Les anciennes fidèles au village des brocanteurs

Publié le par Fabien

Les anciennes fidèles au village des brocanteurs

Le mensuel du village des brocanteurs, vous commencez à bien connaître. La dernière visite date de l’été dernier, entre deux confinements (c’est par ici). Alors, histoire de jauger un peu l’état d’esprit des passionnés du coin en ce deuxième dimanche du mois, j’y suis retourné et je n’ai pas été déçu !

Une ambiance unique

Comme à chaque visite, je m’étonne du décor du village des brocanteurs qui est très certainement unique : un avion perché sur un toit, une éolienne « western », un Peugeot Q3A à l’accueil… On plonge dans l’ambiance.

Sur News d’Anciennes, on vous parle souvent de nos anciennes abandonnées (suivez le guide), que l’on trouve en mode urbex. Ici, les anciennes abandonnées sont éxposées et curieusement, à chaque visite, on en découvre de nouvelles. Il y a une certaine rotation. Les autres sont elles parties pour une nouvelle vie ? On peut le croire.

Cette fois, on pouvait trouver un Citroën Type H (à ne pas confordre avec un Tub, on vous explique tout ici), une Visa qui visiblement n’a pas « chauffé » depuis longtemps, une Rodeo qui a fait son dernier, et une petite pépite, une Mazda RX7 SA22C ! Passablement rincée tant à l’extérieur qu’à l’intérieur… mais elle semble plutôt complète. Son moteur exceptionnel à piston rotatif (ça tourne par là) peut, à lui seul, être une motivation pour ne pas laisser partir cette auto pour son dernier road-trip.

Une fréquentation très honorable

Du côté des exposants, une cinquantaine de voitures avaient fait le déplacement ce dimanche. Est-ce le risque de pluie ou le contexte sanitaire qui a retenu les passionnés, peu importe. Il y avait du monde, il y avait de jolies « caisses », il y avait des discussions et des rires… Bref, il y avait de la vie ! Et ça fait un bien fou.

Au fil des heures, on a pu voir des américaines, des allemandes, des italiennes, des françaises, et des anglaises. Un mix de choix avec des classiques populaires mais aussi quelques raretés, dont une sur laquelle je me suis un peu attardé. Alors, c’est parti pour un tour !

Les populaires familiales

DS, 2CV, 4 chevaux avaient répondu présent. Même si, populaire ne convient plus tout à fait à cette très belle DS 23 ie Pallas, plutôt très haut de gamme, ou à sa cadette, une CX 25 GTI Turbo (oui, dans les années 80, le modèle d’une auto pouvait occuper presque la moitié de sa largeur, la preuve en image).

Une Renault 4 chevaux customisée course a fait se retourner bien des têtes, tandis que, bien sagement une autre se laissait admirer pour une restauration plus dans l’esprit d’origine.

Côté R8, pas d’extravagance. Les deux Gordini et la major ont créé l’attraction. Pour les Gordini, chacune avait son style. L’une était montée avec des roues d’origine, en tôle avec chapeaux, tandis que l’autre arborait fièrement des jantes alu type GT. Deux approches différentes qui se valent, puisqu’à l’époque, beaucoup préféraient des « boudins » surdimensionnées aux pneus fins choisis par la Régie.

Fabienne et sa Renault 16 TX (elle l’a présentée ici) avaient fait également un détour au mensuel du village des brocanteurs. Et pour finir avec les françaises, une Supercinq Five. C’était une entrée de gamme, mais on commence à la voir arriver en collection, avec tous les souvenirs qu’elle entraîne avec elle.

Chez les allemand, c’étaient Volkswagen et Ford qui étaient représentés dans cette catégorie. Pour la Cox, c’est une 1300 d’avant 67 au vu de ses phares ellipsoïdes intégrés à la courbe des ailes. La Ford est une Taunus P5 2.0mTS équipée d’un V6, sortie de grange en 2013 remise en route 6 mois plus tard, après 16 ans d’arrêt.

