Classic Bike Show de Stafford, la référence absolue

Publié le par Patrick Hornstein

Classic Bike Show de Stafford, la référence absolue

Que l’Angleterre soit le paradis des collectionneurs auto/moto n’est un secret pour personne : nos cousins britanniques ont commencé à collectionner bien avant nous. En revanche ce qui surprend toujours le continental ce sont l’ étendue et la qualité de l’offre. Le Classic Bike Show de Stafford va bientôt fêter son 40 ème anniversaire et, loin de s’essoufler, il s’améliore d’édition en édition. Deux fois par an (Avril et Octobre) le groupe de presse Morton’s Publishing organise la plus grande bourse/brocante moto de collection au monde à Stafford.

Le Classic Bike Show s’ étend sur 8 halls couverts ainsi qu’une dizaine d’ hectares en extérieur. C’est simple c’est la plus grande bourse (moto) au monde loin devant Immola, Mannheim ou Vincennes (qui tient plus du « Salon collection » que de la bourse).

Plus de 40.000 visiteurs viennent y faire des affaires car ce sont des milliers de machines qui sont à vendre, de l’épave à la « concours condition », ainsi que quasiment tout ce que l’ on peut rêver en termes de pièces (neuves ou d’occasion). Toutes les pièces possibles pour BSA, Norton et Triumph. On doit pouvoir reconstruire une T120 neuve de A à Z uniquement à base de pièces achetées sur place. Maintenant on y trouve aussi son bonheur pour les Japonaises.

Une approche de la moto de collection différente de la France

Le phénomène « collection » a démarré une vingtaine d’années avant nous en Grande Bretagne. Il a eu la chance d’être soutenu par des « leaders » (Sammy Miller, Malcolm Wheeler, Malcolm Barber, Bernie Saunders, etc…). De plus il est vigoureusement soutenu par une presse de qualité (pas moins d’une vingtaine de titres « collection moto » en kiosques) et la passion est le principal élément moteur. À contrario dans l’hexagone on observe une véritable ligne de démarcation entre les manifestations de province (Avignon, Elbeuf, Limoges, Pecquencourt, Reims…) où les bourses sont le fruit d’organisateurs talentueux et avant tout eux-mêmes pratiquant et Paris.

Ce n’est pas un hasard si la moto a disparu de Rétromobile. Pour qu’une bourse soit un succès il faut que le public vienne y faire des affaires : c’est la règle de base ! Le public ne vient pas y chercher l’épaisseur d’une moquette… Les halls de Stafford offrent du « vrai », du contenu, de l’authentique, pas du decorum ou des cocktails privés. La moto est une passion qui ne génère pas des profits susceptibles de faire frémir les spéculateurs. Si le Mans Classic moto fut avorté 3 mois après avoir été annoncé ce n’est pas le fait du hasard. Son soit-disant report était bien évidemment une annulation n’osant pas porter son nom…

Que trouve t’on au Classic Bike Show de Stafford ?

Il serait plus rapide de lister ce que l’on ne trouve pas au Classic Bike Show de Stafford… Motos d’occasion, épaves, prêtes à rouler, à restaurer, restaurées concours, motos de course… Le tout des origines jusqu’aux années 2010 avec 3 tendances fortes : anglaises, japonaises, italiennes. L’amateur d’Harleys ne trouvera que quelques machines (et en état très décrépi hormis une magnifique latérale du débarquement à 25.000 £) le fan de BMW ne trouvera quasiment rien à part quelques 1100 et 1150.

On trouve pléthore de Triumph Bonneville à tous les prix et dans tous les états : l’épave de base vaut environ 2500£ (à restaurer entièrement), une moyenne de 4 à 6000 £ suivant état et vendeur et un exemplaire refait à neuf de A à Z vaut 10/12.000 lorsqu’il est en état concours. Bien entendu il s’agit là de prix avant négociations. Des modèles qui conviennent donc à toutes les bourses avec une constante : des prix bien plus attractifs qu’en France (c’est factuel) et des états qui sont aussi très supérieurs lorsqu’il s’agit de motos restaurées (appréciation unanime).

Les négociations du brexit devraient aboutir à ce que l’on ne s’éloigne pas trop de l’actuel statut. En plus du fait que la Livre a baissé et que les prix qui étaient déjà compétitifs sont devenus encore plus attractifs, dans l’état actuel des choses il n’y a ni douane ni TVA sur les motos ou pièces achetées. On peut rapatrier son acquisition et demander un certificat de conformité à l’importateur en vue de l’immatriculation ou, si la machine a plus de 30 ans, une carte grise de collection en passant par la FFVE.

