C’est la dernière des grosses ventes qui vont émailler la Monterey Car Week. Les Pebble Beach Auctions de Gooding & Co s’avancent avec un catalogue aux accents italiens avec des voitures folles et des valeurs qui semblent invraisemblables ! On a fait notre sélection dans ce catalogue au Père Noël.
Les Pebble Beach Auctions de Gooding & Co en bref
Les autres ventes se placent lors de la Monterey Car Week. Là on parle de deux sessions de vente particulières puisque Gooding & Co a l’honneur d’organiser les ventes officielles du concours de Pebble Beach. On trouvera d’ailleurs deux ventes distinctes, une première le Vendredi 16 Août à 16h et l’autre le lendemain à 11h.
186 lots sont au programme, c’est énorme… et 46 lots peuvent dépasser le million de dollars sous le marteau. Pas facile d’identifier les autos les plus intéressantes !
Les italiennes en star
On vous l’a dit, les italiennes sont à l’honneur du catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co. Et on ne parle pas QUE de Ferrari puisque la plus grosse estimation de la vente est une Alfa Romeo. On parle d’une magnifique 8C 2900B Lungo Spider de 1938. Cette auto a remporté le Best of Show de la Villa d’Este en 1996 puis sa classe à Pebble Beach en 2000. On note aussi qu’elle fut… volée en Juillet 2022 avant d’être retrouvée en Décembre 2023. Restaurée, elle est proposée avec une estimation située entre 16 et 20 millions de dollars.

Forcément, on retrouve beaucoup de Ferrari dans les 46 millionnaires. On en a sélectionné quelques unes. D’abord, la deuxième estimation de la vente, une Ferrari 250 GT SWB California Spider de 1961, une des 37 avec les phares couverts. Connue et documentée, elle est estimée entre 15 et 17 millions de dollars.
On poursuit avec une 250 GT Berlinetta Competizione de 1955 qui a finalement peu couru (au Bahamas cette année là et c’est tout). Cette 250 de compétition des premières années a appartenu au Marquis de Portago et a surtout été vue lors des Mille Miglia Storica. Elle est estimée entre 4,5 et 5,5 millions de dollars.
On a aussi noté la 400 Superamerica Series 1 Coupé Aerodinamico de 1961. Une des plus désirables des Superamerica, un des 14 châssis courts et une provenance parfaitement connue. Elle est estimée entre 2,5 et 3 millions de dollars.



On continue avec les Ferrari des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co mais avec des autos vraiment dédiées à la compétition.
On commence en 1955 avec une 857 Sport Spider (à 4 cylindres), la 4e et dernière produite. Elle a beaucoup couru aux USA en 1956 avec plusieurs podiums notamment obtenus par Carroll Shelby mais aussi Ginther. Restaurée, elle est estimée entre 6 et 8 millions de dollars.
On passe à l’année 1956 avec une 500 TR, la 17e des Testa Rossa à 4 cylindres. Cette auto a couru aux 12h de Reims 1956 (Picard-Manzon, 5e au général et victoire de classe), au Mans la même année (Picard-Tappan, disqualifiée pour un ravitaillement interdit) avant de briller en SCCA aux USA. Elle est estimée entre 4 et 5 millions de dollars.
Arrive 1958 avec une 250 GT Tour de France, la dernière des 17 voitures à 3 ouvertures latérales. Elle a terminé 7e et 2e de sa classe aux 12h de Sebring avant de remporter le général de sa classe en SCCA. Elle est estimée entre 5,5 et 6,5 millions de dollars.
La plus récente est la plus voyante. On parle d’une Ferrari 333 SP Evoluzione de 1995 qui a couru aux 24h de Daytona, du Mans (2 fois dont un podium de sa classe en 1997), aux 12h de Sebring (4e au général en 1995), en IMSA avant de recourir ces dernières années dans l’Endurance Racing Legends. Elle est estimée entre 6 et 8 millions de dollars.




