Gooding & Co disperse la collection Mullin cette semaine, les françaises à l’honneur

Si une partie des voitures est déjà passée sous le marteau en Floride en Mars, c’était à Amelia Island, les résultats sont ici, la vaste collection Mullin est encore composée de nombreux lots. Cette fois, c’est directement au Musée, à Oxnard en Californie, qu’on va disperser le reste de la collection.

La vente Gooding & Co de la collection Mullin en bref

Il vous reste peu de temps pour visiter aller voir ! Ce Jeudi 25 Avril, ce sera l’exposition publique préalable à la vente mais Vendredi 25, seuls les enchérisseurs pourront entrer. Les enchères commenceront ce jour-là à 9h30.

Au total la vente Gooding & Co de la collection Mullin proposera 115 lots. 88 lots sont des voitures anciennes, avec beaucoup de françaises (avec quelques exceptions notables) et on ajoute 7 deux-roues, tous français et 20 lots d’automobilia dont des voitures à cheval, des vélos motorisés et des moteurs.

Les stars de la vente

Les voitures françaises sont annoncées comme les stars de la vente. Et c’est vrai qu’on retrouve quatre voitures françaises dans les plus hautes estimations.

Commençons avec l’Hispano-Suiza J12 Cabriolet de 1933. Carrossée par Vanvooren, elle est vue comme l’une des plus belles J12 existantes et a fait partie de nombreuses collection avant de rejoindre la collection Mullin. Plusieurs fois primée, elle est estimée entre 2,5 et 3,5 millions de dollars.

On ajoute une Delage D8-120, un cabriolet 3 positions carrossé par Chapron. Cette auto de 1937 est une rareté (74 D8-120 construites, dont celle qu’on avait essayé) et est apparue dans « Un Américain à Paris ». Elle est estimée entre 800.000 et 1 million de dollars.

On passe ensuite aux Bugatti. Elles sont deux parmi ces stars de la collection Mullin. D’abord, partageant l’estimation haute avec la J12 (2.5-3.5 millions) on retrouve une 57C Aravis « Special Cabriolet » de 1938 carrossée par Gangloff. Seules quatre Type 57 ont reçu cette carrosserie et deux sont des 57C. Vendue à Maurice Trintignant qui courut le Grand Prix du Comminges, cette auto a remporté sa classe à Pebble Beach en 2005.

On retourne ensuite en 1930 avec une Type 46 semi-profilée. Surnommée « la petite royale », elle ne comporte pas sa carrosserie d’origine mais son historique est connu. Elle est estimée entre 700 et 900.000$.

Deux des autos ne pas être françaises de la collection Mullin sont allemandes et elles font partie des plus grosses estimations. On trouve d’abord une 300 SL Roadster de 1957, matching-numbers, estimée entre 1 et 1,3 million de dollars et ensuite une Porsche 356 A Super Speedster de 1956, depuis longtemps en Californie et estimée entre 250 et 350.000$.

Une avalanche de Citroën

Même si on connaît Peter Mullin pour ses voitures des grandes marques de l’avant-guerre, on ne peut passer à côté des Citroën : 33 autos sont des chevronnées !

Côté DS, on note notamment :
– Une DS 21 Cabriolet Usine de 1969 estimée entre 200 et 250.000$
– Une DS 19 Concorde de 1963 par Chapron (38 ex) estimée entre 120 et 150.000$
– des autos plus courantes comme cette ID19 de 1967 estimée entre 30 et 40.000$

Niveau deuches, la vente de la collection Mullin propose pas moins de 6 voitures et on note :
– Une Sahara de 1966 estimée entre 40 et 60.000$
– Une A de 1952, restaurée et estimée entre 20 et 30.000$
– Une France 3 de 1984 estimée entre 20 et 30.000$

Allez, on en ajoute encore cinq pour le plaisir, mais trois Citroën bien différentes.
Côté moteurs originaux, on commence avec une GS Birotor de 1973 achetée en 2016 (est. 15-25.000$) accompagnée par sa devancière niveau Wankel : une incontournable M35 de 1970 estimée entre 20 et 30.000$. On poursuit avec une des deux SM, l’américaine de la bande avec ses feux spécifiques (remis sous bulle ici) et une boîte auto, estimée entre 30 et 40.000$.

Ensuite, grand écart niveau dates. D’un côté on retrouve une 5HP Trèfle de 1927 (est. 30-40.000$) et de l’autre… une C3 Pluriel Charleston de 2009, l’une des plus petites estimations de la vente Gooding & Co avec 8 à 12.000$ demandés (oui, quand même).

On note aussi

On termine notre sélection dans le catalogue avec quelques lots supplémentaires, originaux ou juste superbes.

Parmi les lots qu’il reste à noter dans la vente de la Collection Mullin par Gooding & Co, on retrouve aussi des deux roues. La Morgan-Monotrace de 1926, qui a fait partie de la collection Schlumpf en fait partie. Originale 2 roues + roulettes, cet engin en tandem est à restaurer et estimé entre 10 et 15.000$.

On ajoute un Solex de 1962, jamais restauré. Si c’est commun en France, c’est très rare aux USA d’où l’estimation entre 2000 et 3000$.

Pour revenir sur quatre roues, on va retrouver une Tracta D2 9CV Faux-Cabriolet de 1928. Une pionnière de la traction avant pensée par Grégoire et une vraie rareté estimée entre 50 et 75.000$.

On passe ensuite à une magnifique Avion Voisin C30 Cabriolet de 1938, le dernier modèle de la gamme, ici carrossé par Dubos. Elle est estimée entre 150 et 250.000$.

Côté ancêtres, on retrouve quelques marques quasi inconnues dans la vente Gooding & Co de la collection Mullin dont cette Prunel de 1902 estimée entre 30 et 50.000$.

On termine notre sélection avec deux autos à restaurer. D’abord une Ford, oui, mais une française, une Ford-Montier Model T Speedster de 1925, qui est passée par la collection Schlumpf et qui est estimée entre 10 et 20.000$.

La dernière est encore plus originale, c’est une Bédélia Type 8-10CV Sport de 1913 qui vient elle aussi de la collection Schlumpf et qui est estimée entre 10 et 20.000$.

Pour voir plus de lots du catalogue de la vente Gooding & Co de la collection Mullin, c’est par ici.