Le week-end dernier, pas très loin de la Villa d’Este et de son concours avait lieu la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba. Le catalogue était plutôt fou, avec des lots d’exception, et les résultats sont forcément de premier plan.
La vente RM Sotheby’s à la Villa Erba en bref
Après une courte exposition, avec beaucoup de monde sur place, la vente avait lieu en milieu d’après-midi ce Samedi 20 Mai. Une vingtaine de lots pouvaient dépasser le million d’euros sur les 56 du catalogue. Elles n’atteignent pas toute cette barre symbolique mais on se retrouve tout de même avec 14 millionnaires !
Au total la vente rapporte plus de 50 millions d’euros et voit 84% des lots changer de mains.
La Collection Aurora
Cette collection suédoise était LA vedette de la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba. Composée de voitures jamais montrées en concours ou sur des salons, elle rapporte à elle seule 25.288.500 €… avec 14 lots ! Quelques « affaires » ont été faites puisque ces autos étaient proposées sans prix de réserve.
On retrouvait beaucoup de Ferrari et pour commencer une 250 GT SWB Berlinetta de 1961.Vendue en Californie, revenue en Europe en 1985, restaurée dans les années 90, avec son moteur d’origine (préalablement été confié à une Tour de France) elle était estimée entre 7,5 et 8,5 millions d’euros et atteint 6.586.250 € sous le marteau. C’est le deuxième plus gros prix de la vente.
On restait dans l’exceptionnel avec la 500 TR de 1956. Cette voiture a couru en Suède, est passée par la France entre les mains de collectionneurs renommés et était estimée entre 4 et 4,5 millions de dollars pour finir à 3.717.500 €.
Suivait la 275 GTB/4 de 1967. Repeinte en Oro Chiaro en référence à la première Ferrari 275 GTB/4 que le propriétaire de la Collection Aurora a eu (et qui lui a été volée), la voiture était estimée entre 2,8 et 3,3 millions d’euros et se vend à l’estimation basse : 2.817.500 €.
Pour continuer dans le listing des Ferrari de la Collection Aurora, la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba proposait une Ferrari 250 GT Cabriolet Series II de 1961, en très bel état et estimée entre 1 et 1,4 million d’euros et qui se vend 1.298.750 €.
Suivait une 275 GTS de 1965, superbe, certifiée par Ferrari comme les autres, estimée entre 1,3 et 1,7 million d’euros et partie à 1.411.250 €.
Autre cabriolet, la 365 GTS/4 Daytona Spider de 1973, la 113e des 122 construites. Aux spécifications US, cette rareté estimée entre 2,5 et 3 millions d’euros se vend 2.311.250 €.
On termine ce tour des Ferrari anciennes de la Collection Aurora avec la Ferrari Testarossa de 1986, la première génération et ce modèle quasi-neuf avec 3420 bornes au compteur était estimée entre 150 et 200.000 € et atteint 189.750 €.
Des Ferrari plus récentes, venant de la même collection, seront également proposées lors de la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba avec une 550 Maranello vendue 286.250 € (est. 100-150.000 €), une 550 Barchetta qui dépasse son estimation (250-320.000 €) pour se vendre 635.000 €, une 360 Spider vendue 86.250 € (75-125.000 €) et surtout une SA Aperta avec 209 km au compteur vendue 1.523.750 € (est. 1-1,4 million) et la Monza SP1 avec 26 km au compteur qui se vend 2.423.750 € (est. 2,5-3 millions).
La collection Aurora proposée lors de la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba était complétée par deux belles Mercedes. D’abord la 300 SL entrée dans la collection en 1981 avec quelques particularités typiquement suédoises comme les garde-boue ou des volets de radiateurs actionnables par le conducteur. Estimée entre 1,2 et 1,5 million d’euros elle atteint 1.355.000 €/
La 300 Sc Roadster de 1956, rareté n’a été produite à 53 exemplaire était estimée entre 600 et 800.000 € et se vend 646.250 €.
