« The Guikas Collection », RM Sotheby’s ouvre la hotte du père noël

C’est en juillet qu’elle a été annoncée… mais on a préféré attendre un peu pour vous en parler (vous comprendrez plus bas). C’est à la fin du mois de Novembre que la maison RM Sotheby’s tiendra sa prochaine vente française. Et pour le coup son nom veut tout dire : The Guikas Collection ne concerne qu’une seule et même (énorme) collection.

La vente « The Guikas Collection »

Si la vente a lieu en France, c’est parce qu’il s’agit d’une collection française ! Il s’agit donc de la collection Guikas. Ce nom vous dit peut-être quelque chose puisqu’il est rattaché au marchant de véhicule de collection GTC, spécialisé dans la belle et mythique automobile ancienne. Si elle est de compétition, c’est encore mieux.

Ici c’est une grosse partie de la collection qui sera proposée aux enchères par RM Sotheby’s le 19 Novembre sur le circuit Paul Ricard. Un lieu tout adapté pour ces autos exceptionnelles… et pas uniquement des autos puisque certaines pièces détachées seront également proposées à la vente.

Dernier point, assez important : tous ces lots sont proposés sans prix de réserve ! Tout doit disparaître !

Les stars de la vente

Pour ces stars de la vente, on va surtout regarder les millionnaires potentielles. Pour le coup elles sont 9 au catalogue sur les 87 lots !

Les pistardes

Quatre auto du catalogue de « The Guikas Collection » sont des pures autos de compétition. Et, cocorico, la plus grosse estimation est française.

Il s’agit d’une Alpine A442 de 1976. Son historique a été affiné par rapport aux premières infos qui indiquaient sa victoire aux 24h du Mans de façon sûre alors que c’est désormais une hippothèse. Pour autant, elle a couru sur la piste mancelle en 1977 et 1978 avant de rejoindre des collections privées dont le musée de l’Automobiliste de Mougins. C’est d’ailleurs la seule A442 qui ne soit pas propriété de Renault Classic. Elle est estimée entre 4 et 5 millions d’euros.

Ensuite on passe à une auto bien plus récente, une Ferrari 575 GTC de 2005. Une auto qui a évidemment couru et qui sera proposée avec un V12 de rechange. Elle est estimée entre 3 et 4 millions d’euros.

Une autre Ferrari pour continuer, une 512 BB/LM de 1981, qui a couru aux 24h du Mans. Elle n’a pas été modifiée depuis sa retraite après les 24h 1984 et elle est estimée entre 2.25 et 3 millions d’euros.

Dernière pistarde millionnaire du catalogue The Guikas Collection, une des quatre Jaguar XJ220 C préparées pour les 24h du Mans. Cette auto y a couru avec l’usine en 1993 (et la livrée de cette aventure lui a été rendue) puis en 1995 pour deux abandons. Elle est estimée entre 1 et 1.4 million d’euros.

Les routières

On passe maintenant aux première routières de The Guikas Collection.

On commence par du lourd avec trois Ferrari. La première, plus grosse estimation de toute la vente, est une 250 GT Berlinetta Competizione de 1955, l’auto du salon de Turin, d’une série de 6 autos à la carrosserie similaire aux 375 MM Berlinetta. Elle est estimée entre 7 et 9 millions d’euros !

On passe ensuite sur une autre 250, une GT Cabriolet Serie I de 1958. 23e des 40 exemplaires de la série, elle est évidemment matching numbers et estimée entre 5.5 et 7 millions d’euros.

La troisième est une 275 GTB de 1965. C’est une des premières avec le nez court et elle a été championne de France GT en 1967 avec Claude Bouscary. Elle est estimée entre 2.4 et 2.8 millions d’euros.

Pour ce qui est des deux autres autos, on retrouve une autre italienne, une ISO Grifo A3/C de 1965. Cette auto a été commandé par Johnny Hallyday et son estimation est située entre 1.5 et 2 millions d’euros.

Dernière millionnaire potentielle, une française. Il s’agit d’une Delage D8 S (châssis court donc) de 1933. Une auto carrossée par Pourtout et présentée au salon de Paris cette année là. Son estimation est fixée entre 1 et 1.4 millions.

On note aussi…

Mais le catalogue de The Guikas Collection ne comporte pas que des millionnaires. Certes il est relevé et il n’est pas facile d’y faire des choix… mais comme à Noël, on peut pas tout avoir. On a donc sélectionné quelques autos supplémentaires.

D’abord, si vous souhaitez courir dans les Peter Auto Series, deux autos qui vous ouvriront les portes des plateaux CER. D’un côté une TOJ SC304 de 1976 avec moteur Ford Cosworth, estimée entre 675 et 800.000 €. De l’autre une (authentique) Lola T70 MkIII de 1967, qui a couru en Suède puis en SCCA et qui est estimée entre 650 et 800.000 € elle aussi.

Ensuite de belles françaises. D’abord trois Delahaye. La bleue est un coupé 135 M de 1948 carrossé par Antem. Ensuite on trouve une des 135 M Cabriolet « Malmaison » des création de Pourtout, également de 1948 (celle-ci est la voiture du salon par ailleurs), elle est estimée entre 350 et 450.000 €.

La dernière est de 1950 et sa carrosserie Saoutchik est unique. C’est une 135 MS, une des toutes dernières du carrossier. Elle est estimée entre 550 et 700.000 €.

On poursuit avec les deux Facel de The Guikas Collection. La première est une Excellence de 1959, l’une des rares en boîte manuelle. Elle est estimée entre 150 et 200.000 €. La seconde est la Facel II du salon de Genève 1963 et elle est estimée entre 280 et 320.000 €.

On termine avec une franco-italienne, une Abarth-Simca 1300 GT Coupé de 1963 qui a couru en son temps et qui n’a pas été restaurée. Elle est estimée entre 350 et 450.000 €.

On termine avec trois autos originales. D’abord une des deux Maserati Quattroporte réalisées sur un dessin de Frua entre la série I et la série II. Celle-ci fit la tournée des salons et cette rareté est proposée avec une estimation comprise entre 180 et 220.000 €.

Ensuite on passe sur une Jaguar de 1966 même si sa robe n’est pas parlante. Il s’agit d’une des deux autos carrossées de la sorte par Bertone sur base de 420. Celle-ci est estimée entre 80 et 100.000 €.

On termine avec un petit prix. C’est une Rolls Royce Corniche de 1973, mais l’originalité c’est que c’est une version coupé ! Cette auto est estimée entre 15 et 20.000 €.

Pour voir le reste des autos de The Guikas Collection, c’est en cliquant ici.