Festival du Centenaire, une belle fête avec des attentes

Publié le par Benjamin

Festival du Centenaire, une belle fête avec des attentes

C’était l’événement tant attendu dans la saison. L’Autodrome de Linas-Montlhéry accueillait le Festival du Centenaire tout le week-end dernier. L’événement a fait le plein d’autos, de public et les lieux ont été à la fête comme rarement. Car c’est bien cela qui s’est passé : on a fait la fête, on a retrouvé des copains et on a vu des voitures tourner mais il manquait quand même trop d’ingrédients qu’on s’attendait à retrouver pour un tel événement. À moitié plein ? À moitié vide ? On vous laisse juger.

Sur la piste du Festival du Centenaire

On s’y est précipité ! Il faut dire que les voitures anciennes n’étaient pas en retard pour tourner. Dès l’ouverture des portes, il y avait du monde en piste et des plateaux aussi divers que variés pour régaler le public. Bon, le public, il va rater les premiers tours de roues… en étant assis dans les tribunes en tout cas.

En effet, ça faisait longtemps que ce n’était pas arrivé mais grâce au soutien des militaires dont la base occupe le bout du Grand circuit routier, l’accès est ouvert et c’est par là que les visiteurs viennent au Festival du Centenaire. Ensuite ils se garent sur ce routier, qui ne sera pas utilisé de la journée et qui n’a « que » 99 ans de toute façon et longent les grillages en admirant les premières autos en piste.

À 8h30 ce sont donc les Youngtimers qui prennent le départ. On y retrouve des autos d’entre 1979 et 2003. Une belle palette où les Porsche sont évidemment à l’honneur, qu’elles soient 911 (993, 996, 964), Boxster ou PMA. Pour ce Festival du Centenaire, on ajoute quelques françaises (Renault Sport, Alpine et Venturi), Anglaises (TVR Griffith 500 ou Lotus Elise S1), Japonaises (Maza RX-7 et MX-5, Honda NSX) et un poil d’italiennes (Ferrari 348 TB et Fiat Coupé 16v).

Sans transition, on remonte le temps. Voici l’heure des avant-guerre. En dehors du Vintage Revival Montlhéry, c’est un genre d’auto qu’on ne voit quasiment plus sur l’Autodrome. Pour le Festival du Centenaire, un beau plateau a été réuni.

Le public s’y retrouve quand même. Impossible de ne pas reconnaître les calandres en fer à cheval des Bugatti ou la massive Bentley. C’est plus compliqué de reconnaître les Delahaye et Talbot-Lago et il faut connaître la Petite Rosalie pour identifier la Citroën sur la piste du Festival du Centenaire. On laissera ensuite aux spécialistes le soin de s’extasier de la HRG, de la Lea Francis, de l’Amilcar ou de la Lorraine Dietrich.

Les rythmes sont variés, certains semblent plus à l’aise que d’autres au volant. D’autre sont là pour la parade, vu les saluts envoyés à la foule par la copilote de la Bugatti qui ferme la marche.

L’heure avance et les moteurs rugissent. Le son des deux temps et la fumée qui va avec pare la ligne droite de l’Autodrome. Les motos sont également présentes pour ce Festival du Centenaire. On trouve deux catégories différentes. D’abord on retrouve les plus anciennes, celles de 1950 à 1970. De vraies bécanes de course qui demandent à être poussées pour démarrer.

Honda CB 450 et CB 125 Challenge, Bultaco 125, Norton 88 SS sont sur la piste aux côtés la Triumph Thunderbird Triton de 1953.

En fait, on a plutôt réparti les motos du Festival du Centenaire selon leur rythme potentiel. Le plateau des années 1970 et à 1990 compte ainsi des plus gros cubes et une majorité de motos japonaises. Les Honda CB 550 ou CBX 750 côtoient de nombreuses Yamaha (850 TRX, FZ 750, 350 TZ…), des Ducati 900 SS et une Suzuki GSXR 750, entre autres.

Retour aux voitures anciennes du Festival du Centenaire. On passe cette fois au plateau des Fifites et Sixties avec un plateau forcément varié. Pensez donc, on y retrouve aussi bien des Mini en pleine forme qu’une Renault 4CV (1063 quand même), des Porsche 356 qu’une D.B HBR5 et des Austin Healey et des MGA habituées du Tour Auto (celle d’Olivier Mazoyer et celle avec laquelle Marc Jay et Etienne Bruet ont remporté la régularité au printemps dernier).

