Essai Aston Martin DB7 Vantage Volante : on continue de l’aimer

Publié le par Mark

Essai Aston Martin DB7 Vantage Volante : on continue de l’aimer

L’Aston Martin DB7 chez News d’Anciennes on la connait bien, je l’ai essayé en 2019 et la même année Benjamin a aussi eu l’occasion d’y goûter. On la connait bien et on l’aime beaucoup, alors forcément, lorsqu’Osenat nous a proposé de prendre le volant de la version découvrable, l’Aston Martin DB7 Vantage Volante de son nom à rallonge, on a pas trop hésité.

Mais voilà, qui allait l’écrire ? Moi ? Non car ayant déjà rédigé en 2019 je n’allais rien apporter. Benjamin ? Non plus car trop occupé avec la 930 Cabriolet. C’est là qu’avec Benjamin nous nous sommes dit, il nous faut une personne novice, pour avoir un œil aussi lambda que nouveau. C’est alors que tous nos regards se sont tournés vers Chloé qui était censée nous suivre en Scenic toute la journée.

L’Aston Martin DB7 en bref

On peut résumer toute son histoire en une phrase : c’est elle qui sauva la marque… mais ça ne se fit pas en un jour ! L’Aston Martin DB7 c’est l’auto voulue par Victor Gauntlett pour relancer la marque, mais finalement il dut attendre que Ford prenne les rênes pour réellement avoir « LA » solution.

La DB7 est en fait étudiée par TWR pour la partie technique mais on ressent surtout les envies de synergie du groupe Ford : la base sera celle de la Jaguar XJS et le moteur proviendra également de chez Jaguar… qui ira jusqu’à assembler l’auto.

Si la plastique de l’auto révélée en 1993 au salon de Genève est saluée, l’assemblage technique a du mal à prendre. Les puristes bouderont longtemps, et boudent toujours, les choix techniques des premières versions. La Volante, la version cabriolet arrive en 1996 et relance les ventes.

Pourtant, c’est bien en 1999 que l’Aston Martin DB7 va permettre à la marque de bien envisager l’avenir. On propose une mécanique plus noble et plus moderne sous le capot : le V12 des versions Vantage. Quand la DB7 quitte le catalogue en 2004, ces versions représentent 60% des 7092 exemplaires produits. Un chiffre qui peut paraître faible mais qui doit être comparé aux… 22.000 Aston qui avaient été produites avant elle, depuis 1914 ! C’est dire l’importance de l’auto pour la marque.

Notre Aston Martin DB7 Vantage Volante du jour

Extérieur : J’en veux une

Aujourd’hui, je pars à la découverte de l’Aston Martin DB7 Volante. Lors de l’essai de la version coupé en 2019 j’étais présente et j’avoue que ces lignes m’avaient fait craquer. Lorsque j’ai découvert notre modèle du jour j’étais un peu comme une gamine. Pendant que les garçons discutaient des autos à essayer, je n’avais qu’une envie c’est qu’ils optent pour cette DB7.

Revenons aux ligne de notre belle, pour certains elles pourraient paraitre vieillissantes en 2022 mais je les adore de par l’élégance et la finesse qu’elles dégagent.

Pour moi l’Aston Martin DB7 Vantage Volante c’est 4,66 mètres de discrétion et de séduction typiquement britannique. Large, bas, tout en rondeur, ce cabriolet flatte le regard et masque parfaitement ses dimensions généreuses (4,67m x 1,83m x 1,21m). Le profil est élancé, fin et superbement soulignée par les grosses jantes à 10 bâtons de 18 pouces.

J’ai toujours eu l’impression que les découvrables qui n’avaient pas été prévues pour ça ressemblaient à des barquettes de filets de poulets, mais ici la suppression du pavillon n’entache en rien l’élégance de la DB7. Au contraire je trouve que cela a permis de davantage préserver la ligne des affres du temps. Autant je trouvais la version coupée un peu vieillotte de profil, autant cela me choque beaucoup moins sur la déclinaison Volante. Passons au meilleur de cette auto.

À l’avant on retrouve ce regard en amandes souligné cette large calandre joliment intégrée dans le bouclier.

Personnellement c’est de loin la partie que je préfère sur la DB7. Que ce soit le bosselage du capot, les ouïes latérales ou les quatre phares, tout est canon, et bien intégré dans un ensemble au design malgré tout très affirmé. Même la face arrière critiquée par Mark ne me dérange pas. Finalement les seuls reproches que je pourrais faire avec mon regard de novice seraient l’intégration limite de la capote (une fois repliée) et le côté un peu toc des assemblages ou de certains éléments.