Allez, on arrête les Ferrari et on reprend avec une Alfa Romeo. C’est de nouveau une 8C, une 2300 Cabriolet carrossée par Figoni. Avec un historique parfaitement suivi et une première place de sa classe à Pebble Beach en 2010. Elle est estimée entre 4 et 5 millions de dollars.
On enchaîne avec deux Maserati. D’abord une A6G/54 berlinetta de 1956 dont on reconnaît la carrosserie Zagato (pensez aux Fiat 8V). Déjà primée à Pebble Beach, Amelia Island et la Villa d’Este elle a également couru aux Mille Miglia ou à Monthléry. Elle est estimée entre 4 et 5 millions de dollars.
La seconde est une Tipo 61 Birdcage. Une auto qui a couru à Nassau, aux USA dont Piles Peak et qui est en très bon état. Elle est estimée entre 5 et 6 millions de dollars.
On termine les italiennes avec deux Lamborghini Miura. La première, la P400 de 1968 propose un bleu original et elle est en superbe état même si elle n’est jamais passée en concours. Elle est estimée entre 2 et 2,4 millions de dollars. La seconde, marron est une P400S de 1970. Jamais restaurée, avec quelques stigmates, elle est estimée entre 2 et 2,5 millions de dollars.





Y’a pas que les italiennes…
En dehors des italiennes, on trouve encore de beaux morceaux dans le catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co.
On débute avec une série de Porsche de course. On débute avec une 550 Spyder de 1955 déjà exposée plusieurs fois en concours mais également vue en course à l’époque avec beaucoup de courses allemandes et une participation aux 24h du Mans. Elle est estimée entre 3,5 et 4,25 millions de dollars.
On passe ensuite à une Porsche 906 Carrera 6 de 1966, bleue, avec un beau palmarès américain jusque dans les années 70. Prête à recourir, elle est estimée entre 1,8 et 2,2 millions de dollars.
La dernière est tout simplement la PREMIÈRE Porsche 935 ! Cette auto de 1976 a surtout été utilisée pour le développement mais a également remporté les 6h de Watkins Glen et accroché la 3e place à Dijon (Stommelen-Schurti à chaque fois). Ce morceau d’histoire est estimé entre 4,5 et 5,5 millions de dollars.



On a noté trois autos couleurs locales au catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co. Ce sont trois Duesenberg Model J ! Les deux premières sont de 1929 avec une « Town Car » carrossée par Derham, la seule avec châssis court et cette carrosserie, à l’histoire connue (est. 1,5-2 millions) et une Berline décapotable carrossée par Murphy (est. 1,8-2,4 millions).
La troisième est de 1934, c’est un « Coupé décapotable » avec une capote qui disparaît. Carrossée par Murphy, restaurée état concours, elle est estimée entre 3,5 et 4,25 millions de dollars.



On note enfin deux anglaises. La plus ancienne, de loin, est une Sunbeam Tourist Trophy de 1914, l’une des 3 engagées par l’usine cette année là. Avec une carrière de courses historiques commencée dans les années 50, elle est estimée entre 1 et 1,4 million de dollars.
La seconde est beaucoup plus récente. Les Pebble Beach Auctions de Gooding & Co proposent une Aston Martin DB4 GT de 1960, l’une des 30 en conduite à gauche, exposée au Salon de Turin 1960. Matching Numbers elle est estimée entre 2,2 et 2,8 millions de dollars.


Avalanche de françaises
Les Pebble Beach Auctions de Gooding & Co proposent un des plus gros catalogue de la semaine et on retrouve pas moins de 11 françaises !
On commence avec 8 Bugatti dont beaucoup proviennent de la collection du Dr. Theodore Waugh. La première est une des plus grosses estimations de la vente. C’est une Type 57 SC Atalante de 1937. Une vraie Atalante, exposée aux salons de Paris et Earls Court. Matching numbers, ce qui est rare, première de sa classe à Pebble Beach l’an dernier, elle est estimée entre 9 et 11 millions de dollars !
On trouve deux autres Type 57 au catalogue, deux Stelvio. La première est de 1938, avec carrosserie et moteur originaux mais un compresseur et un overdrive en bonus. Elle est estimée entre 800.000 et 1 million de dollars.
La seconde est une auto carrossée par Gangloff, avec son moteur d’origine (et c’est tout) et elle est estimée entre 250 et 350.000$.



