Essai d’une Citroën DS 19 de 1957, aux origines du mythe

Publié le par Benjamin

Essai d’une Citroën DS 19 de 1957, aux origines du mythe

C’est la star de l’année. Déjà élue dans de beaux palmarès qui en ont fait une voiture iconique du XXe siècle, la DS est à l’honneur et on l’a bien vu à Rétromobile. D’ailleurs, notre Citroën DS 19 de 1957 du jour était présente sur le salon parisien, sur le stand d’Aguttes. Vous l’avez également découverte au milieu de 40 autres Citroën il y a quelques semaines. Mais c’est désormais l’heure de prendre le volant et de vivre un véritable retour aux sources. Oui, la DS a évolué en 20 ans de carrière mais avec notre auto du jour, c’est à bord d’une voiture des débuts qu’on va aller faire un tour.

Notre Citroën DS 19 du jour

Un design jamais vu (à l’époque)

On a tellement l’habitude de la voir avec ses feux carénés que certains oublieraient presque que la DS n’est pas née comme ça. Non, c’est bien le design de notre voiture du jour qui fut créé par Flaminio Bertoni et qui lui vaut toujours des éloges de la part des plus grands designers du monde entier.

Mais au-delà de ces feux, le coup de force qu’a réussi le designer italien c’est de créer toute une ligne qui soit reconnaissable. Même si on ne reconnait pas la face avant, on sait, en regardant ses proportions, son profil ou son arrière, qu’on est face à une Citroën DS et on a même pas besoin d’être juste devant pour la reconnaître. C’est justement ça son génie !

L’avant de la Citroën DS 19 est donc le tout premier présenté. C’est vrai qu’avec ses deux phares ronds, l’auto accuse ses 70 ans… mais juste avec ces phares ronds. Si on se replonge en 1955, dites vous que chez Renault on s’apprêtait à sortir la Dauphine, que chez Peugeot on sortait tout juste la 403 et que chez Simca c’était l’Aronde qui était la reine. Forcément, la DS se démarquait de toutes ces autos là avec son style à part.

La Citroën DS 19 se démarque aussi sur d’autres aspects. Entre les phares, le capot est énorme et plonge vraiment vers l’avant. Il se termine avec une ouverture autour de la plaque qui surmonte, elle, le pare-chocs rectiligne qui forme un vrai coin. En-dessous, une large bouche se dessine.

Notons d’ailleurs qu’il n’a pas fallu attendre 1967 (modèle 1968) et les phares phares sous verre pour que la DS se refasse une beauté. Dès 1962 (modèle 1963) on lui a redessiné l’avant avec des butoirs caoutchouc verticaux et des entrées d’air sous les phares.

Le profil de la Citroën DS 19 est lui-même une belle prouesse. Déjà, c’est toujours étonnant de la voir posée par terre. On se dit que jamais une voiture ne pourrait rouler comme ça… et c’est vrai ! En tout cas on remarque bien le coin formé par l’avant de la voiture. On voit aussi que le capot monte finalement assez haut et qu’ensuite… et bien ça redescend jusqu’à la poupe. Pour renforcer ce dynamisme, le pavillon est également pointé vers le bas. On en profite pour détailler les roues. Elles sont entièrement recouvertes de l’enjoliveur, apanage des DS, tandis que celles de l’arrière sont cachées sous la carrosserie.

L’arrière mérite également qu’on s’y attarde. Impossible de rater le fait que la voie arrière est plus petite que l’avant. Il y a quand même 20cm d’écart ! On remarque l’échappement en queue de carpe, apanage des autos de cette première période. Ça ne se remarque pas mais le capot est en alu et la lunette arrière en plastique, pour compléter le tableau. Le pare-chocs reprend les codes de celui de l’avant, les éclairages sont disposés autour de la plaque, sauf les clignotants logés dans les cornets à la base du pavillon. Dernier détail et non des moindres, les chevrons dorés… puisque la même année on lançait les ID avec leurs chevrons argentés.

Au final, on salue le design de cette auto avant-gardiste… quoi qu’elle n’était pas d’avant-garde parce que personne ne l’a vraiment jamais copiée ! Et puis on note que l’exercice était d’autant plus difficile que les dimensions de l’auto n’appellent pas à la finesse, à la base, puisque la Citroën DS 19 mesure quand même 4,8m de long et 1,8m de large ! En 1955, ça faisait une limousine !

