Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2022 : une fringante 25ème édition

Publié le par Thibaut

Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2022 : une fringante 25ème édition

Le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame, on vous en a parlé quasiment tous les ans depuis 2015 : Bertrand vous l’a conté en 2015, Fabien a pris la relève pour les éditions de 2017 et 2018 puis c’est Henri qui s’est chargé de 2019 et 2021. C’est donc à mon tour de vous accompagner au cœur des vignobles du « Saumur Puy Notre Dame » pour voir ce que ça donne, un village de 1200 âmes qui se met à l’heure des mécaniques anciennes !

Rapide point géographique et rallye en guise de hors d’œuvre

Commençons par se faire une idée du lieu où on se trouve. Repérez sur une carte les départements de la Vienne, des Deux Sèvres et du Maine-et-Loire, voyez là où leurs trois frontières se rencontrent, eh bien vous êtes à moins de 15km du Puy Notre Dame.

Avouons-le, d’autres indicateurs pourraient vous aider. Les vignes si la production viticole vous intéresse, il vous suffira alors de songer à l’AOC Saumur Puy Notre Dame. Les champignons pour les plus cuisiniers d’entre nous puisque la région est marquée par la production mycicole (le Champignon de Paris notamment). Pour ceux plus portés sur le patrimoine « immobilier », on pourra penser aux carrières souterraines de pierre de Tuffeau. Bref, une région qui ne manque pas d’intérêts, et le rallye proposé aux équipages pour ouvrir le week-end le prouvera.

Car le top départ du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame ne se donne pas sur la piste, mais dans les paddocks : les équipages partent alors pour une balade en campagne qui leur fera profiter des atours de la région. Direction des grands noms comme Saumur, Chinon, Montsoreau…

Après la pause repas, retour sur la route. Avec un passage devant un Château que j’avais évoqué lors de mon road-trip vers le Tour Auto 2021 : Montreuil Bellay. L’occasion de m’y installer pour découvrir une partie des joueurs du week-end… y compris un équipage en Riley qui décidera de faire une petite pause aux pieds du Château.

« FIAT LUX » et la ville s’illumine

Ni divin récit ni cabinet de détective ici, mais c’est bien par un jeu de lumières (le pluriel est important) que s’ouvre le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame.

Celle du soleil d’abord… il est 19h00, la piste vient de fermer ses accès au public (après avoir passé 1 heure à faire évacuer quelques voitures sangsues). Le soleil a commencé à descendre tandis que les pilotes montent en selle ou s’insèrent dans l’habitacle, il est temps de faire parler la gomme.

Et lorsque le soleil descend, pour peu de s’être placé au bon endroit, vous aurez droit à une gestuelle qui rappelle un certain « Finlandais volant » se promenant sur une colline du Colorado. Une main sur le volant, une autre en guise de casquette, l’illusion est quasi-totale !

Grand Prix Retro Puy Notre Dame 2022 samedi Thibaut News dAnciennes 58- Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame

La course du soleil se prolonge, le ciel s’assombrit, les éclairages de la piste se mettent en marche. Et c’est alors le bal des phares jaunes. Quel plaisir alors de se pencher hors des puits de lumière des projecteurs pour voir les frêles éclairages d’époque dessiner les équipages en ombres chinoises. On se focalise alors sur les lignes générales, sur le son, et on s’amuse à vouloir deviner ce qui va se présenter. La course prend ses quartiers nocturnes…

Il est minuit. Le drapeau à damiers est tombé, le manitou entre en scène pour retirer les bottes de paille et rendre la route de nouveau accessible. À demain pour la suite des festivités, à 25 ans (quel bel âge bien sûr) le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame en a encore sous le pied !

Un dimanche au son des moteurs, à l’odeur des mécaniques… un véritable week-end passion donc !

Le rendez-vous était pris pour 10h ce dimanche pour une journée marathon d’échanges de politesses sur la piste.

Au micro, l’inénarrable Igor Biétry. À lui la charge de fournir au public les clés de lecture des plaisirs visuelo-auditivo-olfactifs qu’il reçoit, tâchons de faire aussi bien.

Plateau (Tri)Cyclecars

Jetons un œil du côté des cyclecars, catégorie qui suppose la réunion de 3 critères : 2 places assises maximum, un poids inférieur à 350kg et une cylindrée de moins de 1100cm³. Par habitude, on parlera de cyclecars pour les 4 roues, de tricyclecars pour les 3 roues, deux catégories représentées sur ce Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame.

Côté 3 roues, il s’agit d’aligner une légion de Morgan, une cohorte de Darmont et une manipule de constructeurs moins connus : si BSA parlera aux motards, les noms de D’Yrsan ou Whoseley sont bien moins courants.

Côté 4 roues, le modèle phare fête cette année ses 100 ans. Elle a pour patronyme Austin mais n’est pas une Mini. Elle se prénomme Seven mais n’est pas l’œuvre de Colin Chapman. Avec ses 747cm³ et ses dimensions (très) réduite, il s’agit bien de l’Austin Seven. À ses côtés pour amuser l’asphalte, on retrouvera quelques grands noms comme Amilcar, Rosengart ou Riley pour ne citer qu’elles, on pourra citer aussi Sanford ou Singer du côté des moins connues.