Quelques modèles sortent vraiment de l’ordinaire avec la 356 Pré-A Coupé Le Mans de Jean-François Penillard, l’Alfa Romeo Giulietta SZ Coda Tronca ou la barquette Simca… et la Peugeot 404 !

Très logiquement, c’est le plateau des Seventies qui suit. Là encore, c’est varié et le Festival du Centenaire a légèrement « débordé » avec quelques autos des années 80 peut-être jugées trop rapides pour se retrouver avec les Youngtimers… et d’autres avec les Sixties.

Quoi qu’il en soit, c’est varié puisqu’on retrouve aussi bien la Mustang de Nicolas Cheyrouze (qu’il avait partagé avec François Alain sur le Tour Auto tandis que ce dernier roule avec sa 204), une De Tomaso Pantera, des MG B, d’autres Mini plus récentes et encore plus en forme, une Ferrari 308 GT4, une Citroën SM, une Fiat 128 Coupé ou encore des Corvette.

Voilà qu’arrive l’avant dernier plateau de ce Festival du Centenaire, celui sur lequel on a le plus d’attente. Il évoque directement les 1000km de Paris et il est sous-titré les légendes de Montlhéry. Les autos vont des années 50 aux années 90 !

C’est haut en couleur et les rythmes en piste sont bien différents. Si la Porsche 993 GT2 Evo et la Corvette C3 sont loin devant, derrière le plateau est plus regroupé. On y retrouve des Alpine, une GT40 assez impressionnante, une Spitfire Le Mans, une barquette Lola T290 à la mélodie envoutante, une Peugeot 505 de Superproduction. Parmi les plus anciennes, les Jaguar Type C et Type D sont remarquées tandis que, à l’inverse, on attend avec impatience la Venturi LM600 et la 964 RSR parmi les plus récentes. Hors série, on retrouve même une Groupe B : une MG Metro 6R4 !

Dommage, on nous avait annoncé la présence d’une Porsche 917 sur ce Festival du Centenaire, mais elle n’est pas là… La Porsche 910 est là, elle, mais ne roulera pas.

Arrive le dernier plateau. Ce sont les autos les plus récentes du Festival du Centenaire : le plateau des Supercars. 20 ans de voitures sont en piste puisqu’on part de la 993 GT3 de 2004 pour arriver aux Lotus Emira et A110 R Le Mans de cette année. Les Porsche sont évidemment nombreuses mais on retrouve aussi des Corvette, une NSX, une grosse Mercedes SLS, plusieurs Ferrari dont des 296 de dernière génération. Impressionnante à voir et à entendre, la Donkervoort jaune se fait remarquer.

Malgré l’avalanche de chevaux en piste, c’est compliqué de voir d’autres autos vraiment impressionnantes. Peut être sont elles finalement trop efficaces pour qu’on se rende compte de leur rythme véritable ?

Midi. Les roulages se terminent. Alors que la parade des motos d’avant-guerre s’apprête à prendre la piste, la pluie arrive ! On avait eu quelques gouttes le matin mais là on se retrouve bien rincés ! C’est bien l’heure de la pause.

L’après-midi, tous ces plateaux se retrouve encore en piste. Néanmoins, toutes les voitures ne tourneront pas lors de ce Festival du Centenaire, certains pilotes préférant rester au paddock avec la piste mouillée… ou pour d’autres raisons. Il est vrai que les conditions n’aident pas, mais globalement ces roulages, qui n’ont donc rien à voir avec de la compétition se font piano. Globalement, pas de grosses attaques, hormis quelques habitués. On a connu des roulages plus animés.

Dans les paddocks et expos du Festival du Centenaire

La pause est l’occasion de faire le tour de l’intérieur de l’anneau. On retrouve évidemment les voitures et motos qu’on a pu voir évoluer ce matin lors de ce Festival du Centenaire. Des barnums ont été montés pour l’occasion et la météo donne raison aux organisateurs. Certaines autos se baladent pendant que d’autres profitent de ces temps morts pour faire un peu de mécanique. On ajuste quelques réglages, on répare une roue quand d’autres ont monté un véritable espace d’expo retraçant l’histoire de leur voiture comme la Lotus Seven qui a fait débuter Henri Pescarolo ou la Triumph qui a couru au Mans.

