Motor Passion 2022 en Avignon, sous le signe de la compétition

Publié le par Jean Phi & Nath

Motor Passion 2022 en Avignon, sous le signe de la compétition

Après 2 ans d’absence on en rêvait du retour d’un salon en Avignon. C’est avec le Motor Passion 2022 que ça s’est fait ce week-end ! On retrouvait cet incontournable salon avec un nouveau nom mais toujours le même format qui fait son succès : des expos thématiques, des clubs, des pièces détachées, des vendeurs de miniatures et accessoires, des restaurateurs ou vendeurs de voitures de collection… pour résumer tout pour plaire aux passionnés de véhicules anciens. 

Le centenaire Amilcar

Du côté des expos d’exceptions consacrées à la compétition on commençait par les 100 ans d’ Amilcar, marque disparue lors de la 2ème guerre, peu après son rachat par Hotchkiss. Dès la porte du hall A franchie, 2 belles rangées d’ Amilcar carrossées pour la course se révélaient devant nous, type C6/CO de 1928, type CG et CC de 1922, type CS et CGS de 1924 et Type CO de 1927.

Deux modèles Type CGSS, pour Châssis Grand Sport Surbaissé, sont également exposés dont un avec une calandre plus profilée en forme de soc de charrue et dessinée par le carrossier Duval. Une Amilcar Type G36 Pegase qui s’est illustrée dans le Grand Prix de Reims en 1936 complète ce plateau.

En tout ce sont plus d’une quinzaine d’autos sportives ou de tourisme de ce constructeur français qui sont exposés dans le hall A. On peut admirer encore une Amilcar Type C3 de 1933 et un modèle 13 CV de luxe, la CS8 de 1931 avec ces 8 cylindres en ligne pouvant atteindre une vitesse de 120 km/h.

Les motos Nougier à l’honneur

Le Motor Passion 2022 rendait hommage aux frères Jean et Henri Nougier, créateurs de motos de course des années 1932 à 1972. Dans leur atelier basé à St Andiol dans les Bouches du Rhône, ils ont réalisé de fabuleux prototypes essentiellement sur des bases Terrot ou Magnat Debon.

D’autres motos étaient aussi intégralement construites de toutes pièces avec comme rêve de battre les marques de renom dans les Grands Prix du Championnat du monde.

Avec plus de 40 motos à leur actif, ces artisans français ont réussi leur défi, 4 records du monde et 5 titres de champion de France.

Hommage aux Grand Prix d’Avignon

Toujours dans l’allée centrale du hall A, la course s’imposait aux visiteurs. L’Association les Amis du Circuit d’Avignon Vaucluse proposait un beau plateau de 8 véhicules représentatif de ceux qui couraient lors des Grands Prix d’Avignon Vaucluse.

De 1989 à 1994, cette association a organisé des rétrospectives sur le tracé historique du circuit International de Vitesse des Allées de l’Oulle.

Gordini type 15, Cisitalia D46, Rally Type ABC, Bugatti Type 51, BNC Type 527, Delahaye 135S, Maserati 6CM et Bugatti type 57 Tank, tournaient alors sur le circuit de l’épreuve Avignonnaise.

Si on revient aux motos Nougier, en 1946 Henri Nougier a participé au Grand Prix d’Avignon au guidon d’une 250 cm3 Nougier/Magnat Debon.

 

Les 60 ans de la Jaguar type E

Privée de salon en 2021, la légendaire Jaguar Type E fêtait son anniversaire avec un an de retard. Cinq exemplaires de 1962 à 1971 dont un Semi Lightweight et un V12 représentaient la gamme.  

La pièce maîtresse de cette exposition, le prototype Jaguar E2A de 1960, trônait au milieu du hall principal du Motor Passion 2022.

Un plateau dédié au rallye groupe B

Le stand Groupe B nous replongeait dans ces années folles où la course à la puissance ne laissait aucune place à la sécurité, des autos de 300 ch lancées comme des balles de fusils sur les routes sinueuses bordées par les aficionados.