Quel contenu au Classic Bike Show de Stafford ?

Le collectionneur de motos françaises (Gnome-Rhone, Monet-Goyon, Motobécane, Ratier, Terrot) déplore, à juste titre, le manque de pièces refabriquées. Entretenir ou restaurer relève souvent du parcours du combattant. A l’inverse, dès les premiers mètres dans les allées de Stafford on est frappé par la richesse de l’offre.

Sur le stand de «Bantam’s John» découvrir 8 vendeurs affairés comme des abeilles est déjà surprenant même si la BSA Bantam fut un best-seller populaire, un peu la Motobécane D45S d’Outre Manche. En revanche trouver la plupart des pièces pour Scott Bicylindre 2 temps, 1000 Vincent, Norton Manx ou BSA Gold Star a quelque chose de bluffant et interpellant à la fois.

Pour les anglais c’est normal : il s’agit là du patrimoine britannique il serait donc inconcevable qu’on ne puisse pas continuer à les faire rouler, soit ! Mais alors comment expliquer cette véritable profusion pour les pièces des japonaises des années d’or (1960/1980) ?

On a la surprise et le bonheur de trouver au gré des allées du Classic Bike Show de Stafford quantité de marchands spécialisés et hyper achalandés en pièces japonaises neuves (NOS new old stock, ou refabriquées) tels Yambits (spécialisé Yam 2T, quasiment tout pour RD, RDLC et TDR) David Silver pour les Honda des années 60 à 90, Crooks Classic Parts (Suzuki même période) ou encore Rick Brett et Triples Workshop (Neil Mccallum) pour les Kawasaki 2T en terminant par Zpower le spécialiste des Z900 et Z1000. Pour ne citer que les plus importants.

Les prix sont raisonnables, bien moins chers que ce que l’on trouve péniblement en France et on économise transport et risque par rapport aux commandes internet… On peut considérer environ 40 à 50% moins cher que les prix hexagonaux pour la bonne et simple raison que le marchand français va lui aussi acheter ses pièces auprès de l’anglais qui est là, juste en face de vous, et doit à son tour marger pour vivre… Prenez par exemple les décalcomanies permettant de refaire d’origine les peintures des japonaises des années 60/70/80, il n’ y a que 2 fabricants et tous deux sont anglais… et bien évidemment présents !

En France seules quelques « icônes » telles la Kawasaki 750 H2 ou les Honda four bénéficient d’ une timide représentation commerciale. En Angleterre c’est un secteur économique à part entière générant quelques milliers d’emplois… En France ils ne sont que 2 à exporter des pièces dans le monde entier : Alain Genoud (le second G de Godier Genoud) et Daytona 70 (ou JLM Motos) le spécialiste des pièces de Honda Daytona…

Vous avez dit artisanat de « qualité » ?

Y aurait-il plus de motocyclistes en Angleterre ? Même pas ! Qui plus est, eux ont droit à des tracasseries administratives qui nous ont été épargnées grâce à l’ action de la FFMC (merci JM Belotti) telles que le contrôle technique (MOT) et la vignette (Road Tax) qui ne les épargnent pas. Alors pourquoi ?

Probablement faut-il chercher des explications du côté de la fiscalité moins pesante sur les petits artisans, synonyme de préservation d’un certain tissu de PME spécialisées. Les britanniques disposent de nombreux sous-traitants – auxquels la grande industrie ne fait plus appel – mais qui se sont adaptés pour survivre en refabriquant toutes les pièces correspondant à une demande… Le tout avec une qualité « made in UK » et non pas « made in China ».

En France dans les années 70/80 les Elite Motor, Godier Genoud, Martin, National Motos, Rocca ou Winners étaient bien vivants. Aujourd’hui George Martin fait un cadre de temps en temps pour se faire plaisir, Alain Genoud a une activité commerciale et Daytona 70 refait des pièces plus par amour du travail bien fait que par nécessité commerciale.