Les autres collections
La vente RM Sotheby’s à la Villa Erba proposait, en plus de la Collection Aurora, trois autres collections. La M Power qui proposait uniquement les M3 et M4 les plus évoluées de chaque génération. On avait noté la M3 Sport Evolution de 1990 estimée, tout de même, entre 180 et 220.000 € et effectivement vendue pour 212.750 €.
La Collection Piccolo proposait 9 autos, toutes italiennes. On en avait retenu 3 :
- la Lancia Aurelia B24S Spider America de 1955 vendue 560.000 € (est. 700-900.000 €)
- la Fiat-Abarth 850 Scorpione Coupé de 1961 à carrosserie Allemano vendue 34.500 € (est. 40-50.000 €)
- la Ferrari 250 GT Lusso de 1963 en parfait état vendue 1.298.750 € (est. 1,3-1,6 million)
Enfin, on avait noté une étonnante collection de monomaniaque, il n’y a pas d’autres mots. Avec la Collection Black on Black, on retrouvait toute la famille de la Ferrari Testarossa, avec 5 autos peintes en noir avec intérieur noir. Les cinq autos étaient proposées sans prix de réserve… mais elles partent bien au-dessus :
- une Monospecchio de 1986 vendue 126.500 €(est. 120-180.000 €)
- une Monodado (deux rétros mais écrou central) de 1987 partie à 172.500 € (est. 120-180.000 €)
- une Testarossa avec deux rétros et 5 écrous par roue, de 1989 vendue 143.750 € (est. 100-150.000 €)
- une 512 TR de 1992 adjugée à 286.250 € (est. 180-250.000 €)
- une 512 M de 1996 vendue 297.500 € (est. 230-300.000 €)
Les autres stars de la vente
Après cette première sélection… il restait encore des merveilles ! On avait noté trois autres autos figurant dans le top 5 des plus grosses estimations de la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba. D’ailleurs, c’étaient également toutes des Ferrari.
La plus grosse estimation estimation de la vente, c’est aussi le plus gros prix. La magnifique Ferrari 312 PB de 1972 qui compte des victoires aux 1000 Km de Buenos Aires et du Nürburgring en 1972 ainsi que des podiums à Sebring et Monza, toujours équipée de son moteur et de sa boîte d’origine était estimée entre 14 et 18 millions d’euros ! Finalement elle se « contente » de 12.042.500 € sous le marteau !
Beaucoup plus ancienne, on retrouvait une autre Ferrari de course, la 166 MM barquette, carrossée par Touring de 1949 qui fut exposée au salon de Paris. Matching numbers, avec une 8e place aux Mille Miglia 1951 à son palmarès, elle était estimée entre 4 et 5 millions d’euros et se vend 3.750.000 €.
On terminait avec la 5e des 17 Ferrari 400 Superamerica SWB Coupé Aerodinamico par Pininfarina de 1961. Restaurée à grands frais au milieu de la décennie, estimée entre 3 et 3,5 millions d’euros, elle se vend 3,1 millions d’euros.
On notait aussi
Pour terminer on avait noté trois dernières autos de la vente RM Sotheby’s à la Villa Erba et pas une seule Ferrari cette fois.
D’abord la seule française du catalogue. Cette Facel II est étrange car il s’agit du prototype et les feux avant sont encore séparés. Ex auto de Jean Daninos, restaurée entre 2020 et 2022, est estimée entre 700.000 et 1 million d’euros, elle se contente de 695.000 € sous le marteau.
On ne pouvait pas passer à côté de la Jaguar XK 120 de 1952 puisque cette auto entièrement restaurée proposait quelques détails uniques commandés par son premier propriétaire : Clark Gable ! Estimée entre 350 et 500.000 €, elle se vend 387.500 €.
Enfin, la Lancia Astura Cabriolet Serie III « Tipo Bocca » de 1936, carrossée par Pinin Farina, voiture du salon de Berlin 1937, jamais montrée dans les concours modernes où elle pourrait bien y figurer, était estimée entre 1,2 et 1,6 million d’euros et termine à 1.25 million d’euros !
Si vous voulez voir tous les résultats, c’est par ici.
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