Concepts et Études, ép. 59 : Renault Racoon, innovations multiples

Publié le par Pierre

Concepts et Études, ép. 59 : Renault Racoon, innovations multiples

Parce que toutes les autos anciennes ne sont pas arrivées sur nos routes, on vous propose d’en découvrir régulièrement. Rendez-vous tous les mois (les épisodes précédents sont là). Aujourd’hui, penchons-nous sur le cas du Renault Racoon.

Continuer à explorer le champ des possibles

Même si on a déjà abordé le contexte de l’époque dans certains épisodes précédents, un petit rappel de nfait pas de mal (à moi le premier). Nous sommes au début des années 90, après avoir sorti une série de démonstrateurs techniques à la fin des années 80 (dont la Megane, qui a déjà fait l’objet d’un article); Patrick le Quément pousse ses équipes à explorer l’inconnu.

Après une surprenante Laguna, au style tout en rondeurs, et un concept urbain, la Zoom, la marque au losange continue à proposer des concepts purs, n’appelant pas forcément à industrialisation, mais qui n’hésite pas à repousser les limites de l’automobile.

Le nouveau modèle est un beau bébé d’une tonne et demie, le Renault Racoon. Cette-fois ci, pas de roadster sportif ni de petite citadine, mais ce que l’on appellerait de nos jours un SUV. Au programme, une cellule toute ronde, qui tient plus de la grenouille que du raton-laveur (racoon, en anglais), très en hauteur avec ce châssis épais.

Un concept inédit

Si le Renault Racoon s’offre une allure si particulière, c’est parce qu’il pousse les curseurs du véhicule de loisir à fond, et même au-delà. Amphibie, tout-terrain, et suffisamment performant avec son V6 biturbo qui viendra se glisser sous le capot de la Safrane du même nom quelques mois plus tard.

Du côté vitesse pure, pas de quoi s’affoler, on est aux alentours de 160 km/h. Mais avec une bête de 2,12 m de haut, c’est plus qu’honorable, surtout lorsque cette vitesse peut être maintenue sur une surface dégradée. De même, en mode amphibie, les duex hydrojets entrainés par le moteur produisent de quoi se dépalcer à quelques km/h tout au plus.

Là où le Renault Racoon se démarque, c’est par son étonnant système de suspension. Grâce à des vérins, la hauteur de mla caisse peut s’adapter aux besoins du terrain, augmentant par la même les capacités de franchissement de l’engin, déjà facilitées par l’absence de porte-à-faux.

L’habitacle est, lui aussi, pour le moins singulier. Ne serait-ce que l’accès, pour commencer, il faut escalader les trains roulants (qui intègrent des marchepieds) pour pouvoir se glisser sous la canopée, qui protège 3 personnes (2 devant, une derrière) des intempéries/projections. Point d’essuie glace, mais un système à ultrasons, empêchant les impuretés de d’incruster.

Ajoutez à cela de nombreux équipements courants de nos jours, mais encore utopiques à l’époque : affichage tête haute, système de géolocalisation, un système de caméras infrarouge ou encore un téléphone embarqué, et vous arrivez à une combinaison faisant du Racoon un véritable objet roulant non identifié. L’effet est encore renforcé par sa vidéo de présentation, avec une maquette réalisée en 3D, dans un environnment dynamique, chose qui n’avait été réalisée que pour le film Jurassic Park sorti quelques mois plus tôt, une autre prouesse technique !

Le Renault Racoon de nos jours

Je vais enfoncer une porte ouverte, mais le Renault Racoon est resté sans descendance, tant stylistique que technique. Même si on a vu quelques lignes douces sur la Twingo ou encore la Mégane (à l’extrême rigueur les premières Clio 2), le bio design qui caractérise ce prototype n’a pas fait école chez le Losange, qui va vite repartir dans un style plus anguleux défini par le concept Initiale présenté en 1995.

Il est conservé dans les collections Renault Classic, mais il semble peu probable qu’on le croise, tant le véhicule apparait comme un véritable éléctron libre dans l’histoire stylistique et technique de la marque.

Crédits image : Renault, Wheelsage

Pierre

Tombé dans la marmite automobile quand il était petit, il a rejoint l'équipe de News d'Anciennes en 2015. Expatrié en Angleterre depuis Mai 2016, il nous partage les évènements de là-bas. En dehors de ça, il partage une bonne partie de son temps sur la route entre une Opel Ascona et une Mazda RX-8.

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