Le week-end dernier c’était la 2e édition de l’Élégance à Megève. En fait, il n’en fallait déjà qu’une pour en faire un événement vraiment à part et cette édition 2025 n’a fait que le confirmer. Entre une période où les anciennes se font rares en extérieur, un cadre qui rompt avec toutes nos habitudes et un plateau franchement très relevé, on n’a pas été déçu.







Vendredi : acclimatation
Le film de l’édition 2023 (l’événement avait été annulé au dernier moment en 2024) montrait des images de rues enneigées. Rien de tout ça en arrivant près du palais des sports de Megève. C’est un grand parking qui a été vidé et accueille l’événement. Un grand village exposant entoure un espace central où se dérouleront les festivités du lendemain. Seulement, au moment où on arrive, il y a du public et du monde chez les exposants mais pas grand monde au centre. Renseignement pris, les voitures sont parties se dégourdir les bielles au col des Saisies.
En attendant, on fait donc le tour des stands. Il y a du beau et du lourd. Certes, le curseur tend plutôt à nous montrer des voitures modernes. Des supercars, des sportives, qui portent des badges anglais, allemands, italiens ou même français.








On s’attardera notamment sur une auto originale. Son nom surtout est évocateur quand on est français puisque c’est une Laffite. Rien à voir avec le pilote mais c’est bien son neveu qui a fondé cette marque italienne qui ne propose que des supercars ! Quoi que… on s’attardera aussi sur les quelques anciennes qu’on peut voir dans ce village de l’Élégance à Megève avec Countach, Ford Mustang ou même Ferrari 250 GT California au programme !








Ca y est, les voitures reviennent. L’occasion de jauger le plateau de cette édition 2025 de l’Élégance à Megève. Il y a effectivement du très lourd. La Porsche 718 RSK impressionne, la Ferrari 250 Testa Rossa encore plus. On n’oubliera pas la Miura, la 250 GT Lusso, l’Espada ou la Dino (conduite par Jean-Pierre Gagick) dans ce tableau.





Après une pause et alors que le soleil est passé derrière les sommets, c’est l’heure de la parade. Une vingtaine de voitures de l’Élégance à Megève se met en route. Direction le centre-ville pour se caler en cortège derrière des calèches. Rien de tel pour tenir le rythme et parcourir cet espace piéton exceptionnellement ouvert.
C’est surtout un vrai bain de foule. Amoureux des belles mécaniques venus pour l’occasion se mêle aux simples touristes qui profitent d’un spectacle auquel ils ne s’attendaient pas. Les smartphone mitraillent les voitures de l’Élégance à Megève qui défilent et les commentaires sont excellents.







Une fois ceci terminé, retour au bercail. En début de soirée, c’est l’inauguration de l’événement. Le revêtement « Glice » totalement synthétique et qui reproduit la glace est pratiqué par des patineurs… et des amoureux du drift. Raul Marchisio en Lamborghini et Lukas Betti en Kimera 037 tournent autour pour un ballet rythmé par une bande son endiablée et le rupteur des patineurs. Le public n’en demandait pas tant ! Après une bonne demi-heure de spectacle, c’est la fin de journée.





Samedi : le concours de l’Élégance à Megève
C’est le samedi que ça va se jouer. Les voitures reviennent peu à peu sur les lieux de l’Élégance à Megève. Vous l’aurez compris, une grosse parie de l’événement, c’est un concours d’élégance. Attention, le concours d’élégance n’est pas labellisé FFVE et diffère donc des concours qu’on a l’habitude de voir en France. Surtout, le concours concerne les voitures anciennes et les voitures modernes et elles défileront dans le désordre garantissant une sacrée diversité.
Comment ça se passe ? Chaque voiture pénètre entre les barrière seule. L’équipage fait quelques tours et peut faire une ou deux séances de Glice au passage. Évidemment, ce n’est pas obligatoire. Cela dépend de la monture mais, plus encore, du conducteur.
Côté jury, on retrouve 6 personnes. Laura Kukuk von Glahn, ingénieure et experte automobile allemande, Franco Majno, président du Bugatti Club Italia, Jean-Pierre Gagick le présentateur de notre Auto-Moto dominical, Sylvain Reisser, rédacteur en chef automobile au Figaro, Serge Gross, délégué régional FFVE de la Savoie et de la Haute-Savoie et… votre serviteur.
C’est une moderne, la Laffite LM1 qui ouvre le bal de l’Élégance à Megève. Une supercar, la plus récente du plateau, ouvre ainsi le bal. Suit une Alfa Romeo 8C dont la commande de boîte a été confiée à une grille classique. On enchaîne avec… une Porsche 718 RSK, une 996 GT2, une 992 Dakar ou encore une Ferrari 308 Vetroresina.