En revanche les Norman Hyde, Spondon, Mick Hemmings et Metisse sont toujours là sans compter les artisans réalisant des copies de Triumph Rob North ou de Seeley, Norton Manx et autres BSA Gold Star…

Continuons la comparaison : Voxan a été liquidée il y a 4 ans alors que Triumph s’approche du million de motos depuis sa résurrection, Norton essaie aussi de renaître même si Brough Superior est l’exception Française qui confirme la règle…

Il y a là un sujet de réflexion de fond pour nos politiques (toutes couleurs confondues) : il n’y a pas que la grande industrie qui mérite d’ être soutenue, l’artisanat au moins ce sont des emplois nationaux, pas délocalisés ou susceptibles de l’être…

Les stands de Clubs

Il est amusant de constater la différence de culture : des clubs existent quasiment pour tous les modèles. Imagineriez-vous qu’un club puisse exister pour les 80 cm³ Honda, les Yamaha 50 FS1DX, les motos russes (Cossak Owners Clubs), les bikers chrétiens, les 125 Suzuki GT, les Hesketh ? Certainement pas ! Et pourtant si !

Tous ces clubs existent et exposent fièrement au Classic Bike Show de Stafford, aux côtés d’autres beaucoup plus logiques et statutaires tels le Club CBX, le Club Z (650/900/1000), le Club Suzuki Kettle (bouillotte surnom donné à la GT 750), le Club Yam RD, Club Guzzi, Club Ducati, Club Laverda le Club Triumph…

Saluons tout particulièrement le club Kawasaki 3 cylindres qui avait fait l’effort d’un stand « concession 1970’s » avec d’ un côté 5 H1 1969, littéralement neuves de neuves, et de l’autre une pléthore de 3 cylindres de la 250 à la 750 elles aussi raides de neuves. Ce décors lui a d’ailleurs valu le prix mérité du plus beau stand de club.

Saluons aussi le VJMC (Vintage Japanese Motorcycle Club) ainsi que le V2ST tous deux actifs avec de magnifiques présentations.

Les stands de Clubs, petits ou grands, obéissent à une règle immuable : une paire d’épouses de membres accueillant le visiteur avec gentillesse plus bonbons thé et biscuits, des documentations sur les activités du club, un bulletin d’adhésion et le bulletin du club…

Allen Millyard : star de Stafford !

Chaque édition du Classic Bike Show de Stafford voit un invité de marque être la vedette et répondre aux questions du public 4 fois par jour sur la scène. Cette année le groupe Morton n’avait pas fait à un pilote mais à un « génie » local : Allen Millyard ! Star chez les motocyclistes britanniques celui-ci est hélas méconnu en France.

Ingénieur aéronautique dans la journée et créateur fou passé 18h. Son talent est sans limites : pas un projet fou qu’il n’ait su mener à bien. Il construit des motos extraordinaires : une Kawasaki 750 H2 qui devient une 1250 cm³ 5 cylindres par l’ajout de 2 cylindres supplémentaires, une 900Z qui devient une 1600Z V8, une 1300 Z qui devient un V12 de 2600 cm³. On continue ? Une 500H1 mutante qui devient une 700 cm³ 4 cylindres avec refroidissement liquide pour cause de greffe de 2 hauts moteurs de 350 RDLC, un petit Honda SS50 devient un V2 SS100.

Mieux encore, Allen est capable de « créer » ex-nihilo, pas simplement d’accroître la cylindrée en rajoutant un ou des cylindres. Exemple la RC 374 véritable hommage aux Honda 6 cylindres de GP des années 60. Allen a créé cette moto de A à Z dans son « gigantesque » atelier de 20m2 . Il a tout fait absolument tout lui-même : cadre, moteur, réservoir, moyeux, freins, tout tout tout ! C’est fou ! Cette moto fut primée au prestigieux concours d’ élégance « Salon Privé »…

Il y a une dizaine d’années il s’ était attaqué à un record : un moteur de Dodge Viper acheté sur ebay donna naissance à une modeste moto de plus ou moins 600 ch et 650 kgs. Allen a dépassé sur une piste d’aérodrome les 330 km/h mais il explique que la principale difficulté avec cette machine n’est pas d’aller vite mais de rouler à très basse vitesse du fait du poids. Citons aussi la Flying Millyard : là on touche aussi à de l’extrême. La recette ? Prenez un moteur Prat & Witney 9 cylindres en étoile, pour avion, oui le célèbre R-985 des années 30. Notre Allen se disant qu’un V-twin Harley (maxi 2L) n’ était pas une cylindrée suffisante eut l’occasion d’acheter 2 cylindres dans une casse aéronautique pour 100 £… Que fit-il d’après vous ? Oui ! Vous aviez bien deviné il construisit de A à Z un V-Twin de 5000 cm3 baptisé « Flying Millyard » !

