Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 : les résultats

Publié le par Benjamin

Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 : les résultats

Cette année, elles étaient trois. On eu a le droit à trois Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024, une par jour de salon. Néanmoins, c’étaient trois ventes bien distinctes avec des thématiques et des lots bien différents. Le marteau est tombé, il est temps de passer aux résultats.

Les Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 en bref

Comme les années précédentes, c’est dans le Hall 6 qu’on retrouvait l’expo ET les ventes. Pour tout voir, il fallait venir le Vendredi (ce qu’on a pas fait, d’où l’absence de photos de certains lots). Ensuite, les Youngtimers, puis les motos ont été parquées à part, au fur et à mesure des différentes ventes en fait. Pour chaque vente, il y avait beaucoup de monde en « salle » et il n’y avait pas que des curieux !

Globalement, ces Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 ont eu un peu de mal concernant les gros prix alors que, plus bas, tout s’est bien mieux vendu. Une tendance qu’on retrouve de plus en plus dans les ventes de voitures anciennes.

La vente Youngtimers

C’était la première des trois Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024. Les Youngtimers ouvraient le bal, accompagnées de quelques lots d’automobilia, dès le Vendredi après-midi.

Plusieurs lots se présentaient avec de grosses estimations, au-dessus des 50.000€. À ce titre on avait noté la Mercedes-Benz S500 6.0 AMG de 1994, vendue neuve au Japon, et faisant partie d’une série de 32 véhicules seulement ! Estimée entre 80 et 120.000€, elle ne s’est pas vendue.

Toujours dans le style des grosses voitures luxueuses, on retrouvait une Rolls Royce Corniche de 1989 au catalogue. Elle sort d’une très grosse révision. Gros moteur, cheveux au vent et grand luxe au programme, elle était estimée entre 55 et 65.000€ mais ne se vend pas non plus.

Celles que les anglais appellent les « hot hatch » étaient au rendez-vous de cette première des trois Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024. On n’en attendait pas moins d’un catalogue badgé youngtimers (même si on sait que l’appellation reste vague).

On débutait avec les incontournables 205 et les GTI. D’abord avec une 1.6 de 1988, Blanc Meije avec 115ch au programme, elle est équipée d’un toit ouvrant. Entretenue régulièrement, et estimée entre 15 et 20.000€, elle ne se vend pas !

Pas plus de succès pour la Rallye de 1988. Jamais coursifiée, restaurée, elle était estimée entre 20 et 25.000€.

Les deux Renault on eu plus de succès. La première Supercinq GT Turbo de 1987, celle qu’on a essayé, c’est à voir ici en article et ici en vidéo était estimée entre 15 et 20.000€ et atteint 19.560€.

La seconde était de 1987 également mais après le « point de bascule » puisque c’était une phase 2. Avec 66.500km au compteur, elle a reçu des travaux récemment. Également estimée entre 15 et 20.000€, elle part à 24.000€ !

Du côté des autres résultats notables, on peut noter la BMW M635 CSI de 1984. Une auto à la configuration sobre avec 78.580km au compteur et totalement fonctionnelle. Estimée entre 35 et 45.000€, elle part à 43.800€.

Une autre BMW a eu du succès, une Z3 1.9L de 2002 à l’entretien suivi et au kilométrage contenu. Estimée entre 7000 et 9000€, elle s’est vendue 16.560€ !

Pour voir tous les résultats, c’est par ici.

Des surprises lors de la vente de motos

Le catalogue de cette deuxième des trois Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 était sorti en décalé et on n’avait pas eu le temps de faire notre choix dans le catalogue. Avec les résultats, cela permet de vous livrer quelques deux-roues qui se sont distingués.

On commence par le plus gros résultat : la Harley Davidson Shovel 1340 de 1981 ex-Johnny Hallyday. C’est avec cette moto que la star du rock avait quitté la scène de la Tour Eiffel en 1989 et elle était apparue dans le clip de « Si j’étais moi ». Révisée, elle était estimée entre 25 et 45.000€ et a donné lieu à une belle bataille en salle. Résultat : 62.400€ (avec frais) !

Avec ce résultat, elle dépasse la Vincent 1000 Rapide de 1947 qui était pourtant estimée plus haut (45-56.000€). Cette moto entièrement restaurée qu’il fallait encore roder (et passer le CT) termine à 45.600€.

Sinon, on note aussi une belle Honda CBX 1000 de 1979, classique parmi les classiques, qui avait besoin d’une remise en route et part à 10.560€ (est. 9000-11.000€).

Beaucoup moins classique, une moto Peugeot de 1904, longtemps immobilisée et donc à remettre en route s’est vendue pour 6600€.

