Toyota Celica, première génération, pony car à la sauce japonaise

Publié le par Benjamin

Toyota Celica, première génération, pony car à la sauce japonaise

Faut bien avouer que les japonaises, on les croise surtout sur dans la catégorie (et dans les événements) de youngtimers. En même temps, dans les années 60 et 70 elles n’étaient pas bien nombreuses. On va vous parler de l’une de ces pionnières, la Toyota Celica de première génération.

Une idée pas si nouvelle

Dans les années 60, Toyota s’est déjà attaqué aux autos sportives. D’abord avec la petite Sports 800 puis avec la prestigieuse 2000 GT. Mais leur diffusion est confidentielle, l’une par rapport à son positionnement très bas, l’autre parce qu’elle est trop haut de gamme. Par contre « en face » la 240 Z de Nissan cartonne !

Mais le constructeur veut son auto dédiée au plaisir de conduire et basée sur une auto de grande série. Le marché visé est surtout l’Amérique du nord… et on va donc prendre comme modèle une certaine Ford Mustang, basée sur la Falcon, faut-il le rappeler.

On commence par tâter le terrain au salon de Tokyo 1969 avec le prototype EX-I. C’est un coupé à l’aéro très recherché. Son style ne sera pas complètement repris, on voit vite pourquoi, mais il donne des idées.

Concept Toyota EXI- Toyota Celica

Salon de Tokyo 1970 : la Toyota Celica débarque

C’est pile un an plus tard que débarque la version définitive de la Toyota Celica.

La ligne a évolué, faisant de ce coupé une auto tri-corps, sans montant B, un style qu’affectionne les américains. La face avant est large, et la calandre voisine directement les phares. Le tout est entouré par le capot, les clignotants et un parechoc chromé qui en impose. À l’arrière on retrouve le même genre de parechoc et une ligne plus classique. La ligne de caisse remonte derrière les portes, donnant un déhanché musclé. On remarque également que l’auto a l’air haute sur pattes ! En tout cas le style est réussi. Il n’est pas très novateur, et si on ne le retrouve pas sur une américaine, il fait penser à l’Opel Manta sortie la même année.

Côté technique on a donc joué la rationalisation. La Toyota Celica veut s’attaquer à la Mustang… mais ne propose que des 4 cylindres en ligne. En fait sa technique est intégralement reprise de la berline Carina dévoilée simultanément. Selon les finitions on retrouve plusieurs moteurs, des série T sur les petits modèles (moteurs des Corolla et Carina) et des série R sur les plus grosses (moteurs des Corona, Cressida et Hi-Lux).

À l’intérieur, les versions haut de gamme proposent 6 cadrans et un beau dessin (qui ferait oubliera la qualité des matériaux utilisés).

toyota celica 1600 lt- Toyota Celica

Au Japon l’entrée de gamme se fait avec un 1,4 litres de 86 ch. L’Amérique du Nord n’a que le moteur R au catalogue avec 1858 cm³ et 108 ch la première année puis 1968 cm³ et 97 ch la seconde.

En Europe les autos arrivent en 1971. La gamme est alors composée des GT avec moteur 1858 cm³ et 97ch et LT avec le 1588 cm³ de 102 ch. Les options sont nombreuses, la plus remarquée est certainement la boîte 5 mais les vitres électriques et la clim’ sont prisées.

Toyota Celica TA22 1973 16 DxO Fabien- Toyota Celica

En 1972 on retrouve les premières évolutions avec le bouchon de réservoir qui se déplace pour se retrouver sur le montant de custode. C’est aussi l’année des premiers engagements sportifs de la Toyota Celica avec Ove Andersson au RAC.

1973 : l’arrivée de la Liftback

C’est une nouvelle auto qui débarque sur le marché japonais en 1973. La Toyota Celica Liftback reçoit un arrière modifié, de type fastback à hayon, préfiguré par le prototype SV-1 de 1971. L’avant est légèrement redessiné avec notamment des clignotants plus droits.

L’auto sera par la suite disponible en Europe en 1974. En parallèle la GT se dote du nouveau moteur 2T-G. Conçu par Yamaha sur la base de celui de la 2000 GT il cube toujours 1588 cm³ mais sa culasse alu comporte deux arbres à cames. Gavé par deux carbus double-corps Mikuni-Solex il développe 115 ch SAE. Pour parfaire la sportivité de l’auto, on la dote de suspensions plus dures.

En 1975 la Toyota Celica évolue au niveau du style. La face avant de la Liftback est généralisée. Les ailes sont aussi légèrement plus longues. Les versions US reçoivent un gros moteur de 2,2 litres. D’ailleurs pour l’accueillir, et les systèmes de dépollution qui l’accompagnent, on modifie le compartiment moteur et on élargit le châssis, sans toucher à la caisse !

En Europe on remarque surtout l’arrivée de la Celica 2000 GT. Elle reçoit le 1858 cm³ mais avec le double arbre et il délivre 145 ch SAE ! La gamme se compose alors de la LT et ses 102 ch, de la ST et ses 113 ch et de la GT et ses 124 ch.

Toyota Celica 2000 GT- Toyota Celica

1976 voit l’arrivé de la Liftback aux USA avec en prime des parechocs aux extrémités déformables, c’est la norme, et des rappels de clignotants sur les ailes. Au passage, l’empattement est légèrement allongé et l’arrière modifié.

C’est la dernière évolution que verra la Toyota Celica de première génération. En 1977 on propose en effet la Série 2. Au final les dernières Celica, de septième génération, sortiront en Avril 2006.

Toyota Celica 2 ST 2- Toyota Celica

Les Toyota Celica (première génération) de nos jours

Ce n’est une auto courante, ce n’est rien de le dire. On croise peu d’exemplaires de cette génération en France. Mais ça arrive !

En tout cas c’est une auto originale, qui possède un physique d’américaine tout en étant plus économe. Pour ce qui est de la cote, vous en trouverez de beaux modèles en dessous des 10.000 €… exception faite de la sportive 2000 GT qui dépasse les 14.000 €.

Source : Automobiles-Japonaises

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Pascal

    Bonjour, mon grand frère a eu la Celica liftback, elle était sympa avec son air de Mustang, un moteur qui avait du coffre et sa ligne sport. c’était le bon temps…

    Répondre · · 21 janvier 2021 à 10 h 33 min

  2. Gerard ABADJIAN

    Manifestement, vous n’avez pas essayé la voiture. Dans mon souvenir (j’en avais une à l’époque), elle était mollassonne et assez baladeuse du train arrière si l’on était un peu rapide sur le mouillé. Donc, pas un souvenir impérissable, sauf pour la fiabilité.

    Répondre · · 21 janvier 2021 à 15 h 29 min

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