Les Deuches en stars de la vente Peugeot, Citroën, DS d’Aguttes

Pendant les journées du patrimoine, Aguttes organise des ventes aux enchères avec des autos des réserves des constructeurs du groupe PSA. Mais cette année ce sont deux petites deuches qui se sont fait remarquer.

La vente Aguttes

C’était donc ce dimanche que se déroulait la vente, à Aulnay au Conservatoire Citroën. 124 lots étaient proposés avec beaucoup d’autos mais aussi de l’automobilia. Le résultat est là avec 110 lots vendus. Si on regarde uniquement du côté des véhicules on se retrouve à 59 lots sur 68.

C’est Gautier Rossignol, directeur du département automobiles de collection d’Aguttes.

NA : Les 2CV étaient les stars de la vente, quel est votre sentiment face aux résultats ?

GR : On est soulagés qu’elles aient fait un bon résultat, mais pas vraiment surpris. Les enchérisseurs se sont bien battus. Qui aurait pu parier que celle qui compte 18 km ferait mieux que celle qui n’en a que 9 ? D’ailleurs on a su pourquoi par la suite. Elle a fait deux aller-retours au contrôle qualité !

NA : Concernant les plus grosses estimations, comment ça s’est passé ?

GR : Là aussi on a eu de belles enchères mais elle n’ont pas couvert les prix de réserve. Tout n’est pas encore finalisé, leur situation pourrait changer prochainement.

NA : Vous aviez un catalogue avec une grande variété d’autos, est-ce que cela a attiré de nouveaux collectionneurs ?

GR : Pas forcément. On s’est même rendu compte que certains acheteurs étaient les mêmes que pour les précédentes ventes. On fait beaucoup de communication et on se rend compte que ça marche. Actuellement Aguttes a de nombreux records mondiaux pour des autos autour de 30.000 €, cela prouve qu’on a des autos pour tous.

Les stars de la vente

Même si elles n’avaient pas les plus grosses estimations (dévolues à une 3008 DKR et une DS 21 Cabriolet Chapron), les deux stars de la vente étaient des 2CV.

La maison Aguttes avait fait du bruit en vendant une auto à prix record, sortie d’usine puis jamais utilisée, à la veille du Tour Auto. Cette vente en comprenait deux de plus.

C’étaient deux autos de 1990, provenant du même propriétaire que la précédente. Des 2CV Charleston jamais immatriculées, jamais utilisées estimées entre 50 et 70.000 €.

La grise avec ses 9km au compteur monte à 108.300 € et la rouge avec 18 km au compteur (le double en fait !) termine à 120.300 € ! C’est bien au dessus des estimation mais c’était plus que prévisible.

On avait aussi retenu

On avait aussi retenu d’autres autos. Chez Peugeot, le cabriolet 203 de 1952, restauré il y a une vingtaine d’années, et affichant désormais une belle patine était estimé entre 70 et 80.000 €. Finalement c’est pour 84.300 € qu’il se vend.

Autre auto qui a fait du bruit, la CX Prestige Turbo 2 de 1988 avec séparation chauffeur. Si on en a entendu parler c’est parce que c’était l’auto de Jacques Chirac quand il était maire de Paris. Peu kilométrée (32.000 bornes), estimée entre 60 et 80.000 €, elle atteint également 84.300 €.

Après les 2cv et les deux autos précédentes, on retrouvait également des populaires à plus petits prix dans cette vente Aguttes. Par exemple cette Citroën Ami 8 Break de 1973, bien conservée mais à restaurer part pour 5340 € (estimée entre 2000 et 4000 €).

On avait terminé notre sélection avec des véhicules plus originaux. Véhicules puisque le premier était un tracteur, un des 5 ou 6 produits par Citroën en 1919. Une rare et en état d’origine, il était estimée entre 25 et 35.000 € et se vend contre 31.500 €.
Autre Citroën, une 4×4 FAF pour « Facile à Fabriquer, Facile à Financer ». Celle-ci, exposée au Salon de la voiture 4×4 et de plein air en 1983 était estimée entre 15 et 20.000 € et a décollé pour terminer à 28.500 €.

Enfin, une auto de cinéma, avec l’une des 206 WRC maquillées pour le film Michel Vaillant. Ce show-car roulant, estimé entre 15 et 25.000 € a eu plus de succès que le film et part pour 17.100 €.

Pour voir le reste des résultats, c’est par là.

On se quitte avec quelques photos de l’exposition :