Moss Paris, la référence pour les pièces d’anglaises… mais pas que !

Publié le par Benjamin

Moss Paris, la référence pour les pièces d’anglaises… mais pas que !

Référence ? Quand on parle de 150.000 références au catalogue, on peut parler de référence en effet. On est allé à Bailly, près de Versailles, pour découvrir les locaux de Moss et plus particulièrement de Moss Paris, puisque c’est bien l’antenne française d’un réseau bien plus large qui nous intéresse !

De Moss à Moss Paris en passant par Motor Dream

C’est toujours intéressant de se plonger dans l’histoire d’une société. Cela permet notamment d’appréhender les changements du monde de l’ancienne. Pour en arriver à Moss Paris, il faut raconter deux histoires.

Commençons par la plus ancienne : celle de Moss. L’histoire est celle de nombreux pros de la voiture ancienne. Al Moss est américain, possède une MG T en 1948 mais ne trouve pas de pièces. Il lance alors sa société qui va prendre de l’ampleur. Très vite, la société américaine absorbe un autre spécialiste, en Angleterre cette fois. L’idée est excellente puisque c’est là-bas qu’on retrouve encore de nombreux stocks et outillages pour fournir les pièces à de nombreux passionnés.

De l’autre côté on retrouve les frères Dutoya. D’abord installés en plein Paris, ils fournissent de nombreuses pièces pour ces mêmes anglaises. Leur réseau est bien implanté mais quand Moss, qui est alors leur fournisseur, décide de s’attaquer à l’hexagone, ils deviennent partenaires. C’est la naissance de Moss Paris au début des années 2010. Rapidement, la société se structure.

De nombreux changements ont eu lieu ces dernières années. Le Brexit est passé par là et Moss Paris est finalement devenu l’antenne « Union Européenne » du Groupe qui continue ses activité aux USA et en Angleterre. Les achats de pièces sont centralisés mais ce Brexit entraîne de gros changements pour la logistique qui donnent de plus en plus d’importance à l’antenne française. Le stock doit donc grossir, autant pour raccourcir les délais que pour éviter des frais de douane prohibitifs pour les passionnés de voitures anciennes anglaises qui passeraient commande.

On visite Moss Paris

Le bâtiment est récent et on voit vite une auto ancienne ! C’est une Mazda MX-5 NA qui semble tout droit s’être échappée de la Roadster Pro Cup du Championnat de France Historique des Circuits… et c’est bien le cas ! Matthieu Bernard, directeur de Moss Paris nous accueille et nous fait faire le tour.

En 2022, Moss Paris est une sacrée structure dans le monde de l’automobile ancienne. 14 personnes travaillent sur place, autant pour conseiller les clients au téléphone que pour préparer les nombreux colis qui repartent de Bailly chaque jour. Il faut aussi avoir quelqu’un dispo au comptoir puisqu’on est dans un des derniers lieux permettant de vraiment le faire.

Néanmoins la majeure partie des commandes vient du site internet.
« On propose 150.000 références au catalogue. Elles sont faciles à retrouver puisque ce sont les mêmes références qu’à l’époque. Évidemment, certaines tournent moins que d’autres. Les pièces les plus courantes sont stockées directement chez nous. Cela représente un gros tiers du catalogue.« 

Derrière les présentoir qui délimitent les contours de l’aire « comptoir » on retrouve certaines des plus grosse pièces, du moins les plus lourdes, gérées par Moss Paris. Ce sont des boîtes de vitesse, des moteurs (surtout de MGB) ou des overdrive disponibles en échange standard. Les roues à rayon sont également en nombre, polies et prêtes à être montées.

Du coup, nous voilà devant la Mazda. Sa présence étonne !

« Au départ, Moss, ce sont des pièces pour les voitures anglaises. On a des références pour les Triumph TR2 à 6, des pièces pour les Mini, pour les MG, pour les Austin-Healey mais aussi pour les Jaguar. La forte diffusion de la MGB fait qu’elle représente une grosse part de notre activité. Un jour, on s’est demandé « quelle sera la prochaine MGB » et c’est évidemment la MX-5 NA qui est apparue. Nos collègues américains ont réussi à sourcer de nombreuses références et c’est effectivement une activité qui marche bien. »

Mais pourquoi une auto de course ?

« Je suis moi-même dans la course automobile, notamment le Championnat de France Historique des Circuits, depuis longtemps. Laurent Dutoya a lui-même couru pendant des années, notamment sur TR3. Quand la Roadster Pro Cup s’est ajoutée au championnat, l’idée nous a séduit puisque c’est une porte d’entrée vers la course historique pour ceux qui ont un petit budget. Du coup, avec notre catalogue de pièces pour MX-5, Moss est logiquement partenaire du plateau. »

Maintenant, on passe au stock ! Et il faut dire que c’est plein comme un œuf !

« On reçoit plusieurs arrivages par semaine. Avec le Brexit, le nombre de commande est en augmentation et il faut stocker de plus en plus de références. À défaut de pousser les murs, on a dû passer par une mezzanine pour arriver à tout stocker. Et on se rend compte que ce n’est jamais assez ! »

Moss Paris 74- Moss

Matthieu Bernard nous fait faire le tour. On retrouve encore des pièces imposantes, notamment des ressorts à lames, des pièces de carrosserie, surtout pour MG B. Les pièces de freinage sont nombreuses, les échappements aussi. On oublie pas les trains arrières complets ou les barres anti-rapprochement, notamment pour les afficionados des courses en MX-5.

Les pièces présentées sont surtout des refabrications… mais pas que ! On peut découvrir sur certaines le logo British Leyland et il existe encore du stock d’époque, et en bon état, pour de nombreuses références. Certaines marques, Lucas par exemple, voient une bonne partie de leur gamme reproduite en 2022.

Les pièces mécaniques ne font pas tout. On retrouve aussi des ensembles de sellerie, prêts à être montés sur les mousses… qui sont également stockées. Ici on retrouve des assises de Spitfire 1500, là des isolants pour Mini ou une armature de capote pour TR4 IRS. On retrouve même de l’huile, Dynolite, la marque créée par les Dutoya, ou des livres sur nos chères anglaises… mais en anglais.

Ce qui peut étonner, ce sont les énormes rayonnages de « quincaillerie ».

« Il ne faut pas oublier qu’on travaille sur des anglaises. Contrairement aux autos européennes, toutes les vis sont en pas impérial. C’est bête, mais ce n’est pas à Bricomarché qu’on va retrouver ces vis et écrous. Du coup, on doit stocker beaucoup de références ! »

Notre tour se termine, en ratant certainement quelques trésors. Il est temps de parler de l’avenir.

« On met actuellement l’accent sur notre développement continental. Une équipe était au salon de Porto, elle repart dans quelques jours pour celui de Padoue en Italie. Ensuite on aura Madrid et on ne sait pas encore quel salon allemand sera au programme cette année. On oublie pas la France pour autant et on devrait être au contact de nos clients et des passionnés en général au mois de Février : nous serons à Rétromobile. »

On suivra ça avec attention !

Moss Paris en bref

Spécialité :Pièces pour véhicules anglais et MX-5
Créé en :1948
Boutique en ligne :www.moss-europe.fr
Magasin physique :7 rue Chaponval
Zac du Cornouiller
78870 Bailly
Présence sur les salons / bourses :Padoue (It)
Madrid (Es)
Rétromobile (Paris)
Actualités :Sur la page facebook

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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