Le Salon Rétro Passion Rennes 2025 prend du coffre !

Pour sa 22ème édition, le salon Rétro Passion Rennes 2025 a de nouveau enflammé les passionnés de véhicules anciens de l’Ouest. Toujours attentifs et à vouloir bien faire, l’association Engrenage et ses 180 bénévoles ont une nouvelle fois réussi un magnifique évènement de partages entre visiteurs et exposants.

Rétro Passion Rennes 2025 en bref

par Marc

Ça grouillait grave durant ces 14 heures d’ouverture de ce salon Rétro Passion Rennes 2025, dans les quatre halls couverts, et les nombreux espaces aménagés en extérieur du Parc des Expositions de Rennes. Nous avons tenté de tout voir, Vincent, Hugues et moi-même, au milieu des 20 000 visiteurs du week-end. Animations, conférences, rencontres, sans oublier évidemment les histoires, et notamment celles des principales élues du week-end, les Alpine et les DS.

Derniers préparatifs

L’avant salon par Vincent

L’un des nombreux privilèges qu’offre Rétro Passion Rennes 2025 à ses exposants, c’est la possibilité de s’installer entre le vendredi et le samedi jusqu’à 14h. Dès 9h, quelques stands sont déjà prêts pour ce salon Rétro Passion Rennes 2025 quand la plupart commence tout juste à dérouler moquettes et panneaux.

Les anciennes arrivent au compte goutte, par la route, sur plateau ou dans des camionnettes pour les engins de deux à trois roues. Pour les bénévoles et les exposants, c’est l’occasion de voir et entendre rouler ce qui deviendra statique le temps d’un weekend. C’est aussi la possibilité d’avoir un aperçu du salon Rétro Passion Rennes 2025 car on ne le sait que trop bien, entre le montage, l’accueil des visiteurs et le démontage, les moments pour profiter des expositions se font rares…

De mon côté, j’assiste à l’arrivée feutrée des deux cabriolets Talbot Baby Sport et Talbot Lago T15. Cet élégant duo démontre l’évolution significative du style de la marque entre l’avant et l’après-guerre. Un raffinement des lignes qui n’est pas sans rappeler la proximité géographique et temporelle avec le Rallye du Pays de Fougères et le Concours d’Elégance de Dinard.

Inauguration du salon Rétro Passion Rennes 2025

par Marc

Samedi 11 heures, c’était la solennelle inauguration de ce salon Rétro Passion Rennes 2025, effectuée près de l’espace des 30 modèles Alpine exposés, pour honorer les 70 ans de la marque dieppoise. Jean-François, Thierry et Raymond nous énumèrent les grandes lignes de cette 22ème édition… Reste une chose, messieurs, ouvrez-nous les portes en grand…

Le musée de Rétro Passion Rennes 2025

L’exposition Alpine par Vincent

L’histoire de la marque Alpine ne se limite pas qu’à la berlinette A110. Le salon Rétro Passion Rennes nous le rappelle avec une formidable anthologie des modèles de la marques. De son commencement, avec l’Alpine A106, puis l’Alpine A108, avant la mythique A110.

Viennent ensuite celles qui doivent porter la lourde tâche de sa succession, les Alpine A310 dans leurs versions 4 cylindres et V6, puis la GTA et enfin l’A610. En plus de ces versions de route, Engrenage nous a dégoté des modèles plus extrêmes comme cette A310 rallycross de 1977 ou l’A310 Gendarmerie.

Avec une telle qualité et originalité de modèles exposés, la barre est déjà haute. Pourtant, la voiture la plus fascinante de cette exposition reste sans doute l’Alpine A210 du Mans.

La première participation de Renault aux 24h du Mans remonte à 1949. A cette époque, les débuts des petites Renault 4CV donnent des idées à un certain Jean Rédélé. Il faut attendre 1963 pour voir apparaître les créations de ce dernier à l’épreuve mancelle. Des débuts plus que prometteurs puisque l’Alpine M63 y remporte la victoire à l’indice énergétique (basé sur la vitesse moyenne, la consommation de carburant et la masse de la voitures).

