Essai d’une Renault 12 Gordini : « Vous feriez bien d’attacher vot’ ceinture »

Publié le par Fabien

Essai d’une Renault 12 Gordini : « Vous feriez bien d’attacher vot’ ceinture »

La Renault 12 Gordini fait partie de ces autos immortalisées par le Cinéma. On la retrouve en 1973 dans une scène mythique du film l’Emmerdeur d’Edouard Molinaro avec Ventura et Brel. Une scène de moins de trois minutes, qui est calquée sur celle du film Ne nous fâchons pas de 1966 où Michel Constantin pilote une R8 Gordini. Juste quelques images et quelques mots ciselés par Francis Veber, qui collent parfaitement à l’image qu’on se fait de cette auto : une voiture de rallymen. Pourtant, elle a été boudée. Était-ce mérité ?

Notre Renault 12 Gordini du jour

Avec son profil en flèche, cher à son concepteur Robert Broyer, son coffre de malle incliné, l’absence de pare-chocs et ses ouïes sur les panneaux de custodes, la Renault 12 est une auto immédiatement reconnaissable. Cette voiture est la première traction avant de la marque au losange à arborer le patronyme Gordini, Amédée ayant même participé en personne à son lancement en grande pompe au Castellet, en Juillet 1970. Mais tout ceci est largement expliqué dans l’article dédié à la Renault 12 Gordini.

Notre Renault 12 Gordini du jour est un millésime 1973, mis en circulation en octobre 1972. Entièrement restaurée, elle reste très fidèle à la version commercialisée. Les seules concessions sont les jantes Gotti qui remplacent les Fergat de 13 pouces, et le rétroviseur droit, « aide à la conduite » appréciable de nos jours.

A l’avant, pas de projecteurs ostentatoires, simplement les deux Cibié d’origine et aucun pare-chocs, bien entendu. Tout comme à l’arrière, épuré au maximum laissant dépasser la sortie cônique du pot Devil.

Même en terme de décorations, la restauration de notre Renault 12 Gordini a su rester sobre en dehors des lignes blanches caractéristiques, destinées à souligner la ligne de la voiture et lui donner un côté dynamique. Des lignes qui assurent une certaine continuité visuelle avec la R8 sans que le schéma ne soit identique. Là où c’est bien pensé, c’est que ces lignes renforcent celles de la R12 qui n’est pas vraiment un canon de beauté.

Il faut dire qu’on est en présence d’une voiture prête à se jeter dans les années 70. Les courbes sont loin, les lignes tendues. Les angles sont originaux et le profil interroge. Le capot est long, l’habitacle est long et le pavillon plonge vers l’avant. C’est plus qu’une impression et la vitre de la porte arrière ainsi que l’angle entre le pavillon et la ligne blanche de la Renault 12 Gordini accentue encore ce trait. Comme on n’est plus à une originalité près, l’inclinaison du coffre, qui part de haut, renforce cette ligne qu’on pourrait presque qualifier d’enfantine !

La personnalisation vient d’un logo Renault, en partie basse des ailes arrières, qui ajoute une touche de sportivité, et de « l’indispensable » pare-soleil aux couleurs du Club des Copains de la Gordini. Too much ? Non, simplement dans le ton.

Côté mécanique

Là encore, on a sous les yeux le modèle de la concession, autant que faire se peut, jusqu’aux autocollants. On retrouve sur notre Renault 12 Gordini R1173 le moteur culbuté Type 807-20 de 1565 cm3 de 113 chevaux. La particularité de ce moteur est un carter en aluminium coulé et des chemises humides amovibles associées à une culasse en alliage léger à chambres hémisphériques.

Côté alimentation, deux gros carburateurs double corps Weber 45 DCOE 68 et 69 sont montés à l’horizontale, avec un réglage identique sur les 4 corps. Comme sur la R17 Gordini que l’on a essayée (c’est par ici), de nombreux propriétaires sont tentés de remplacer le filtre à air par des trompettes d’admission, dans un soucis de mélomane recherchant une meilleure performance. Ce n’est pas le cas de notre Renault 12 Gordini où l’on retrouve le filtre à air monté par Renault.