Des créations rapides et inspirées

Sa dernière création est à son image : un subtil clin d’œil de gamin malicieux qui vient de faire une bonne blague : Velocette n’a jamais fait de twin ? Ce n’est pas grave Allen va faire le twin que Velocette aurait pu faire si… Allen présentait l’an dernier ici même à Stafford sa Honda 6 hommage à Mike Hailwood, quelqu’un vint le voir admiratif et après touts les compliments lui demanda ce que serait sa prochaine création. Après quelques instants de réflexions Allen se souvint qu’il avait une Velocette monocylindre des années 30, il répondit «  je vais faire le V-Twin que Velocette aurait pu présenter au Earls Court Show de 1939 ». Cela se passait en octobre et la Velocette V-Twin fut terminée avant Noël…

Un détail qui n’en est pas un : toutes les créations d’Allen ont une qualité de finition (et de design) qui laisse supposer au spectateur admiratif qu’il s’agit de machines d’usines…

Un signe qui ne trompe pas : lorsqu’Allen consent à vendre une machine celle-ci est immédiatement acquise par le musée Barber dans l’Alabama… Comment résumer Allen ? Un type au talent illimité avec les yeux qui brillent comme si chaque machine réalisée était une bonne blague et surtout un concentré de gentillesse et de modestie…

Un clin d’œil « cocorico » : ses débuts. À 11 ans il réquisitionna la mobylette paternelle et lui fit la transplantation d’un moteur de tondeuse Briggs & Stratton de 350 cm³. La colère paternelle fut compensée par l’accroissement des performances… Second clin d’œil Cocorico : comment ne pas être fier en apprenant qu’il ne fait confiance qu’aux huiles ELF pour ses motos si exceptionnelles !

La vente aux enchères Bonhams au Classic Bike Show de Stafford

Un événement tel que Stafford c’est un peu de la haute gastronomie. Pour que le plat soit magnifique il faut réunir les meilleurs ingrédients et savoir les marier avec talent… Il y a plus d’une vingtaine d’années 2 Malcolm surent se faire confiance et leur discussion se conclut par une poignée de mains et un « on y va ». Malcolm Wheeler patron des éditions Morton et Malcolm Barber patron de la division auto-moto de Bonhams. Le Classic Bike Show de Stafford héberge depuis la traditionnelle vente aux enchères Bonhams. Bonhams est une maison de vente aux enchères existant depuis la fin du 18ème siècle ! C’est la première maison d’ enchères à avoir un département moto « 100% indépendant ».

Dirigé par un passionné du nom de Ben Walker (lui-même propriétaire de 8 motos) il faut saluer leur réussite : l’Harley du Pape ? Bonhams ! La BMW Rennsport compresseur ? Bonhams ! La Brough Superior de Lawrence d’Arabie ? Bonhams ! La Panda 1232 acquise par Bernie Ecclecstone ? Bonhams ! La dispersion du musée de la moto de Londres, Bonhams ! Ben Walker a un indéniable talent pour dénicher partout sur la planète les motos les plus exceptionnelles qui feront la joie des collectionneurs les plus pointus. Ce n’est pas par hasard si l’on trouve dans la salle à chaque édition un Sammy Miller, archi-passionné à l’ idée d’acquérir « la pièce rare », la nouveauté qui va venir enrichir son magnifique musée. Ce n’est pas un hasard si à chaque vente on trouve Gerd & Thijs les deux célèbres hollandais de l’enseigne Yesterdays, le must absolu en matière de marchands de motos de collection…

Pour qu’une vente soit un succès il faut que chaque amateur puisse y trouver sa madeleine de Proust, y compris ceux aux moyens « limités »…

Une vente aux enchères de 4 à 500 lots est une sorte d’alchimie où les extrêmes doivent se côtoyer, c’est un spectacle devant captiver l’auditoire pendant 5 ou 6 heures… Après, le succès va au succès, lorsqu’un collectionneur décide de mettre en vente sa collection, lorsqu’une collection doit être dispersée après une succession, fatalement les vendeurs se tournent vers la maison la plus réputée en la matière…

Cette fois-ci les prix n’ont pas battu de records faisant du coup le bonheur des acheteurs. Seuls quelques lots ont pulvérisé les estimations initiales : une montre Heuer en or offerte par Jack Heuer lui-même à Mike Hailwood atteignit la somme de 65.473 €, une Triumph T140 de Flat Track de 1977 partit à 38.775 €.

