Matra MS650, Ferrari 512, ces protos qui ont couru le Tour de France

Publié le par Benjamin

Matra MS650, Ferrari 512, ces protos qui ont couru le Tour de France

Cette année le Tour Auto faisait la part belle aux Porsche de compétition et surtout aux protos de Stuttgart qui ont couru le Tour de France Automobile. Et les 906 se sont montré. Pourtant ce n’est pas spécialement le terrain de jeu sur lesquelles ont les attendait. Mais des protos il y en a eu sur le Tour de France. Et les Porsche n’étaient même pas les plus spectaculaires !

Celles qu’on a pas comptabilisé

Techniquement d’autres autos se sont d’abord illustré au Mans avant d’aller sur les routes du Tour de France. C’est somme toute logique vu que la classique mancelle était en juin et le Tour de France en Septembre.

Néanmoins on a retenu des autos radicales, vraiment peu adaptées aux routes de notre hexagone. Alors on ne parlera pas des vrais bêtes de course que sont les Porsche 904, Ferrari 250 GTO ou Shelby Cobra. Non on va ici se replacer sur les dernières années du Tour de France, après 1964 mais surtout après 1969.

Avant 1969 le Tour de France n’était ouvert qu’aux autos de Tourisme et aux GT. Au moment où Consten relance la course en 1969 il l’ouvre… aux Groupe 6 ! Sont alors engagées des protos de plus de 1,3 litres, entre 1,3 et 2 litres et les plus de 2 litres. Et c’est le début des apparitions d’ORNI.

De sacré bolides… mais des GT avant tout

Ford GT40

En 1969 deux Ford GT40 courent le Tour de France. Ces bolides prévus pour Le Mans se sont certes engagés à la Targa Florio mais cela reste un circuit. Au Tour de France elles sont… en catégorie Sport. Et oui, c’est la même astuce qui a permis aux MKI de s’engager et gagner Le Mans : les autos ont été produite en nombre suffisant.

Par contre on retrouve l’inadéquation de la monture et du terrain. Le mini pare-choc (un tube) et les phares additionnels n’empêchent pas les deux autos au départ d’abandonner.

Ford GT40 Tour de France Automobile 1969-

Ferrari 250 LM

Une fois de plus c’est en catégorie Sport qu’on retrouve la Ferrari 250 LM. La voiture n’est pas récente, elle a commencé sa carrière 4 ans plus tôt mais en 1969 on en trouve encore au départ des 24h du Mans. Et elle ne court que sur circuit.

Au Tour de France c’est la Scuderia Filipinetti qui engage l’auto. Pour le coup on la prépare pour l’épreuve. Phare additionnels à l’avant, roue de secours sur le capot arrière. Une vraie auto de rallye. Rouget et Depret ne pourront cependant l’emmener au bout.

Porsche 910 et 906

La Porsche 904 avait ouvert la voie. Et en 1969 elle est encore là. Mais elle a évolué en Porsche 906, plus radicale, plus ramasse-miette et celle-ci est bien au départ du Tour de France 1969 en catégorie Proto 2 litres. Du moins il y en a une… qui abandonne.

Par contre la 910, qui est une évolution de la 906 et qui reprend toujours le 2 litres issu de la 911. Deux autos sont engagées pour des équipages de premier plan : Poirot – Jaussaud et Balas – Neyret. Toutes deux seront victimes de sorties de piste.

Les ORNI débarquent

La Matra MS650

Apparue en 1969 la Matra MS650 embarque le fameux (et tellement jubilatoire auditivement) V12 3 litres. La barquette est taillée pour les 24h du Mans où ce sont des monstrueuses Porsche 917 qu’on attend et qui sont battues par les Ford GT40. Elle courra sur circuit, n’étant remplacée par la 660 qu’à l’approche des 24h du Mans 1970.

Mais en fin de saison, on les retrouve. Deux autos sont engagées en sport 3 litres contre des Porsche (ST dont les moteurs font plus de deux litres). La domination va être énorme. Beltoise et Pescarolo sont au Canada pour le Grand Prix de F1 au début de la course. Le premier rejoindra Depailler et Todt, le second Jabouille et Rives.
Les deux Matra MS650 font le doublé, la 146 4 minutes devant la 145. La Porsche de Larrousse et Gellin qui finit troisième est à 30 minutes !

L’année suivante les autos sont confiées à Larrousse et Rives et Fiorentino et Gélin. La concurrence est plus rude, la 135 abandonne mais Larrousse et Rives dominent la course terminant 1 h devant un autre ORNI : la Ferrari 512 M.

La Ferrari 512 M

En plus de deux 365 GTB/4, qui sont dans la même catégorie des plus de 3 litres en 1971, Ferrari engage une 512 M via l’Escuderia Montjuich. La voiture a d’abord été une 512 S avant qu’elle ne soit modifiée au cours de l’hiver 1971.

À son volant Juncadella et Vaccarella abandonnent au Mans. En Autriche elle abandonne de nouveau mais la voilà au départ du Tour de France Automobile 1971. Seule différence : les phares additionnels à l’avant.

Juncadella est copiloté par Guénard et Jabouille prend son après les deux premières étapes. Jamais vraiment en mesure de concurrencer les Matra, elle ne doit sa deuxième place finale (à plus d’une heure donc) qu’à la sortie de Fiorentino.

Fin du jeu

À partir de 1972 la récré est finie. Les Groupe 6 ne seront plus acceptées, on se limitera aux Groupe 4 et 5 puis aux Groupe B. Le Tour de France Automobile deviendra un terrain de jeu pour les rallymens jusqu’à sa fin. Il comptera même pour le Championnat d’Europe et le Championnat de France des Rallyes.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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