Les coupés

Ici, on entre dans le domaine des coupés sports et des cabriolets.

Côté youngtimers, on pouvait croiser une R19 1.8i cabrio, une Citroën ZX 16v, où encore une Alfasud TI au look rallye très agressif…

Plus anciennes, on notera une Matra Bagheera encore en rodage après une restauration moteur (l’histoire du modèle, c’est par là). C’est toujours étonnant de voir sortir 3 personnes de cet habitacle !

L’autre coupé français qui attirait les regards, c’était cette belle Renault 17 TS posée sur de superbes jantes Gotti. Un intérieur qui respire la sportivité, avec son volant tulipé à 2 branches (emprunté à une phase 1) et ses sièges « tulipes » typiques des années 70. Pour le moteur, les détails sont par ici.

Chez les italiennes, difficile de passer à côté d’une Ferrari 456 GT, même si sa présence n’a été que fugace. Peut être l’une des Ferrari les plus discrètes dans cette livrée grise, et un V12 au ralenti feutré.

A côté, la Fiat 500 de 1967 rouge, aux couleurs de 695 Abarth est bien plus exubérante. Et équipée d’une sirène façon ambulances italiennes, elle ne faisait pas dans la discrétion !

Entre deux BMW E30 cabrio, l’une en 4 cylindres et l’autre en L6, une belle Golf GTI 1800 trônait fièrement. Celle qui a démocratisé le sigle et l’esprit GTI en impose toujours. Tout comme cette Austin Healey 3000 MkIII de la belle époque des roadsters anglais au milieu des années 60.

Les américaines

Pour finir ce tour au village des brocanteurs, ce sera un gros plan sur l’américaine dont je vous parlais au début de cet article. Non, pas cette Dodge Dart Phoenix de 1961 déjà croisée cet été, avec ses dés de la chance « so Vegas » accrochés au rétroviseur. Pas non plus cette Chevy Malibu Classic station wagon 4-doors de 77, belle Pony Car dans son jus. Non. La belle du jour était un peu française sous ses airs de Muscle Car.

Une AMC Javelin AMX de 1976. Un peu française puisque Renault avait développé des partenariats avec AMC dans les années 60 (le dossier Rambler, c’est par là), mais pas que ! En effet, le modèle vu au Village des Brocanteurs, est une série spéciale signée par un grand couturier français, Pierre Cardin, qui a designé l’habitacle de la voiture. Ambiance américaine mêlée de « french touch ».

Côté moteur, malgré un monogramme 401 arborant les ailes avant, c’est le moteur d’origine qui lui a été regreffé : un V8 365 ci entièrement monté Edelbrock, filtre à air, carbu 1406 et cache-culbuteurs. Une voiture assurément peu courante qui a donc créé l’attroupement.

En conclusion

Pour tous ceux qui veulent passer un bon moment de partage en toute convivialité, le mensuel du village des brocanteurs est l’endroit où aller en ces temps compliqués. Pour ceux qui hésiteraient, les distances de sécurité et les gestes barrières sont bien appliqués ce qui est rassurant pour la pérénité de cet événement.

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

Commentaires

  1. Jean-Jacques ROUSSEAU

    Bonjour, où se trouve ce charmant endroit de rencontre de passionnés et collectionneurs .Quelles sont les dates , merci et bravo

    Répondre · · 17 mars 2021 à 18 h 15 min

    1. Fabien

      Bonjour et merci !
      Le Village des Brocanteurs 38 est sur la commune de Tignieu-Jameyzieu dans l’Isère (38).
      Le rassemblement a lieu tous les seconds dimanches de chaque mois.
      L’adresse : 180 Route de Crémieu, 38230 Tignieu-Jameyzieu
      Vous savez tout

      Répondre · · 19 mars 2021 à 10 h 43 min

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