Une hideuse TS8-1 prototype de 1981 à 15.376€, une magnifique Indian 1265 cm³ 4 cyl de 1940 partit elle à 84.236€. L’Harley du Pape François ne partit « qu’à » 56.157 € ce qui fera toujours le bonheur d’une œuvre caritative choisie par le Vatican, il faut dire qu’elle n’ était pas un premier prix de beauté…

Pour le reste, beaucoup d’ affaires à faire : une T150 ++ à 5348€, une T120 R ++ à 4813€, une magnifique T160+++ à 6819 €, la dernière T140 produite par l’usine de Meriden en 1982 neuve pour 6885€, une rare Triumph TSX 1983 à 7220€, une Harley JD de 1926 +++ pour 21.393 €, une exceptionnelle et rarissime Neander K500SS de 1928 pour seulement 40.112 €. On ajoute 3 Vincent 998 cm³ respectivement à 45.460 €, 32.090 € et 30.752 €.

Les japonaises n’attinrent pas des sommets même lorsqu’elles l’auraient mérité : rarissimes Honda 145,5 cm³ Dream en état neuf à 16.045 € (restauration complète de A à Z), Honda MF 350 de 1956 à 26.741 € ( l’une des 5 connues dans le monde), une 500XT neuve à 4679 €, une Kawasaki 750 H2 magnifiquement restaurée par Triple Workshop pour seulement 14.000 €… Bref cette année les affaires étaient plutôt côté acheteurs que vendeurs.
La règle des enchères étant…qu’il n’ y a pas de règle ! On ne peut pas savoir à l’avance d’où l’intérêt d’être présent dans la salle…

Conclusion : Classic Bike Show de Stafford, des bonnes affaires ET du plaisir

Que ce soit chez Bonhams ou dans les allées du Classic Bike Show de Stafford (surtout à l’extérieur où il y a pas mal de particuliers) les bonnes affaires se bousculent. Il y a deux moments forts pour les acheter : à l’ouverture ou à la fermeture lorsque le vendeur est un peu déprimé de devoir repartir avec sa marchandise. Une Bimota SB6 à l’état impeccable changea ainsi de mains à 4000£ pendant que son vendeur s’apprêtait à la charger dans sa camionnette, certes pas le dernier modèle mais parfaite.

L’offre est pléthorique et chaque budget peut trouver son bonheur. On passe un bon moment, le niveau des restaurations est très très élevé, nettement plus qu’en France. Ce n’est pas un hasard si les amateurs viennent de toute l’Europe. Quand on aime la moto de collection Stafford n’a pas son équivalent. Les amateurs viennent une fois et succombent au virus : après ça ils reviennent quasiment à chaque fois : c’est un vrai week-end de plaisir…

Infos Pratiques

Le Classic Bike Show de Stafford a lieu 2 fois par an. La prochaine édition aura lieu les 25 & 26 Avril.

Stafford est situé à 40 kms de Birmingham. Pour un potentiel acheteur de moto il faut réserver à l’avance Eurotunnel ou le ferry, plus on s’y prend tôt moins c’est cher. En revanche si l’on veut y aller en tant que spectateur observateur la meilleure solution est l’avion jusqu’à Birmingham puis une voiture de location, le parking auto est gratuit (et safe). L’AR CDG-Birmingham est de 100 à 200 € si l’on réserve à l’avance. Trouver un hôtel demande que l’on s’y prenne à l’avance, la ville est prise d’assaut…
Acheter les billets à l’ avance sur internet est une économie : 13£ au lieu de 16£.

Penser à prendre des £ sterling, hormis Bonhams les espèces sont le mode préféré, seuls les professionnels acceptent la carte de crédit.

Terminons par une mise en garde : les tentations sont multiples. Ne pas succomber demande une vraie force de caractère mais après tout : n’ aura-t’il pas mieux la prochaine fois ? Une chose est sure : je m’y rends à chaque fois avec toujours autant de plaisir…

Penser enfin à prendre des chaussures confortables, on marche beaucoup beaucoup (21kms m’a dit le podomètre) c’est la rançon d’une offre abondante.

Les œuvres d’Allen Millyard en Vidéo

On termine avec quelques vidéos décrivant les folies créées par la star de ce Classic Bike Show de Stafford :

Millyard Velocette

Millyard Kawasaki 750H2 5 cylindres

Flying Millyard

Millyard Dodge V10

Millyard 700cm3 2T watercooled

Millyard Kawasaki V12 2600 cm3

Millyard V8 1600 cm3

Millyard RC374

Patrick Hornstein

Observateur éclairé du monde automobile, Patrick parcourt le monde et assiste aux plus grands événements du monde de l'ancienne.

Commentaires

  1. JIm

    GREAT !!!

    Répondre · · 18 novembre 2019 à 17 h 33 min

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