À noter l’incroyable prestation de la BNC, toujours en tête et largement en tête. Belle histoire aussi que celle de la Fiat 508 Bordino, récemment sortie de 7 ans de travaux. Coup de chapeau enfin pour la Ford T de notre ami Charles car, pour l’avoir essayée sur route l’année dernière, on peut dire que la piste du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame aura donné du fil à retordre au pilote… qui n’en demandait pas tant pour s’amuser !

Plateau Sportives

En monte d’un cran vers la sportivité et on ouvre les portes de la grande compétition, ce plateau sera celui de l’avènement des autodromes, celui des actrices des 24h du Mans. Aux nombreuses MG s’ajouteront quelques Riley (dont celle de Philippe Guy dont nous avons parlé lors du Circuit des Remparts 2021 et de la Route des Châteaux 2020), une somptueuse Talbot T120… et d’autres raretés comme l’Ansaldo 4C, l’Alfa Roméo Saga Alfetta ou encore la Ford T Speedster, celle de Graeme Hardy cette fois, préparation britannique et fag in the beak, tout un spectacle sur ce Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame !

Plateau Motos

3 catégories pour ce plateau : à courroie, à chaîne et avec side-car.

Peu de motos à courroie parce qu’elles sont rares, et peu de temps en piste car elles n’y auront eu accès que le samedi histoire de ménager le timing serré du dimanche. Car oui, ces braves vétérantes sont plus lentes que leurs cousines plus puissantes. Incroyable cependant de voir tels pièces évoluer sur piste…

Mais du côté des motos à chaînes, il n’en était pas de même. Plateau le plus important du week-end, je pense pouvoir dire que cette édition du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame aura été celle des motos.

Aux françaises (on citera notamment Dollar, Terrot ou Monet Goyon par exemple) joliment représentées, on ajoutera les indémodables Norton, BSA ou Triumph, non sans compter sur quelques modèles uniques sur ce plateau comme une Zundapp, une Tri-Jap ou encore Panther. Mention spéciale pour le pilote de Harley qui aura adapté son équipement à sa moto et offert un niveau de spectacle assez incroyable, un régal à tous les niveaux !

Enfin, un plateau que j’attends toujours avec une grande impatience : les side-cars. Prenez une moto (qu’il s’agisse d’Alcyon, de Norton, de Monet Goyon, etc. en ce qui concerne les engagés de ce Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame), limitez les mouvements de son guidon, ajoutez-y un panier latéral pour y faire monter un « singe ». Voilà la recette sur le papier, ne reste alors plus qu’à laisser le public profiter de cette discipline si particulière et difficile. Merci aux singes qui se sont fendus de quelques figures de style d’ailleurs !

Et côté paddock ?

Car oui, la partie se joue aussi côté jardin puisque le Parc de la Mairie accueillera tout à la fois les paddocks et la bourse de pièces. Je vous l’avoue, je n’ai pas pris suffisamment le temps de découvrir cette partie du circuit.

Deux raisons à cela, le temps passé en bord de piste pour profiter des plateaux roulants et les discussions fascinantes qui se tissent au gré des stands… allant même jusqu’à permettre à Votre Serviteur de prendre la pose sur une Terrot rarissime présentée par le club des Bielles de Jadis, une Motorette n°5 à moteur MAG précédemment utilisée comme banc de scie (vous remarquerez la totale décontraction du modèle).

Note pour moi-même : y passer plus de temps l’année prochaine tant il y a de choses à découvrir !

Un souvenir assez peu commun : au nom de la Rose

Pour conclure ce papier, je voudrais vous présenter une jolie particularité de cet événement. Et pour une fois, il n’est en rien lié aux mécaniques, en rien lié à la compétition, il est floral.

Car une des spécificités du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame, c’est de proposer chaque année à la vente un rosier qui est conçu tout spécialement pour le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame. Alors bravo à l’organisateur et aux Chemins de la Rose pour cette collaboration ! Je vous invite bien sûr à découvrir leur travail en cliquant ici.

Thibaut

Copilote, président de l'AutoMoto Classic de l'Ouest, Directeur de Course FFSA... et rédacteur/photographe pour News d'Anciennes (depuis 2017) lorsque les évènements s'y prêtent. C'est au guidon d'une Terrot TENOR de 1963 et au volant d'une Lancia FULVIA 1.3S de 1971 que j'arpente les routes de France... c'est fort de ces différentes casquettes que je tâcherai de vous faire vivre par procuration autant d'évènements que possible : pas toujours de manière professionnelle, mais avec une constante sincérité...Viendriez-vous avec moi découvrir ce que la passion de l'auto ancienne a de plus diversifié ?

Commentaires

  1. Ian Wilson

    Excellentes photos et reportage Thibaut. N’oubliez pas que nous avons une « Centenary Race » à Angoulême en septembre pour les 100 ans d’Austin Seven. Nous espérons avoir une grille complète de 24 voitures ! À bientôt, ian

    Répondre · · 4 août 2022 à 11 h 31 min

    1. Thibaut

      Merci beaucoup Ian ! Ô que non je n’oublie…tant je suis impatient de retourner aux Remparts !!! Ses you there Sir !

      Répondre · · 7 août 2022 à 23 h 06 min

  2. gougnard

    magnifique plateau une belle reussite pour cette presentation

    Répondre · · 4 août 2022 à 14 h 59 min

    1. Thibaut

      Un plateau effectivement incroyable ! Des pilotes accessibles et parfois en tenue proche de l’époque… un vrai régal pour tous les sens !

      Répondre · · 5 août 2022 à 20 h 42 min

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