Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 : encore un bon cru !

Publié le par Thibaut

Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 : encore un bon cru !

Depuis 2015, le GP Rétro du Puy Notre Dame (49) est devenu un incontournable pour News d’Anciennes. Alors puisque cette année Votre Serviteur passait du côté de l’organisation pour assurer l’édition des roadbooks du rallye et encadrer l’équipe de marshall, c’est Benjamin qui assure la mise en images. Alors rendez-vous dans ce qui, un week-end par an, un haut lieu de la passion des anciennes : bienvenue au Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 !

Une ouverture du bal pluvieuse… donc heureuse ?

Si nos images de l’année dernière furent nimbées par la lumière du soleil, les premières du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 seront plus grises et humides. Le départ est donné sous la pluie… on me chuchote même que certains pilotes, pourtant habitués à se ruer sur les routes sans hésiter voire même à patauger dans la boue, auront préféré le confort de leur camping car. Cela dit… ce n’était pas une si mauvaise idée puisqu’il aura fallu attendre quasiment l’arrivée à la pause repas pour revoir le soleil ! Le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 offrira un départ so british côté météo !

Les équipages auront donc, tour à tour, (re)découvert le patrimoine architectural (Montreuil Bellay, Forteresse de Brezé, des troglodytes à ne plus pouvoir les compter, diverses églises et petits châteaux…) mais aussi naturel (plan d’eau de Bourgueil pour la pause petit déjeuner, vignes à perte de vue, bords de Loire…) de la région. Le tout sublimé par l’incroyable site choisi pour la pause repas : la Forteresse de Berrie avec ses salles voutées et ses douves sèches percées de troglodytes.

Des plateaux en piste réjouissant tant l’odorat que la vue et l’ouïe : gentle(wo)men, start your engine !

Eloge de la lenteur ? les motos à courroie

C’est le plateau des plus anciennes parmi les anciennes… là, on touche à un pan quasi préhistorique de la motorisation sur deux roues.

La plus jeune est de 1936 (une New Map) tandis que la plus « expérimentée » aligne fièrement ses 109 années de service, une superbe Terrot n°5.

Ce plateau, c’est aussi celui des Monet Goyon et d’un mignonnet triporteur Peugeot… un plateau incroyable par sa qualité avec des motos parfaitement fonctionnelles et des équipages en tenues d’époque pour cette édition du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023.

Gros, très gros, énorme coup de cœur pour les œuvres d’art apportées par le Time Bandits Race Team… je vous présente, en images, un incroyable Phébus tricycle spécial de 1898 dans une version dédiée à la course.

Imaginez, nous sommes à la fin des années 1800 à Nantes, la société de cycles Phébus fusionne avec Gladiator et pose ses valises à Suresnes. La production se motorise… et la marque débute alors la commercialisation de quadricycles et tricycles notamment propulsé par des moteurs De Dion Bouton.

Des versions « courses » sont alors mises en production pour des runs couvrant jusqu’à 1500km. La différence avec une version civile ? Un frein avant retravaillé, une pignonnerie différente pour gagner en vitesse. Vous n’en avez jamais vu ? Une telle monture vous semble ? Oui. Et elle est à vendre… 74.500€ ! Et les équipes de HD Classic ont aussi amené (et proposent à la vente) un vélo propulsé par une immense hélice, c’est vous dire si leur promesse de revenir pour le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2024 avec « encore mieux » titille ma curiosité !

La meute du Puy Notre Dame : les plateaux motos

Les motos, nous n’avons pas forcément pour habitude d’en parler chez News d’Anciennes. Pas par manque d’intérêt, non, mais parce que nous ne sommes pas particulièrement spécialistes. Alors quel plaisir pour nous d’avoir sous les yeux un plateau pareil… car le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame, c’est à n’en pas douter un rendez-vous à ne pas manquer pour les amateurs de motos anciennes.

L’édition 2023 n’aura pas fait mentir la réputation du Grand Prix. Dollar, AJS, Gnome et Rhône, Vélocette, Saroléa… impossible de citer toutes les marques présentes mais quel plateau époustouflant, tant en quantité (pas moins de 80 motos inscrites sur ces 2 plateaux) qu’en qualité (plus d’une dizaine de marques représentées pour des motos produites entre 1926 et 1955). La preuve en images !