Mais c’est aussi l’occasion de découvrir l’espace « club ». Toutes les autos rassemblées ici ne font pas partie d’un club. Mais ils participent au Festival du Centenaire en recréant un véritable parking collection où on découvre des voitures aussi populaires que sportives… et très variées. Les italiennes ont leur espace à part, à l’honneur près du 1924 avec des petites autos comme les Autobianchi et des plus grosses comme la Fiat 130, tandis que les Venturi sont sur le parvis et alignent les modèles de la 260 à la 400 sans oublier la plus ronde 300 Atlantique des dernières heures.

Plus loin, en face des paddocks motos, on retrouve une vraie diversité d’autos. On y retrouve aussi bien un alignement de coachs D.B qu’une R5 Turbo voisinant une 2CV ! Et ce n’est pas tout, on ajoute des Peugeot 204, 104, 205 GTI et 406 Coupé, des Alpine, Renault Fuego ou Mégane plus récentes… bref, un espace varié qui fait plaisir à voir.

Au plus proche de l’anneau on découvre enfin un dernier espace du genre. Là encore c’est varié et original, même côté allemande puisqu’au delà des classiques Porsche, on peut admirer une BMW Z1 ou une Audi 100 Coupé. Lotus, MG et Morgan sont d’un côté tandis que les clubs d’américaines sont présents au Festival du Centenaire avec les traditionnelles Mustang et Corvette de toutes générations.

Un beau village exposant

C’est la partie sur laquelle le Festival du Centenaire étonne certainement le plus. Le village exposant est bien fourni. En fait on englobe tous les exposants de ces deux journées. On commence d’ailleurs avec l’étonnant pavillon dédié aux voitures électriques modernes et aux rétrofit. Il est vrai que c’est ici que sont testées ces voitures désormais et que ça illustre les dernières années de l’Autodrome mais on ne s’y attendait pas.

On passe ensuite sur l’aire plane qui sert parfois de parking. Cette fois, elle y est partiellement dédiée. C’est ici, carrément à l’écart du cœur de Festival du Centenaire qu’on retrouve un énorme village exposant. Cela faisait très longtemps qu’on avait pas vu autant de professionnels faire le déplacement. Le matin, avant que le public (qui est finalement garé bien loin) n’arrive, on fait le tour des stands.

Ceux qui veulent faire des emplettes sont servis. Ceux qui ont besoin de services d’assurance, d’expertise ou de conciergerie le sont aussi. Vous cherchiez à vous habiller ou refaire votre déco ? Il y avait du choix en vêtement et accessoires « passion ». On retrouve même de quoi soigner ses jantes de voitures, faire une restauration de quelques pièces. L’ami JF de Lasercar nous montre sa dernière création, une platine à LEDs pour que les Traction (et autres avant-guerre) se rendent plus visibles et on découvre une Supercinq GT Turbo au kit bien méchant sous une des housses de la Compagnie de la Housse.

Pendant la pause de midi du Festival du Centenaire, l’espace se remplit. C’est normal, on peut y trouver un abri et puis on peut aussi s’y restaurer. C’est là qu’ont été installés les différents foodtrucks qui sont pris d’assaut au moment de se restaurer. Avec les files d’attente, certains préfèrent faire le tour des stands pour le plus grand plaisir des exposants.

Quelques autos sont exposées sur les stands mais on retrouve surtout le club des Ferrari 400… et à côté la FFVE qui a rassemblé quelques beautés qui vont vite être à l’honneur.

Le Couronnement de l’Élégance, le bien nommé

C’était un événement dans l’événement. En fait, techniquement, il n’y avait pas de rapport entre le Festival du Centenaire ou même l’Autodrome lui-même et ce Couronnement de l’Élégance mais il est vrai que l’occasion était belle et le cadre… pas trop mal avec anneau et grande roue en toile de fond (on avoue qu’on l’aurait préféré devant le Pavillon 1924 mais bon).

Qu’est-ce que le Couronnement de l’Élégance ? Ah, oui, il faut commencer par là. Vous n’êtes pas sans savoir, si vous êtes des lecteurs réguliers de notre site, que la FFVE a labellisé certains Concours d’Élégance à la Française, auto et moto, leur imposant un cadre et un déroulement dans la tradition de ces concours des années 20 et 30. Et bien pour la première fois, le projet initial a pu voir le jour. Le Couronnement de l’Élégance réunissait en effet les différents vainqueurs de concours pour les départager.