Pour finir ce tour mécanique, on rappellera que les freins ont été retravaillés par rapport aux autres Renault 12. Exit les tambours, les freins avant sont équipés de disques ventilés de 228 mm tandis que l’arrière se contente de simples disques tout en conservant le même diamètre. Quant à la boîte, c’est une 5 rapports, théoriquement correctement étagés compte tenu de la progression des vitesses à 1000 tr/min.

En bref, une fiche technique plutôt alléchante pour garantir une certaine sportivité. Ah ! Oui… On a oublié de vous préciser l’énorme détail. Celui qui a fait que la Renault 12 Gordini a été boudée par ceux qui étaient tombés amoureux de la R8 Gord’ et de son déséquilibre naturel… Notre voiture du jour ne se contente pas de renvoyer le moteur à l’avant. On l’a dit, c’est aussi la première traction revue par le sorcier. Et niveau comportement, paraît que ça change tout. On a hâte de prendre le volant pour juger !

Habitacle optionné

Découvrons cet habitacle tout de skaï noir habillé, et cette planche de bord dont dépasse un volant tulipé à trois branches aux deux logos Renault et Gordini.

Comme souvent à l’époque, les tableaux de bord des versions sportives se paraient de compteurs, manomètres et autres accessoires spécifiques non pas pour donner le change, mais pour permettre d’avoir des informations sur la santé du moteur lorsque l’auto était utilisée par des pilotes amateurs en rallye notamment.

La Renault 12 Gordini ne fait pas exception et, outre le combo compteur à 200 et compte-tours avec zone rouge à 6500 trs/min, on retrouve les indicateurs supplémentaires de pression et de température d’huile.

Pour la ventilation habitacle, deux tirettes permettent de réguler l’arrivée d’air haut et bas, ainsi que la puissance de la ventilation en façade de planche de bord, mais c’est sous celle-ci, à droite du volant, qu’il faudra aller chercher la commande de chauffage. Il aurait probablement été possible de la mettre en lieu et place du cendrier, mais au début des années 70, il était impensable de supprimer cet accessoire de premier plan !

On retrouve l’équipement de la familiale de base, comme la boîte à gant notamment et le vide poche, étonamment spacieux. Les lève-vitres sont à compas et, à l’arrière, gare aux doigts lors des manoeuvres, car des cendriers sont présents à proximité ! Une « délicate attention » pour les adultes qui pouvaient sans difficulté prendre place sur la banquette arrière.

Justement, la sellerie de notre Renault 12 Gordini est une version optionnelle du catalogue. La version de base de la Gordini était parée des sièges de la 12 L, tandis que, optionnellement, il était possible de monter ceux de la TS, au skaï plus qualitatif et surtout plus enveloppants et équipés d’appuie-têtes à l’avant.

On finit par le coffre, dépouillé à l’extrême sans moquette au dos des sièges ni protection autour de la goulotte de réservoir d’essence, et intégrant la roue de secours. Grâce à cela, la capacité totale de chargement de 420 litres, tronquée par le capot de malle, reste tout à fait correcte pour quatre personnes.

Au volant de la Renault 12 Gordini

Un petit réglage de la ceinture de sécurité s’avère nécessaire, les enrouleurs n’arrivant qu’au millésime suivant. Rétros OK. Siège OK. Alors contact.

Le 1600 s’ébroue gentiment, avec une jolie sonorité que je commence à connaître, après les essais des Renault 17 Gordini et de la Lotus Europe S2. Justement, je m’attends un peu à un style de conduite se rapprochant de la 17, puisque l’architecture générale en est assez proche avec une moteur en porte à faux avant, pourtant la Renault 12 Gordini avec 940 kg en ordre de marche rend près de 140 kg à la 17. Ce n’est pas rien !