Les autres sont globalement plus anciennes. On débute en 1914 avec une Type 23 Tourer. Une auto jamais vue aux enchères, estimée entre 90 et 120.000$. Même année pour la Type 13 « Dog Cart » qui est en fait une réplique avec une carrosserie de course et qui est passée par le Saratoga Automobile Museum. Elle est estimée entre 70 et 90.000$.


On arrive en 1927 avec une Type 43 Grand Sport livrée neuve au pilote René Léon et passée par les collections de Filipinetti, Bardinon et Shelby ! Elle est estimée entre 400 et 600.000$.
Suit une Type 44 Torpédo de 1928 avec carrosserie unique (et originale) signée Figoni. Passée par des collections réputées, elle est estimée entre 250 et 350.000$.
On termine avec une Type 46 Cabriolet de 1930. Cette « Petite Royale » a été carrossée par Gangloff et c’est une seconde main estimée entre 450 et 650.000$.



On retourne du côté des millionnaires du catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co avec une Delahaye 135M Torpédo Roadster de 1938. C’est l’une des 5 survivantes (sur 11 construites) avec sa carrosserie Figoni et Falaschi dessinée par Geo Ham. Ancienne pensionnaire du Petersen Museum, elle est estimée entre 2 et 3 millions de dollars.
Autre 135M, un coupé quatre place carrossé par Chapron, très classique si ce n’est le passage de son moteur à 3 carburateurs. Elle est estimée entre 200 et 300.000$.
Dernière française : une Avion-Voisin C4S Torpédo Tourisme de 1924. Ce serait la seule survivante avec cette carrosserie et elle a été entièrement restaurée. Son estimation est fixée entre 200 et 300.000$.



On note aussi
Il n’y a pas que des millionnaires dans le catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co et on a noté encore quelques belles. Moins d’autos vraiment originale dans ce catalogue comparé aux 3 autres sélections (vous les retrouvez ici).
On commence par une auto qu’on connaît pour l’avoir vue à Rétromobile en 2019. Il s’agit de la seule Serenissima Ghia GT produite avant que l’aventure ne s’arrête. Elle est restée des années en possession du Comte Volpi et elle se retrouve de nouveau en vente, après une restauration qui a fait bondir sa valeur puisqu’elle est estimée entre 700 et 900.000$.
Autre originale, une Pegaso Z-102 Berlinetta Serie II de 1954, celle qui fut exposée au salon de Paris 1954 et qui fut carrossée par Saoutchik. Elle est estimée entre 650 et 800.000$.


On passe ensuite à des autos de course du catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co. On débute avec une Lotus 18 de 1960, l’une des 6 construites pour l’équipe d’usine. Pilotée par Clark, Hill, Surtees, Ireland ou Flockhart, elle compte 3 podiums et est estimée entre 400 et 600.000$.
On passe ensuite sur la troisième des cinq Chaparral Mk1 produite. Avec son palmarès (deux fois les 12h de Sebring) et son PTH, elle est estimée entre 1 et 1,5 million de dollars.
Autre auto à l’origine d’une belle série, une McLaren M1 de 1964. Ancienne voiture de Dan Gurney, la plus ancienne des voitures survivantes, elle est estimée entre 700.000 et 1,1 million de dollars.



On poursuit avec deux… italiennes, oui, il y en a encore et ce sont deux Alfa Romeo.
La première est une des trois 1900C « Supergioiellos » survivantes. Cette carrosserie Ghia (qui rappelle les créations réalisées avec Exner) est plus qu’originale et a permis a l’auto d’être déjà primée en concours. Elle est estimée entre 350 et 450.000$.
L’autre est une SZ Coda Tronca de 1962, l’une des dernières produites, entièrement restaurée et estimée entre 600 et 700.000$.


Pour les deux dernières autos qu’on a sélectionné dans le catalogue des Pebble Beach Auctions de Gooding & Co, on a choisi une Cobra de 1964. Cette auto est apparue dans la série Honey West en 1965 et conserve sa configuration d’origine. Elle est estimée entre 950.000 et 1,1 million de dollars.
La toute dernière est une Porsche 356 Zagato « Sanction Lost », une des voitures produites en 2017 sur la base de 356 B de 1961. Une continuation estimée entre 500 et 600.000$.
Si vous voulez voir le reste de cet énorme catalogue, c’est par ici.


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