Grand Prix de l’Age d’Or 2023 à la découverte du circuit

Publié le par Bruno Lelievre

Grand Prix de l’Age d’Or 2023 à la découverte du circuit

Aussi étonnant que cela puisse paraitre pour un « ancien » collectionneur je n’étais jusqu’alors pas très branché « circuits » et grand prix historiques. Je souhaitais combler cette lacune avec un premier reportage cette année en commençant par le Grand Prix de l’Age d’Or 2023, sur un circuit pas trop loin de chez moi, celui de Dijon-Prenois.

Je ne savais pas si j’allais y prendre goût ou si au contraire ça confirmerait que le circuit ça n’était pas mon « truc », contrairement aux Rallyes qui m’ont toujours passionné pour leur terrain de jeu et leurs véhicules proches de la « vraie vie ». J’avais ciblé la journée du vendredi, permettant de voir défiler chacun des plateaux lors des essais et des qualifications, parfois même les deux séquences pour certains groupes.

Les Paddocks

Avec mon accréditation en poche je pars tôt le matin pour arriver dès l’ouverture. Et là je dois reconnaitre que j’ai eu un premier « choc » positif dans les paddocks, alors que les équipes commençaient tout juste à préparer les véhicules, on est de suite dans l’ambiance « course » et je serai bien resté des heures à photographier ces superbes autos et ceux qui les préparent.

Mais je n’étais pas venu pour cela, il fallait que je découvre le circuit en dynamique alors que la première série du Grand Prix de l’Age d’Or 2023 était déjà en piste, les 2.0 Porsche.

Les courses

Là encore je suis immédiatement tombé sous le charme, le bruit, les actions, la beauté et la diversité des plateaux qui se succèdent font que les courses historiques sont en enchantement dont on ne peut se lasser. Malgré le temps caniculaire et les heures passées en bord de piste je n’ai pas vu le temps passer lors de cette journée intense.

On trouve de tout sur la piste, des monoplaces et avant-guerre, pas habituées des courses Peter Auto aux reines de l’endurance des années 60 que sont les Type E et les Cobra en passant par les voitures de tourisme comme les BMW 3.0 CSL.

J’ai fait le tour complet du circuit (3,8kms) assez vallonné en repérant les différents spots comme les Sablières ou le Parabolique que certains passent carrément en travers.

Le spot du « gauche de la Bretelle » est particulièrement intéressant, des gradins y sont d’ailleurs installés pour le public et ça n’est pas pour rien, je trouve que c’est le plus beau spot du circuit.

On peut y voir de l’action avec un gros freinage qui permet des dépassements mais également quelques écarts commis par des pilotes un peu trop ambitieux !

Les aléas en course

Le spectacle magnifique du Grand Prix de l’Age d’Or 2023 est parfois interrompu pour cause d’aléas divers en course, parfois des sorties de route dans les graviers ou l’herbe ou plus souvent des pannes. On peut saluer la réactivité et le professionnalisme des commissaires de piste et du staff car tout rentre rapidement dans l’ordre sans conséquences fâcheuses.

Les mécaniques sont mises à rude épreuve en course, et malgré la maintenance ce sont de vieilles mécaniques qui finissent parfois le tour de piste en dépanneuse…

La Pitlane du Grand Prix de l’Age d’Or 2023

Inaccessible au public (pour raisons de sécurité), cette zone est un véritable paradis pour le
photographe, j’aurais pu y passer toute la journée pour capter tout ce qui s’y passe et la succession des différents plateaux de véhicules.

Placée en première partie de la grande ligne droite de la Fouine, avec les stands en arrière-plan, les pilotes et les mécaniciens s’y retrouvent pour les derniers instants de préparation juste avant de s’engager en piste lorsque le feu vert est donné.

Les Clubs et les Collectionneurs au rendez-vous

Au Grand Prix de l’Age d’Or 2023, il y avait une attraction complémentaire aux courses, la présence au centre du circuit d’un espace réservé aux clubs et collectionneurs, et quelques beaux spécimens s’y étaient rassemblés.

Je n’ai malheureusement pas pris le temps de bien documenter ces espaces collectionneurs, trop absorbé par le circuit. Ce que j’en ai vu n’était pas très fourni mais ça n’était pas représentatif car il y a moins de monde le vendredi que le week-end, surtout que j’y suis passé tard après les dernières courses.

A noter que sont admis tous types de véhicules d’avant 71 ou des modèles sportifs plus récents, et cela m’a un peu gêné la profusion de modernes avec beaucoup de Corvettes très récentes (qui fêtait ses 70 ans), mais aussi plein d’Alpine ou autres véhicules neufs. On se serait cru parfois en concession ou en foire commerciale plutôt qu’au Grand Prix de l’Age d’Or 2023…

Mais l’intérêt pour les collectionneurs n’est pas tant ce mode « rasso » assez classique, c’est surtout l’opportunité (ou plutôt l’option) de faire quelques tours de circuit avec son véhicule, car un créneau était réservé à cet effet chaque jour vers 12-13h.