Comme d’habitude, quelques tours de roue sont nécessaire pour prendre la mesure du point d’effet de l’embrayage, docile, et des freins. Et là, à la première pression sur la pédale du milieu, je me prends dans la tête le vieil adage quelque peu cynique concernant Renault : « Les Renault, rien ne les arrête, même pas leurs freins ! ». Ça commence bien !

En effet, la course de la pédale est longue comme un jour sans pain, et lorsque on sent un début de résistance, on se demande quand la voiture va commencer à ralentir ! Une sensation qui ressemble à celle que l’on éprouve quand on va se baigner du côté de la Grande Motte : on rentre dans l’eau, et à 100 mètres de la plage, on a de l’eau tout juste jusqu’aux genoux.

En gros, pour bien appréhender les freins sur notre Renault 12 Gordini, il faut y aller franco : on tape dedans à fond, avec le risque de bloquer au moindre défaut de vigilance ou d’adhérence. Mais une fois le mode d’emploi assimilé, comme à chaque essai, on sait à quoi s’en tenir et on peut y aller.

Le moteur tourne comme une horloge et conduire la Renault 12 Gordini dans les rues n’est pas une exercice pénible. La direction n’est pas camionesque grâce au volant de grand diamètre, à la prise en main correcte même s’il reste légèrement trop fin. A ces allures, le moteur est assez souple et l’auto assez légère pour reprendre sans rechigner dès les plus bas régimes.

Les casse-vitesse hors normes, véritable fléau de la circulation moderne, sont eux aussi avalés sans appréhension, grâce aux suspensions bien tarées et surtout au confort des sièges. C’est pas une DS, mais on est loin de la Lotus évoquée plus haut.

Sortie d’agglomération, tomber une vitesse pour chercher les tours, titiller la pédale de droite, et entendre le moteur se libérer est plutôt très agréable. La Renault 12 Gordini monte en régime de manière très linéaire et ses vocalises vont crescendo. Au volant, on ne peut pas dire que l’on est collé au siège, mais l’accélération est plutôt sympathique et la voiture reste facilement sur la route, les grandes courbes sont avalées sans sourciller et surtout sans lâcher la pédale de droite.

Les choses se compliquent un peu avec les virages serrés du fait de l’appréhension liée au dosage de la pédale de frein. Alors les premiers enchaînements se font en anticipant, en rétrogradant, en s’inscrivant avec délicatesse pour faire tourner notre « tout à l’avant » et en relançant pour tout passer sur l’accélération.

Et avec les kilomètres et le soleil au beau fixe, on se met à utiliser toutes les fonctions de l’auto. Freinage plus tardif, rétrogradage et accélération. La légèreté de l’auto permet de relancer sans problème et d’effectuer sans appréhension les dépassements.

Et cette question d’équilibre alors ? Au rythme d’une balade, la différence entre une Renault 12 Gordini et une R8 Gordini ne se fera quasiment pas sentir. Mais pour le reste, il faut bien avouer qu’il y avait de quoi dérouter le pilote plus ou moins amateur qui avait fait quelques tours de circuit lors de la coupe ou qui s’était fait quelques frayeurs en attaquant dans une spéciale du Charbo.

Attention, on parle bien de dérouter. Parce qu’au final, pour celui qui n’est pas pilote… c’est fichtrement rassurant. La Renault 12 Gordini retrouve en fait un comportement qui est plus commun à la majorité des voitures que l’on a l’habitude de conduire. Le poids est naturellement sur l’avant, pas besoin de charger avec un gros freinage, et c’est tant mieux vu l’efficacité du système. Surtout, on oublie toute forme de survirage et on retrouve le sous-virage habituel qui augmente avec la vitesse. Pour que l’arrière de la Renault 12 Gordini ait envie de passer devant, va falloir faire exprès et user de quelques artifices. C’est moins marrant, mais le palpitant y trouve son compte.