Tous ne sont pas venus. Ils étaient 16 à se présenter à partir de 16h ce Samedi 12 Octobre devant le jury. On retrouvait des voitures déjà vues récemment, d’autres qui avaient gagné leur prix bien avant. Mais tous avaient remporté le Grand Prix d’Excellence d’un des concours au cours de l’année.

C’est en remontant le temps que ces autos vont défiler devant… et bien une belle foule. Malgré que ce Couronnement de l’Élégance soit excentré dans ce Festival du Centenaire, il y a du monde pour admirer les autos. On ajoute une nuée de photographe et, évidemment, les jurys. LES ? Oui, comme à Gambais il y a quelques semaines, en plus d’un jury classique composé de membres des instances de la FFVE et des partenaires, on retrouve un jury junior composé de 4 enfants.

Les voitures anciennes sont briquées et les tenues soignées. Les participants ont bien compris le principe et monsieur fait bien le tour de l’auto par l’arrière pour ouvrir à madame et inversement pour remonter en voiture. Enfin, quand c’est possible puisque la GAR n’a qu’une portière et que c’est madame qui repart au volant de la SS 100. Patrick Rollet, au micro, n’est pas avare d’anecdotes au moment de présenter les participants qui repartent sous les applaudissements.

Après le défilé, et alors que le soleil pointe le bout de son nez, voilà qu’arrive le moment des résultats. 7 voitures anciennes repartiront du Festival du Centenaire avec un prix. Les enfants ont élu la GAR, formidable et rare voiture de course, sacrée à Salies-du-Béarn et dont on devrait vous reparler. La FIVA, par son président Tiddo Besters remet un prix Coup de Cœur à la 4CV qui avait été sacrée à Auto Weppes (reportage ici). La massive et impressionnante Imperial Crown, couronnée à Vic sur Cère reçoit, elle, le coup de cœur du jury.

On poursuit le palmarès en remontant vers la gagnante. La Delaunay-Belleville P4B de 1924 primée à Gambais se classe 5e. Elle est devancée par la Delage D6 70 Cabriolet de 1937 qui a été primée aux 48 Heures Automobiles de Troyes. Devant elles, on retrouve la SS 100 de 1936 et son équipage anglais qui ont été primés une semaine avant seulement à Deauville.

Sur la deuxième marche du podium on retrouve une sublime Voisin C24 Charquatre de 1933 qui a remporté le concours de Vittel. Enfin, place à la gagnante : c’est la plus ancienne des autos engagées à ce Couronnement de l’Élégance (et une des plus anciennes de tout le Festival du Centenaire), une Licorne OX de 1909, déjà sacrée à Bourg en Bresse.

Allez, on complète la galerie avec ces autres voitures qui ont défilé lors du Festival du Centenaire, sans parvenir à être primées.

Une parade au coucher du soleil

18h50, après être retourné dans la pitlane pour les derniers roulages de cette première journée du Festival du Centenaire, voici qu’arrive l’heure de la parade. Oui, c’est à presque 19h qu’elle a lieu, autant dire que la journée a été longue ! Les voitures quittent leurs emplacements pour venir se placer en pré-grille dans le pitlane. Derrière, ça bouchonne loin, très loin.

François Allain, à bord de la fameuse 204 Coupé que l’on connaît si bien (on l’a essayée) prend la tête devant des voitures aux mécaniques autrement plus méchantes. Derrière, on trouve de tout. De la De Rovin à la Lancia Delta en passant par les coachs D.B et autres Coupé Bertone. Quand les premiers sont lâchés, ça avance… et ça n’arrête plus ! Même à allure douce, les premiers sont déjà au niveau de la tour alors que les derniers participants à la parade du Festival du Centenaire s’engagent encore sur la piste.

Tout le monde est là cette fois. Les commissaires, sans qui rien ne serait possible, rappelons-le, agitent les drapeaux et font la fête à ceux qui sont encore là. Dommage que nombre des autos qui ont participé aux roulages pendant toute cette première journée du Festival du Centenaire ne soient pas en piste aux côtés de ceux qui ont rempli l’espace club.

Le soleil a disparu derrière l’anneau, la première journée est terminée.

