APAL Muschang, 4L ascendant rareté !

Publié le par Benjamin

APAL Muschang, 4L ascendant rareté !

On connaît la Renault 3, la Renault 4, la JP4, et la Rodéo. Mais si on veut compléter la famille il faut chercher du côté de la Belgique ! C’est là qu’est née l’APAL Muschang, une auto très rare qu’on vous propose de découvrir.

APAL qu’est ce que c’est ?

APAL est l’acronyme de Application Polyester Armé Liège. Vous l’aurez (re) compris, c’est une société belge, fondée à Herstal avant de déménager plus tard à Blgeny-Trembleur.

Le but premier était de fabriquer un coupé sur base VW, fabriqué avec les châssis et moteurs que leur fournissait l’importateur belge D’Ietieren. D’ailleurs le moteur 1600 des Porsche 356 était aussi disponible. Suivront des monoplaces de formule Vee et des Buggys, toujours avec des mécaniques VW.

Mais il n’y a pas que les VW dans la vie d’APAL !

L’APAL Muschang

Tout part de l’initiative de M. Muschang, importateur de Renault à Arlon, toujours en Belgique. Il veut participer à des courses tout-terrain à bord d’un buggy, mais à mécanique Renault. Sur la base d’une Renault 4 il construit une auto avec deux moteurs 850 cm³, un à l’avant et un à l’arrière. Un sacré bricolage qui monte aux arbres avec des commandes doublées !

Par contre la carrosserie n’est pas de son ressort. Il fait donc appel à APAL. Si l’auto est vraiment TRÈS artisanale, elle n’en remporte pas moins, avec Muschang au volant, les championnat de Belgique 1967.

Une version civile voit le jour. Ce n’est pas un 4×4 puisqu’un seul des deux moteur peut être enclenché, soit pour tracter soit pour pousser. Néanmoins la sauce ne prend pas et moins de dix exemplaires sont produits (plus d’infos sur l’Automobile Ancienne)

Mais la collaboration donne également des envies aux deux partenaires qui préparent donc une APAL Muschang plus classique, en parallèle de son engin à deux moteurs. Renault voit l’affaire d’un bon œil puisque la Plein Air lancée en 1968 ne se vend pas… alors que la concurrente, la Méhari, connaît un petit succès. La petite auto de loisir est un segment qui attire, surtout que les volumes permettent d’en rester à une fabrication artisanale.

C’est en 1969 que sort l’APAL Muschang « de série ». Pour cette auto plus classique on garde les bases : toute la mécanique vient de la Renault 4.

Pour ce qui est de la carrosserie c’est autre chose. On ne garde en fait… que la calandre (on peut d’ailleurs retrouver deux types de calandre en fonction des modèles construits… ou reconstruits). La forme rappelle évidemment la Renault 4 mais tout est un d’un seul tenant ! Les places arrières ne sont pas sacrifiées mais les portes, si. Les portes avant sont plus grandes et gardent des charnières extérieures et possède un gros montant qui s’approche de l’arceau. Le capot semble posé sur l’ensemble, ce qui est en fait le cas. Le pare brise est très vertical et plat (c’est moins cher).

Pour ce qui est de l’arrière, le traitement ressemble à celui d’un pick-up si ce n’est qu’il est « tombant ». Les ailes viennent s’achever sur des feux de… Renault 4. Ah, on note aussi des pare-chocs d’origine.

Si l’APAL Muschang garde le 845 cm³ Billancourt apparu sur la Dauphine (les Cléon-Fonte ne sont pas encore sous le capot), elle peut reprendre le système Sinpar qui change la R4 en 4×4 et qui est dispo depuis 1962.

Ce système ne va être monté « que » sur 8 autos. Pour les 34 autres c’est une base de R4 classique à deux roues motrices qui sera utilisé. Si certains chiffres évoquent 70 autos produites, il semblerait que ce soit bien 50 qui étaient visées… afin de faire homologuer l’auto en Belgique.

En tout cas l’APAL Muschang ne tapera pas dans l’œil de Renault suffisamment fort. Peut-être trop proche de la 4L, finalement c’est vers ACL que se tournera le losange pour ses dérivés qui devront concurrencer la Méhari.

Pour ce qui est des survivantes, elles se font rares. Une seule APAL Muschang 4 roues motrices est désormais recensée. Pour ce qui est des deux roues motrices, il y en aurait encore une demi-douzaine, majoritairement en Belgique mais pas que puisque la rouge de cet article a été vue à la Traversée de Nantes 2020.

Une vraie rareté en tout cas, plus de 10 ans avant la JP4.

Un immense merci à Nathan pour ses informations.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Delieux

    Bonjour, effectivement une connaissance possède une Mushang 4×4 châssis n: 001 ici en Wallonie

    Répondre · · 26 novembre 2020 à 12 h 59 min

    1. Ocram

      Bonjour, je suis le propriétaire de l’Apal Muschang rouge du reportage. J’aimerais bien avoir le contact de votre ami. Vous pouvez me contacter à [email protected]. cordialement

      Répondre · · 31 janvier 2021 à 6 h 50 min

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