Rapide focus sur l’un des plateaux les plus impressionnants du GP Rétro du Puy Notre Dame lorsqu’on parle des motos, les side-cars. Une fois de plus nombreux et variés, ils n’auront pas manqué d’offrir un très joli spectacle… dont on ne peut que profiter sans modération ! Chapeau bas à deux des « singes »… pas même majeurs, mais déjà incroyablement dextres dans leurs paniers, bravo !

Le point de liaison… les trois roues

Ils sont l’un des plateaux les plus emblématiques du Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame : les tricyclecars.

A l’honneur lors du tour qui permet d’emmener les élus locaux sur la piste (on retrouvera d’ailleurs Mme le Maire, drapeau tricolore à la main), ils sont aussi un plateau pétaradant au gré du passage du rapport « très vite » vers « vite » (pour citer la voix du Grand Prix, Igor Biétry), via le court levier à main droite… hors de l’habitacle bien sûr, pensez donc !

Ils répondent aux noms de Morgan, de Darmont ou encore de BSA, tous ont ces caractéristiques communes d’une carlingue façon aviation, d’un moteur plus ou moins apparent et d’une cylindrée toujours inférieure à 1100cm³… un plateau nombreux, un côté à la fois très classieux et terriblement sportif, un plateau mémorable en somme !

En témoigne, image marquante, le Darmont de Bernard, reconnaissable à sa teinte rouille… mais aussi et surtout à ses lunettes soudées sur le casque et sa *mot qu’on ne doit pas dire* au bec, iconique duo !

L’ère du light is right… les cyclecars

Ceux-ci ne seront pas les plus puissantes du week end… car ils auront tous comme caractéristiques communes d’être à 3 ou 4 roues, de proposer 2 places maximum, de peser moins de 350kg… et de n’aligner que 1100cm³ tout au plus, ce sont les cyclecars.

Cette fois, ils s’appellent Rosengart, ils s’appellent Austin Seven (on se rappelle du plateau anniversaire sur le Circuit des Remparts en 2022), ils s’appellent Amilcar… bref, les cyclecars ce sont tout à la fois des marques connues et d’autres qui ont été plus oubliées avec le temps.

Mais c’est un très joli plateau qui se présente, avec des autos très racées et des équipages ici aussi de tous horizons. Mentions spéciales (dans l’ordre) à la Seven Ulster de Mark Elder qui aura animé tous les roulages, à « La Grand Mère » de Hamish McHallam et son étole au vent (pas de risque de reproduire le funeste destin d’Isadora Duncan, ladite étole flotte magiquement, tenue par une tige, elle ne risque donc pas de se prendre dans les roues) enfin à Steve Graham avec sa Seven recarrossée en monoplace.

Ode à la puissance… avec les Sportives

Voilà bien le plateau qui aura donné le plus de sueurs aux équipes en charge de la sécurité en piste… le plateau des sportives du GP Rétro du Puy Notre Dame, c’est celui de la popularisation du sport auto, celui de véhicules affutés qui vont de plus en plus vite.

Qu’on les nomme Riley, Aston Martin, AutoMoto, Bugatti ou Delahaye par exemple, ce sont des carrosseries racées et des mécaniques véloces, ce sont des autos qui, dans les années 30, écumaient les autodromes ou s’affrontaient au Mans. Bref, un plateau musclé, vif, sonore… un régal à tous les niveaux !

Petite pause à l’ombre

Tous les deux à trois plateaux, le Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023 prend une respiration. C’est l’occasion de changer de spot pour aller prendre des photos, aller se restaurer à la buvette (prise d’assaut et c’est bon signe puisque cela reste la principale ressource de l’organisation) ou encore aller faire un tour à l’ombre du parc. Pour s’y reposer ? Pas vraiment puisque si le soleil a fait sa réapparition, il n’est pas encore si gênant.

Au cœur du circuit se trouve donc un grand parc arboré et c’est là qu’on trouve deux espaces qu’il ne faut pas rater. Si vous avez flashé sur une auto ou une moto sur la piste, c’est là que vous retrouverez les paddocks et pourrez approcher de près les bolides pour les détailler sous tous les angles. Visez bien votre moment, même si la pause dure une vingtaine de minutes, les véhicules repartent vite se mettre en pré-grille.

