Il y a un circuit qui me faisait toujours rêver et sur lequel je n’avais pour l’instant jamais mis les pieds, c’est Spa-Francorchamps. Le tracé ardennais est considéré par la quasi unanimité des pilotes comme le plus beau circuit du monde de par son relief, ses virages rapides et techniques, son cadre … Il y avait aussi longtemps que je n’avais pas « fait » un meeting Peter Auto. Spa Classic 2024 était donc l’occasion de retrouver cette série et de découvrir Spa. Banco on y va !
Commençons l’histoire par l’Histoire
Spa-Francorchamps est un tracé riche et légendaire dans l’histoire du sport automobile. Il vit en effet le jour en Aout 1921 sous une forme triangulaire avec 14 kilomètres reliant les communes de Francorchamps, Malmedy et Stavelot, le tout à une moyenne très élevée. Les 24 heures de Spa, elles, virent le jour en 1924 et un Grand Prix apparut dès l’année suivante.
Le « Toboggan des Ardennes » sera aussi dans les piliers du Championnat du Monde de Formule 1 puisqu’il est dans les tracés qui ont servi le plus souvent, dès 1950 avec Silverstone ou Monza. Le circuit sera par la suite raccourci en 1979 car considéré comme trop « rapide et dangereux », pour la version actuelle d’environ 7 kilomètres. Rappelons le record de l’ancienne de piste de 14 kilomètres établi par Henri Pescarolo en 1973 sur une Matra 670B à la moyenne de 262,4 km/h ! Rien que ça…





Une découverte ca s’arrose
J’arrive donc à Francorchamps le vendredi en début d’après-midi. Mon trajet depuis la Normandie s’était passé sous un ciel clément voir même bien ensoleillé quand j’étais dans l’Arrageois et le Hainaut. Hélas plus je m’approchais de Liège et plus le ciel s’assombrit, jusqu’à arriver à la fameuse station de la Source retirer mes accréditations sous des trombes d’eau ! Un déluge qui ne finira pas de la journée. J’ai bien tenté quelques prises de vue avec la poignée de courageux concurrents qui ont pris la piste mais les éléments ont eut raison du bonhomme, et j’avoue mon matériel n’avait pas l’air d’aimer la blague non plus. On se limitera donc à des prises de vues paddocks et stands.
C’esr l’occasion d’admirer un échantillon des beaux plateaux de ce Spa Classic 2024, avec le Group C Racing par exemple. Finalement présent avec une Peugeot 905, des Jaguars, ou encore une Sauber C11 , mais surtout la rarissime (mais très belle) Brun C91 ! Un Proto répondant à la réglementation Sport 3.5 litres et à la brève carrière.
La piste sera tellement détrempée que la direction de course, après avoir d’abord reporté, annulera finalement toutes les séances du vendredi soir. Il faut dire que les conditions relevaient d’avantage de la roulette russe, et que tout le monde n’a pas la maestria du regretté Ayrton Senna sous la pluie.






Le Samedi et le sommet ensoleillé !
Le soleil prendra progressivement le dessus samedi. D’abord timide en matinée, voire sous la grisaille pour le gentlemen challenge, il s’éveillera tout au long de la journée et des plateaux de ce Spa Classic 2024. Classic Endurance, Endurance Racing , Démonstration Porsche 917 … jusqu’à me retrouver en t-shirt au sommet du fameux Raidillon pour admirer les groupes C ! Et oui, ça grimpe fort pour allez là-haut, 40 mètres de dénivelé, ou 17% si vous préférez. C’est du sport à pied je l’avoue, mais l’effort en vaut la peine. De nuit la Heritage Touring Cup avec ses CSL et ses Capri c’était quelque chose. Des images qui vont rester longtemps gravés dans ma vie de passionné de sport auto.
Ce qui est formidable avec Spa, c’est que ce circuit est intemporel et a connu tellement d’époques que quelque part on se « transporte dans le temps » avec toute les catégories. Que l’on voie une Ferrari 250 GT à la Source, une Ford GT40 à l’Arrêt de Bus, ou une Lola T70 à l’Eau Rouge, on est comme téléporté des années en arrière, qui plus est à coté des anciens stands qui restent comme chargés d’histoire ! Un peu comme si Le Mans avait construit les nouveaux stands d’après 91 un peu plus loin pour préserver les anciens bâtiments. Les plus nostalgiques des sarthois me comprendront sûrement.






