Tido, visite chez le spécialiste du « tout au mètre »

Ce n’est pas un restaurateur qu’on va vous présenter aujourd’hui. Ce n’est pas non plus un mécano, ni un vendeur d’auto. Pourtant l’activité de Xavier Thiery et de Tido n’en est pas moins essentielle pour la restauration et l’entretien de nos belles. Leur truc ? Le tout au mètre !

Des livres à la règle

Avant de se lancer dans cette aventure de « tout au mètre », Tido était déjà une enseigne connue sur les salons dédiés aux véhicules anciens. Lancée en 1997, on y a retrouvé des marchandises bien différentes, beaucoup de livres notamment, mais aussi du matériel de surplus militaires, de l’outillage, etc.

Pourtant, Xavier Thiery s’est rendu compte qu’un besoin existait et qu’il avait la possibilité d’apporter quelque chose. Il voulait se spécialiser sur une gamme de produit… mais pas UN produit.

« Je voulais avoir la même approche que les vendeurs de pièces autos des années 30. Ils vendaient des klaxons, des enjoliveurs, mais ils ne se cantonnaient pas à un seul produit et fournissaient tout pour l’entretien de TOUTES les automobiles. »

C’est ainsi qu’est née une nouvelle activité, très particulière au milieu des vendeurs de pièces devant accumuler les références pour coller à toutes les voitures anciennes, mais aussi des utilitaires, des camions ou des tracteurs, destinés à tous les collectionneurs, restaurateurs et carrossiers.

Tido : un catalogue très, très, large

En pénétrant dans les locaux de Tido à Anneyron, dans la Drôme entre Vienne et Valence, on découvre un entrepôt plein de… beaucoup de choses ! Xavier nous accueille et heureusement qu’il est là pour nous faire faire le tour des références et nous expliquer l’utilité et la subtilité de telle ou telle marchandise.

Vous voulez insonoriser votre auto ? Vous préférez le faire à l’ancienne avec du textile ou plus moderne avec de la mousse ? Vous voulez la même chose avec un isolant thermique ? Il suffit de demander.

C’est un peu ça pour toutes les références, et elles sont nombreuses. On identifie vite certaines marchandises et leur utilité. Ainsi on pourra faire des joints dans d’énormes rouleaux de liège, de caoutchouc ou de papier de diverses épaisseurs. On pourra trouver la bonne épaisseur de membrane pour son carburateur ou sa pompe à essence.

En continuant on trouve des tapis de sol pour l’arrière d’un van, aménagé ou pas, des durits d’essence ou d’autres qui résistent au liquide de frein. Si c’est pour du lave-glace, ce ne seront pas les mêmes ! Vous cherchez des gaines ? Il y en a chez Tido. Les câbles qui passent dedans ? Aussi.

L’entrepôt regorge de produits qui semblent logiques quand d’autres sont moins communes. Xavier nous montre maintenant des joints de porte, de vitre, de carrosserie, des joncs, aux profils bien différents.

« C’est des fois très compliqué de répondre au besoin. Il faut pouvoir reproduire la bonne forme. Pour cela, il nous faut un modèle. Il nous sert pour le profil lui-même, mais aussi pour déterminer la bonne matière. Un profil parfait mais trop dur ou trop « collant » et le joint ne fonctionnera pas. Nous pouvons relancer des productions de joints de carrosserie très divers, mono ou bi-matière. Si un besoin se fait sentir, un club, un professionnel de la restauration ou un spécialiste d’un modèle en particulier peut nous contacter. »

Pour des refabrications très spécifiques comme celles-ci, on se doute que les 2CV et autre 4L qui sont nombreuses sur les routes sont très demandeuses…

« Pas forcément. On a des demandes pour des joints introuvables, qui sont répandus, mais qui ne sont plus référencés nulle part alors qu’ils serviraient sur des véhicules qui sont à la limite de la collection. Dernièrement on a relancé la fabrication d’un joint à talon de fenêtre de caravane, hyper répandu mais plus disponible. On a aussi beaucoup de demandes sur des Citroën C25 ou C15 ou sur des autos encore plus récentes comme la 306 Cabriolet. »

Chez Tido, tout est découpé en fonction de la commande. Certaines références se commandent au mètre linéaire, d’autres dans des tailles plus petites sous forme de coupon, comme le papier ou le liège pour les joints.

« Tout nous arrive en bobine, à l’exception de quelques références qui sont en feuilles et qu’on prépare à l’avance. Du coup on découpe en fonction des commandes. Nous réalisons aussi des kits, prêts à monter, pour les véhicules de collection les plus courants. »

Pendant que nous visitons, Martine s’affaire à préparer les colis. Le lundi ayant été férié, en ce mardi il y a beaucoup de colis à préparer avant que les livreurs ne passent.

« J’ai fait jusqu’à 40 salons par an pendant 20 ans. Mais le Covid a changé la donne. Beaucoup de collectionneurs, et nous-même, étaient réticents à l’idée de passer par internet mais ils ont été forcés de sauter le pas. En parallèle, nous éditons toujours un catalogue papier, nous l’envoyons gratuitement, avec des échantillons, s’il y a une hésitation sur le modèle de joint à commander. Du coup, la vente en ligne marche très bien et on a réduit le nombre de salons. On va pouvoir gagner du temps pour ajouter des références très demandées par exemple. »

Pour les prochains mois, Xavier, et une bonne partie de ses références, seront tout de même présents sur plusieurs événements dédiés aux véhicules anciens :

• 6e Salon Rétro 07 à Davézieux les 21 et 22 Mai
• le Gazoline Festival les 11 et 12 Juin
• Tractomania à Caussade les 15 et 16 Octobre
• Epoqu’Auto 2022 les 4, 5 et 6 Novembre

Tido en bref