[Lexique de la voiture ancienne] #8 l’Indice de Performance

À partir de demain, c’est le Tour Auto 2022 (à suivre ici). Et il y aura différentes façon de le gagner, le scratch, la régularité, les différentes catégories et… l’indice ! On vous explique ce qui se cache derrière cet indice de performance.

Le contexte

La course à l’indice n’est pas propre à l’automobile ancienne. On peut retrouver deux exemples de grandes courses où il a été utilisé :

• Le Rallye Monte-Carlo où c’est la victoire au général qui a utilisé un indice de performance, pour favoriser les plus petites autos, et a notamment permis à la Panhard PL 17 Tigre de l’emporter en 1961
• Les 24h du Mans où la victoire à l’indice a été un vrai enjeu.

On va d’ailleurs s’attarder plus longuement sur les 24h du Mans… qui ont utilisé deux indice. Le premier est assez loin de ce qu’on retrouvera sur le Tour Auto 2022, c’est l’indice énergétique. On prenait en compte la vitesse moyenne, la consommation de carburant et le poids du véhicule.

Mais c’est le classement à l’indice de performance qui nous intéresse plus. Utilisé de 1926 à 1971, il récompense la voiture ayant parcouru la plus grande distance en fonction de sa cylindrée. Comme au Monte-Carlo, il a favorisé les petites cylindrées. Les mécaniques Panhard des D.B ont été les plus titrées avec 10 victoires entre 1950 et 1962. C’est également ce classement qui a offert sa première victoire à Porsche (qui en raflé 6).

Mais dans certains cas, l’auto victorieuse au scratch était si performante qu’elle remportait aussi l’indice, ce fut le cas de Ferrari lors de sa première victoire (et sa première participation) ou de Porsche lors de ses deux premières victoires avec la 917.

On a d’ailleurs essayé une des D.B Panhard victorieuse :

Au volant de la D.B HBR4 victorieuse du Mans 1960-61

Comment se calcule l’indice ?

Sur le Tour Auto, le calcul se rapproche de celui du classement à l’indice de performance des 24h du Mans.

Seront avantagées, dans un premier temps, les petites cylindrées, et dans un second, les autos les plus anciennes. Les indices sont régulièrement revus et s’adaptent aux autos engagées.

Pour déterminer le classement, on ne fait que multiplier le temps total d’une auto par l’indice de performance. Ainsi les petits indices, inférieurs à 1, ont la chance de voir, au final, leur temps divisé. Pour autant, il faut faire attention, la bataille est rude car de nombreux concurrents qui pourraient « ne rien viser » sont en réalité en quête de ce classement à l’indice. Du coup, il faut être bon en piste… même si on se bat parfois à plus de dix seconde de différence sur le temps « normal ».

Sur le Tour Auto 2022, comme lors des éditions précédentes, c’est sur le plateau 3 qu’on trouve les indices les plus faibles. La palme revient assez logiquement à la D.B HBR5 des Laguerre et la Triumph TR2 des Zenner leur indice de 0,59. Suivent ensuite les Villot, sur leur Porsche 356 pré-A 1500 avec 0,69. Les Morgan, MG B et autres Triumph sont à 0,91, les Mini entre 0,73 et 0,81.

À l’inverse, les pires indices sont à retrouver dans le plateau 5, qui regroupe les autos les plus récentes. Avec 1.37, on retrouve les Porsche 911 SC Gr.IV, les Ferrari 308 Gr.IV, l’Alpine A310 Gr.IV et les BMW M1 Procar. Pour que l’une de ces autos espère l’emporter, il faudra creuser de sacrés écarts !

Tous les indices sont à retrouver sur la dernière colonne de la liste des engagés, c’est par ici.