Mais ces détails n’entachent pas ma conclusion, il m’en faut une !

Intérieur :

Après l’extérieur, passons à l’intérieur. Là, c’est un peu la douche froide. Déjà le design tout en rondeurs me rappelle l’habitacle vomitif de la Ford Mondeo de mes parents. C’était clairement l’époque du bio design… Cela dit, c’est paradoxal car d’un côté je trouve l’habitacle vieillot et de l’autre je trouve la présentation globalement luxueuse et élégante surtout dans ce bi-ton crème et bleu. Mine de rien l’Aston Martin DB7 Vantage Volante déploie un vrai sens de l’accueil et me donne envie de prendre place à bord pour une longue virée.

Cela dit cette élégance est vite biaisée face à certains détails qui tuent. Je trouve volant ainsi que le sélecteur de boite automatique et les divers boutons grossiers. Autre point noir, à bord il y a beaucoup de plastique franchement cheap et les finitions sont un peu bâclées. Heureusement, les belles boiseries sur le tableau de bord et les sièges en cuir vanille hyper confortables et d’excellente facture me rappellent que je suis bien dans une Aston Martin ! Ouf, l’honneur est presque sauf.

Enfin pas pour longtemps car au moment de checker l’ergonomie je suis un peu perdue. Globalement tout ce dont j’ai besoin n’est pas trop mal placé mais certaines choses sont vraiment aberrantes. Par exemple l’ouverture du coffre planquée dans le rangement de l’accoudoir central et l’ouverture de la capote est asservie au frein à main.

Autant dire qu’avec la team on a cherché un bon moment avant de comprendre. Pareil, le réglage des sièges qui tombe pile poil derrière le frein à main c’est moyen, tout comme l’absence de repose pied gauche. Pour en finir avec ces aberrations, il ne faudrait pas oublier le bouton de démarrage pas forcément très visible ni intuitif.

Mais bon je suis super bien installée dans les sièges et le fait d’être dans une Aston martin permet de pardonner ces couacs. C’est d’autant plus vrai que l’équipement est plus que suffisant pour envisager une descente sur la riviera en toute quiétude. Sièges chauffants électriques, clim, bon système audio et j’en passe. Pour l’époque c’était clairement luxueux et encore aujourd’hui ça fait largement le travail.

Technique :

Comme le coupé qui est déjà passé entre les mains de Mark, l’Aston Martin DB7 Vantage Volante est donc une Vantage, c’est écrit au milieu. Ça veut bien dire que quand on lève, vers l’avant, le grand capot, on se retrouve face à de nombreux caches qui empêchent de voir quoi que ce soit du moteur V12.

5935 cm³ de cylindrée, 48 soupapes, les deux Ford Duratec assemblés prennent de la place et donnent des chiffres plutôt sympas. 420ch mais surtout 540 Nm, c’est largement suffisant pour cruiser les cheveux au vent. D’ailleurs, cette auto est clairement prévue pour cruiser, pas pour taquiner le chrono et c’est la boîte auto qui vous le confirme. Évidemment l’Aston Martin DB7 Vantage Volante reste lourde avec 2 tonnes sur la balance.

Sur la route : Du bonheur à tous les étages

En 2019 j’avais eu l’occasion de prendre place au volant de la DB7 coupé pour quelques centaines de mètres à 40 km/h. C’était cool mais j’étais restée sur ma faim. Alors quand Mark m’a jeté les clés en me lâchant un « c’est toi qui t’y colle » j’étais contente mais aussi un peu intimidée. Niveau palmarès automobile à part une vaillante C1 1.4 HDI et une Mini One R56 de 75 chevaux on ne peut pas dire que je sois expérimentée. Je vous laisse imaginer l’effet que ça fait de se retrouver avec les clés d’un gros cabriolet V12 de 420ch.

Entre le gabarit, le prix de l’Aston Martin DB7 Vantage Volante, sa puissance, et l’interrogation concernant la position ou la facilité de conduite, je n’étais pas sereine. Mais bon, tout ça fut vite oublié une fois installée derrière le volant. Après quelques minutes à chercher les réglages, me voilà confortablement positionnée et prête à démarrer.

