Ferrari 365 GTC/4, la Dayto version confort

Publié le par Benjamin

Ferrari 365 GTC/4, la Dayto version confort

Quand on parle de Ferrari 365, on entend tout de suite « Dayto ! ». Sauf qu’il y n’y a pas eu qu’elle à porter ces trois chiffres à Maranello. Aujourd’hui on va vous parler de son dérivé « famillial », même si la 365 GTC/4 est loin du monospace !

Quand la Daytona est trop petite

À Maranello à la fin des années 60, les moteurs arrières commencent doucement. En fait tellement doucement que ce sont des Dino, et pas des Ferrari. Les vraies, celles ornées du cheval cabré sont de la lignée des 250, 275 et 330 avec un V12 à l’avant. Et pas autrement.

La série des 365 commence en 1966 avec la California qui sera la dernière de sa lignée et succède à la 500 Sueperfast. D’où vient le 365 ? Comme les autres, il donne en fait la cylindrée unitaire des cylindres. Et comme ils sont 12, ça nous donne 4.38 litres. Arrivent ensuite les 365 GT 2+2 et 365 GTC et GTS.

Mais le vrai tournant de la série c’est la GTB/4, LA Daytona qui apparaît en 1969. Là on retombe dans une auto résolument sportive.

Deux ans plus tard on veut remplacer les GT 2+2, GTC et GTS. Il faut pour cela une auto moins radicale, plus GT, avec des lignes modernes et si possible, plus logeable que la Daytona avec ses deux places.

C’est ainsi qu’on prépare la Ferrari 365 GTC/4. Pour le coup la base sera réellement la GTB/4 mais adaptée. Le châssis acier gagne donc 10 cm qui se traduisent par une banquette, un peu riquiqui il est vrai, à l’arrière. La suspension indépendante à double triangulation est conservée tandis qu’on pense au conducteur en dotant l’auto de direction et de frein assistés.

Le moteur est le même, alimenté par 6 Weber. Par contre il est étudié pour un tempérament différent et perd 30ch dans l’opération. Cela laisse tout de même 320 canassons à libérer avec le pied droit. Autre différence par rapport à la sportive Daytona, sa configuration transaxle est abandonnée et la boîte 5 est accolée au moteur dans la 365 GTC/4.

Pour le style c’est évidemment Pininfarina qui est sollicité. Du côté de Turin on préparer une ligne qui rappelle (de loin) la Daytona. Mais les formes de la 365 GTC/4 sont plus douces et arrondies. Les phares pop-up sont conservés et surplombent le principal trait stylistique de la nouvelle venue, le contour de calandre peint en noir. Le tout est réalisé en acier, à l’exception des ouvrants qui sont en alu.

La courte carrière de la 365 GTC/4

C’est au salon de Genève 1971 qu’est présentée l’auto. On a voulu une auto confortable et logeable mais on a pas négligé les performances. Malgré les 1450 kilos sur la balance elle atteint les 100 km/h en 7 secondes et file à 262 km/h en pointe.

La production commence donc et commence vite. On pourrait presque croire que c’est une édition limitée puisque 500 exemplaires sont produits en 18 mois. Mais c’est juste une production normale chez Ferrari pour un modèle de ce type. Et forcément en si peu de temps elle n’a pas évolué d’un poil.

Et puis à la fin de la production elle a déjà une « remplaçante ». C’est la 365 GT4 2+2. Mais elle ne remplace pas tout à fait la 365 GTC/4 puisqu’elle inaugure plutôt une nouvelle gamme à Maranello. Et puis comme la Daytona va tirer sa révérence (sans remplaçante pour le coup), le besoin d’un dérivé est plus faible.

DSC4365- 365 GTC/4

Aller plus loin avec notre essai :
La Ferrari 365 GT4 2+2 : 4 places orgasmiques

Les Ferrari 365 GTC/4 de nos jours

Les Ferrari 365 GTC/4 n’ont jamais eu l’aura des Daytona. Et les acheteurs potentiels ne vont pas s’en plaindre puisque les prix sont restés plus bas. Et même quand la Dayto approchait du million les 365 GTC/4 ne dépassaient que rarement les 300.000 €/$.

Le prix des Daytona a baissé, mais celui de notre auto du jour pas encore. Logiquement cela devrait venir… à moins qu’on ait atteint le « vrai » prix de cette auto qui allie un certain confort et des perfs de premier plan.

Photos additionnelles : Ferrari et RM Sotheby’s

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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