[Résultats] Historic Days by Peter Auto, Le Mans pas classique

Publié le par Jacques

[Résultats] Historic Days by Peter Auto, Le Mans pas classique

Dans l’ancien monde, avant la pandémie, lorsque Peter Auto nous réunissait au Mans, c’était pour la grande fête de la course d’anciennes mais ça, c’était avant. Il y avait plus de 100 000 spectateurs, 600 voitures en piste et 5 jours de folies automobiles, aussi bien sur la piste que dans les campings. Inoubliable !

Après deux reports consécutifs de cette Grand Messe, l’organisateur a néanmoins tenu à une présence Mancelle aux dates prévues mais dans un format réduit pour des raisons évidentes. Ce fut donc un Le Mans pas classique qui s’est tenu sur le circuit Bugatti accompagné d’une météo digne de celles de Spa…

Le jeudi, le soleil brille

Tout le monde s’installe et c’est l’occasion rêvée pour échanger ave les pilotes et les mécanos sans la pression des journées d’essais et de courses. C’est aussi le moment de découvrir quelles surprises nous réserve le meeting.

Nous commençons la reconnaissance par un arrêt chez Equipe Europe où l’on me confirme que les succès de Dijon ont été célébrés comme il convient… j’en profite pour vous présenter le poste de pilotage de la Lola de Maxime Guénat victorieuse à Dijon accompagnée de celui de la Toj de son père.

Tout près de là, le moteur Chevrolet de la Lola T70 mkII d’Alfred Moser.

Toujours en CER1, arrivée de la belle Corvette C3 d’Olivier BOUGRAT.

Chez les 60’s Endurance, on fait la queue pour les vérifications techniques et au passage, j’en profite pour capturer un beau moteur Twin Cam de Lotus Elan et rencontrer Alain RÜEDE pilote d’une très belle Lister Chevrolet, achetée aux Etats Unis, dont il me fait les honneurs.

J’attaque après les garages et la Pit Lane pour y trouver les Endurance Racing Legends et pas que.

Je commence par rencontrer les deux Riley & Scott engagées, celle de Jean Marie Muller dans la Pitt Lane et celle de Richard Cook dans un garage.

Vient ensuite le tour d’une « petite » nouvelle (en fait très grosse) : la Lamborghini Murcielago LP670 R-SV GT1 de 2010 de Pierre-Arnaud de LACHARRIERE. C’est sa première sortie et de nombreux problèmes vont l’accabler tout le week end, notamment un démarreur HS.

Portrait d’un pilote qui force mon admiration en faisant danser sa Mini avec un grand talent : David Barrère.

Belle surprise dans la Pit Lane, une ALLARD J2X Le Mans 1952 qui malheureusement ne pourra prendre la piste avec des soucis moteur.

Pour terminer ce premier contact, une autre voiture que l’on ne verra malheureusement pas en piste, une Matra 650 Tour de France, la voiture qui remporta d’ailleurs la course.

Le vendredi de l’Historic Racing by Peter

Le vendredi, le soleil est moins présent pour cette journée consacrée aux essais, libres et qualificatifs.

A 10h, les hostilités commencent avec la première séance de qualification pour les GroupC. Malheureusement, seules 9 voitures sont présentes sur 11 inscrites.

C’est la famille France qui signe la pole, devant Marco Werner, Tony Sinclair, Richard Meins et Bertrand ROUCHAUD / Antoine WEIL.

Quelques autres vues de ce plateau, les images humides sont du samedi.

A 11h50, entrée en piste des Endurance Racing Legends pour leur première séance qualificative. 23 voitures sont en piste emmenées par la Riley & Scott de Richard Cook. Il obtient donc la pole devant Frank Morel, Rémi TERRAIL / Jürg AEBERHARD, Richard Meins et Benoit ROMAC.

A 16h, séance qualificative pour le plateau The Greatest’s Trophy. 14 voitures sont en piste et, comme à Dijon, la pole se joue entre les deux Bizzarrini. Une nouvelle compétitrice ce week end, l’Alfa Roméo TZ2 à carrosserie polyester de 1965 avec ses 620Kg pour 170cv. Une des 12 construites.