Ici, pas de tour de clé mais un bouton rouge situé sur le tableau de bord. J’appuie et, enfin, le V12 anglais commence à jouer ses premières notes. La sonorité veloutée est discrète, subtile, mais très agréable à écouter. Boite sur drive, c’est parti pour quelques kilomètres au volant !

J’avale donc mes premiers kilomètres et je suis déjà conquise. Je commence même à oublier les défauts que j’ai énoncés un peu plus haut. La sensation de conduite est vraiment agréable, et facile. Mark avait hurlé concernant la boite auto mais à mon rythme je la trouve suffisante. Cette dernière est douce et sa réactivité me convient, surtout sur ces premiers kilomètres urbains. Autre point positif, la suspension est souple et ne me donne pas l’impression d’être dans un shaker lorsque je passe sur un dos d’âne. Je constate aussi de bonnes sensations au niveau de la direction et du rayon de braquage, ce qui fait oublier le gabarit de la DB7 volante dans les petites rues de Moret-sur-Loing.

Une fois lâchée sur la route, c’est un peu le même constat. Je trouve le touché de direction assez précis et agréable pour une voiture de cet âge. Le confort n’est pas en reste, les sièges sont excellents tout comme l’amortissement. Et puis il y a ce V12, mélodieux, linéaire et crémeux à souhait. Bercée par son ronron c’est un pur bonheur, alliant une allonge et une facilité d’usage que je n’aurais jamais soupçonné connaitre un jour derrière un volant. En fait je suis littéralement en train de tomber amoureuse de ma monture du jour et je pourrais carrément passer des heures à cruiser au limitations à son volant.

Même les freins ne sont pas ignobles pour l’usage que j’en ai. A l’instar du reste ils sont assez puissants et faciles à doser. En fait à mon niveau, les seuls reproches que je pourrais faire seraient l’absence de repose pied et de filet anti remous. Mais bon il semblerait que Mark se fasse un peu chier sur le siège passager, alors je crois que je vais devoir monter le rythme. 420 chevaux, 2 tonnes et une départementale étroite j’avoue que j’ai du mal à enfoncer l’accélérateur à fond. Pour m’y aider Mark me montre comment passer la boite en mode sport.

A cet instant l’Aston Martin DB7 Vantage Volante tombe quelques rapports et le V12 jusque-là silencieux se met à rugir davantage. Un bout de ligne droite et cette fois je n’ai plus le choix, j’y vais ! En fait je m’étais fait tout un monde de ces 420 chevaux. Alors oui ça pousse fort, mais en fait ça ne fait pas peur. L’accélération du 5,9 litres est très linéaire.

Plus je monte dans les tours, plus ça tire mais à aucun moment je ne prends de coup de pied. 3000, 4000, le paysage me saute à la figure mais Mark me dit de ne pas lâcher avant le fond de rapport. 5000, 6000, 7000 la route file de plus en plus vite, la sonorité du V12 passe du rauque au métallique aigue c’est explosif et magique !

En fait je n’ai jamais vécu ce sentiment derrière un volant et à ce moment je commence à comprendre l’addiction des garçons pour ces mécaniques. Mais ce qui me surprend le plus sur cette DB7 volante, c’est cette sensation de main de fer dans un gant de velours. Le V12 est gorgé de coffre et d’allonge mais il ne la dispense jamais dans la brutalité.

A bord tout se passe en douceur et en finesse, mais sans jamais s’essouffler. J’adore, et si le tachymètre ne s’était pas envolé si haut je pourrais continuer sans problèmes à égrainer tous les rapports de la boite. Un comble pour quelqu’un qui n’a jamais roulé à plus de 150km/h.

Au loin des virages pointent le bout de leur nez, c’est le moment de re-tester les freins. Mark m’avait prévenu. Vue le poids de l’Aston Martin DB7 Vantage Volante et les vitesses atteintes, ils sont clairement faiblards. Pas très rassurant. Et en courbe l’Aston me rappelle ses deux tonnes bien sonnées. Je suis bien loin du feeling virevoltant de ma Mini.

La masse du cabriolet se fait ressentir, et bien que rassurante en courbes avec la sensation d’évoluer sur des rails, je ne trouve pas la DB7 très à l’aise lors des changements de caps à vive allure. Pareil pour la boite de vitesses qui se montre parfois hésitante et longue à réagir.

Alors je retourne à un rythme plus paisible et adapté à mon jouet du jour. Histoire de profiter à mon niveau de ce petit moment privilégié.

Conclusion

En tant que conductrice peu expérimentée, je ne peux que plébisciter l’Aston Martin DB7 Vantage Volante.