Après de nouvelles tentatives plus ou moins fructueuses, Alpine revient au Mans en 1966 avec 6 prototypes de sa nouvelle A210. Ce nouveau modèle bénéficie d’une ligne aérodynamique qui lui apporte plus de stabilité que ses devancières. Sous son impressionnante coque en fibre de verre, on retrouve le 4 cylindres Gordini de 1.292 cm³ en position centrale arrière. La moteur développe 135 ch à 7500 tr/min et est couplé à une boîte Porsche cinq rapports. Aux essais, l’Alpine A210 boucle le tour à 201 km/h de moyenne. Au terme des 24h du Mans 1966, où seulement quinze voitures voient la ligne d’arrivée, les quatre Alpine restantes raflent le de l’indice énergétique.

Retrouvez son histoire :

L’ALPINE A210

L’exemplaire exposé au salon Rétro Passion Rennes 2025 est le châssis #1724. Déjà aperçu ici en 2022 et lors du Mans Classic 2023, il tient aujourd’hui une place centrale dans cette superbe exposition. L’Alpine A210 revêt ses couleurs du Mans 1966 avec son bleu si caractéristique ainsi qu’une bande rouge entourés de bandes jaunes partant du bout de son museau jusqu’à capot. A son volant, Verrier et Bouharde se relaient pendant 307 tours et briguent une 12^ème place au classement général.

Le bleu Alpine, une teinte électrique

Avec son exposition Alpine, le salon Rétro Passion Rennes 2025 met en avant non seulement le patrimoine de la marque mais aussi la mémoire vivante de ces années bleues. C’est ainsi que je fais la rencontre de Michel Soudé auprès de l’AA Alpine (Association des Anciens d’Alpine ). Originaire de Dieppe, Michel entre au service compétition d’Alpine comme électricien à l’âge de 17 ans.

« On m’a fait confiance alors il fallait que ça marche. J’ai travaillé sur les berlinettes, les F2 et les F3. J’ai fait mon premier Le Mans en 1963. On voyant passer chaque voiture toutes les 3 min. Au delà, cela devenait très stressant… On guettait avec les chronométreurs. On reconnaissait les voitures avec leurs petits feux sur le toit. Pour les installer on grattait le plastique derrière et on mettait une loupiotte. Mais la nuit on ne voyait pas bien clair avec la fatigue. La course ne durait pas que 24h, on travaillait toute la semaine. Les équipes n’étaient pas aussi professionnelles qu’elles le sont aujourd’hui. On était des gaulois. »

La pilote bretonne

Un témoignage extraordinaire par Marc

Au cœur de la magnifique expo Alpine, Denise, célèbre monitrice des auto-écoles rennaises « Relou Conduite » se présentait en tant que pilote des belles années de compétitions automobiles. Quinze années de rallyes auprès des plus grands pilotes masculins ET féminins de 1963 à 1978 auprès notamment de Jean-Claude Andruet.

Toute rayonnante, parmi nous et heureuse de nous faire partager quelques documents photos de son inoubliable passé. A l’époque de nombreuses compétitions, comme le Rallye Paris-St Raphaël, accueillaient jusqu’à 80 équipages féminins. L’an dernier, Denise, pionnière de la conduite fêtait ses 92 printemps.

L’occasion était trop belle, afin d’immortaliser sa présence avec la célèbre vedette du week-end, pilote Alpine Renault, Jean-Claude Andruet. Séquence émotion auprès de deux mythiques Berlinette A 110. La rouge pour Denise et la Bleue pour Jean-Claude.

Rendu célèbre par notamment sa victoire au mythique Rallye de Monte-Carlo 1973 sur la berlinette Alpine Renault A 110 1800 GR4, n°18, en équipage avec Michèle Espinos-Petit alias « Biche », JC Andruet avait également piloté à trois reprises, des Alpine d’endurance, A210 et A 220 lors des éditions de 1967 à 1969, aux 24 Heures du Mans.

L’année dernière, le club Papa35 (Passion Auto Presige et Ancienne) nous avait marqué par le décoration impressionnante de son stand. Pour cette édition de Rétro Passion Rennes 2025, c’est leur modèle phare qui nous a tapé dans l’œil. L’Alpine A110 exposée est une véritable préparation Groupe 4 Usine de 1973. Avec 170 ch pour 705 kg, ce châssis #18368 a de beaux arguments pour jouer la gagne aux épreuves du championnat du monde des rallyes. La berlinette s’illustre par une victoire au Tour de Corse sous la neige et la pluie avec à son volant Jean-Pierre Nicolas et Michell Vial.