La pole est pour Dirk EBELING qui devance Christian BOURIEZ, Charles de VILLAUCOURT, Thierry PASCAULT / Alexander FURIANI sur la TZ2 et Jean-Luc PAPAUX / Jacques SANDOZ.

D’autres belles de ce plateau : AC Bristol Le Mans 1957, LISTER Knobbly Chevrolet 1958 (celle que l’on a vue plus en détails dans les paddocks), LOTUS XI 1958, la TZ2 de dos, PORSCHE 550 Spyder (C) 1955 et une ALFA ROMEO Giulietta SZ 1962.

A 16h40, seconde séance qualificative des Endurance Racing Legend. Si la pole et la cinquième position ne changent pas, le second temps est cette fois pour Richard Meins, le troisième pour Marc Jully et le quatrième pour Jean Marie Muller.

Parmi les autres participantes des cette série, on remarque la spectaculaire Lamborghini Murcielago GT1 et quelques autres belles auto. Les ERL seront présentes en course de support aux prochaines 24h du Mans mais cette fois sur le grand circuit où elles pourront pleinement s’exprimer.

La journée se termine en fanfare avec l’arrivée en piste de 57 des 61 concurrents inscrits en 60’s Endurance. Au bout d’un quart d’heure, le pont arrière de la Cobra de Maxime Guénat et Guillaume Mahé cède, les empêchant de bien se placer pour la course.

Au final, Urs Beck et Ralf Kelleners obtiennent la pole devant Damien Kohler/Christophe Van Riet, Richard Cook /Harvey Stanley, Pierre-Alain FRANCE / Erwin France et Dominique GUENAT / Yvan MAHE.

Parmi les voitures participantes de cette série, une a retenue mon attention ; une réplique de la Jaguar low drag lightweight de l’Allemand Peter Lindner. L’originale était la 5ème des 12 lightweight produites par l’usine en 1963. C’est, pour moi, une grande réussite esthétique.

Quelques autres autos de ce beau plateau avec mention particulière à la TVR Griffith de Toni Seiler de 1965 toujours aux avant postes, il finira 6ème et à l’Austin Healey N° 93 pilotée par… François Fillon.

Début des courses le Samedi

Le samedi, temps grisaille et menaçant, pas que, premières courses.

Dès 8h30, on attaque avec les 50’s Legends et leurs essais qualificatifs.

La pole revient sans grande surprise à Eugène DELEPLANQUE vainqueur à Dijon suivi par un nouvel équipage, Christian GODARD / Felix GODARD et leur Cooper T38. Le troisième chrono revient à David Barrère, la quatrième à Gilles COURAUDON / Maxime GRANSART et la cinquième à une autre Mini, celle de Grégory CARINI.

Parmi les 27 voitures de ce plateau, quelques mentions spéciales. Un portrait « in situ » de David Barrère, une Cortina Lotus, deux Triumph TR3, une Porsche 356 Pré A, une Lotus XI, une Austin Healey 100/4, une Jaguar 3.8L MK2, une MGB, une ELVA Mk V et une rare MGA coupé Twin Cam.

A 10h, ce sont les Heritage Touring Cup qui prennent le relais pour leurs essais chrono. 21 voitures sont au départ. On note l’absence de deux prétendants réguliers aux premières places : Christian Traber et Michael Erlich. Ce sont donc, sans surprise, les autres habitués que l’on retrouve aux premières places.

Maxime Guénat devance Christophe Van Riet, Guy Fabrice MESTROT / Eric SECHAUD, Emile BREITTMAYER et Jean-Lou RIHON / Nick PADMORE.

Les voitures de ce plateau ont une particularité, la plupart on des décorations remarquables alors profitons en.

A 11h, seconde séance qualificative pour les Groupe C. Marco Werner (3 fois vainqueur au Mans avec Audi) remet les pendules à l’heure et prend la pole avec 2,4 sec d’avance sur la famille France. Suivent Tony Sinclair, Richard Meins et Lars Erik Nielsen.

A midi, première course pour les ERL. Richard Cook confirme sa domination des essais devant Richard Meins et son Aston DBR9 GT1, Jean Marie Muller, Frank Morel et Marc Jully (KEILER K II 1998).

A 13h30, ce sont les concurrents du TGT qui se mettent en place pour leur première course.

