La Maserati A6G/54 ex-Baillon de nouveau proposée aux enchères

Publié le par Benjamin

La Maserati A6G/54 ex-Baillon de nouveau proposée aux enchères

Peut-être l’avez vous noté dans notre article dédié aux ventes Pebble Beach Auctions de Gooding & Co (sinon il est ici). On y retrouve une auto qui a passé une bonne partie de sa vie en France et qui a été une star des enchères en 2015, la Maserati A6G/54 ex-Baillon. Petite séance de rattrapage.

La Maserati A6G/54 et la vente Baillon

Cette auto date de 1956. Le châssis 2140 est livré à Frua le 9 Février de cette année là, elle est carrossée par le maître italien qui la renvoie chez Maserati en Juillet. Il y aura 4 autos dans cette série à revêtir cette belle robe de berlinette 2/4 places (2+2 de nos jours) et on ajoutera une dizaine de spiders. Celle-ci emporte le moteur numéro 76 avec trois carburateurs. C’est une vraie auto de sport, performante et avec des technologies issues de la compétition. Elle est noire avec un intérieur ivoire.

Livrée en France où elle a été commandée par Jacques Fildier, un architecte, auprès du Garage Mirabeau qui l’a faite importer par les Établissement Thépenier, installés à Saint-Cloud et importateurs officiels de la marque au trident en France. Elle est reçue aux mines début Août et immatriculée. C’est d’ailleurs avec l’immatriculation de son propriétaire qu’elle est exposée sur le stand Maserati du salon de Paris 1956.

En 1957 elle est déjà revendue à Marcel Chalas qui ne la gardera qu’un peu plus de 2 ans. Le 17 Septembre 1959 c’est Roger Baillon qui en fait l’acquisition pour 1.900.000 francs. Plus tard, il cède l’auto à son fils Jacques avec lequel il a construit la fameuse collection. En 2010, des travaux avaient été entrepris sur l’embrayage mais n’avaient pas abouti. De fait elle n’a jamais été restaurée.

Cette auto n’est pas parmi les premières à être vendues dans les années 80 et se retrouve donc dans tous les médias à la fin de l’année 2014. Aux côté de la Ferrari 250 GT California sur toutes les photos. En meilleur état que nombre des autos accidentées et récupérées par Roger et Jacques Baillon, elle terminera avec le deuxième prix de la vente : 1.962.400 €.

La Maserati A6G/54 ex-Baillon depuis 2015

La Maserati A6G/54 ex-Baillon n’a pas changé de propriétaire en 6 ans. Celui-ci possédait déjà plusieurs autos de cette époque aux carrosseries spéciales.

Mais cette auto ne devait pas rester exposée dans un musée. Immédiatement après sa réception, elle a été confiée à Phil Reilly and Company à Corte Madera en Californie. Ce spécialiste des voitures sportives avait une mission pour la Maserati A6G/54 ex-Baillon : la remettre en route. Cependant il était également important que la carrosserie ne soit pas modifiée ! Celle-ci devait garder sa patine, son usure, bref ce qui fait de cette italienne une ancienne auto de la collection Baillon.

Une fois les travaux mécaniques achevés, et ça a été fait vite, l’auto a roulé, et a été présentée au concours de Pebble Beach, dès 2015 et toujours avec l’immatriculation « Baillon ». Elle a remporté le prix FIVA de la voiture la mieux préservée à cette occasion… 6 mois après qu’elle ait changé de main !

On l’a aussi vue lors d’autres concours à travers le monde. Ainsi en 2017 elle était à la Villa d’Este en Italie ou encore en Angleterre à Hampton Court.

À côté de ça, l’auto a tout de même roulé. Dernièrement elle a participé au California Mille 2021 un événement prisé mais surtout un baroud d’honneur pour elle ! Pour autant, depuis sa sortie d’usine elle affiche seulement 55.000 km.

La Maserati A6G/54 ex-Baillon est donc proposée à la vente et passera le 13 Août prochain sous le marteau de Gooding & Co, LA vente officielle du concours de Pebble Beach. Elle est estimée plus haut que son prix 2015 : entre 2.5 et 3.25 millions de dollars soit 2.116.850 – 2.751.905 €. On vous tiendra au courant des résultats.

Photos additionnelles : Artcurial, Gooding & Co, Arthomobiles, Ultimatecarpage

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Didier

    De belles voitures qui deviennent des objets de spéculation.
    On peut le regretter, mais au moins cela assure leur sauvegarde !

    Répondre · · 7 août 2021 à 11 h 25 min

  2. Laurent

    Elle a été acheté par un vrai passionné, Jonathan Segal, architecte à San Francisco, qui a une collection incroyable, Maserati A6G Zagato (une oeuvre d’art), Alfa Roméo TZ notamment…. Vous pouvez voir les photos sur son compte Instagram.

    Répondre · · 10 août 2021 à 12 h 43 min

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