Edito : même une photo c’est du boulot

Le dernier édito, il remonte… mais j’ai envie de partager une péripétie avec vous, et de vous parler de deux-trois autres choses au passage alors je le relance en ce premier jour de Mars 2024.

Une question de photos

Sur News d’Anciennes, on aime bien la photo. D’ailleurs, la plupart de nos contributeurs sont des photographes avant d’être des rédacteurs. La plupart se sont pris au jeu et ont développé un style d’écriture bien à eux ce qui leur permet d’être autonomes sur leurs articles et nous permet de couvrir énormément d’événements chaque année.

Du coup, ces événements sont illustrés par nos propres photos. De temps en temps « on triche » en faisant appel à un photographe ami qui était dans les parages et qui aurait LA photo qu’on a raté ou en piochant dans les photos de l’organisateur de l’événement (qui les met à disposition) pour illustrer un événement dans l’événement ou le passage d’un invité de marque.

En attendant, on utilise à 95% NOS photos. C’est d’ailleurs le cas pour d’autres types de reportages. On aime bien utiliser nos propres photos pour les comptes-rendus de vente aux enchères, quand quelqu’un est dispo pour passer voir l’expo et même pour nos historiques de voitures anciennes, et elles sont alors mélangées avec des photos d’archives provenant directement des constructeurs.

Surtout, c’est au niveau des essais qu’on se fait plaisir au niveau des photos. On publie normalement un essai par semaine, sauf dans de rares cas où l’actu prend le dessus. Dans ces essais, vous retrouvez des photos faites par notre équipe. Des photos sur lesquelles on se fait plaisir, que ce soit pour le lieu où on les prend ou simplement pour le traitement de l’image, beaucoup plus poussé que sur les photos de reportages.

Des conneries, on en fait tous !

Oh oui, on en fait. Vous remarquerez qu’on propose moins d’historiques de voitures de courses ces derniers temps. C’est simplement parce que c’est compliqué de les illustrer. En effet les photos prises lors des plus grandes courses automobiles sont généralement la propriété de banques d’images ou de photographes encore en activité et nous n’avons pas les moyens d’acheter les droits d’utilisation de ces photos. Car, oui, une photo reste la propriété du photographe, quand bien même on est le petit-fils du pilote photographié, on a pas le droit d’utiliser une photo n’importe comment.

L’an dernier on a ainsi été contacté par un cabine d’avocat. Un de nos contributeurs, pensant tomber sur une photo libre de droit en a inséré une dans un article. Malgré le peu de vues de la photo, cela nous a coûté cher. La photo n’était pas libre de droit et le photographe qui l’avait prise, un « nom » dans le milieu de la photo de F1, a eu raison de faire valoir ses droits. Nous étions en faute. On ne nous y reprendra plus, on espère en tout cas, et on fait vraiment attention à tout ça.

L’inverse nous arrive aussi. On remarque que les fameuses photos qu’on adore, qu’on aime et qu’on vous publie sur News d’Anciennes, on les retrouve aussi autre part. Combien de groupes et de pages Facebook utilisent nos photos en coupant le filigrane ? Très récemment, c’est sur des vidéos Youtube que c’est arrivé. Heureusement les utilisations par des « grandes entités » (constructeurs, maisons de vente, organisateurs d’événements, etc) sont rares. Et puis on nous demande la plupart du temps notre autorisation avant d’en faire usage. Et dans certains cas, celui d’une utilisation commerciale, et bien on nous achète la photo. C’est ce qui devrait être la norme.

Est-ce qu’on devrait se taire lorsqu’on retrouve comme ça nos photos sur le net, et uniquement parce que c’est sur le net ? Non, parce que c’est notre droit, ça s’appelle la propriété intellectuelle tout simplement. Et pourquoi est-ce que c’est important ? C’était dans le titre : parce qu’une photo, avant d’être publiée sur le site ou sur nos réseaux pour être visionnée quelques secondes par quiconque, c’est une bonne dose de travail !

Le pire des cas est évidemment celui des photos que nous mettons dans nos essais. Il faut commencer par identifier la voiture, caler un essai avec le propriétaire et, la plupart du temps, se déplacer jusqu’à la voiture. Ensuite vient la partie de la photo elle-même. Bouger la voiture pour l’orienter, cadrer pour bien composer la photo comme on veut, attendre que l’arrière plan soit dégagé, que le nuage soit passé et enfin déclencher… le tout dans des conditions pas forcément très accommodantes niveau météo ! La suite se passe une fois l’essai terminé avec le tri des photos puis le traitement. En tout, chaque photo peut nécessiter bien plus de 10 min de travail.

