Et sinon, ce Mondial de l’Auto ?

Publié le par Benjamin

Et sinon, ce Mondial de l’Auto ?

Oui, le Mondial de l’Auto n’est pas l’événement qui regroupe le plus d’anciennes. Pour ça, on attendra encore deux semaines et Epoqu’Auto (dont le programme complet est ici). Mais les anciennes n’étaient pas totalement absentes du salon parisien… mais c’est leur héritage qui était encore plus présent !

Concepts modernes mais inspirations anciennes

Si vous adoriez venir au Mondial de l’Auto pour découvrir des concepts-cars et rêver… c’est un peu raté. Hormis le groupe Renault, il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent. Et c’est justement du côté du groupe au Losange que l’on retrouvait trois concepts bien modernes mais qui revendiquaient clairement leur descendance des anciennes gloires de la marque.

On commence avec la plus connue, celle qu’on a déjà vue, notamment à Rétromobile. C’est R5 Prototype, une citadine électrique qui s’inspire directement de la Renault 5. Un héritage qui arrive pile 50 ans après la révélation de l’originelle.

Vrai concept, oui, mais on est pour autant dans une auto bien moins extravagante que les deux autres concepts.

Le suivant, c’est R5 Turbo 3E… qu’on a également déjà vue à Chantilly. Bon, le mot Turbo reste étrange quand on sait que c’est une auto électrique ! L’inspiration est évidemment la R5 Turbo et on lui pardonnerait presque cet emprunt original pour le nom en regardant l’exécution.

Agressive, originale, vraiment exubérante, elle semble sortie d’un jeu vidéo. D’ailleurs Renault a clairement axé sa com’ sur cet aspect. Une auto que Luca de Meo verrait bien en WRC, mais la discipline est fermée à l’électrique pour le moment. En tout cas, le Losange pour faire rêver avec des autos électriques et c’est la raison d’être de cette Turbo 3E.

Dernier concept, 4EVER Trophy. Oui, le 4L Trophy est tellement rentré dans les mémoires et dans l’héritage de la 4L que le concept reprend ce nom. La petite 4L est cependant bien loin, puisqu’on voit là un SUV électrique. Ce qui reste de la 4L ? Un nom d’emprunt. Même chez Renault, hormis les équipes com’ et marketing, ce concept reste « 4L ». On retrouve quand même quelques gimmicks stylistiques, notamment la « vitre » de custode. L’avant est vaguement inspiré. En tout cas, les longerons ne rouilleront pas… et heureusement car ils abritent les batteries !

Des anciennes… bien cachées !

Oui, il y avait des anciennes sur le mondial. Mais il faut avouer qu’elles étaient peu nombreuses. Ce Mondial 2022 ne prévoyait aucune exposition historique, comme c’était pourtant la tradition avec des expos fort intéressantes. Du coup, les anciennes étaient peu nombreuses puisqu’aucun des constructeurs français n’en exposaient (et les autres n’ont pas l’histoire pour le faire).

Il fallait se rabattre sur une Alpine chez Vulcanet, sur une 504 rétrofitée par Rétrofuture dans le hall 3. Dans le hall 4, Coyote exposait une R5 Turbo (avec la même config que celle qu’on a essayé) et dans le hall 6 on pouvait retrouver trois Lancia sur le stand de Vilebrequin. On avouera que c’est léger !

Et le reste du mondial ?

Dès le début de la semaine un article paraissait en titrant qu’il ne fallait pas venir au Mondial de l’Auto 2022. Un constat dommage pour les exposants qui ont joué le jeu, mais plutôt vrai. Malheureusement pour vous, si vous déboursiez les 30€ d’entrée, vous n’en aviez pas pour votre argent.

Renault jouait le jeu, c’est sûr, avec des concepts, des stands pleins et des animations chez le losange mais aussi chez Dacia, Alpine ou Mobilize. Les constructeurs asiatiques étaient là. Pas les coréens, pas les japonais. Non, on parle là de Chinois, BYD par exemple, ou Vietnamiens, Vinfast, alors que MG, plus connu, n’était pas là. Aucun grand constructeur européen, un seul américain, Jeep, avec une 3008 recarossée… Quelques autos de rêve se retrouvaient par-ci par là, mais elles n’étaient pas forcément très accessibles. On est loin du temps où on venait au salon de Paris pour monter dans les Porsche et les Jaguar.

Et puis on ne parle pas du « traitement » du salon. Un cheminement plus que chaotique entre hall 4 et 3, changeant chaque jour ou presque et tout simplement l’absence du Hall 1, gardé pour Equip’Auto. Un salon pro, avec peu d’autos, mais qui a, lui, échappé au « moquette-gate » et qui renvoie le « grand » Mondial au rang de salon secondaire. On ne pariera pas sur une édition 2024… mais si elle a lieu, il faudra que ça change.

Dommage aussi pour les enfants et les fans de documentation. Le temps des catalogues, c’est fini. Impossible de remplir un sac de stylos, cartes postales, porte-clés et autres goodies. C’est un temps de vaches maigres pour l’industrie automobile et ça se sent !

En attendant, rendez-vous très bientôt pour de beaux salons d’anciennes !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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