On revient tout juste de l’édition 2014 et on a du mal à s’en remettre.
L’événement qui a lieu tout les deux ans vaut vraiment sa réputation de manifestation à ne rater sous aucun prétexte.
Première impression : pour tout voir, il faut y être les trois jours. Entre les courses en piste, les paddocks, le village et les clubs il y a vraiment des kilomètres de marche à faire pour admirer toutes les belles. Et le succès a été au rendez-vous, pas moins de 110.000 visiteurs se sont déplacés au Mans Classic. Parmi eux, les Français étaient presque en infériorité par rapport aux Anglais et Hollandais.
Premier arrêt : le Bugatti. Totalement ouvert au public, c’est là que les clubs ont élu domicile. Et ils sont venus en masse, parfois supportés par les constructeurs eux-même. On notera parmi ceux-ci BMW, Porsche et Alpine qui du coup sont les plus visibles. C’est également à cet endroit que l’on retrouve le grand chapiteau de la vente Artcurial (voir ici pour les résultats).
Sur la piste du Bugatti, on peut assister au défilé des voitures avant qu’elles ne se mettent en pré-grille pour rentrer sur le circuit des 24H (alias « Le Grand Circuit »).
Ensuite on pouvait accéder au village. Pas de chance pour les exposants, les visiteurs préféraient la plupart du temps rester en tribune, où quitte à être mouillés par la météo très changeante, regarder les voitures. On y trouvait néanmoins plusieurs belles expositions dédiées soit aux anciens participants, soit sur des thèmes spécifiques, comme l’expo FFVE avec pour thème la carrosserie française.
Espace suivant, les paddocks. Accessible sous réserve d’avoir pris un supplément, on pouvait admirer les voitures de près et leurs mécanos. Entre grosse mécanique et certains qui démontaient et astiquaient « pour être sûrs », l’animation était bien là.
Enfin la piste. Hormis les courses (ça arrive), elles servaient à diverses exhibitions des clubs, des petites voitures de Little Big Le Mans, mais le plus attendu, la « Parade des Millions » des Ferrari 250 du Tornano a Casa.
Et pour les courses, on va y revenir plateau par plateau.
Plateau 1 : 1923 – 1939
Résultat :
1 | BIRCH-BURNETT | Talbot Lago 105 G052 |
2 | RRABER | Talbot Lago ex monoplace |
3 | OTTEN | BMW 328 |
Un beau plateau assez impressionnant. Malgré l’âge des voitures, elles tournent. Les pilotes se font parfois peur mais n’hésitent pas à taper dans la mécanique. On notera par exemple Rraber qui a fini avec sa Talbot bien fumante.
Plateau 2 : 1949 – 1956
Résultat :
1 | FINBURGH-NEWALL | Jaguar Type C |
2 | THORNE-BENNETT-BAGGS | Austin Healey 100 M |
3 | YOUNG | Austin Healey 100 S |
Un plateau que le premier dominait de la tête et des épaules. Le deuxième finit simplement à un tour ! En dérive maîtrisée dans les S du Tertre Rouge, les moteurs rugissaient. Certaines voitures, à l’image des Lancia Aurellia étaient vraiment à la peine. A noter que ce plateau est parti sous safety car Dimanche Matin, la pluie étant beaucoup trop forte.
Plateau 3 : 1957 – 1961
Résultat :
1 | PEARSON-HARRIS | Jaguar Type D |
2 | GAYE | Ferrari 250 GT Berlinetta |
3 | LE BLANC | Austin Healey 3000 |
Un beau duel Ferrari et Jaguar. Les voitures étaient dans cette classe de nature très variées. Des petites Lotus aux monstrueuses Ferrari, les dépassements étaient incessants.
Plateau 4 : 1962 – 1965
Résultat :
1 | HUGENHOLTZ | Ford GT 40 |
2 | LECOURT | Shelby Cobra |
3 | LAJOURNADE-AUBRY | Jaguar Type E |
Pour ceux qui pensaient voir un duel GT40 contre Ferrari, passez votre chemin. La course a été largement dominée par les américaines, les pilotes des Ferrari ayant peut-être peur de les casser ne se battaient qu’en milieu de tableau.
Plateau 4 : 1966 – 1971
Résultat :
1 | HART | Lola T70 MK III B |
2 | THUNER | Lola T70 MK III |
3 | FRANCE – FRANCE | Lola T70 MK III B |
ASSOURDISSANT. Les Lola ont largement dominé ce classement. Les T70 avec leurs assourdissants moteurs ont pris les 4 premières places. Cocorico, la 5e place revient à la Matra 660 ! Le plateau était impressionnant par l’engagement des pilotes, notamment dans la course de Dimanche où la piste était à peine sèche.
Plateau 4 : 1972 – 1979
Résultat :
1 | MAC ALLISTER | GULF MIRAGE |
2 | BARBOT | LOLA T280 |
3 | D’IETEREN-LECOU | PROSCHE 935 K3 |
Le plateau le plus relevé, le plus récent, le plus rapide, le plus coloré, bref le top. Petit flop pour l’Alpine qui n’a pas terminé, sinon, la Gulf Mirage arrache une victoire 11s devant la Lola qui a mené une bonne partie des courses, et devant la mythique 935 que l’on ne croyait pas voir à pareille fête.
Pour Conclure :
C’est inratable ! Prenez déjà date pour dans deux ans, Le Mans Classic 2016 pourrait en plus ouvrir un plateau de plus et proposer l’arrivée des Groupe C.
L’ambiance sur place est super, les campings regorgeant de TVR et autres Porsche, les campeurs étant tous des passionnés, on est en terrain conquis.
Les plateaux sont très fournis et très variés, on en prend plein les yeux.
Si l’on veut vraiment être tatillon, on notera que le prix du week-end est quand même un sacré investissement. Pour voir la course depuis les tribunes, il faut payer, pour voir les voitures de près dans les paddocks, il faut payer.
Mais ça vaut le coup !
On vous postera très prochainement des vidéos complémentaires de cet article pour vous plonger dans l’ambiance.
En attendant, vous pouvez voir l’intégralité de nos photos en cliquant ici.
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