La diversité est bien au rendez-vous. La Lamborghini Espada se fait remarquer par son état, l’Aventador de Raul Marchisio pour ses glissades. Une Morris Mini Cooper S amenée par M. Morris, l’Alpine A110 Monochromatic et ses sièges en partie imprimés en 3D, une LaFerrari emmenée par un équipage 100% féminin, une 288 GTO clinique, une SLS AMG Black Series, une Diablo Jaune qui glisse portes ouvertes, oui, la diversité est là.









Certaines autos se font particulièrement remarquer. C’est le cas de la Jaguar Type E Série V12, par l’élégance de son équipage (ça joue énormément) ou des Ferrari 166 Berlinetta et 212 Cabriolet toutes deux carrossées par Vignale. Côté Ferrari, la configuration de la 250 GT Lusso, noire avec intérieur rouge marque également. L’histoire du propriétaire de la Dino 246 GT, qui a emmené sa mère à la maternité ou encore l’équipage de la Bugatti Type 35 marquent aussi des points.






On notera enfin les restomod présentes en nombre pour l’Élégance à Megève. La Totem se veut une interprétation moderne du coupé Bertone. La Kimera, on la connaît avec son moteur de 037, fait le show. La Porsche Singer et son 4 litres est particulièrement aboutie.



On en oublie forcément. Autour de la piste, la foule est dense, très dense. Chaque voiture passe devant une forêt de smartphones en train de mitrailler ou filmer. Le public applaudit sans réserve ceux qui font le show sur la « Glice ». Bref, l’Élégance à Megève est un concours vraiment à part mais c’est surtout un concours qui rassemble du monde et, surtout, beaucoup de jeunes et très jeunes.






L’après-midi est plus calme. Les voitures sont garées, tous les visiteurs de l’Élégance à Megève peuvent les approcher de très près… peut-être un peu trop puisque les voitures sont finalement invitées à se garer à l’intérieur des barrières pour les protéger. Jusque 17h, l’événement ne désemplit pas. Ah, oui, on ne vous l’a pas dit : l’entrée est complètement gratuite !







Dimanche : remise des prix et coups de marteau
Comme la veille, la foule est nombreuse et s’agglutine devant les barrières avant même l’ouverture. À 10h30, c’est la ruée vers l’intérieur. Les autos ont été garées autour des barrières… sauf 3 autos qui se rassemblent sur le bitume devant la sculpture de Bugatti Type 35 signée Antoine Dufilho. Notons que lors de la soirée de Gala du Samedi soir, l’équipage Féminin de la LaFerrari a été primé, la Totem a gagné un prix au titre des Restomod, Raul Marchisio a été récompensé pour son show et l’équipage de la Bugatti Type 35 a été récompensé pour les costumes portés pendant le concours.

On commence par la Laffite LM1. La supercar toute récente, créée depuis… rien remporte le prix. La concurrence était dure au niveau des supercars et hypercars de la catégorie des voitures modernes de l’Élégance à Megève mais l’originalité et la démarche ont payé.