Mais il n’y a pas que le paddock qui soit à cet endroit. On retrouve également une vraie bourse au Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023. Là, on vous le dit toute de suite, il vous faudra plusieurs pauses pour faire le tour, ou alors zapper un ou deux plateaux. Les allées sont difficiles à suivre mais on déambule entre arbres et stands en admirant… un peu de tout.

Les vendeurs de pièces sont bien présents. Quelques concurrents peuvent ainsi trouver une pièce en cas de pépin pendant un roulage. Mais on retrouve aussi des objets anciens façon brocante, ou des affiches, de la déco, des RTA ou les inévitables plaques émaillées.

On se quitte avec encore quelques photos d’ambiance de ce beau Grand Prix Rétro du Puy Notre Dame 2023. Et si vous ne voulez pas rater la prochaine édition, vous pouvez aller chercher les infos par ici.

Thibaut

Copilote, président de l'AutoMoto Classic de l'Ouest, Directeur de Course FFSA... et rédacteur/photographe pour News d'Anciennes (depuis 2017) lorsque les évènements s'y prêtent. C'est au guidon d'une Terrot TENOR de 1963 et au volant d'une Lancia FULVIA 1.3S de 1971 que j'arpente les routes de France... c'est fort de ces différentes casquettes que je tâcherai de vous faire vivre par procuration autant d'évènements que possible : pas toujours de manière professionnelle, mais avec une constante sincérité...Viendriez-vous avec moi découvrir ce que la passion de l'auto ancienne a de plus diversifié ?

Commentaires

  1. Gougnard

    magnifique reportage merci Thibaut

    Répondre · · 9 août 2023 à 19 h 23 min

    1. Thibaut

      Merci ! Tout le mérite des images revient à Benjamin, mais merci ! 😉

      Répondre · · 9 août 2023 à 19 h 25 min

  2. CANU dominique

    Et y’a les « pas d’bol » qui cassent au bout de 12kms700, sous la pluie, alors que ça se lèvera pendant que l’assistance nous ramènera au stade…. Nous fûmes légèrement frustrés, quoique contents de ne pas avoir eu d’accident, ce qui aurait été possible, mais toutefois heureux de retrouver la superbe ambiance du Puy Notre Dame. C’est toujours un pur bonheur, pour ça, et aussi pour retrouver la bande des organisateurs bénévoles, toujours au top, et aux petits soins pour les pilotes, voir de belles mécaniques, retrouver les copains des clubs, flâner dans le beau village du Puy, et, depuis peu, faire des emplettes dans les stands de la bourse….

    Répondre · · 9 août 2023 à 22 h 01 min

    1. Thibaut

      Mince… désolé pour vous !!!

      Répondre · · 10 août 2023 à 7 h 33 min

  3. Ian Wilson

    Superbe, merci Thibaut 🙂

    Répondre · · 10 août 2023 à 9 h 44 min

    1. Thibaut

      Merci Ian ! Hope your friend does not have too much work since he crashed in the straw ?

      Répondre · · 10 août 2023 à 19 h 44 min

  4. Lotus18

    Bravo au photographe et au rédacteur, l’atmosphère qui régnait sur les lieux est bien restituée.
    A t-on des nouvelles de l’inénarrable Graeme Hardy qui présentait le Speed Demon de Georges Shuttleworth, clin d’oeil au film « No Limit » (1935). Il a roulé le samedi et pfffuit, disparu le dimanche …

    Répondre · · 10 août 2023 à 19 h 04 min

    1. Thibaut

      Merci beaucoup ! Malheureusement, Graeme a eu quelques soucis avec sa moto (le pneu AV a rendu l’âme) qu’il n’a pu résoudre ensuite…

      Répondre · · 10 août 2023 à 19 h 43 min

  5. Lotus18

    Ah, rien de grave, donc.
    Dommage, cet engin improbable était l’une des attractions du we..!

    Répondre · · 10 août 2023 à 20 h 54 min

    1. Thibaut

      Non non, rien de grave… mais disons qu’avec une roue en moins, ça va marcher beaucoup moins bien forcément !

      Répondre · · 10 août 2023 à 21 h 08 min

  6. Daniel Cattelain

    Merci beaucoup ! Très bon et très complet reportage.
    … et belle photo de ma Rosengart 1928. Merci encore :0))

    Répondre · · 13 août 2023 à 22 h 37 min

    1. Thibaut

      Désolé pour mon retard à répondre Daniel mais… merci à vous !

      Répondre · · 18 septembre 2023 à 17 h 49 min

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