Après cette phase de jeu sur les routes de campagne, retour à ce que l’on appelait auparavant à la Nationale, même si l’Etat a rendu l’entretien des RN aux départements avec le temps mais que n’en restent pas moins les gros axes routiers les mieux entretenus et les plus surveillés. Ainsi, à vitesse réglementaire stabilisée, le moteur, bien que très présent, n’est pas gênant tant il ronronne comme un vieux chat.

La Renault 12 Gordini reprend également le comportement de la familiale qu’elle est, dans un confort correct pour une auto du début des années 70. Est-ce qu’on voyagerait à son bord ? Sans trop de problème, surtout avec une auto dans la configuration de notre belle du jour, pas trop modifiée, qui a su garder son âme de dérivé sportif plutôt que de sportive pure et dure. Et puis finalement, rien n’empêche de se perdre pour aller jouer encore un peu sur les petites routes, suffit de débrancher le GPS !

Conclusion

Certaines voitures arrivent au bon moment ou savent créer une surprise qui les font entrer dans la catégorie Mythes Automobiles. La Renault 12 Gordini n’a malheureusement pas fait partie de ces autos là, alors qu’elle avait de sérieux atouts. Peut-être le nom Gordini était-il trop prétentieux ? Surement que le succès de la R8 (notre essai par ici) a été un boulet à traîner d’autant que ses performances ne sont pas meilleures…

Quoi qu’il en soit, après cet essai, je peux tout à fait comprendre l’engouement des amateurs de cette voiture. Un design unique, un moteur sympathique et pétillant, une tenue de route et un confort de familiale qui pourtant sait procurer du plaisir non comme une sportive banale mais comme une vraie voiture de rallye. Ce ne sont pas toutes les autos qui peuvent se prévaloir de ces atouts !

Et n’allez surtout pas dire à Claude Marreau que la Renault 12 Gordini n’est pas une voiture de rallye. Avec son frère Bernard et Yvon Garin, ils restent les tenants du record de vitesse entre Le Cap et Alger (15 432 km en 8 jours 22 heures 18 minutes, en 1971, le livre c’est par là), dans une Afrique où les routes goudronnées étaient encore rares.

Les plus de la Renault 12 GordiniLes moins de la Renault 12 Gordini
Dessin originalConsommation
Compromis confort/sportRareté en matching number
Facile à conduireImage
image 2- Renault 12 Gordini
Fiche techniqueRenault 12 Gordini
Années1970-1974
Mécanique
Architecture4 cylindres en ligne
Cylindrée1565 cm³
Alimentation2 double corps Weber DCOE 68 et 69
Soupapes8
Puissance Max113 ch à 6250 trs/min
Couple Max14,3 mkg à 4500-5000 trs/mn
Boîte de VitesseManuelle 5 rapports
TransmissionTraction avant
Châssis
Position MoteurLongitudinale, en porte à faux Avant
FreinageAV Disques ventilés / AR Disques pleins
VoiesAV 1340 mm / AR 1335 mm
Empattement2441 mm
Dimensions L x l x h4300 x 1636 x 1395 mm
Poids940 kg
Performances
Vmax (R12G présérie)185 km/h
0 à 100 km/h11,4 s
400m d.a17,4 s
1000m d.a32,5 s
Poids/Puissance8,3 kg/ch
Conso Mixte13 litres / 100km
Conso Sportive± 21 litres / 100 km
Prix15.000 € à 30.000 €

Rouler en Renault 12 Gordini

S’il est une voiture où il faut être méfiant, c’est bien la Renault 12 Gordini. Malheureusement, compte tenu de la rareté de l’auto, avec uniquement 5188 vendues de 1970 à 1974, dont un grand nombre ont fini aux mains d’apprentis pilotes, certains modèles sont retrouvés baptisés Gordini sur le marché des anciennes mais sont des assemblages plus ou moins bons de R12 diverses.