C’est cette fois Christian Bouriez qui est devant la famille Ebeling, Thierry PASCAULT/Alexander FURIANI, Charles de VILLAUCOURT et Wolf ZWEIFLER.

Les Group C sont en piste à 15h20 pour leur première course. Le ciel est très menaçant et l’on voit les orages passer non loin du circuit. Le départ est donné sur le sec mais… ça ne va pas durer. Une bonne averse s’abat sur le circuit. Drapeau rouge, tout le monde rentre et chausse des pneus pluie.

Ca repart donc sur du très mouillé. Tout ceci ne perturbe pas les pilotes et notamment Marco Werner qui passe la ligne d’arrivée avec 54 sec d’avance sur Richard Meins, Lars Erik Nielsen et Tony Sinclair qui se tiennent en un peu plus d’une minute. Les France complètent le quinté une autre minute plus tard.

Début des essais chrono à 17h pour les Classic Endurance Racing 2. Yves Scemama est absent et un prétendant sérieux manque donc à l’appel. Heureusement pour le spectacle, il reste suffisamment de pilotes de pointe pour se disputer les meilleurs chronos.

Pas de grande surprise pour la formation de la grille, La pole revient à Maxime Guénat devant Franck Morel, Dominique Guénat, Philippe Scemama et Philipp Bruehwiler.

Avec 30 mn de retard, il est 18h30, les 56 partants des 60’s Endurance se mettent en place pour 2 heures de course qui s’annoncent palpitantes. Il n’y a en effet pas moins de 9 prétendants à la victoire, tous avec de solides arguments.

Suite au problème de pont arrière pendant les essais, Maxime Guénat et Guillaume Mahé se retrouvent en 21ème ligne sur la grille et l’on s’attend, bien sur, à une belle remontée.

Devant, ça part très fort. Yvan MAHE s’empare de la première place dès le deuxième tour et la garde jusqu’au 23ème. Pendant 10 tours, il est suivit comme son ombre par Harvey STANLEY jusqu’à l’arrêt au stand de celui-ci pour un problème de pompe à essence. Du 13ème au 22ème tour, c’est Urs Beck qui va menacer le coupé Daytona. Après l’arrêt réglementaire, c’est Ralph Kelleners qui prend le volant de la 369 et… la tête de la course, il ne la quittera plus signant au passage le record du tour.

Le drapeau à damier s’abaisse donc pour Urs BECK/Ralf KELLENERS devant Pierre-Alain FRANCE/Erwin France à 1 tour, Dominique GUENAT/Yvan MAHE, Charles de VILLAUCOURT à deux tours et Maxime GUENAT/Guillaume MAHE remontés de leur 21ème place sur la grille !

Un dimanche aux courses

Le dimanche, il n’y a que des courses au programme. Le temps menace, menace et ça finit par tomber.

Ce sont les concurrents du Greatest’s Trophy qui débutent à 8h30 la journée avec leur deuxième course. Jeux des chaises musicales pour les deux premiers. Cette fois, c’est Dirk EBELING/Leon EBELING qui l’emportent devant Christian BOURIEZ, Thierry PASCAULT/Alexander FURIANI, Jean-Luc PAPAUX/Jacques SANDOZ et Wolf ZWEIFLER.

A 9h20, on enchaine avec la course 2 des Endurance Racing Legend. Celle-ci ne ressemble pas du tout à la première et ce sont les Viper qui vont mettre la course sous pression. Frank Morel pousse Richard Meinz à la faute et Soheil Ayari fait de même avec Richard Cook, alors en tête à quelques mètres de l’arrivée. Au final, on a donc les deux Viper suivies de la 997 GT3 RSR d’Emmanuel Brigand, la 996 GT3 RS de Jean-Lou RIHON/Nick PADMORE et de la 997 GT3 RSR de Jean Marc Merlin.

Les Classic Endurance Racing 1 s’élancent à 10h pour 1 heure de course. Pas de surprise particulière dans cette manche si ce n’est l’abandon de Philippe Gache dès le troisième tour. C’est donc Toni Seiler qui l’emporte devant Pierre Alain France, Emmanuel Brigand et les deux GT40 de John of B et Christophe DELACHAUX/Eric HELARY.

