Musée Automobile de Ciré d’Aunis, la galère d’un passionné qui veut s’agrandir !

Publié le par Benjamin

Musée Automobile de Ciré d’Aunis, la galère d’un passionné qui veut s’agrandir !

Des musées automobiles, la France en regorge. Saviez-vous qu’il y en a 48 qui sont adhérents à la FFVE ? C’est de l’un d’eux dont on veut vous parler aujourd’hui. Le Musée Automobile de Ciré d’Aunis est né de l’envie de partage d’un collectionneur. Mais au moment de passer à l’étape supérieure, le voilà empêtré dans les galères administratives.

Quand Gilles Gaudissard crée le Musée Automobile de Ciré d’Aunis

Collectionneur depuis une trentaine d’années, Gilles Gaudissard a accumulé les autos. Ses autos, stockées dans un local dédié étaient d’abord visibles sur rendez-vous. Un passionné de passage était toujours le bienvenu pour découvrir la soixantaine d’autos de la collection. On y retrouve beaucoup de populaires françaises des années 50, 2cv, Aronde, etc, mais aussi des autos plus sportives comme une Mustang ou plus anciennes comme un Roadster Georges Irat. En plus des autos, il faut ajouter à l’inventaire, une dizaine de 10 motos, une dizaine de pompes à essence et près de 150 plaques émaillées.

« Mes amis n’arrêtaient pas de me dire : ouvre un musée. Alors quand j’ai pris ma retraite, j’ai sauté le pas. »

Après quelques travaux pour accueillir du public, le Musée Automobile de Ciré d’Aunis est lancé dans la commune du même nom à une dizaine de kilomètres au nord de Rochefort dans en Charente-Maritime. Nous sommes alors en Septembre 2018.

« Sur la première année on a reçu beaucoup de visiteurs extérieurs au département. Des étrangers notamment, anglais, belges ou hollandais. Les restaurateurs du coin étaient contents quand on leur envoyait un groupe de 50 personnes ! La deuxième année, l’an dernier, avec le confinement, on a reçu des visiteurs plus locaux. »

Le Musée Automobile de Ciré d’Aunis est sur la bonne voie et se heurte rapidement aux limites de ses locaux. Difficile de garer plus de 30 ans à l’extérieur. Et puis le musée de 1000m² ne permet pas de bien montrer les autos exposées. On ne voit souvent que l’avant.

Et puis Gilles Gaudissart veut également pouvoir montrer la restauration des autos avec un atelier accessible au public.

Il entreprend alors des démarches pour créer un nouveau local pour un musée plus grand.

Dans la galère administrative à la française

C’est alors que commencent les galères. Le Musée Automobile de Ciré d’Aunis n’est pas un cas à part. En France, on aime la paperasse.

D’abord il a fallu trouver un endroit pour construire le nouveau musée.

« J’ai eu beaucoup de mal à avoir un terrain. Sur la zone d’activité, la communauté de commune voulait créer une activité qui créerait de l’emploi. Pas un musée, même si les retombées sont intéressantes tout autour. Finalement je leur ai dit que j’irais voir ailleurs et on m’a trouvé un terrain. »

Ensuite il s’attaque aux différentes autorisations.

« On ne fait rien pour nous aider et pire, on nous met des bâtons dans les roues ! J’ai mis sept mois à obtenir le permis de construire ! Une fois obtenu, j’ai reçu une note salée. On m’annonçait le montant de la taxe d’aménagement et de la taxe de fouilles préventives qui est liée. J’avais eu une entreprise et j’avais prévu un certain montant. Je n’avais pas prévu que celui-ci aurait triplé en 8 ans ! Du coup le projet est beaucoup plus compliqué à monter. Si le département et la commune ramenait le pourcentage à quelque chose de moins élevé, ce serait quand même plus attractif ! »

Il faut préciser que ce nouveau Musée Automobile de Ciré d’Aunis ne demande par ailleurs aucune subvention. C’est uniquement la passion de son fondateur et les visiteurs qui le font vivre !