L’année suivante, c’est le duo Jean-Pierre Darniche et Alain Mahé qui affrontent les pistes impitoyables de l’East African Safari. La mécanique est mise à rude épreuve et la course se solde par un abandon. Cette A110 connait ensuite de multiples vies en piste comme au rallye du Kenya en 1975 avec le pilote Kényan Willem Van Dyk.

Rachetée en 2004 par le pilote de rallycross rennais Philippe Tollemer, elle est entièrement restaurée. L’Alpine A110 retrouve sa configuration du Tour de Corse avec un châssis retravaillé et un nouveau moteur. Une retraite bien méritée mais pas de tout repos puisque son nouveau propriétaire l’emmène au Tour de Corse Historique 2013.

Les 70 ans de la DS

La bombe Citroën par Vincent

Ce sont les clubs chevronnés qui ce sont chargés de célébrer les 70 ans de la DS. L’Ideal DS Pays de la Loire et l’Amicale Citroën DS France se sont joint pour nous proposer un stand riche en panneaux explicatifs racontant toute l’histoire du modèle et de sa technique.

On commence la visite avec une ID19 de 1964 avec sa boîte méca et son intérieur en tissu. C’est l’esprit de la DS en toute simplicité. A sa droite, le break familial ID 19 de 1966 fait la démonstration de ses strapontins antagonistes dans le coffre. Un visiteur raconte : « Quand on était gamin, on nous trimbalait là-dedans. A chaque freinage on basculait sur le côté  vers l’avant de la voiture ». Autre ambiance côté DS avec le rêve de bien des citroënistes : la DS 21 Pallas de 1967 avec ses doubles projecteurs et sa teinte gris palladium.

Non loin, le DS Club d’Armorique mettant l’accent sur la carrière sportive de le prototype DSdu Rallye TAP du Portugal 1972. Construite sur base de DS 21, son arrière en polyester a été raccourcie de 60 cm. Côté mécanique, le moteur 4 cylindres de 2.475 cm3 préparé par Maserati développe 190 ch à 6000tr/min ! Emmenée par Romaozinho et Bernardo et armée de sa suspension, la DS résiste aux conditions difficiles de ce rallye reste en bonne position grâce à sa tenue de route exceptionnelle. L’aventure se termine malheureusement par un abandon sur panne électrique.

Heureusement pour Rétro Passion Rennes 2025, le break d’assistance n’est pas loin et le ravitaillement non plus. Le club possède l’un des bars les plus réussis de ce salon réalisé sur le modèle de la DS proto V6 3L avec ses jantes résine.

Un cabriolet borné par Marc

Au beau milieu de l’Espace réservé à l’expo des Citroën DS, c’est la rencontre du propriétaire de ce joli cabriolet exposé. Lorsque sa côte s’est envolée, la DS a subi une restauration complète. Ce ne sont pas ses 300 000 km au compteur qui la freine dans ses déplacements.

Ce Pallas sort pratiquement au quotidien et très souvent en milieu urbain. En hiver elle réside dans la région du Nord et l’Été elle fait son marché au quotidien dans les commerces de l’Ile de Noirmoutier. Confirmation de son arrivée au salon Rétro Passion Rennes 2025, par la route, après l’avoir doublé sur la voie express du parcours.

Une exposition exceptionnelle sur 2 et 3 roues

par Marc et Vincent

Si jusqu’ici, Engrenage accueillait les deux roues et tous leurs dérivés, en 2025, ceux-ci jouissaient d’un bâtiment complet, le hall 7. Ici rien n’a été laissé au hasard pour mettre en valeur ces deux roues qu’ils soient motorisés ou non.

C’est le royaume de la compétition, des marques disparues et de celles toujours actuelles. Les originales, les raretés, les mythiques. Quel est le visiteur qui n’a pas été scotché par ce hall 7.

Les bicyclettes et pétrolettes d’autrefois remportent la palme de l’originalité et très certainement de l’ancienneté avec leurs grand bi Singer de 1880 et Hillman Herbert Cooper de 1879. A côté sont exposés une moto de la marque Sansoupap ainsi qu’un curieux cyclorameur à siège coulissant des années 1930 : « on avance avec les bras, on dirige avec les pieds ».

La section moto de l’ABVA (Association Bretonne de Véhicules Anciens) fait aussi dans l’original avec un tandem artisanal Motobécane à deux moteurs 125 cm3 à trois places (deux selles et un tansad !). Un curieux prototype sur base de Z 56C très finement réalisé, à tel point que l’on finit par se demander si en fait elle ne pourrait pas rouler… Avec les membres de l’ABVA, il faut s’attendre à tout !

