Rétromobile est un salon tellement grand que chacun le voit différemment. C’est ce qui est aussi arrivé à notre équipe sur place. Alors on vous replonge une dernière fois dans le salon avec un tour de ce qui a marqué chacune des personnes présentes.
Paul : les Ferrari de Girardo & Co
Il n’est pas facile de faire un choix dans un salon ou chaque stand et véhicule est intéressant, mais s’il fallait en faire un, pour moi, ce serait le stand de Girardo & Co. Le revendeur y a présenté cette année une collection fascinante de Ferrari telle que la Ferrari 250 Europa GT qui, au delà de sa beauté esthétique, renferme le mythique moteur Ferrari V12 Colombo.
Ont y retrouve également une F40 ainsi que des modèles de courses légendaire comme la 512 BB LM qui a couru au 24h du Mans en 1979 et 1980. Une magnifique Ferrari 250 GT LWB Berlinetta « Tour de France » de 1959 dans un état concours été également présente accompagnait cette année une sublime Ferrari 512S qui fut piloté notamment par Jacky Ickx et John Surtees qui a finirent sur le podium des 1000km de Monza en 1970 avec cette auto.
Je vous laisse avec quelques images de ce sublime stand qui aura ravit les aficionados de la marque au cheval cabré.







Nico : une deuche à part
Rétromobile réservait son lot de surprise comme chaque année. Il y a toujours cette débauche de voiture luxueuse, rare, certaines au palmarès impressionnant en compétition (dont je suis friand, je l’avoue). Mais que peut-on trouver de plus cocasse au milieu de tout cela. Quoi ? Une 2CV, il est sérieux, c’est pas cocasse. Et bien celle-ci, oui.
La 2CV Voisin de Jean-Meyer et en plus, elle a attiré la sympathie de nombreux visiteurs. Cette voiture a voyagé partout : Europe, Afrique. Elle a même fait le chemin jusqu’en Chine. Pour moi et mon ami, elle frôle le génie d’inventivité. Le tube gris devant, c’est la réserve d’eau, derrière posé au sol, le toilette ultra compact et transportable que l’on peut déposer partout à tout moment. La partie rallongée en aluminium et bois, c’est démontable et pile à la bonne longueur pour à la fois ne pas nécessiter de passer la voiture aux mine pour une nouvelle carte grise et en même temps avoir 1m98 de couchage à l’abri sans pousser les siège avant.
Trop chaud ? Les portières sont modifiées pour pouvoir les démonter et profiter d’un vent salvateur tout en ayant la partie basse fonctionnelle. Tout l’équipement pour partir à l’aventure y est : treuil, antenne GPS, protections diverses et variées, pneus de rechange, jerrican… Et même la cave à vin qui prend place dans les tiroirs en bois à l’arrière. Je ne peux tous vous citer tellement il y a de chose dedans. Parfois en partant vacances on dit : « De toute façon, on peut pas emmener tout ce qui est dans la maison ». Et bien si ! On peut, avec la 2CV Voisin de Jean-Meyer.
J’ai toujours préféré les 4L aux 2CV, mais là, je dis : « MMMonsieur ! » en m’inclinant très bas. La votre les surclasse.





Joris : la magnifique bleue.
Ceux qui me connaissent sauront d’avance l’auto qui m’a le plus marqué cette année. En effet, l’Aston Martin DB4 GT Zagato est un des mythes automobiles qui me passionne le plus. Le chassis 0193/R ne déroge pas à la règle d’autant plus que son histoire est un peu particulière.



