Meca Place, l’impression 3D au service des anciennes

Publié le par Benjamin

Meca Place, l’impression 3D au service des anciennes

Qui ne s’est pas entendu dire « Désolé, mais cette pièce est introuvable… peut-être en casses ». C’est rageant… et c’est fini ou presque. De une, parce que certains pros se décarcassent pour trouver des solutions, de deux, parce que l’impression 3D a débarqué. On vous présente une société qui est au cœur du phénomène : Meca Place.

Préambule : l’impression 3D qu’est ce que c’est ?

Commençons par le commencement. L’impression 3D c’est une technique de fabrication dite additive. Contrairement à un tour, une fraiseuse ou une perceuse, l’impression 3D n’enlève pas des bouts de matière pour arriver à la forme finale de la pièce mais en ajoute. En fait on se rapproche plus de la fonderie… Mais là encore on y est pas puisqu’avec l’impression 3D vous n’avez pas besoin de moule !

L’impression 3D se fait donc avec une imprimante. Attention, pas celle qui vous sert à imprimer vos documents. Certaines sont plus petites que la votre, d’autres font plusieurs mètres de long et de haut, tout dépend des usages.

La plupart de ces dispositifs reposent sur une buse (une bouche/un trou) par lequel va être déposé très précisément un peu de plastique à un endroit donné sur un plateau dédié. À force de rajouter du plastique, la pièce s’élève et prend forme. Ne reste plus qu’à la finir (notamment l’état de surface ou sa peinture) et vous avez une nouvelle pièce.
Les techniques se sont pour autant multipliées. On trouve ainsi des imprimantes qui feront fondre quelques particules de poudre (plastique ou même métallique) pour arriver au même résultat ou d’autres qui feront durcir une résine avec une lumière spéciale.

Évidemment le préambule à tout cela, c’est la création de la pièce en 3D qui va être le plan que va suivre la machine.

Meca Place : des nouveaux venus déjà bien actifs

Valentin et Julien ont commencé à travailler sur leur projet il y a déjà de nombreuses années. Leur but a toujours été le même : solutionner certains problèmes d’approvisionnement en pièces pour les anciennes. À ce titre Valentin sait de quoi il parle en collectionnant des Citroën pas forcément bien loties de ce côté : GSA, BX ou encore Xantia !

Sortant d’une formation en Génie Mécanique et Productique, ils avaient le bagage technique pour la création des pièces en 3D et c’est assez logiquement qu’ils se sont orientés vers l’impression 3D. En plus de cela ils ont pu bénéficier de l’environnement propice offert par la Technopôle de l’Aube. Ainsi leur voisin est un autre collectionneur passionné, spécialiste du matériel nécessaire à l’impression 3D et une autre société à deux pas les aide pour le scan 3D (on en parle plus bas).

Petit à petit les demandent arrivent. De quelques amis et ou un deux clubs au départ, la solution devient de plus en plus populaire et leur projet avec. Dernièrement ils ont accueilli un stagiaire pour un très gros projet… dont on vous reparlera plus tard !

Comment Meca Place crée ses pièces ?

Après avoir pris contact, il faut parler de budget. Pourquoi est-ce qu’on vous en parle : parce que c’est un peu la limite de la solution miracle qu’est l’impression 3D. Certes la solution est moins chère que la même pièce fabriquée par des moyens traditionnels. Mais c’est vraiment une solution de dernier recours et Meca Place n’hésite pas à le dire à ses clients. En effet la même pièce trouvée en occase sera moins chère.

Plaçons-nous dans le cas où la pièce est une parfaite candidate à l’impression 3D. La première étape pour Meca Place, c’est la réception de la pièce. Idéalement en bon état, leurs compétences techniques permettront, malgré tout, de palier au fait qu’elle soit cassée. Ensuite ils s’attaquent à la modélisation de la pièce en 3D avec un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur). Pour cela il y a deux méthodes. La plus traditionnelle c’est la prise de cote et la création sur l’ordinateur. Notez que si vous avez le plan, ce sera encore mieux !

