Rétromobile 2022 : nos pépites du salon

Publié le par Benjamin

Rétromobile 2022 : nos pépites du salon

Toute la semaine dernière on vous a fait vivre le salon Rétromobile 2022. Plus petit, il proposait quand même de très belles autos… et il fallait parfois bien les chercher. On vous propose de refaire un tour en nous attardant sur ces quelques autos exceptionnelles.

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Les pépites de Joris : les McLaren

J’avoue ne pas avoir hésité longtemps. On voit peu de McLaren F1… alors en voir 7 d’un coup, sur le stand d’un des très rares marchands étrangers à avoir pris un stand à Rétromobile 2022 malgré le contexte, ça valait le coup de s’arrêter ! D’ailleurs, je commence par là : c’était un stand de marchand sans voiture à vendre !

Mais revenons à nos McLaren qui étaient exposées par Simon Kidston pour fêter les 30 ans du modèle. 7 d’un coup, c’est énorme et c’est en fait un vrai panorama du modèle qui était offert à la vue des visiteurs. On commence logiquement par XP3, l’un des prototype de la première Hypercar de tous les temps (apparue avant même que le nom n’existe !) et tout simplement la plus ancienne des McLaren F1 encore sur les routes. Cette auto fut ensuite conservée par Gordon Muray.

Autre prototype présent, #056XPGT, le prototype d’homologation des McLaren F1 « long tail », tout bonnement impressionnante.

On enchaîne avec deux modèles GTR ayant couru les 24h du Mans exposés à Rétromobile 2022. La première #016R, aux couleurs de Fina, pilotée par Laffite, Duez et Soper en 1996 termina 16e. La seconde, #025R fut engagée en 1997 pour Bellm – Gilbert-Scott – Sekiya mais ne termina pas.

Deux McLaren F1 plus classiques étaient aussi présentes sur le stand Kidston à Rétromobile 2022. La blanche porte le numéro de châssis #053, la noire c’est #007.

Et on termine avec l’auto centrale de l’expo. Celle qui justifiait la déco « Beattles » du stand. #025 était exposée pour la première fois aux yeux du public. C’est le Beattles George Harrison qui a commandé cette auto violet foncé « Dark Purple Hearl » pour être précis. On remarquera la présence du signe ॐ, Om̐ en sanskrit, le son originel à partir duquel l’univers se serait structuré, partout sur l’auto. Il était d’ailleurs déjà sur la planche de bord de XP3.

Une auto magnifique, vrai clou du spectacle.

Les pépites de Fabien

La Darracq Type H

Sur Rétromobile 2022, il était difficile de passer à côté des Darracq. Non seulement parce qu’elles étaient à l’honneur, mais aussi, et surtout, parce qu’elles ont roulé. Entendre, sentir, et voir évoluer ces autos de plus de 110 ans était un régal pour les 5 sens.

Un coup de cœur particulier pour cette type H 12 HP qui date de 1904. Une carrosserie dite tonneau carré de luxe aux sièges capitonnés. Cette carrosserie est directement issue de la voiture hippomobile et la particularité se situe au niveau des sièges arrières : ils ont la même orientation vers la route que les sièges avant, mais ces places arrières n’offrent aucun accès latéral, l’espace arrière étant fermé latéralement. L’accès se fait à partir d’une porte unique par l’arrière de la voiture, entre les deux sièges.

Les laitons et les cuivres, le bois, le cuir, les lampes à acétylène… Tous les critères du luxe à l’ancienne sont présents sur cette auto. On y retrouve également l’une des marques de fabrique de Darracq, qui était les 3e constructeur français à l’époque derrière Peugeot et Renault grâce à ses innovations : c’est le châssis breveté dit en « bois cuirassé » en acier, fabriqué ici dans les usines Arbel dans le Nord. Ce châssis permettait d’offrir une bonne rigidité en limitant le poids. Une bonne solution pour épauler le bicylindres de 2360 cm3 et 12 CV. Cette auto possédait par ailleurs une boîte à 3 vitesses et marche arrière.

La Bugatti Type 57C

Au milieu de perles brillantes et rutilantes, il y avait cette auto. On avait qu’une envie, c’était de prendre un chiffon et de lui enlever son épaisse couche de poussière. Dans la rue, peu de monde aurait donné un centime pour dette auto aux vitres brisées et aux phares tenant à peine…

Et pourtant ! C’est une Bugatti Type 57C. Pas la plus connue des Bugatti, mais au vu de son état actuel, défraîchi mais d’origine, l’une des plus authentiques.

En y regardant de plus près, les cuirs intérieurs, patinés, et le tableau de bord sont encore en bon état. La voiture semble complète. Certes, les vitres ont souffert d’un confinement prolongé au fond d’un garage, mais cette sortie de grange, jamais restaurée pourrait dans quelques temps faire tourner les têtes d’acquéreurs fortunés !

Quelques mots sur l’auto. Elle est de 1937, et c’est une routière, faite pour dévorer les kilomètres de route dans un confort douillet et à un rythme soutenu grâce à son 8 cylindres en ligne de 3257 cm3 développant 160 chevaux. Malgré ses 1450 kg, la Bugatti Type 37C pouvait atteindre les 150 km/h.

La goutte d’eau

On reste dans les autos d’avant-guerre avec cette cyclecar de course. Elle représente l’archétype des voitures de ce type avec son moteur Ruby de 1100 cm3 capable d’emmener ce poids plume de moins de 350 kg à 75-80 km/h.