Elle fait partie des 3 exemplaires MP209 développés par John Wyer et John Horsman dans le but de créer des modèles plus légers que les DB4 GT Zagato, afin d’atteindre les 1000 kg. Inspirées par le dessin de la TZ1 (Ercole Spada), ces voitures seront équipées de moteurs plus puissants, développant 310ch, ainsi que d’un châssis allégé.
Le châssis 0193/R sera confié à un français, aficionado de la marque, Jean Kerguen. En 1962 la voiture est engagée aux 24 heures du Mans avec Kerguen et Franc, mais abandonnera à la 11ème heure suite à un problème moteur. L’année suivante elle prend le départ équipée d’un spoiler arrière pour réduire la traînée mais c’est une défaillance de l’essieu arrière qui mènera à son abandon au bout de la 5ème heure. Malgré deux participations aux 24 heures du Mans, elle ne verra donc jamais la ligne d’arrivée et terminera sa carrière en 1965. Elle sera ensuite vendue à Tom Leake, un journaliste automobile.
Elle refait surface en mai dernier, près de 60 ans après son premier engagement en compétition. Elle a entre temps connue une restauration qui aura durée 5 ans chez RS Williams Ltd afin de retrouver sa configuration du Mans 1962. Elle enchaîne ensuite avec une présence dynamique au Festival of Speed 2022 ainsi qu’au concours d’élégance d’Hampton Court.
Son retour en France au salon Rétromobile 2023 était inattendu et donc la découvrir sur le stand Lukas Huni était une véritable joie pour moi.







Hugues : l’Aurelia B24 Spider d’Arcurial
Parmi toutes les merveilles croisées sur cette édition de Rétromobile 2023, il ne me fût pas très difficile d’en sélectionner une, qui provoqua chez moi une émotion toute particulière. Comme bien souvent, cela remonte à l’enfance et un modèle « Bburago » reçu en cadeau.
De couleur blanche, ses lignes étaient parfaites et ses courbes particulièrement bien dessinées. La marque de ce modèle, Lancia, n’évoquait rien de particulier au jeune enfant que j’étais. Pourtant elle se distinguait des autres sur l’étagère et quittait souvent sont emplacement pour me permettre de partir vivre à son volant des histoires aussi rocambolesques qu’imaginaires. Près de 45 ans ont passé et je possède toujours cette « AURELIA B24 SPIDER 1955 ».
C’est sans doute la raison pour laquelle, quand je vis cet exemplaire, mon rythme cardiaque s’accéléra notablement. Bien évidemment qu’elle était différente de toute ces « stars » parfois beaucoup plus rares et dans des états parfois encore plus neuf qu’à leur sortie d’usine.
Dans cet immense magasin de jouet qu’était le stand Artcurial, sa peinture d’origine, ses sièges au cuir défraîchi mais non déchiré, ses chromes usagés, sa radio aux touches jaunies, me racontaient plus d’histoires qu’aucune autre sur le salon. Cette Aurelia B24S Spider Cabriolet série 3 de 1958 m’a ramené l’espace de quelques longues minutes sur les routes imaginaires de mon enfance. J’enroulais les virages de cette petite route de la côte amalfitaine à un rythme soutenu et au doux son du V6 2,5L.



Cette fabuleuse « machina », avec ses 62.000km et seulement 3 propriétaires n’a pas trouvé d’acheteur. Je peux donc continuer à rêver…
Tout ceci illustre mon ressenti qui n’est pas forcément nouveau dans cette « grand messe » qu’est Rétromobile et que vous partagerez peut-être. Les véhicules d’exception y sont si nombreux et dans des états si irréprochables qu’au bout d’un certain temps l’émotion peu en pâtir. Une auto même de grande valeur patrimoniale et monétaire, dans un état de parfait fonctionnement, mais gardant l’authenticité de son histoire passée en conservant ses imperfections dû au temps, raflera toujours la mise à mes yeux.
C’est pourtant trop rare sur ce type de salon…





Vincent : Artcurial, au delà des chiffres
Pour être tout à fait honnête avec vous, lorsque je viens à Rétromobile, ce n’est pas pour voir la classique et populaire 2CV 6 de Monsieur-Tout-le-Monde. Lorsque je viens au Salon Rétromobile, c’est avant tout pour avoir ma dose de véhicules anciens en tous genres et ma dose de rêves. C’est pour voir des véhicules qu’on ne voit nulle part ailleurs côtoyer ces fameuses jolies petites 2CV. C’est pour voir tout ce qui touche à ma passion pour les véhicules anciens, même si c’est au-delà de mes moyens.
Le Petit Robert définit le musée comme un : « Établissement dans lequel sont rassemblées et classées des collections d’objets d’intérêt historique, technique, scientifique, artistique, en vue de leur conservation et de leur présentation au public. ». Rétromobile, c’est pour moi un musée éphémère dont la collection se renouvelle à chaque édition. Et c’est également pour cela que la maison de vente Artcurial, c’est le salon dans le salon.
Venir chez Artcurial c’est laisser son portefeuille à l’entrée et simplement laisser libre cours à la passion. Peu importe ce que vous préférez, Artcurial trouvera un lot à vous exposer pour vous faire chavirer votre cœur. Vous aimez les populaires ? Venez admirer un superbe Renault Espace 1 Turbo Diesel. Vous aimez les ancêtres ? Acheter une Bugatti Type 35 en kit à remonter dans votre garage. Vous avez rêvé de rallyes ? Prenez le volant de la Ford Focus du légendaire Colin McRae.