Sur les événements, c’est donc presque pareil. D’accord c’est « facile » en salon. Mais il faut toujours cadrer, trier et traiter. Et les événements plus roulants, comme un Tour Auto par exemple, demandent des repérages et on ne peut pas vraiment attendre que les conditions soient parfaites d’où un temps de traitement encore plus grand.

En bref, une photo c’est du travail. C’est une passion, mais ça reste du travail. Et ce n’est pas parce qu’une photo est disponible sur Google Image, qu’elle est libre de droits. Internet n’est pas un espace de liberté totale où chacun fait ce qu’il veut. Pour certains, le fait qu’une image soit sur le net, c’est qu’elle est libre. Non, elle ne l’est pas. Pas plus qu’un texte qui serait copié-collé ou, parce que ça parlera à certains, que si on reprenait un bout de vidéo parce qu’elle est sur Youtube (même si la plateforme veille au grain, ce que ne peut pas faire un photographe tout seul).

Il faut aller un peu plus loin, dans les conditions d’utilisation du site pour voir ce que l’on peut faire avec les images. Chez nous, il est bien précisé qu’il faut une autorisation pour reproduire les photos. Et si vous cherchez des photos, que vous avez un doute, un conseil : ne prenez pas de risque et prenez une autre photo. Ainsi vous ne volerez pas une photo (oui, quand on prend la propriété de quelque chose dans ce cas, c’est du vol) et si vous demandez l’autorisation ou payez pour l’avoir, ça montrera que vous respectez simplement le travail du photographe.

Et oui, certaines fois, il faudra payer. Certes, sur News d’Anciennes on vous met tout à disposition gratuitement (et ça a des conséquences, on en parle plus bas), mais pour consultation. Pas pour que certains se l’approprient. C’est comme lire un livre dans le magasin. Sans abus, c’est bon, mais pour sortir du magasin avec le livre sous le bras…

Retour des vieilles habitudes

Du temps où je faisais un édito mensuel, j’avais pris l’habitude de vous livrer les stats du site. Et j’avoue que cette habitude, je la reprend volontiers quand je vois le début d’année du site. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire et ça fait vraiment plaisir.

Concrètement, depuis le 1er Janvier, News d’Anciennes a enregistré 627.246 visiteurs uniques pour un peu plus de 1,6 million de pages vues. Oui, c’est tout bonnement énorme et ça nous fait vraiment plaisir. Comment l’expliquer ? Certes, on écrit nos articles de façon à ce que Google les remarque et c’est ce que le géant fait en les proposant à la lecture dans les fils d’actualités de nombreux smartphones. Mais on aime aussi à penser que c’est aussi par la qualité de nos contenus. Quel média vous a fait vivre le salon Historic Auto avec un article de 4200 mots et plus de 250 photos ?

Pour le revivre vous aussi :
Historic Auto 2024, l’ascension fulgurante du salon nantais

Attention, même avec de tels chiffres, nous ne pouvons être complets. Oui, nos contributeurs sur place ont manqué un des anniversaires célébré à Nantes… mais être complet de chez complet, c’est impossible. À notre niveau en tout cas.

D’ailleurs, question niveau, on vous rappelle qu’on cherche à améliorer constamment le site, sans vous inonder de pubs comme certains site et sans devoir passer par un abonnement. Et ça passe notamment par une cagnotte Tipeee qu’on a mis en place pour nous aider à avoir plus de moyens pour faire des contenus avec une qualité encore supérieure tout en aidant mieux nos contributeurs qui sont, pour le moment, 100% bios, c’est à dire nourris à la pure passion. Et ça a ses limites…
Pour en revenir à la question précédente, quel média 100% gratuit vous a permis de revivre Historic Auto de cette façon ?

Alors si vous aimez nos contenus et que vous souhaitez nous encourager, on vous invite à faire un tour sur cette cagnotte, par ici et rejoindre les 40 « tipeurs » qui nous ont déjà aidé (les chiffres sont remis à zéro à chaque fin de mois).

Dernier point : on approche de la barre fatidique des 10.000 abonnés sur Instagram. Ceci est important car cela permet que les liens en description des images soient cliquables. On approche de la barre grâce aux bonnes performance de notre format vidéo « Les 4 Points » et notamment celui de la Giulietta SS Tipo 750 (essai complet ici), que vous pouvez découvrir sur notre Insta, c’est par là !

On vous dit à très bientôt et, si vous aimez ce qu’on fait, n’oubliez pas de le partager autour de vous. Rien que ça, c’est une belle preuve d’amour !