Donc trouver une Renault 12 Gordini comme celle de notre essai est plutôt compliqué d’autant que, du fait de son design très typé, les propriétaires sont plutôt disposés à en acheter une autre qu’à en vendre !

Pourtant, elle reste une alternative intéressante à la R8 Gordini et apportera sans aucun doute beaucoup de plaisir à son propriétaire.

Merci à Philippe pour la mise en relation et à Gilles de nous avoir permis de prendre le volant de sa magnifique Renault 12 Gordini.

Fabien

Un lion et un cheval cabré m'ont fait aimer les voitures de mon enfance... Un livre, «La maîtresse d'acier» de Pierre Coutras, et des pilotes de légende m'ont conduit à me passionner pour des bolides plus anciens. A mon tour de partager avec vous.

Commentaires

  1. JULLIAN

    En 1976 j’en avais une qui développait
    163cv ! Mon fils a comme 2eme prénom : Amédée . Ma femme était
    enceinte et a tenu 9 mois en roulant
    dans la gord !

    Répondre · · 18 novembre 2024 à 23 h 00 min

    1. Fabien

      Jolie préparation.
      Merci pour ce beau témoignage

      Répondre · · 18 novembre 2024 à 23 h 08 min

    2. Maxthephoenix99

      Kit 807g?

      Répondre · · 19 novembre 2024 à 0 h 52 min

  2. Nono95

    Bonjour,

    Seulement 940kg?;même si les constructeurs étaient souvent optimistes,c’est pas bcp pour une berline assez longue…
    Au fait cette ‘Gord n’a semble t-il pas eu de succès;n’existe pas en ph2(anachronisme…)d’ailleurs…

    Reste la 12 Alpine en Argentine(moteur Cleon Fonte dérivé de la R5 du même nom,93 ch sjnmtp)

    Engins un peu oubliés

    Répondre · · 19 novembre 2024 à 7 h 29 min

    1. Fabien

      C’est vrai que les constructeurs ont toujours été optimistes. Mais à l’époque, peu de plastiques, renforts et autres organes de sécurité passive pour faire augmenter le poids

      Répondre · · 19 novembre 2024 à 7 h 32 min

  3. Philippe Garet

    J’ai possédé une R 12 TL qui pesait 900 kg. Pour la Gordini le poids de 940 kg me paraît donc très vraisemblable.

    Répondre · · 19 novembre 2024 à 15 h 07 min

    1. Fabien

      Merci pour cette précision.

      Répondre · · 19 novembre 2024 à 15 h 34 min

  4. elbaresi

    Merci pour cet excellent essais !

    Répondre · · 21 novembre 2024 à 11 h 33 min

    1. Fabien

      Merci !

      Répondre · · 21 novembre 2024 à 11 h 39 min

  5. Stéphane JEULIN

    bonjour, petite précision cinématographique : Dans « ne nous fâchons pas », c’est Lino VENTURA qui conduit et Michel CONSTANTIN passager, pas tout à fait rassuré…

    Répondre · · 21 novembre 2024 à 13 h 11 min

    1. Fabien

      Tout à fait, oui ! Et même une séquence sur 2 roues, cascade très prisée à l’époque.

      Répondre · · 21 novembre 2024 à 13 h 17 min

  6. PHILLEM

    M. CONSTANTIN: Tu veux pas que j’ prenne le volant ?
    L. VENTURA: Non quand j’ conduis pas j’ai peur…

    Répondre · · 6 janvier 2025 à 15 h 34 min

    1. Fabien

      Le dialogue entre Ventura le pilote et Constantin le passager, et c’est dans une R8 Gordini dans le film « Ne nous fâchons pas ». Ici, c’est toujours Ventura mais qui est passager d’une R12 Gordini dans « l’emmerdeur ». Le pilote de la 12 est Eric Vasberg, acteur et cascadeur. Vous savez-tout !

      Répondre · · 6 janvier 2025 à 17 h 33 min

Répondre à PHILLEMAnnuler la réponse.

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