Artcurial a ses détracteurs, mais quand on aime, on ne compte pas. Quand on est passionné, il faut voir au-delà du prix, de la côte et profiter de ces beaux salons pour approcher des modèles et curiosités que l’on ne verra peut-être qu’une seule fois dans sa vie. Des voitures et des objets qui ont fait l’histoire de l’Automobile.
C’est pour cela que je viens à Rétromobile, que je guette les expositions thématiques et les catalogues de vente aux enchères. Car la passion, c’est le rêve, accessible ou non. Que l’on roule en Renault 5 ou en Ferrari 250 LM, c’est le même petite garçon qui tient le volant le sourire aux lèvres. Alors laissez-vous emporter et ne ratez plus la moindre occasion de venir à votre salon régional ou au plus vieux salon de véhicules anciens d’Europe !






Pierre : Un prototype complètement inconnu
Avant de rentrer dans le vif du sujet, le plus marquant pour moi de ce Rétromobile 2023, c’était vous, nos lecteurs. Un énorme merci à ceux qui se sont arrêtés juste pour faire un petit coucou, ou pour nous dire un petit mot. Ça nous donne envie d’en faire encore plus.
Mais revenons en à quelque chose qu’il est possible d’illustrer. Sil y a bien une voiture qui a attiré mon attention pendant le salon, c’est celle qui mériterait de figurer dans un Concept et Etudes : la Röhr Tatzelwurm qui se cachait dans la vente Artcurial.
Cette voiture au physique ingrat tire sur toutes mes cordes sensibles en matière d’automobile. Un constructeur oublié, un ingénieur éclairé (ou illuminé, allez savoir) et une fois qu’on a déroulé le fil de tout cela, on raccroche les wagons avec l’histoire que tout le monde connait. Je ne vais pas m’étaler plus avant sur cette voiture, car, assurément, ce sera le concept sur lequel je me pencherai la semaine prochiane.
Retenez juste une chose le Tatzelwurm est un serpent à tête de chat du folklore bavarois, c’est lui qui servira de base au dragon porte-bonheur du roman L’Histoire Sans Fin, avant de recevoir une tête de chien dans le film, donc, cette voiture, c’est Falkor ! (et pas MR25 Falkor, le Restomod qu’avait essayé Benjamin)


Bertrand : les 24h, un beau centenaire
Cette édition 2023 de Retromobile a carrément cassé la baraque ! Record presque battu, avec 125.000 entrées, second score depuis 1976. C’est vrai que les trois halls étaient raz-la gueule avec plus de 1000 voitures, plus belles les une que les autres, sans oublier les 500 stands, dont le nôtre !
Parmi toute cette offre, pas facile de mettre en exergue l’une ou l’autre des présentations. Mais pour ma part, ce sont les plateaux des 24H du Mans qui ont remporté la palme ! Là aussi, difficile de résumer 100 ans de courses en quelques autos ! J’ai particulièrement apprécié le choix, qui portait sur beaucoup de Françaises. On retrouvait, ainsi, la fameuse Tracta, dont on parle ici, ou l’Inaltera ou encore la fabuleuse Alpine A220 ! Bref, que du beau, voir du très beau !
Vous voulez en voir plus ? L’article de Vincent vous attend ici.








