Retro-Sect, un doigt dans le culte

C’est par un samedi pluvieux qu’on m’a invité dans un recoin un peu louche au fin fond d’une zone industrielle de Tewkesbury, à quelques encablures de Gloucester, dans le sud de l’Angleterre. Avec un nom comme Retro-Sect, vu l’endroit, je m’attendais plus à un lieu abritant un obscur culte aux pratiques ésotériques, mais j’étais loin du compte. Venez avec moi.

Retro-Sect, un concept original

S’il y a deux bulles de passionnés que je vois peu se croiser, encore moins s’entremêler, ce sont bien les geeks (au sens premier du terme) et les fanas d’automobile. Pourtant, chez les deux, on trouve de sacrés nerds (des passionnés au-delà de toute raison) et les quolibets qui peuvent voler d’une communauté vers l’autre sont plus ou moins similaires.

Je suppose que vous le voyez venir à mille lieues, Retro-Sect se trouve à la croisée des chemins, grâce à Ben Stinson, son patron. L’homme de 38 ans est passionné de jeux vidéo depuis l’enfance, et bercé dans l’automobile depuis tout petit, son père ayant été rédacteur pour Car Magazine. Il a souhaité partager ses deux passions avec ses clients.

En résumé, Retro-Sect se fait un parfait complément des Anciennes à la Manette.

Une vraie mine d’or pour le retro gaming

Qu’il s’agisse de jeux ou de consoles, Retro-Sect vous offre une sélection plutôt variée et Ben n’hésite pas à aller chercher des pépites pour amateur éclairé, en plus des grands noms. De Nintendo à Microsoft (car oui, la première Xbox a maintenant plus de vingt ans), en passant par Sega ou Sony, les amateurs de jeu console pourront y trouver leur bonheur. En plus, vous pouvez même vous amuser sur un système d’arcade, si le cœur vous en dit.

Ce n’est pas tout, ceci dit, vous pourrez également trouver du matériel informatique d’époque. Et là aussi, on trouve de belles pépites, dont un BBC Micro, un ordinateur destiné surtout à l’éducation informatique dans les années 80, qui n’a pas quitté les îles britanniques, ou très peu. Il faut l’admettre, là, on est plus pour les acharnés qui ne s’y retrouvent pas avec les possibilités d’émulation modernes, mais il existe une petite niche à exploiter.

Des licornes à quatre roues

L’autre gros point fort de Retro-Sect, c’est la sélection de Ben au niveau des autos exposées (certaines sont en vente, d’autres sont les véhicules personnels du patron, le temps que son service de dépôt-vente décolle). Le local est petit, pouvant accueillir six, peut-être sept en tassant un peu tout, voitures, mais pour un démarrage, c’est un véritable concentré de modèles peu courants, du point de vue des habitudes britanniques.

Hasard de calendrier, juste après que Benjamin vous a raconté son histoire, on peut admirer une Bertone X1/9 aux côtés d’un engin dont il ne reste que 3 exemplaires Outre-Manche, une BX GTi 4×4, conduite à droite, de surcroît. Poussez un peu plus à gauche, une Suzuki Alto Works (qui rappellera des souvenirs aux joueurs de Gran Turismo) trône fièrement à côté une Lancia Delta 1.3, ce qui offre un peu de fraîcheur en proposant autre chose qu’une Integrale.

Retournez vous, vous êtes alors face à une Alpine GTA atmo, conduite à droite, fraîchement restaurée, accompagnée d’une Nissan Skyline. Cependant, là où vous pourriez espérer un modèle des années 90, dont l’aura est probablement la plus grande, vous vous retrouvez face à une RS-Turbo au kit carrosserie des plus évocateurs.

Et tout le reste

Retro-Sect offre aussi plein d’autres produits vintage mais pas trop. Du magnétoscope (et des VHS) aux jouets, en passant par les vêtements, les autoradios ou différents accessoires d’époque, vous pouvez vraiment prendre un billet pour le train de la nostalgie en visitant le magasin.

En plus, Ben a avoué avoir un petit faible pour les choses françaises un peu vieillottes, faisant de moi un de ses interlocuteurs de choix, et de vous, si vous vous laissez tenter par une visite ou même une recherche sur leur site web, Ben n’étant pas fermé à l’export, au besoin.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à passer sur leur site web, ou à contacter Ben directement, si vous êtes anglophone.