Un dimanche… différent

Par Arnaud Lescure, créateur de Les 2 Ponts

Place au deuxième jour ouvert au public du Festival du Centenaire. C’est bien un honneur de représenter l’équipe News d’Anciennes en ce deuxième jour ! L’organisation d’accès à l’événement continue de montrer de grands progrès, avec une Avenue Boillot presque totalement déserte et fluide.

La météo aussi, montre de grands progrès ! La chaleur du soleil de ce début d’automne nous a fait préférer une balade au sein du village marchands, profitant de la belle lumière du matin pour quelques images de détails et d’ambiance. Mais comme la veille, cette zone, reculée, montre encore trop de « vides » pour être chaleureuse, notamment avec la faible fréquentation de la matinée. Dommage.

L’action en piste ne faiblit pas, et c’est la Venturi 600LM qui se fait enfin surprendre lors de ce Festival du Centenaire. Spectacle garanti, tant à la sonorité du V6 qu’aux flammes s’échappant du double échappement. Las, c’est aussi le signe que la mécanique ne semblait pas en grande forme, avec des ratés. Ce n’est pas pire qu’une WM P88 Peugeot Heuliez d’un certain Mornay Festival (au demeurant toujours séduisant !), mais on saluera toujours les efforts de conservation de ces belles autos de compétition, par des particuliers qui « font ce qu’ils peuvent ».

Malheureusement, ces ratés n’ont pas laissé l’auto en piste bien longtemps, et votre serviteur étant au pied de la grande roue à ce moment là, nous compterons plus sur notre ami Mickael Roux par ses belles images de ces quelques tours de roues !

La Grande Roue justement, il était temps de profiter de cette expérience originale du Festival du Centenaire, et fort justement accompagné d’habitués qui ont consacré une belle partie de leur vie à l’Autodrome : sacrée symbolique. Météo au beau fixe, pour profiter du spectacle du roulage des avant-guerre, alors que l’on distingue au loin la pointe de la Tour Eiffel parisienne.

Midi s’approche, le village se remplit fortement, et pour cause, voici l’unique lieu du rassemblement des nombreux foodtrucks. Les files d’attente deviennent légion, certains préférant annoncer 30′ à une heure d’attente en incitant leurs clients à se promener sur le temps d’attente. A ce moment-là, le cœur du centre anneau bat fort : la foule y est plus dense alors que les plateaux de roulage reviennent en pré-grille.

La magie du Festival du Centenaire semble alors enfin arriver, avec l’enthousiasme généralisé de la foule en masse, tribune, terrasse et même le parking visiteurs niché sur le circuit routier, arrivant à saturation ! On y apprécie notamment l’arrivée de la 600 LM sur le stand du club Venturi France. Las, si le monde et la météo sont au beau fixe, l’heure tourne : voici le temps des premiers départs, à 15h à peine, et pas des moindres : la 600 LM et la 505 Production nous quittent, et tuent l’espoir de les voir en piste pour une dernière session « 1000 km de Paris », hélas.

Le temps de revenir en piste, au niveau de l’ex-aire d’évolution UTAC, nous jetons un coup d’œil aux quelques motos exposées et clubs. Les avant-guerre finissent leur dernière session, laissant la place aux très sonores motos du premier plateau. Suivent les autos. On prend alors plaisir à voir ces petites Mini redoutables dans la double chicane, ainsi que les sages 403 et SM poussées dans leurs retranchements, ce qui n’est pas si fréquent !

Et nous remontons en voie de sécurité le circuit 3.405, vers le Faye. Las, un accrochage entre la Porsche 911 964 et la Peugeot 505 annulent le dernier roulage du plateau 1000 km de Paris, les supercars se chargeant de clôturer les évolutions haute vitesse de l’événement.

Quelques images de la parade à la passerelle du Club 14, dans une zone qui pourrait peut-être recueillir à nouveau du public : projet arlésienne de l’UTAC, mais que nous espérons voir concrétisé ! L’ultime parade du Festival du Centenaire conclut l’événement de manière bien modeste : peu de participants, en cette heure avancée de début de soirée de dimanche soir.

Conclusion

Le Festival du Centenaire a été un événement rare sur l’Autodrome. Cela faisait des années qu’on avait pas vu un tel concentré de voitures et de motos différentes et originales sur l’anneau. L’événement a réussi à faire venir ou revenir des voitures qui changent de ce qu’on voit habituellement parce que, quand on suit les événements année après année… et bien on retrouve souvent les mêmes ! D’ailleurs, ce constat ne s’applique pas qu’aux participants mais aussi aux visiteurs.