A quelques pas, le Benelli Club de France exhibe plusieurs modèles de compétition avec de superbes carénages à bulle. Des motos témoins d’une époque où beaucoup de pilotes très talentueux disparaissent tragiquement en piste, comme nous le rappelle cette Banelli GP500 ex monture du pilote finlandais Jarno Saarinen, champion du monde en 1972.

Toujours dans ce hall moto, le club des Vieux Pistons Redonnais propose une exposition de side-cars en immersion dans un garage d’époque. On peut y admirer une FN 500 M90 de 1936 mais aussi un vélo et son side-car. Dans l’autre hall, le même club aligne ses modèles sportifs dont une Motoguzzi V50 de 1980 ayant couru au Tourist Trophy à Chimay et Gedinne en Belgique.

Les Hirondelles font le Printemps

Toujours particulièrement attaché au production de la marque à l’hirondelle, je regrette souvent le peu de véhicules présents aux rassemblements. Mais cette fois-ci le Rétro Passion de Rennes 2025 m’a particulièrement comblé.

Les hirondelles et les enfants de celles-ci de l’aire post Pigozzi, s’étaient bien rassemblées, non pas sur un fil, mais aussi bien sur le parking visiteur comme sur les stands intérieurs.

Du beau, du rare voir de l’exceptionnel (et encore j’ai du en manquer)

Commençons par la plus rare et la plus exceptionnelle, une Simca 8 Sport cabriolet de 1951. Dans un état « concours » car sortant d’une lourde restauration, cette auto appartient à son propriétaire depuis plus de cinquante ans. Acquise par un jeune homme dans les années 70, l’auto a été sauvée de la dégradation inexorable du temps récemment. Malgré quelques infidélités au cours de toutes ces années, il n’a jamais pu se résigner à la laisser s’envoler vers d’autres cieux. L’homme est resté jeune malgré l’âge, tout comme sa belle désormais. Joli rencontre.

Continuons du côté des Simca Sport avec deux « Océane » l’une en finition S de 1960 sur le stand du club SIMCA et une « Grand Carrossier » sur le parking extérieur.

Suite chronologique des Simca/Facel, les Simca/Bertone coupé 1000 et 1200 étaient également représentées.

Enfin, les Matra/Simca Bagheera et Murena présentées par leur club mais aussi sur le parking, en compagnie de non moins célèbre Rancho.

Présence Teutones

Quelles soient de Wolsfburg, de Stuttgart, de Munich ou d’Ingolstadt, les Allemandes étaient présentes en nombre au Rétro ¨Passion de Rennes 2025.

Commençons par les Volkswagen dont beaucoup d’exemplaires forts différents avaient fait le déplacement

Les carrosseries Karmann toujours aussi attirantes n’étaient pas en reste.

Continuons avec les 4 anneaux, lorsqu’ils étaient alors le symbole Auto-Union. Représentants les marques Audi, Horch, DKW, Wanderer et un peu plus tard NSU (Je sais cela fait 5 anneaux mais le logo était déjà pris par les JO).

Peu d’AUDI étaient présentent mais il est vrai qu’il y a plus de 30 ans le constructeur avait peu d’image en France. Ceci étant dit un rare coupé 90 avait fait le déplacement.

Les NSU furent quand à elles mieux représentées, puisqu’un stand leur était dédié avec celui du « Rotatif Club ». Une très belle berline RO80 dévoilait son cœur mécanique si particulier. Pourtant rare, un modèle identique étant présent sur le parking visiteurs. Un Spider, déjà présent l’année dernière, démontrait que le constructeur avait été présent sur ce segment.

Sans oublier cette TT S au moins aussi connue dans la région qu’Alain son intarissable propriétaire à son sujet.

Du côté de la marque à l’étoile, la délégation « Grand Ouest » du club Mercedes France présentait comme souvent un stand à la hauteur du patrimoine automobile de la marque. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié cette 190 SL à l’histoire particulièrement riche. Acquise sur un coup de chance en vente aux enchères par le propriétaire actuel (la vente ayant été annoncé dans la presse à une heure qui n’était la bonne), elle eut jadis comme propriétaire le pilote automobile « Olivier Panis ». Chaque détails de cette auto est un ravissement pour les yeux.