Classic Endurance Racing, comme un air de 1000km de la belle époque
Lola T70, Porsche 911, Chevron B10, Ford GT40 … C’était sur les listes d’engagés des années 70 au 1000km de Spa, associées à de prestigieux pilotes. Ces belles machines étaient aussi là pour ce Spa Classic 2024. Les Classic Endruance Racing nous offrant un véritables revival des courses d’antan ! Mention spéciale à la Porsche 908 Spyder pour la mélodie de la flat 8 et sa belle robe grise Martini Racing.
Quant au plateau Endurance Racing Legends, il nous ramène lui entre les années 90, la série BPR, et les années 2000 et les protos ouverts. La Panoz de l’équipe JMB Classic ou le proto Riley & Scott de Ascott Collection nous rappelle que ces autos qui nous semblent pourtant récentes ont déjà vingt ans d’âge ! Des époques bien distinctes de l’histoire de l’endurance qui nous étaient offertes par ce Spa Classic 2024 !






Heritage Touring Cup & Classic Touring Challenge, comme un air de 24 heures de Spa
A la différence des 24 heures du Mans, les 24 heures de Spa ont toujours fait la part belle aux berlines ou GT selon les différentes réglementations. Les plateaux Heritage Touring Cup et Classic Touring Challenge sont tels des hommages à cette course avec des modèles iconiques tels les BMW 635 , Ford Escort, Alfa Romeo Giulia ou les toujours attachantes Austin Mini.
Ces plateaux toujours garnis offrent de belles batailles en peloton. Entre l’agilité des petites puces britanniques dans les portions serrées et la puissances des bavaroises dans le rapide, le spectacle est au rendez-vous. Ce sont à mon sens des plateaux incontournables des Historic racing de Peter Auto.





Sixtie’s Endurance et Gentlemen Challenge : comme un âge d’or
Ces deux plateaux sont un peu comme les « mamies » du sport auto. Celles de l’après-guerre (1950-1960) ou parfois avec des briques et des broques et surtout du flair ou du génie certaines marques ou certains modèles ont fais leur loi dans les courses automobiles. Les Lotus Elan ou Shelby Cobra sont deux philosophies à l’extrême l’une de l’autre. Tandis que la création de Colin Chapman joue la carte du « Light is right » et privilégie l’agilité, notre serpent US choisit la puissance brute de son gros V8.
Dans tout les cas, nous sommes dans des autos attachantes et spectaculaires et qui traduisent l’emprise des industries americaines et britaniques sur l’industrie d’après-guerre. MG, Ford ou encore Triumph représentent la majorité du plateau contre les « Continentaux » tels Alfa Romeo ou Porsche. Mais tout ces bolides vintage eux aussi associent leurs charmes à ceux des anciennes structures et à l’aura du Raidillon. Il y a vraiment quelques choses de magique à voir ces quatre derniers plateaux dans ces lieux pour Spa Classic 2024.






Un public présent en nombre pour Spa Classic 2024
Le dimanche s’est déroulé lui aussi sous un ciel clément. Les courses ont pu se succéder ainsi que les différentes animations (constructeurs, clubs, etc…). Bref, sur le plan sportif, la fête s’est bien déroulée malgré des aléas météorologiques, mais à cela, l’organisation n’y peut évidemment pas grand chose. Et si le public était certes timide vendredi entre la météo et les gens n’ayant pas encore fini le travail, il sera en revanche d’avantage présent sur le reste de ce Spa Classic 2024. La « haie humaine » entourant les autos sortant par les anciens stands en témoigne. Spa Classic a attiée du monde, 25 000 spectateurs aux dernières nouvelles.
C’est un évènement attractif, populaire et à ambiance bon enfant. En retenir un seul plateau, une seule course ? Compliqué car chacun à son charme. Les fiftie’s en glisse au sommet du Raidillon avec leurs pneus étroit c’est quelque chose. Le son des protos Chevron ou Lola dans la foret c’est à avoir des frissons. En résumé, pour ceux qui pourraient être tentés d’y aller je ne peux que chaudement le recommander. Entre le cadre, le mythe de Spa, la qualité des plateaux Peter Auto, il y a beaucoup de point positif. Et puis contempler ce spectacle avec une vraie gaufre liégeoise et une bière locale ce n’est pas désagréable, avouons-le.







En conclusion, oui, un gros oui pour ce Spa Classic 2024 by Peter Auto. Et pas qu’une fois. Même les embuches du ciel n’ont pas entravé le plaisir de voir ces beaux plateaux du bord de piste ou du paddock. Et Spa reste une piste à part, mi-routier mi-permanant, avec un aura et une légende qui parle pour elle. Alors oui, je reviendrais à Spa. D’autant que je n’ai pas encore eu le loisir d’explorer Les Combes, le double de Pouhon ou encore Blanchimont.
En attendant, rendez-vous est déjà pris avec la prochaine manche de l’Historic Racing by Peter Auto : Le Grand Prix de l’Âge d’Or sur le tracé de Dijon-Prenois (que je connais déjà un peu). Rendez-vous donc du 7 au 9 juin sur le circuit Bourguignon. Pour plus d’infos sur ce futur évènement, rendez-vous sur le site de Peter Auto.





























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