Est-ce assez pour oublier ce qui a manqué ? Car, oui, certains plateaux se sont dégarnis au fur et à mesure que l’événement approchait de sa fin. Oui, il manquait certains des très beaux morceaux d’histoire automobile qu’on nous avait pourtant annoncé. Oui, certains choix d’emplacements étaient étranges, que ce soit le paddock moto ou le Couronnement de l’Élégance. Oui, une simple rétrospective photo manquait et oui, encore, l’absence des véhicules des records était criante sur ce Festival du Centenaire.

On a fait la fête, mais il manquait beaucoup de choses. En fait, l’événement a été plutôt bon, mais a manqué sa cible première. On en a pris une grande rasade de beaucoup de choses mais il en manquait trop. Mais qu’on se réjouisse. Tous ces ingrédients manquants, finalement, on peut aussi les retrouver régulièrement sur l’Autodrome. La saison 2024 ne se résumait pas à ce Festival du Centenaire qui ne faisait que marquer la fin de saison qui a déjà été bien pleine. Finalement, le meilleur moyen de célébrer l’Autodrome… c’est de le faire régulièrement pendant l’année, sans attendre qu’on nous convie.

Festival du Centenaire Ambiance et Expos- Festival du Centenaire

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Harel Bief

    Merci pour ces 2 belles photos de mon Imperial Crown Coupe de 1959. Son sourire carnassier en impose toujours autant qu’à l’époque. God bless America and Virgil Exner !

    Répondre · · 16 octobre 2024 à 17 h 27 min

  2. rom91

    C’est exactement la réfléxion que j’ai eu et que les personnes que je connais qui ont pu s’y rendre également ont eu, il manquait quelque chose, peut être l’ambiance, peut être que nous étions tous persuadés de retrouver l’ambiance et le plateau des grandes heures, la il y avait un certain froid dans les paddocks c’était beau mais avec un certain vide;

    Répondre · · 17 octobre 2024 à 10 h 08 min

  3. Laurent

    Bonjour,

    Il y avait bien une (seule) Mustang sur cet événement, mais ce n’était pas celle de Nicolas 😉

    Répondre · · 17 octobre 2024 à 12 h 03 min

    1. Benjamin

      Oups ! Il était sur la liste des engagés… et j’avoue que je n’ai pas passé beaucoup de temps en piste.

      Répondre · · 17 octobre 2024 à 14 h 30 min

  4. Alexandre

    C’était un grand moment, mais comme tu le dis :
    « il manquait certains des très beaux morceaux d’histoire automobile qu’on nous avait pourtant annoncé. Oui, certains choix d’emplacements étaient étranges, que ce soit le paddock moto ou le Couronnement de l’Élégance. Oui, une simple rétrospective photo manquait et oui, encore, l’absence des véhicules des records était criante sur ce Festival du Centenaire. »

    Et c’est effectivement ce qui en aurait fait un événement à part, un grand événement.
    Dommage !

    Répondre · · 17 octobre 2024 à 14 h 42 min

  5. John Lay

    Thank you for the photos of our 100 year old AC Royal, carrying number 29, Benjamin.

    Could I use them in a report for the AC Owners Club magazine? Also, do you have any other pictures of her? We would love to see them.

    Many thanks

    John Lay
    Jess Smale

    Répondre · · 17 octobre 2024 à 17 h 53 min

    1. Benjamin

      Hello John,
      I ask to the other photographers. You can use this pictures with the source of course (newsdanciennes.com)

      Répondre · · 17 octobre 2024 à 17 h 56 min

      1. bearddreamilyea60da51c1

        Thank you Benjamin

        I will credit you, of course.

        Thank you for also asking other photographers.

        Best regards

        John

        Répondre · · 18 octobre 2024 à 18 h 38 min

  6. Eric L.

    Merci pour ce compte-rendu !
    Pour ma part, un peu déçu également de ma visite dimanche. Je m’attendais vraiment à mieux pour ce centenaire.
    Et j’en espérais également plus du plateau « 1000 km de Paris ».
    Pour conclure, 30 €, c’était un peu trop cher… !

    Cordialement,

    E. L.

    Répondre · · 17 octobre 2024 à 21 h 45 min

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