On poursuit avec la gagnante dans la catégorie des voitures anciennes de l’Élégance à Megève. C’est la Jaguar Type E de Jacques Bugna qui est primée. Alors, oui, la Série 3 en version coupé reprend la ligne de la 2+2, pas forcément la plus élégante des Type E… mais ce n’est pas le seul critère pour gagner. L’élégance de l’équipage a été importante et surtout l’histoire : c’était la voiture du père du propriétaire actuel et elle conserve sa couleur d’origine et n’a jamais été totalement restaurée (mais repeinte tout de même). Une belle victoire.



Enfin, le Best of Show de l’Élégance à Megève revient à Tim Weller. Il était venu « armé » avec l’Alfa 6C et les deux Ferrari Vignale. C’est la version coupé, de 1950, qui reçoit ce prix. Sa finesse et son état irréprochable ne laissaient pas indifférent. Son propriétaire anglais qui n’hésite pas à rouler avec (deux Mille Miglia à son actif avec cette auto) était lui aussi habillé dans le ton. Un beau trophée !



Les prix sont remis, c’est l’heure de la vente aux enchères. Collector Cars Auction a mené une vente caritative lors de la soirée de gala, place maintenant à quelques lots d’automobilia comme des pompes à essence, des gonfleurs ou des tableaux. Évidemment, il y a les automobiles qu’on a pu voir à l’entrée de l’Élégance à Megève depuis le vendredi matin. 2CV Sahara, Lamborghini Espada (pas la même que celle du concours) ou MGB côté anciennes, Ferrari 550 Maranello ou Mini Cooper Art Car pour les plus modernes.
Il y a de l’animation entre le live (en ligne) et l’audience nombreuse présente devant le commissaire priseur. Les enchères montent tandis que certains braquent leurs yeux et leurs smartphone sur la Laffite qui fend la foule pour revenir à son stand.






Après le dernier de marteau l’Élégance à Megève approche de la fin. Pas totalement puisqu’on retrouve une vingtaine de voitures anciennes et modernes prêtes à reprendre la route. Comme la vente du samedi soir, ces autos vont rouler pour une association. Certains visiteurs ont en effet payé un baptême. Premier arrivé, premier servi. L’Aventador verte trouve vite sa passagère, l’Alfa Romeo 6C également. C’est alors parti pour quelques kilomètres à travers la station et ses alentours.
Cette fois c’est bien terminé !







Conclusion
Définitivement, l’Élégance à Megève est un élément à part dans le paysage des événement automobiles français. Déjà par sa saison, les événements se font rares en hiver, surtout des événements qui promettent aux voitures anciennes et moderne de rouler… en extérieur. On ajoutera que le plateau est d’une qualité rare et qu’il y en a pour tous les goûts, anciennes et moderne. Finalement, si le format du concours est un peu différent de ce qu’on trouve d’habitude, c’est la possibilité de faire le show pour le bonheur des spectateurs qui change tout. Le revêtement Glice tient toutes ses promesses et les pilotes aussi.
Au final, c’est surtout le succès populaire qui marque. La météo a certainement joué avec un énorme soleil et un mercure pas trop mordant mais le plateau et le programme auraient de toute façon attiré du monde pour voir l’Élégance à Megève. Surtout, on apprécie de voir autant de jeunes dans l’assemblée. Oui, certains ne passent plus leur permis et dédaignent les voitures. Mais ils n’étaient pas présents !
On espère vivement l’Élégance à Megève pourra perdurer et nous offrir une magnifique troisième édition. La (petite) équipe de bénévoles formée autour d’Alessandro et l’Automobile Club de Megève vont travailler en ce sens, on en est sûr. Vous trouverez les infos par ici. En attendant, on se replonge dans quelques photos de cette édition 2025 :





















































Michel Maes
Bonsoirs
Lors d’un commentaire il ne parait jamais sur votre site ???? nous sommes il me semble en démocratie
avec une liberté d’expression.
M Maes Belgique
· · 26 janvier 2025 à 19 h 41 min
Benjamin
Il faut juste attendre qu’on les valide.
Dans le cas de cet article, tout a été validé…
· · 27 janvier 2025 à 8 h 22 min