Une auto aussi belle à regarder qu’agréable à conduire. Alors certes elle n’est pas particulièrement sportive et probablement truffée de défauts à la limite, mais elle sait très largement contenter des personnes comme moi. L’agrément de sa mécanique est magistral que ce soit en terme de tempérament ou de sonorité. Ses performances et son confort sont d’un excellent niveau et surtout, quelle facilité !

Une fois en marche l’anglaise n’a eu de cesse de me rassurer et de distiller beaucoup de plaisir en toute docilité. La DB7 volante est une superbe GT d’apparat à consommer sans modération malgré ses défauts !

Un grand merci à Osenat et l’équipe de News d’Anciennes pour le cadeau imprévu.

Les plusLes moins
La ligne à l’extérieurFinitions intérieures
Le confort à l’intérieurErgonomie parfois étrange
La sonorité du moteur
L’agrément de conduite
CritèreNote
Budget Achat12/20
Entretien10/20
Fiabilité13/20
Qualité de fabrication12/20
Confort16/20
Polyvalence16/20
Image16/20
Plaisir de conduite20/20
Facilité de conduite20/20
Ergonomie13/20
Total14,8/20

Rouler en Aston Martin DB7 Vantage Volante

On vous l’a dit, la DB7 a été l’Aston Martin la plus produite en son temps. Le corolaire c’est la relative facilité qu’on peut avoir à en dénicher une.

Les premières DB7 avec leur moteur 3.2 litres sont plus rares, surtout en Volante, mais sont moins recherchées. Il faut bien dire que le V12 a été un vrai plus et qu’il représente plus de 60% de la production ! Niveau prix, on retrouvera la même fourchette pour un coupé que pour un cabriolet. À partir de 30.000 €, vous en aurez une au garage mais sans réelle garantie côté entretien. Mieux vaut viser plus haut et au dessus des 40-45.000 € vous serez plus sereins.

Notre Aston Martin DB7 Vantage Volante est estimée entre 38 et 45.000 € par Osenat. Vu son état, vu son fonctionnement, c’est effectivement la bonne fourchette de prix pour se faire plaisir sereinement. Elle sera proposée à la vente en fin de semaine, en ligne. Vous aurez un aperçu du catalogue par ici, et plus d’infos sur l’auto par là.

Niveau fiabilité, les soucis peuvent venir de la batterie, de l’électronique ou encore de la clim. Le V12 est plutôt bien loti mais certains peuvent avoir tirer les mauvais numéros à l’assemblage, prudence donc. Vérifiez le carnet de factures et l’historique. Et puis, surtout, n’oubliez pas que le V12 de l’Aston Martin DB7 Vantage Volante est glouton. Il ne faudrait pas qu’il reste au garage uniquement à cause de ça !

Merci encore à l’équipe d’Osenat pour avoir permis cet essai.

Fiche techniqueAston Martin DB7 Vantage Volante
Années2000-2003
Mécanique
Architecture12 cylindres en V
Cylindrée5935 cm³
AlimentationInjection
Soupapes48
Puissance Max420 ch à 6000 trs/min
Couple Max540 Nm à 5000 trs/min
Boîte de VitesseAutomatique à 5 rapports
TransmissionPropulsion
Châssis
Poisition MoteurLongitudinale avant
FreinageDisques ventilés AV (355mm) et AR (330mm)
VoiesAV 1390 mm / AR 1380 mm
Empattement2650 mm
Dimensions L x l x h4666 x 1830 x 1260 mm
Poids (relevé)2029 kg
Performances
Vmax Mesurée266 km/h
0 à 100 km/h6,0s
400m d.a14,4s
1000m d.a25,6s
Poids/Puissance4,67 kg/ch
Conso Mixte± 20 litres / 100km
Conso Sportive± 25 litres / 100 km
Prix± 40.000 €

Mark

Passionné de photo et de sa BMW E30, Mark a rejoint News d'Anciennes courant 2016. Essais, road-trip, reportages, tout l'intéresse du moment qu'il peut sortir son appareil photo.

Commentaires

  1. Simon Toutain

    ce n’est pas jaguar qui assemble la voiture. C’est TWR qui construit le moteur , et une co-entreprise entre twr et aston qui assemble la voiture. Sinon très bon article.

    Répondre · · 20 avril 2022 à 23 h 13 min

Répondre à Simon ToutainAnnuler la réponse.

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