Enfin, Les Porsche et l’indémodable 911 (et 912) ont fait leur effet.

La tour Eiffel, un phare dans la nuit

par Hugues

Le club des vieux du Volant a offert au public une intervention fort intéressante ayant pour thème le centenaire de l’illumination de la tour Eiffel par Fernando Jacopozzi avec le financement de communiquant visionnaire qu’était André Citroên.

Cette intervention était animée par Eric Godefroy (Vieux du volant) avec la participation non dénuée d’émotion de Véronique Tessier-Huort, petite fille de Fernando Jacopozzi ainsi que de André de Saint Sauveur et de Philippe Citroën petits fils d’André Citroën.

Dans le cadre de l’exposition Internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Fernando Jacopozzi a réussi l’exploit d’avoir éclairé trois faces de la tour en lettres lumineuse de 30m de hauteur. Ceci au nom de CITROËN. En deux mois, des acrobates de cirques et des gabiers de marine recrutés pour leur adresse dans le vide on vissé et relié à l’aide de 600km de fils plus de 240 000 ampoules.

Toute les nuits, de Juillet 1925 à la fin de l’exposition, le nom de Citroên illumine la tour par des animations lumineuses aléatoire avec une pose de 40 secondes pour refroidir le système. Ensuite, c’est une nuit par semaine, le Dimanche ,que le public peut admirer ce spectacle lumineux jusqu’en fin 1934. Il est même évoqué le fait que Charles Lindbergh est pris pour repère la tour Eiffel illuminée, pour confirmation de son arrivée sur Paris après avoir traversé l’Atlantique

Outre cette intervention très suivi du public, on pouvait observer sur le même stand, une B10 centenaire ainsi que deux SINGER Le Mans 1934 et 1936 6 cylindre 1500cm.

Les autres sportives de Rétro Passion Rennes 2025

L’habit fait parfois le moine par Vincent

Pour cette édition de Rétro Passion Rennes 2025, beaucoup de clubs ont joué le jeu pour coller au thème de la sportivité. Si certains modèles ont été conçus pour rugir, d’autres n’avaient pas toujours cette vocation. Qu’importe, quelques stickers, des antibrouillards et une bonne mise en scène suffisent à faire illusion. Encore une fois, on ne peut que saluer l’implication des clubs pour proposer de telles stands !

Au milieu de ce bal masqué, il y avait des dizaines de sportives originales. Des françaises aux histoires mouvementées comme ce coach D.B HBR dont la coque en polyester a été accidentée puis changée par une carrosserie aluminium chez Pichon et Parat. Cette base de Dolomite ne fait pas long feu puisqu’après un nouvelle accident, la D.B revêt un masque dans le style Abarth de l’époque. Ce modèle connait ensuite une vie riche en VHC.

La Simca-Gordini et Viviane Elder, un duo hors du commun

par Hugues

Né avant guerre, la Simca 8 Gordini qui nous a été présenté par la délégation d’Ille-et-Vilaine de l’Automobile Club de l’Ouest a vécu bien des aventures avant de parvenir jusqu’à nous. Créée en 1938 des mains d’Amédée Gordini sur un châssis de Simca 8, cette automobile est la cadette d’une fratrie de trois autos.

La voiture est engagée immédiatement en compétition et participe à neufs courses dont trois victorieuses avec à son volant le « Sorcier » lui même. Cette même année, elle participe au 24h du Mans puis au salon automobile de Paris.

La guerre la privera de piste jusqu’en 1945. Elle poursuit sa carrière jusqu’en 1947 avec à son volant Jean Brault mais en dehors de l’écurie Gordini. Ce qui nous amène en 1947 lorsque sa destinée croise celle d’une jeune femme intrépide : Viviane Elder.

Né en 1904 à Rennes, l’existence d’Eugénie Hignette commence à Saint Herblon-Laillé (petite commune au sud de Rennes). Elle aurait pu y poursuivre tranquillement sa vie de femme au foyer, il n’en fût rien. Après un mariage et la naissance d’un fils en 1923, elle quitte la Bretagne pour Paris, seule et bien décidée à vivre une autre destinée.

Elle intègre le milieu du cinéma au début des année 30, prend le pseudonyme de Viviane Elder et mène une existence mondaine. Elle tournera plusieurs film dont « Méphisto » avec Jean Gabin en 1931. Avide de sensations fortes, elle se prend de passion durant cette période pour le pilotage et l’aviation.