Adrien : Renault ose
Autour de l’effervescence des véhicules d’exceptions de Rétromobile 2023, des ancêtres et des curiosités, ce qui m’a le plus captivé et dès l’entrée sur le salon : le stand Renault. De loin, il se distingue immédiatement grâce à son nouveau logo mis en hauteur, illuminé à l’aide de grosses ampoules colorées et animées. Sa scénographie est simple, efficace et bien pensée.
On y retrouvait une partie uniquement dédié au 30 ans de la Twingo avec des séries très spéciales, la toute première et dernière version de la première génération. Une séduisante animation permettait de créer sa propre Twingo grâce à un générateur d’image qui se base sur l’intelligence artificielle et utilise les mots et le contexte que je lui ai donné.
Pour la mienne, je lui avais demandé une Twingo dans l’esprit d’un char romain avec des grandes roues, de couleur dorée et placée dans le peristyle d’un temple égyptien. Voici le résultat :

L’autre côté du stand était dédié au Rétrofit. J’ai aimé qu’ils choisissent 3 anciens modèles populaires de la marque : la Twingo à nouveau, la 4L et la R5 auxquels ils ont apporté un tout nouveau visage. La Twingo avait un look de lowrider californien assez amusant, l’arrière de la 4L a été transformé en suite confortable entièrement vitrée et la R5 était habillée d’un vert néon qui lui donnait un magnifique coup de peps. Le nouveau logo posé sur ces anciens modèles renvoyait un beau contraste entre tradition et modernité. Le tout était appuyé par la présence du concept R5 Turbo 3E.
Renault a donc pris le pari d’exposer peu de véhicules, mais dans un espace aéré et à l’allure bien démarquée.








Antoine : la folie d’une première
Cette édition 2023 de Rétromobile était pour moi une grande première. Il s’agissait de ma première visite à ce salon consacré à la voiture ancienne. Tout a donc été découverte pour moi. Terriblement déçu du dernier Mondial de l’Auto à Paris, Rétromobile a, au contraire, été une formidable surprise.
J’ai adoré la diversité des véhicules présents mais surtout la qualité de présentation des stands. Sur la plupart des stands, les véhicules étaient très bien mis en valeur et en lumière…
Le stand Kidston, de par sa décoration et les modèles présentés, en est le parfait exemple ! De ce salon, je retiens également la présence de modèles de légendes qui nous ont tous fait saliver comme la F40, la Stratos ou la Bugatti EB 110 mais également la magnifique exposition consacrée aux motos Dollar et celle consacrée à la Van Life !










Benjamin : Rétrofit, une mode imposée et qui s’impose
Qu’on soit pour ou contre, le Rétrofit est de plus en plus présent dans le monde la collection. Si l’idée est née d’une vraie nécessité, celle de rouler en ville quand on ne pouvait plus le faire, il faut bien reconnaître qu’une grande partie des collectionneurs, ceux qui ne rencontrent pas ce genre de souci avec les ZFE, est plutôt négative sur le sujet.
Pourtant, Rétromobile 2023 était une fois de plus l’occasion de voir le Rétrofit décliné à de nombreuses sauces. On commence par le stand Renault qui était coupé en deux : les 30 ans de la Twingo et donc des voitures électriques et rétrofitées. On retrouvait la Turbo 3E, déjà vue en Octobre, mais aussi des autos rétrofitées, de la R4 à la Twingo en passant par les R5 et même un hot-rod !
Plus loin on trouvait le stand R-Fit, entité dérivée de Méhari Club Cassis qui fournit justement les kits pour le Rétrofit de ces Renault.
Enfin, sur le stand Bakelit, on retrouvait une Fiat 500, elle aussi rétrofitée et décorée par une artiste.
Dans un autre registre, on notait la présence du VW ID-Buzz, le descendant du Combi, également présent comme alibi, entièrement électrique et décliné à toutes les sauces à Rétromobile 2023.
Il faudra vous y faire : on va en revoir !



Et voilà, on clôt la page Rétromobile 2023. Rendez-vous du 31 Janvier au 4 Février 2024 pour la prochaine édition. Vous aurez les infos par ici.
Vincent
Le rétrofit du futur :
Mettre un V8 dans une Tesla.
Mettre un 16 soupapes dans une Zoé.
Mettre un diesel dans la Citroën Ami.
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Benjamin
Le projet « 2JZoé » arrivera bien un jour !
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