Quelques autres participantes dans ce plateau parmi lesquels une 2.8L RSR N°911 pilotée par Alain Gadal et… Jean Claude Andruet.

A 12h15, les Porsche 2.0L prennent la piste pour 1h30 sous un ciel menaçant. Les trente premières minutes sont sèches mais un des nombreux orages qui nous menaçait depuis le matin arrive sur la piste.

Les 2.0L n’ayant qu’un seul type de pneus, la direction de course choisit de passer en Full Course Yellow en attendant que ça se calme. A la reprise, dès que ça tombe moins fort, festival de travers des petites Porsche sur une piste détrempée, la piste s’assèche rapidement dès la fin de l’orage et la course se termine pratiquement sur le sec.

Le drapeau salue la victoire de Xavier DAYRAUT devant Richard COOK/Harvey STANLEY (ils sont partout !), Damien KOHLER/Marc de SIEBENTHAL, Luc-Pierre VERQUIN et Lukas BUCHER.

A 14h, les Groupe C démarrent sous la bruine et derrière le pace car. Dès que celui-ci s’efface, Marco Werner et sa Gebhart s’envolent, ils finiront à 1mn 40 de Lars Erik Nielsen, 1mn 53 de Tony Sinclair, à 1 tour de la famille France et de Bertrand Rouchaud.

Superbe démonstration de pilotage de Marco Werner dans des conditions difficiles, très impressionnant !

Les Heritage Touring Cup sont maintenant prêtes à en découdre, il est 15h, la piste est sèche. Christophe Van Riet ne prend pas le départ avec sa Capri mais fait équipe avec Damien Kohler sur la Ford Escort de ce dernier.

Dès le départ, Maxime Guénat prend la tête mais la perd au 6ème tour doublé par Emile Breittmayer. Il la récupère au 10ème mais repart 2nd après l’arrêt obligatoire. Il ne fait qu’un tour et de nouveau s’arrête. Il reprend la piste rapidement mais en 5ème position, commence une belle remontée et améliore plusieurs fois le meilleur tour en piste jusqu’à… ce qu’il perde une roue, c’est terminé pour lui.

Un autre équipage fait une superbe course : Damien Kohler /Christophe Van Riet, partis de la 9ème place sur la grille, ils sont second à partir du 14ème tour et terminent à moins d’une minute d’Emile Breittmayer, avec une Escort. Chapeau messieurs !

Cette course, c’est carton plein pour Gipimotor qui prend les 3 premières places. On a donc au final : Emile Breittmayer, Damien Kohler /Christophe Van Riet, Olivier Breittmayer, Raphaël de Borman et Jean Marc Merlin.

La course 2 du Greatest’s Trophy ressemble à s’y méprendre à la première. C’est encore les Eberling qui prennent le meilleur sur Christian Bouriez devant Thierry Pascault/Alexander Furiani, Jean-Luc Papaux/Jacques Sandoz et Wolf Zweifler.

La journée se termine avec les Classic Endurance Racing 2 qui prennent la piste sèche à 17h30.

Sans surprise, Maxime Guénat se sauve dès le départ et ne sera plus inquiété. Il est suivi par son père mais celui-ci est attaqué par Franck Morel qui finit par le passer au 5ème tour. Philippe Scemama observe tout ça depuis la quatrième position qu’il occupe toute la course. Beat Eggmann complète le quinté.

D’autres belles autos composent ce plateau, y compris 3 « historiques » ayant participées au moins une fois aux 24 heures; La Ferrari 512BB LM de John of B, la Chevron B31 de Ludovic Caron et la Chevron B36 de Claude Le Jean. La Porsche 924 GTP est une reconstruction.

Un peu moins de concurrents pour ce week end Manceau agité mais toujours de belles autos et de belles courses, c’est la recette qui fait le succès des meetings Peter Auto depuis des années.

A suivre dans le sud de la France dans quelques jours avec Nogaro Classics.

Jacques

Photographe, plus qu'amateur, et passionné de courses historiques, Jacques sillonne l'Europe pour voir les plus belles courses.

Commentaires

  1. Jacques AUGIER

    La Matra 650 TDF n’est pas une reconstruction mais bien la gagnante du TDF 1971 et appartenant à Richard Mille

    Répondre · · 14 juillet 2021 à 9 h 45 min

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