Et heureusement pour ses 70ans quelques anciennes Corvette étaient de la partie et en nombre. Les V8 vrombissaient et on devinait les sourires sous les casques.

Le bilan de l’Age d’Or : passionnant !

En conclusion de cette expérience des courses historiques sur circuit je dirais que c’est un spectacle
qui vaut vraiment le déplacement, à faire idéalement sur plusieurs jours pour bien profiter de tout ce que le circuit apporte : les courses en piste, les paddocks et l’espace collectionneurs.

C’est certain que j’y retournerai. Le point le plus frustrant c’est que ça donnerait bien envie de « tâter » du circuit, quel plaisir doivent prendre ces pilotes !

En attendant le résultats des courses et un aperçu plus complet des autos en course que vous prépare Jacques, on se quitte avec d’autres photos de Grand Prix de l’Age d’Or 2023.

Bruno Lelievre

Après une longue carrière dans l'industrie automobile ce passionné collectionneur de Coupés et Cabriolets Peugeot rejoint News d'Anciennes en 2022 pour partager ses nombreuses photos.

Commentaires

  1. Tox

    Bonjour, étant avec quelques amis des afficonados du GPAO depuis les années 80, je suis surpris de vos commentaires assez dithyrambiques sur cette session. Des plateaux compétions intéressants mais qui s’appauvrissent d’années en années: une seule Ferrari dans un plateau sans concurrence (!), les plateaux dans l’ensemble ne sont plus qu’un mix de véhicules d’époque qui, pour certains, ne concurrent plus que pour la gloire car dans l’incapacité de rivaliser. Quant aux clubs « d’anciennes », ils ont exposé moins de véhicules anciens que les précédentes années. A titre d’exemple il n’y avait qu’une douzaine de corvette de plus de 30 ans, pour 400 véhicules annoncés sur le site (!). Je plains les grand pères qui promènent leurs petits enfants en espérant leur faire découvrir « les anciennes populaires » chères à leurs cœurs …
    Tox

    Répondre · · 8 juin 2023 à 10 h 27 min

  2. Régis V

    Intéressant reportage!
    Comme le sera très certainement la suite promise.
    Ce premier regard sur le circuit et votre proximité vous motiveront probablement à récidiver, notamment lors des meetings organisés par HVM en octobre et mai où l’ambiance y est quelque peu différente, ne serait-ce que par la composition des plateaux et la présence d’un peu plus de pilotes hexagonaux.
    J’étais à Prenois pour l’Historique Tour le mois dernier mais n’avais plus assisté à l’Age d’Or depuis quelques années.J’y étais donc le samedi et je me permets de vous livrer mon ressenti: habitué à la quantité et qualité des plateaux et à leur mise en scène je n’ai pas noté de différence d’ambiance, il ne manque pas d’endroits où porter le regard dans cette immense boîte à jouets. Mais côté « espace clubs » je me souviens de plus de diversité et d’une meilleure organisation des emplacements.L’afflux de Corvette en tous genres s’est largement poursuivi au moins jusqu’à l’heure des tours de piste et je serais curieux d’en connaître le score, qui doit-être de plusieurs centaines.
    Le soleil était au rendez-vous et ce fut une belle journée.

    Répondre · · 8 juin 2023 à 12 h 08 min

  3. Gougnard

    magnifique reportage merci Bruno

    Répondre · · 8 juin 2023 à 19 h 15 min

  4. tourneux

    Bravo Bruno,
    Tu as fait une découverte et un merveilleux reportage; en plus, tu m’as trouvé une auto exceptionnelle, la Scarab bleue à nez blanc n°30
    J’ai vu… ( c’est pas hier… fin des années 50 ) cette auto à moteur avant, construite aux USA par Lance Reventlow, au moment où tout le monde passait au moteur central, pour le GP de F1 à Reims sans pouvoir se qualifier …elle a été revendue quand même un bon prix….! en collection !
    Merci encore …continue !

    Répondre · · 13 juin 2023 à 16 h 43 min

    1. Bruno Lelievre

      Merci pour les encouragements et pour ces précisions sur la Scarab, véritable rareté historique en effet, même si elle n’a fait qu’une saison sans palmarès à l’époque.
      Après avoir apprécié ce circuit de Dijon j’ai bien prévu de récidiver prochainement au Mans CLassic, avec une édition du centenaire qui s’annonce très prometteuse.

      Répondre · · 19 juin 2023 à 21 h 02 min

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