La « goutte d’eau », c’est son nom, type A2, a été réalisée par l’écurie de course Antony en 1923. Le châssis, sur une base Malicet et Blin type course, était capable d’embarquer soit le moteur 1100 Ruby, soit sa version 1500 cm3. Ce choix de châssis reste surprenant car Malicet et Blin, fabriquant d’engrenages et de pièces détachées pour machines-outils d’Aubervilliers n’est pas connu le succès dans son aventure automobile, en 1924. Mais à cette époque, pour des écuries telles Antony, une base suffisait pour développer une auto.

En véritable voiture de course, les suspensions de la Goutte d’Eau sont renforcées, et les amortisseurs sont à friction. Pour ce qui est du nom, le profil de l’engin permet d’en comprendre l’origine.

Les pépites de Benjamin

La Bugatti Type 73

C’est sur le stand d’Auto Classique Touraine qu’on retrouvait cette merveille. Ce restaurateur est toujours à la pointe quand on parle des belles françaises d’antan. Mais pour le coup, la démarche est ici totalement différente.

La Bugatti type 73 a été étudiée en 1943 et s’articule autour d’un nouveau moteur 1500 à 4 cylindres de 12 à 16 soupapes avec simple ou double arbre à came en tête. Ce moteur suralimenté devait motoriser les Bugatti d’après-guerre et apparaît au salon de Paris en Octobre 1947 sur cette Type 73. Des versions compétition étaient aussi au programme… mais la mort d’Ettore Bugatti empêcha toute production. Une auto carrossée par Pourtout se retrouvera plus tard dans la collection Schlumpf. Les quelques châssis et moteurs produits étant carrossés dans les années 60 sous diverses formes.

C’est l’un de ces châssis qui a été la base du travail exposé lors de Rétromobile 2022. Auto Classique Tourraine a commencé par remettre en route le moteur avant de l’habiller. Ce dessin est inédit et a été réalisé par M. Macoin, ancien de la maison Bugatti. Ensuite, à partir de galbes en bois, la superbe carrosserie qu’on a sous les yeux a pris forme. Une vraie pépite qu’on espère croiser sur les routes !

Les Lancia LC1 et LC2

Si vous êtes fans de la livrée Martini Racing, on espère que vous n’avez pas raté le stand d’Ascott Collection. Comme tous les ans ce sont des autos de course qu’on retrouve sur le stand, et comme tous les ans, elles sont exceptionnelles.

Je me suis surtout arrêté sur ce duo assez original. La Lancia LC2, on la connaît un peu. Elle devait battre les Porsche et elle était bonne au niveau des chronos… mais la fiabilité ne suivait pas. On vous raconte toute son histoire par ici.

La Lancia LC1 est beaucoup plus originale. Elle succède à la Lancia Beta Montecarlo Turbo dont elle reprend le moteur mais se dote d’un châssis conçu chez Dallara et d’une carrosserie Barquette. C’est une Groupe 6 qui sort sur le tard, en 1982 elle gagne 3 victoires alors même que les Groupe C sont en piste, Porsche 956 en tête. Sous une forme un peu différente, elle courra également en 1983.

Autant dire que ce sont deux autos exceptionnelles qui étaient sur ce stand… et on ne vous parle même pas de la 3e : LA Porsche 917 K 81 !

L’AMC AMX/3

On connaît l’AMC AMX pour en avoir essayé un exemplaire, c’est à lire ici. Sauf qu’ici, l’auto n’a rien à voir avec une ponycar ! On vous parle de l’AMC AMX/3, née du concept AMX/2 en 1969. Elle devient un coupé agressif à moteur central, dans la lignée de ce qu’a proposé Ford avec sa GT40 et reproposera bientôt au travers de la DeTomaso Pantera.

Le châssis de l’auto doit être sous-traité et on fait appel pour cela à Bizzarrini, toujours aussi bon malgré l’insuccès de ses propres autos de route. L’étude sera plus longue que prévu, l’ingénieur italien devant retravailler la stabilité de l’auto. Néanmoins le coût d’une auto en série va finir par décourager AMC qui annule le projet à l’été 1970 après 5 exemplaires produits en Italie.

C’est l’un de ces exemplaires qu’on pouvait retrouver à Rétromobile 2022, sur un stand proposant également des… Bizzarrini et De Tomaso ! Une gueule imposante pour une auto qu’il ne fallait pas rater !

Les pépites de Louis

La magnifique Lamborghini LP500

Dévoilée en fin d’année dernière, on retrouve là une auto très particulière. La LP500 c’est un prototype sensiblement différent de ce que seront les Countach de série. Le Polo Storico de Lamborghini a sauté sur l’occasion pour exhiber en France cette auto… recrée !

La Countach LP500 a été dévoilée en 1971 au salon de Turin. La voiture eut ensuite la tâche ingrate de se soumettre au crash-test en 1974. Pour les 50 ans de sa première apparition le constructeur italien a reconstruit cette belle. Et il faut dire qu’elle ressemble toujours à un concept-car.

Les Gordini

Impossible d’en choisir une en particulier. Les Gordini exposées à Rétromobile formaient un tout. Des superbes autos venues de la Cité de l’Automobile aux plus connues Renault revues par le sorcier, elles ne devaient être manquées sous aucun prétexte.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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