de haut-parleurs jouait les ouvreuse pour annoncer le convoi. Les ancêtres partaient en tête, suivis des mobylettes qui prenaient un peu d’avance.

Le rallye empruntait des routes de campagne étroites, sinueuses et vallonnées. Chapeau aux courageux en cyclo et mobylettes qui ont certainement dû pédaler à plusieurs reprises pour assister la mécanique !

Vers 11h30, tout le monde s’arrêta à mi-parcours sur la Butte aux Châtelliers-Châteaumur en vue d’un premier ravitaillement bien mérité pour les équipages. Le Rallye des Givrés avait investi le village dont les rues débordaient d’anciennes.

Ensuite, retour en direction de Mortagne pour un vrai repas. Ce dernier était animé par une fanfare. C’était aussi l’occasion pour Aurélien de remercier les très nombreux bénévoles ainsi que les partenaires du Rallye des Givrés.

« Reculez, nous allons manœuvrer ! »

Après un café, les participants étaient impatients de remettre le couvert et de partir à l’assaut d’une seconde boucle. Un périple que j’effectuerais en compagnie de la 7ème et de leur Half-track. Celui-ci est un modèle M5 dédié au transport de troupes et produit par Harvest International en 1943.

Son historique n’est malheureusement pas connu. Il a été racheté il y a plusieurs années et entièrement reconstruit. En effet, il ne subsistait que l’avant et les longerons arrières sur le semi-chenillé. Il a donc fallu refaire toute la partie blindée arrière. Il a été baptisé Marie-Antoinette en hommage à un modèle similaire. Aujourd’hui, il participe à de nombreuses commémorations en Normandie et au spectacle Dans la nuit Liberté.

Rien de tel qu’un ciel menaçant pour faire un tour dans cette « curieuse décapotable » ! Je prenais place à l’arrière de la vénérable. La position était idéale pour photographier les autres participants que je surplombais. Malheureusement les vibrations de l’engin rendirent l’exercice vite impossible. Je décidais donc de profiter du voyage dans ce véhicule atypique et au confort quelque peu spartiate.

Après seulement quelques centaines de mètres, je me rendis compte de l’incroyable popularité de ce véhicule et de son équipage costumé. La foule l’entendait venir au loin grâce au vacarme dû au roulement des chenilles et au son du 6 cylindres en lignes. Un moteur essence de 6,3 Litres et développant 143 ch ! Une puissance nécessaire à déplacer les quelques 9 tonnes de l’engin.

L’euphorie s’empara du public venu observer le Rallye des Givrés et la balade prit des airs de parade de la Libération. Une personne tendit même une bouteille aux valeureux soldats : « Vous avez du à l’ail ? ».

Plus objectivement, le half-track reste un véhicule aux performances impressionnantes. Marie-Antoinette avançait à 80 km/h sans broncher et prenait les virages les plus serrés avec un aplomb impressionnant. En côte, on avait tout simplement l’impression que l’engin pouvait grimper aux arbres.

D’ailleurs, le convoi se mit à bouchonner dans la dernière grande côte. Une 2CV était tombée en panne en plein milieu. Eric, notre chauffeur s’arrêta au niveau du propriétaire de l’auto et proposa l’aide de la Compagnie. Aussitôt, les jeunes recrues débarquèrent pour pousser l’auto jusqu’en haut de la côte !

Une fois la route dégagée et la petite Citroën de nouveau en service, le half-track décida à son tout de rester sur place. Un coup d’œil dans le réservoir de 240 litres fit comprendre à Eric que l’engin avait déjaugé. Il faut dire qu’avec une consommation moyenne de 70 l/100 km, la panne de carburant était plus que probable. Un jerrican plus tard et c’était reparti comme en 40.

Les averses et le vent s’invitèrent lors de la seconde partie du voyage mais il en fallait bien plus pour refroidir la bonne humeur des gaillards !

Un grand merci à Eric et ses camarades pour cette extraordinaire expérience ! Ne manquez pas leurs démonstrations et l’exposition de leur Camp US les 6, 7 et 8 mai prochain au château de Plessis à Casson (44). Naturellement nous y serons !

Avec la pluie, la nuit ne tarda pas à tomber, mais les anciennes n’avaient pas froid aux feux. Les dernières arrivèrent à destination peu avant 18h, acclamées par Aurélien et les bénévoles trempés jusqu’aux os.  

Combo Gagnant pour ce Rallye des Givrés 2022

Pour ma première participation, j’ai été plus que conquis par ce Rallye des Givrés. L’ambiance de ce rendez-vous populaire était très similaires à celle que j’ai connu lors du Tour de Bretagne mais dans un décor différent et avec quelques degrés en moins !

Ce succès est évidemment le fruit d’une organisation qui n’a rien laissé au hasard. En effet, aucune auto n’est restée sur le bas-côté car des dépanneuses étaient présentes en cas de besoin. De plus, malgré la météo, le public était bien au rendez-vous grâce à une communication faite auprès des médias locaux et un affichage massif pour annoncer l’événement et son itinéraire.

Ce Rallye des Givrés était également une superbe vitrine pour le patrimoine roulant. La variété des véhicules, des époques représentées et leur état exceptionnel témoignait d’un véritable savoir-faire et du soin apporté par les passionnés à leur ancienne.

En attendant le prochain Rallyes des Givrés en 2023, vous pouvez retrouver les précédentes les éditions en cliquant ici.




Vincent

https://vincentdecours.com

Ingénieur de formation, il se lance dans les anciennes en 2011 en écrivant "Auto d'Antan", une revue amateur sur les véhicules anciens. Trois ans plus tard il se lance sur la blogosphère puis rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2016 . Il partage la route avec sa Motobécane N40TS, son Vélosolex 3800 et sa Renault 5 GTL.

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