[Acheter Une Voiture Ancienne] Rétrospective 2020 : comment le marché s’est adapté à la pandémie

Publié le par Thibaut Perez

[Acheter Une Voiture Ancienne] Rétrospective 2020 : comment le marché s’est adapté à la pandémie
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La crise du coronavirus a concentré l’attention de la plupart d’entre nous en 2020. Dans un contexte sanitaire et économique bouleversé, on pouvait redouter un désintérêt pour les voitures anciennes. Et un retournement du marché, après plusieurs années de hausse. Pourtant, à ce jour, celui-ci demeure solide. Certes, le nombre de transactions semble avoir baissé, mais les prix restent stables dans leur ensemble. Le marché des voitures anciennes a su s’adapter au contexte particulier du coronavirus, mettant en évidence une résilience étonnante.

Un ajustement limité des prix

Il est complexe d’évaluer l’évolution des prix des voitures anciennes tant les indices de prix sont rares et souvent imprécis. Contrairement aux voitures neuves, les voitures anciennes ont des prix particulièrement variables selon les régions, l’état des voitures et les conditions des ventes. Les cotes elles-mêmes ne sont pas toujours mises à jour et reposent sur des méthodologies incertaines.

Dans ce contexte, il est utile de se référer aux indicateurs internationaux. Ainsi, l’indice Hagerty mesure l’évolution de la cote des voitures anciennes aux Etats Unis et propose différentes variantes mensuelles qui donnent une idée assez juste des tendances à l’oeuvre. On observe qu’après un ajustement durant leur premier confinement, et une chute de l’indice Hagerty de près de 6% entre février et septembre 2020, celui-ci a repris une part importante du terrain perdu. Sa progression est de plus de 3% depuis septembre.

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En Allemagne, la tendance est similaire, avec une stabilité du marché des anciennes sur 2020. Comme le souligne l’association de l’industrie automobile allemande, ni baisse de prix drastiques ni ventes panique n’y sont observées. La valeur de l’indice DOX, qui mesure le prix moyen des oldtimers, ne sera cependant connu pour 2020 que mi-2021. Il convient donc de rester prudent sur les évolutions du marché des anciennes en cours outre-Rhin.

Youngtimers et les voitures à moins de 25 000 dollars ne connaissent pas la crise

Comme le souligne Hargerty dans ses analyses, le rebond est différencié selon les types de véhicules anciens. Il est moins fort pour les voitures haut de gamme (indice “Blue chip”) et pour les “muscle cars”. A contrario, les véhicules à moins de 25.000 dollars voient leur prix continuer de s’apprécier. De même, les youngtimers sont de plus en plus en recherchés. C’est le cas en particulier des youngtimers germaniques, BMW Séries 3 (E30, 1982-94), Mercedes, et autres Audi RS.

Le marché s’adapte au virus

L’un des principaux défis posés par la pandémie résulte des restrictions de mobilité imposées aux collectionneurs de voitures anciennes. Confinés, nous, amateurs de belles anciennes, sommes dans l’impossibilité de retrouver nos clubs, nos amis ou d’aller aux rendez-vous qu’on ne rate jamais.

De même nous ne pouvons aller voir une voiture qui nous intéresse. Cette situation a contraint les acteurs du marché à s’adapter. Grace aux moyens numériques actuels, il est ainsi possible de présenter une voiture à la vente dans ses moindres détails par internet. Et de faciliter l’achat des voitures en sécurisant l’acquisition à distance et en mettant en place les moyens nécessaires à leur transport.

Les principales maisons d’enchères ont ainsi profité du contexte sanitaire pour accélérer leur basculement vers le numérique. Ainsi en France certaines ventes, en particulier celles de province, ont été majoritairement suivies en ligne. Par contre pour ce qui est des prix élevés, l’enchère « à l’aveugle » a limité le volume de vente.

On vous invite d’ailleurs à consulter notre bilan annuel des enchères, par ici.

Les plateformes de type maketplace ont aussi accéléré leur développement, offrant à chacun la possibilité de vendre son ancienne sans se déplacer.

Quelle tendance pour 2021 ?

2021 réservera son lot de surprises aux passionnés de voitures anciennes. On espère forcément que la page du coronavirus sera tournée et que les routes se libèreront pour nos bolides. C’est une condition pour maintenir la vitalité du marché.

Il est possible cependant que la pandémie continue d’affecter les échanges, fut ce par vagues. La numérisation du marché devrait donc s’accélérer en 2021, peut-être avec de nouveaux acteurs et des services améliorés.

Citons par exemple le cas du Salon de Brême en février prochain, qui pour la première fois sera entièrement en ligne, une prouesse technologique à suivre de près.

Thibaut Perez est un économiste amoureux des belles automobiles. Lui-même collectionneur il restaure ses autos et il est à l’origine, avec deux amis, de Rétroenchères, une marketplace européenne dédiée aux véhicules de collection.

Photos complémentaires :

Thibaut Perez

https://retroencheres.fr/

Thibaut est un des fondateurs de Rétroenchères et contribue à News d'Anciennes depuis l'automne 2020. Acteur du monde de la vente d'anciennes, il nous propose de nous intéresser au marché du véhicule de collection dans notre rubrique Acheter une Ancienne.

Commentaires

  1. Vincent

    Ce n’est pas le covid qu’il faut craindre pour l’automobile passion, mais les fanatiques du climat et le mensonge du CO2 responsable du réchauffement climatique.

    Répondre · · 28 décembre 2020 à 23 h 07 min

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