Le catalogue Automobiles de Collection

La troisième et dernière des trois Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 était la plus grosse. C’est aussi la vente la plus traditionnelle et la plus ancienne : celle du dimanche et des voitures de collection. Notez que c’était aussi la plus grosse des Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 avec 83 lots au programme.

Les grosses estimations

Les plus grosses estimations des trois ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 se retrouvaient par ailleurs ce dimanche avec trois autos qui pouvaient dépasser les 150.000€ sous le marteau.

La plus grosse, et de loin, était une Aston Martin MkII 1.5L Châssis Court de 1934. Sur les 61 exemplaires de la série, 48 ont reçu ce châssis. Celle-ci courut avant guerre, fut restaurée dans les années 70, avant de rentrer au musée Louwman pour 30 ans. Estimée entre 200 et 300.000€, elle n’est pas vendue.

On passait ensuite chez une marque qui n’était pas cousine d’Aston à l’époque : Lagonda. Ici on retrouvait une M35R de 1935. Avec son moteur 3,5 L et son châssis Rapide, c’est une « grosse auto » mais performante. Restaurée en France dans les années 2000, elle était estimée entre 120 et 180.000€ et réalise le plus gros score des ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 avec 126.000€ au final.

La troisième grosse estimation des ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 revenait à une autre Aston Martin. La V8 Volante de 1979, matching numbers, était estimée estimée entre 150 et 180.000€ mais ne se vend pas.

Les mécaniques américaines

Dans cette dernière des ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 on retrouvait plusieurs autos avec des mécaniques américaines… mais pas forcément des voitures américaines !

On commençait en Italie avec une Iso Rivolta IR300 de 1969. Livrée neuve en Belgique, elle y reste jusque récemment. Entièrement restaurer (dossier à l’appui), estimée entre 120 et 180.000€, elle n’est pas vendue.

Du côté des françaises, vous vous en doutiez, ce sont des Facel Vega. On débutait avec une FV3B de 1957, française, estimée entre 80 et 100.000€ qui se vend 84.000€.
Moins de succès pour la HK500 de 1961 avec une boîte mécanique et freins à disques. Estimée entre 100 et 120.000€, elle n’est pas vendue.

Il y avait aussi de vraies américaine au catalogue. On note ainsi la Ford Thunderbird de 1956 qui avec son V8 sous le capot et qui fonctionne parfaitement. Estimée entre 25 et 35.000€, elle s’est vendue 26.400€.

On notera aussi une Chevrolet Bel-Air de 1955, avec intérieur et mécanique d’origine, vendue en France à l’époque, estimée entre 15 et 25.000€ et partie pour 16.800€.

Les grands classiques (ou pas) des constructeurs français

Les voitures françaises ont réalisé les autres très gros scores des ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024.

Ainsi l’Alpine A110 1600S de 1970, passée en 1800 Ferry avec configuration Groupe 4, avec son histoire compliquée (son numéro de série fut emprunté pendant 30 ans). Prête à rouler et estimée entre 100 et 120.000€, elle est vendue contre 103.200€.

Ce n’était pas la seule Alpine au programme… mais les autres ne sont pas vendues malgré leur pedigree. On avait noté une A108 Fasa Cabriolet, belle auto jaune à l’intérieur rouge et noir (capote à reprendre) estimée entre 45 et 60.000€.

On ajoutait une A110 1300G Compétition Client de 1968 qui a beaucoup couru en rallyes à la fin des années 60, 70 et même les années 80 et 90, était équipée d’un moteur de R12 Gord’ et était estimée entre 90 et 110.000€.

La dernière était une A110 1600S de 1971 qui a conservé son bleu métallisé d’origine malgré son histoire à trou. Arceau, échappement Devil et grand réservoir (notamment) au programme pour cette auto qui était estimée entre 100 et 120.000€.

Les françaises n’étaient pas toutes sportives dans les catalogues des ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024. Une Citroën 2CV Sahara de 1964 était aussi au rendez-vous ! Dans la même famille depuis 50, et restaurée récemment, elle était estimée entre 90 et 120.000€ mais ne se vend pas.

Côté Peugeot, pas plus de succès pour la rare (955 ex.) Peugeot 203 Coupé ! Cette auto de 1953 présentait une belle patine mais a été restaurée jusqu’au début des années 2000. Elle était estimée entre 50 et 60.000€.

Du côté de Renault, un acheteur a fait une affaire avec la 4CV Découvrable Grand Luxe de 1954. Restaurée en 2011, elle a peu roulé depuis et certains éléments sont à revoir. Estimée entre 20 et 30.000€, elle part contre 12.000€.