Après guerre, ses relations lui permettent de rencontrer Amédée Gordini et aborde ainsi le sport automobile

Elle achète notre modèle, en 1947, change le moteur Simca-Gordini pour un Simca-Dého et participe à 10 courses de 1947 à 1948. En 1949 elle achète un moteur Fiat-Camerano et engage la voiture aux 24h du Mans avec René Camerano. Malheureusement ils abandonneront.

La Simca Gordini sera ensuite utilisée comme routière et restera presque 50 ans aux mains du même propriétaire. Elle est aujourd’hui restaurée dans sa configuration du Mans 1939 avec un moteur Simca-Gordini.

La bourse et les pros

par Marc et Vincent

Le Salon Rétro Passion Rennes 2025 accueillait des pros de la pièce détachée, de la déco et de la sécurité. Si côté des pièces, l’engouement des visiteurs est moindre, les stands de déco, de miniatures, de vêtements vintage sont toujours bien présents.

Que se soit en extérieur, comme en intérieur, la diversité est au rendez-vous. Le fait d’étaler un peu plus de vendeurs au bord des allées extérieures apportait un certain intérêt que l’on avait pas forcément sur les éditions précédentes.

Chez Passion Mécanique Garage c’est une AC Ace Bristol (dont on avait essayé un modèle similaire ici) qui attire l’attention. La belle anglaise ne laisse personne indifférent. Ses lignes sont les prémices d’une voitures beaucoup plus brutale. Cette AC conserve le charme anglais tout en apportant des éléments racés avec un pare-brise aéro et des ouïes sur le capot.

A côté une autre anglaise trépigne d’impatience avant de prendre la piste. Cette Austin Healey 3000 en restauration laisse apparaître son cœur et tous ses organes mécaniques. Dépouillée de sa carrosserie, elle permet aussi d’apprécier la qualité du travail déjà réalisé dessus !

Les véhicules d’assistance

par Marc

Pin-Pon, Pin-Pon, Engrenage rééditait son intéressante expo de véhicules de pompiers d’intervention en tous genres. Située en bordure de l’immense parking, acceptant les véhicules de visiteurs, venus en anciennes d’avant 1980. Vous voilà en compagnie d’un joli panel tout de rouge vêtu.

C’est la Collection de l’Union Départementale de l’Ille et Vilaine. Réformés de leurs fonctions professionnelles, ces véhicules se retrouvent en belle forme, pour un week-end, prêts à faire rêver les petits, comme les plus grands.

Les plus imposants, ces deux grandes échelles dont ce Berliet 620 KB 4×2 (photo ci-dessus) et puis cet impressionnant Renault PPM Midliner EPA 30. Surbaissé et à cabine avancée, c’est l’une des premières très grandes échelles françaises. Il est doté d’électronique embarquée, permettant des manipulations de grande sécurité.

Dans la collection, nous retrouvons aussi, cet ancêtre « Tubincendie » de 1953. Il peut embarquer dix sapeurs. Conçu sur un chassis Renault, et motorisé par un Hotchkiss…son intérieur d’habitacle est caractéristique au premier modèle de Goélette de la Régie Renault.

Associons à ces magnifiques anciens pin-pon, les poids lourds présents en intérieur. Parmi ceux-ci, l’éblouissant Laffly BBS C3 de 1950 et l’originale Citroën 2 cv « Bicéphale » , qui ne pouvaient pas passer inaperçus, parmi la brochette de besogneux.

Une édition de plus au compteur !

Séquence émotion, lors de la clôture de cette belle réussite du week-end. Un bon moment, de la part du comité principal d’Engrenage , avec des sympathiques récompenses en faveur d’acteurs méritants, des exposants, notamment, de cette superbe édition du dernier salon Rétro Passion Rennes 2025. Citons les assos « Papa35« , « DS Club d’Armorique » ainsi que les terribles motards « Les Chiens de Talus« .

On a encore énormément d’images dans la tête, et pourtant c’est le moment de penser au travail de la semaine, qui arrive en grandes emjambées. Il nous reste une bonne nuit pour se remémorer ce grand et magnifique week-end. Les Alpine, les DS et tous ces stands…

Quelle ambiance, que de très bons moments passés avec les Amis d’Engrenage lors de ce dernier salon Rétro Passion Rennes 2025. Allez! encore quelques vues dans l’oeil du Rétro, et à très vite autour de nos chères anciennes.