La plus évoluée, la plus moderne aussi, c’est le scan 3D. Comme un scanner pour une photo, l’appareil va « photographier » la pièce sous toutes ses coutures. En la faisant tourner et en la retournant on finit par obtenir des modèles numériques que l’ordinateur va traduire en une forme en 3 dimensions !

Mais ce modèle 3D doit aussi tenir compte de certains aspects de la pièce et de la technique choisie pour l’impression. Certaines ne conviendront pas à tous les rendus.

Les différentes techniques d’impression 3D

C’est l’heure de parler de ces techniques. Meca Place peut en effet choisir la technique qui sera adaptée à l’utilisation et au rendu voulu pour la pièce.

Vous voulez la liste ? Ok.

La plus commune, c’est l’impression 3D à dépôt de fil, avec des filaments plastiques qui sont chauffés et déposés par des buses sur un plateau qui va descendre petit à petit. Elle conviendra particulièrement pour les pièces peu esthétiques et plutôt fonctionnelles. La diversité des plastiques utilisables est réelle, on trouve en plastique bon marché le PLA, l’ABS (matière largement répandue dans l’automobile, pensez à la Méhari) ou encore des plastiques à base de Nylon qui résistent bien à la chaleur et aux efforts mécaniques.

Ensuite on retrouve l’impression à base de résine. Là c’est un bac qui contient la résine qui va être progressivement durcie par une lumière UV projetée. Ensuite il faudra nettoyer les pièces puis les durcir définitivement en les exposant aux UVs. Cette technique est particulièrement intéressante pour des pièces de petite taille (10x10x15cm max). La résine sert principalement aux pièces esthétiques avec de petits détails.

La technique suivante c’est le frittage de poudre. La poudre est déposée dans un bac par couches successives et un laser se charge de les chauffer suffisamment pour qu’elles se solidifient et forment la pièce peu à peu. La technique a un gros avantage : elle existe pour des pièces en métal ! Meca Place tend à utiliser principalement cette technologie car c’est la technique qui offre la meilleure qualité, tant esthétiquement que mécaniquement.

Ensuite vient l’heure de la finition. Car l’impression 3D donne souvent un aspect rugueux aux pièces. Sauf que ce n’est pas souvent ce qui est recherché, en particulier pour des pièces d’accastillage ! Du coup chez Meca Place, après l’ordinateur on sort la lime et le papier de verre pour obtenir le meilleur rendu possible. La couleur, si elle ne provient pas directement de la matière utilisée, est peinte. Mais Meca Place peut aussi vous proposer des pièces chromées… même sur du plastique !

Meca Place n’a pas fini de grandir

Évidemment la jeune pousse va suivre les évolutions de l’impression 3D. Et comme la technologie n’en est qu’à ses débuts, les perspectives d’évolution sont nombreuses. Les limites en terme de matériaux ou de finitions tombent les unes après les autres. Rappelons que Porsche imprime désormais en titane les bielles de certaines 911 !

Mais l’autre objectif de Meca Place c’est de faire connaître cette technique. Beaucoup de restaurateurs pourraient solutionner rapidement des problèmes d’approvisionnement en pièces parfois mineures avec l’impression 3D.

On suivra évidemment cette progression et on a sûrement pas fini de parler de Meca Place et d’impression 3D.

Vous avez un besoin ? Voilà les infos !

Spécialité :Impression 3D de pièces pour véhicules anciens
Créé en :2020
Boutique en ligne :www.mecaplace.com
Magasin physique :Non
Présence sur les salons / bourses :Quelques salons à venir
Actualités :Sur la page facebook

Vous voulez les découvrir de façon plus dynamique ? Les voilà en vidéo :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Classic Glass

    Clairement une technique d’avenir. Je suis curieux de voir laquelle de ces start-ups tirera son épingle du jeu, peut-être celle qui se focalisera spécifiquement sur ce marché de l’auto de collection, et en comprendra les attentes ? Je me demande par ailleurs quelles sont les caractéristiques mécaniques des pièces réalisées, notamment celles en métal.

    Répondre · · 25 février 2021 à 11 h 25 min

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