Toujours côté français on note le gros score réalisé par l’ID19 Cabriolet de 1965. Même propriétaire depuis 27 ans pour cette auto restaurée au début des années 90, équipée par la suite d’un plus gros moteur. Estimée entre 80 et 120.000€, elle réalise le deuxième score des Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 (à égalité) avec 103.200€ sous le marteau.

Parmi les autres classiques, on notait une SM de 1971, fiabilisée mais dans son état d’origine, estimée entre 33 et 40.000€ qui ne se vend pas, une DS 21 IE qui nécessitait une révision et ne part pas non plus, au contraire de la DS 23 IE Pallas de 1973 dont seule la boîte hydraulique était à réviser et qui part contre 16.800€ (est. 22-25.000€).

On ajoute, pour la route…

On termine avec d’autres autos qu’on avait noté dans ces Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 et on débute avec la Darmont Spéciale de 1927. Ce tricycle recherché et performant, très original, estimé entre 30 et 40.000€ ne se vend pas.

Plus moderne, celle qui n’est pas une Lotus Europe mais une Europa Special de 1973 qui embarque donc le moteur Ford Twin Cam de 126ch et pas le moteur Renault a eu plus de succès. Produite à 3130 exemplaires, été restaurée il y a moins de 10 ans, estimée entre 25 et 35.000€, elle part à 24.720€.

Côté sport, les Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 proposaient des anglaises plutôt originales. On note ainsi la Jaguar Type C replica à carrosserie alu et au moteur 3.8L. Cette auto qui a déjà couru au Tour Auto notamment était estimée entre 50 et 60.000€ et se vend 66.720€.

Pas assez originale ? Alors regardez cette Austin-Healey 3000 MkII de 1962. Elle a été modifiée en Californie par Fiberfab en 1969 (plaques constructeur à l’appui) et présente un physique très reconnaissable. Estimée entre 30 et 40.000€, elle se vend 24.000€.

Côté cheveux au vent, cette troisième des Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 proposait deux grands classiques. D’abord une Porsche 356 B Cabriolet 1600S avec Hard-Top. Prête à rouler, estimée entre 90 et 110.000€, elle se vend 96.000€.

On trouve ensuite une Alfa Romeo Giulia Spider de 1965, elle aussi proposée avec un hard-top. Restaurée, elle était estimée entre 50 et 70.000€ pour se vendre 68.400€.

On termine avec trois autos très originale. D’abord avec la Volvo P1800ES dont on vous avait proposé l’essai, c’est ici. Cette auto de 1973 estimée entre 25 et 35.000€ se vend 21.000€.

Suivait une Borgward Isabella de 1960. Ce coupé de 3e main qui se remarquait avec sa robe bicolore a été restauré, était estimé entre 20 et 30.000€ et s’est vendu 25.200€.

La troisième et dernière originale des Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 qu’on avait noté, c’est la Studebaker Commander de 1954 et a été achetée neuve par le Comte Rossi, celui de la société Martini Rossi. Restaurée petit à petit, elle était estimée entre 20 et 25.000€ et se vend 21.600€.

Tous les résultats de cette troisième vente sont ici.

On se quitte avec quelques dernières photos des expositions des Ventes Osenat à Epoqu’Auto 2024 et de la vente du dimanche :

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Julien Ance

    Merci pour cette synthèse. Je ne comprennais pas pourquoi le Darmont ne s’était pas vendu alors que les cyclecars ont plutôt la cote et l’estimation basse était plutôt bien inférieure au prix du marché. En regardant la description du lot sur le site d’Osenat, j’ai compris : on a le droit à une description type Wikipedia mais aucune information sur l’exemplaire particulier proposé.

    Répondre · · 15 novembre 2024 à 15 h 15 min

  2. Biral

    Pas un mot sur la 504 Peugeot cabriolet qui s’est pourtant vendue, dommage dans un article pourtant étoffé

    Répondre · · 16 novembre 2024 à 13 h 37 min

    1. Benjamin

      En fait on fait une sélection de lots avant le salon et on suit ces lots après la vente. On ne peut tout reprendre dans notre article, surtout quand on regroupe trois ventes d’un coup !

      Répondre · · 17 novembre 2024 à 16 h 45 min

  3. Spacewolf1

    La Facel… black friday avant l’heure… comme beaucoup de classiques où les prix chute (voir stagne au mieux) depuis une petite année. Il n’y a que les youngtimers qui montent. Cela sent assurément le changement de génération dans les acheteurs.

    Répondre · · 17 novembre 2024 à 11 h 24 min

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