« Et puis on nous refuse des choses pour des chipotages. Ainsi on a pas le droit d’appeler l’atelier « Atelier de Restauration » sinon il faut des équipements spécialisés. Par contre, la même chose, pour la même destination, mais appelée Local de Maintenance, ça passe.
Même chose pour la déclaration d’ERP. Un musée est un établissement recevant du public. Du coup on doit normalement juste faire une déclaration. Sauf qu’on m’a dit que le musée était trop grand et on me faisait passer dans une catégorie beaucoup plus contraignante ! Finalement on a trouvé un terrain d’entente avec une jauge de 196 visiteurs simultanés. »

Le nouveau Musée Automobile de Ciré d’Aunis verra bien le jour

Pour autant Gilles Gaudissart n’est pas résigné.

« On ira jusqu’au bout. Quitte à entreprendre des démarches plus lourdes, en justice notamment. »

Le projet est donc lancé… même s’il n’est toujours pas propriétaire du terrain !

Le nouveau Musée Automobile de Ciré d’Aunis, qui s’étendra alors sur 3500 m², devrait voir le jour en Juin ou Juillet 2022 sur la commune de Le Thou. On espère que ce sera bien le cas, et forcément on ira le voir !

En attendant, quand les musées seront réouverts vous pourrez visiter le musée actuel. Vous trouverez toutes les infos sur son site internet, c’est par ici, et les actus sur sa page facebook, c’est par là.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Pierre-Jean GROUBET

    Bonjour,

    Nous sommes passés visiter ce musée cet été. Un vrai bijou et bien sûr le « boss » était là, discussion sans fin. De belles voitures, variées, une expo sur les garages de la région. Très sympa. Mais le plus original ce sont ces véhicules en état « sortie de grange », on sent leur âme, ils nous racontent leur vie cabossée, Nous avons adorés. Bon courage pour la nouvelle installation, ce lieu de mémoire mérite un bel écrin.

    PJG

    Répondre · · 26 janvier 2021 à 19 h 27 min

  2. JACKY WIRTGEN

    Voila une bien bonne idée de présenter ou re présenter le Musée automobile de Ciré d’Aunis. S’arrêter sur la 2CV ou la Mustang est un peu réducteur, puisque Gilles a rassemblé sur ces 1000 m2 une vrai collection d’anciennes, beaucoup de constructeurs français disparus, Talbot, Hotchkiss, Rosengart, Philos, Bédélia, Simca…la liste des 70 autos est digne des plus beaux Musée français.
    Au-delà des véhicules ce petit coin de paradis pour collectionneurs à une âme, celle d’un passionné qui a au fil des années a rassemblé de petites merveilles. Il organise, il restaure, il apprend il va de l’avant, dans un seul but faire découvrir notre patrimoine automobile. Il ne fait pas cela pour devenir millionnaire, qui pense encore qu’un Musée est rentable.
    Pour tout cela nous devons être nombreux à le soutenir pour que son projet de construction puisse aboutir. S’il le faut créons une cagnotte en ligne pour le soulager de ces horribles taxes, impôts, ou repoussoir à investir.
    Amis collectionneurs, mobilisons-nous.

    Répondre · · 28 janvier 2021 à 19 h 43 min

    1. Benjamin

      Alors on ne présente que celles-ci car nous n’avons pas de photos « à nous » et celles trouvées sur le net ne sont pas forcément superbe (ou alors on a pas eu de réponse des photographes).
      En tout cas, c’est évident, il faut le soutenir !

      Répondre · · 31 janvier 2021 à 14 h 21 min

  3. LAINÉ Hervé.

    Bonjour.
    Je suis en train de restaurer la Renault Novaquatre de 1938 de mon grand-père.
    Je ne parviens pas à trouver les pièces suivantes:
    – Tour métallique du pare-brise.
    – Poignées de portes.
    – Baguettes métalliques de bas de porte.

    Pourriez-vous m’aider dans cette recherche svp.

    Je vous remercie par avance de votre aide.
    Bien cordialement.
    Hervé Lainé.

    Répondre · · 14 mai 2022 à 19 h 12 min

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