Mais qui n’a jamais voulu être à la place de Kankkunen au volant de la 205 T16 Evo 2, et ses 430 ch pour gagner la saison 1986. Ces monstres de la route nous ont fait oublier la modeste équipe Mazda, qui avec un moteur Bi-rotor Wankel gagna la 3ème place du podium lors du rallye de l’acropole en 1985, derrière les 4 roues motrices.

Les stands des clubs

Comme chaque année, le Motor Passion 2022 servait de vitrine à de nombreux clubs de la région. Certains, à l’instar du club 203, rivalisent toujours d’imagination pour nous offrir à chaque fois une nouvelle mise scène.

Moins de stands de pièces détachées

Notre déception se situait au niveau des stands des pièces détachées beaucoup moins nombreux cette année. On remarquait l’absence des grandes enseignes de la pièce détachée pour autos anciennes. Malheureusement cette tendance est déjà observée depuis Epoqu’Auto à l’automne dernier et s’est confirmée à Reims puis à Rétromobile. Certains pros ne trouvent plus d’intérêt aux salon, c’est dommage pour tout le monde.

La spécificité du salon d’Avignon c’est habituellement la multitude de revendeurs occasionnels, on constatait également qu’ils étaient moins nombreux. Idem du côté des halls de miniatures et autres accessoires ainsi que les revendeurs d’autos ou produits périphériques qui n’étaient pas pléthore non plus.

Les utilitaires en valeur

Le hall des tracteurs était bien achalandé avec une belle expo de monocylindres comme ce Percheron Type A de 1949 copie du Tracteur Lanz HN3 ou encore ce IAME Pampa Argentin inspiré aussi d’un Lanz, le Bulldog D 1506. Un impressionnant exemplaire de Lanz Bulldog se démarquait au milieu de ce hall agricole.

Un autre hall accueillait les Land Rover et les camions. Les transports Bonifay et leurs véhicules rutilants sont des fidèles de cette manifestation.

L’association Mémoire de Poilus reconstituait un atelier de réparation d’autos de la 1ère guerre côtoyant comme à l’époque le monde de l’hippomobile avec canon et charrette.

La 2ème guerre était bien représentée par l’association Tank Engineers Division avec jeep, GMC et un tank Sherman accessoirisé comme celui du film Fury. Ce dernier a consommé des centaines de litres de carburant juste pour atteindre son stand. Juste à côté un camion Citroën Type 23 « ailes plates », décoré FFI, attirait également tous les regards.

Le parking du Motor Passion 2022

Le parking des visiteurs venus en ancienne est toujours l’occasion d’apprécier une grande variété de véhicules.

Lui aussi, ce vendredi souffrait de l’absence des passionnés. Il était sûrement plus bondé le samedi et dimanche, mais à 13 heures il était bien moins rempli que les vendredis des années précédentes. Pourtant, ce n’est pas la météo qui avait pu faire renoncer les collectionneurs…

Cette édition de Motor Passion 2022 s’adressait aux passionnés de véhicules anciens en tout genre avec comme à l’accoutumée de beaux plateaux thématiques. Nous avons cependant regretté le nombre moins important de clubs et revendeurs de pièces présents. Espérons que ce ne soit qu’une année de transition post-covid ainsi que la caractéristique d’un nouveau salon.

Toutes les photos du Motor Passion 2022 sont ici.

Jean Phi & Nath

Jean-Philippe et Nathalie ont rejoint l'équipe en 2018, mais nous envoyaient déjà des photos depuis bien longtemps. Nos sudistes ont deux autos de prédilection : la Fiat 500 et la Traction.

Commentaires

  1. Vincent

    Très bon résumé mais il y avait des clubs Maserati, Citroën SM, Matra Simca, Hispano…

    Peut-être un autre chapitre ?

    Répondre · · 3 avril 2022 à 13 h 05 min

    1. Benjamin

      Impossible de tout montrer sur un salon comme celui-ci…

      Répondre · · 4 avril 2022 à 22 h 11 min

Répondre à VincentAnnuler la réponse.

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