Technique : révolutionnaire ET rustique

Le style de la Citroën DS 19, c’est quelque chose. Mais la technique, c’est autre chose. Finalement, notre auto propose une technique à deux facettes. On va d’abord commencer par la partie « rustique », la partie qui donne une partie de son nom à la voiture. Si elle s’appelle Citroën DS 19, c’est dû à son moteur 4 cylindres en ligne. Un moteur qui a déjà fait du chemin avant de se loger sous le capot de la DS.

Si la DS a un si long capot, c’est qu’on prévoyait d’y loger un moteur 6 cylindres, l’idéal pour une vraie reine de la route. Sauf que les options vont s’évanouir assez vite puisque le 6 à plat n’est pas prêt à temps et que le 6 en ligne de la Traction 15-Six est tout simplement trop gros. Résultat, on se rabat sur le 4 cylindres en ligne de la Traction 11 et ses 1911cm³, ce qui donne son nom à la Citroën DS 19.

Le moteur a plus de 20 ans au moment de l’installer dans la DS donc on va l’améliorer. S’il conserve trois paliers et conserve l’alésage et la course de la Traction, il s’équipe d’une culasse alu avec flux transversal et de chambres de combustion hémisphériques qui font passer le taux de compression à 7,5:1. Le carbu double corps inversé (Weber 24/30 DCLC ou Zentih EEAC 24/30) ajoute un peu de perfs : 75ch et 137Nm. C’est vraiment pas mal pour l’époque et la Citroën DS 19 file à près de 150km/h !

Pour info, ce moteur sera une des principales préoccupations des chevrons pour faire évoluer la DS. Tout en restant Citroën DS 19, elle passe à 83ch en 1961 (taux de compression de 8,3:1 et nouveau carbu). En 1965, la DS 20 passe à 1985cm³ et 5 paliers avec 90ch tandis que la DS 21 propose 2175cm³ et 109ch. Par la suite, ce moteur va adopter l’injection électronique en 1969 et proposer 125ch tandis que la DS 23 sortie en 1973 (2347cm³) va proposer 115ch avec carburateur et même 130ch avec l’injection électronique !

On a fait le tour pour ce qui est du moteur. Mais, on l’a dit, ce n’est pas le principal atout technique de la Citroën DS 19. Là, on parle évidemment du système hydropneumatique Citroën. Ce n’est pas une nouveauté de la DS puisque la Traction 15-Six H le proposait déjà, mais uniquement à l’arrière. Là, le système qui joue sur la hauteur de caisse et permet, notamment, de virer à plat est généralisé. Il sert aussi à l’assistance de direction et à l’assistance de freinage (freins à disques à l’avant et tambours à l’arrière).

C’est ce système, avec tout ce qu’il sous-entend, qui est la vraie nouveauté et la vraie plus-value technique de la Citroën DS 19. Un système qu’on connaît finalement bien, sur les DS ultérieures comme sur d’autres Citroën… mais il va falloir voir comment il réagit avec le « petit » moteur des premières DS.

À l’intérieur : simple comme 1957

Quand on ouvre la porte de la Citroën DS 19, on retourne en 1957, c’est certain. La planche de bord est simple et sans fioritures, même les équipements semblent absents (pourtant c’est très bien pour l’époque). Il faut aussi reconnaître son dessin, élégant et plus travaillé que sur nombre d’autres autos de l’époque. Surtout, on ne peut s’empêcher de regarder les sièges.

Commençons par le tableau de bord. En réalité, celui de Citroën DS 19 de 1957 est une légère évolution de l’intérieur puisque la bande de vinyle qui entoure le volant présente une section légèrement plus grosse. Le volant, c’est bien un volant Citroën avec une seule branche. Une des signatures du modèle mais même de la marque. Entre lui et l’instrumentation, on retrouve la commande de boîte. Les graduations sont petites mais, heureusement pour la suite, elles sont bien là.

Sinon, derrière, on retrouve le combiné d’instrumentation des débuts. Le tachymètre prend presque toute la place et on retrouve en-dessous une barre qui semble anodine mais qui abrite une information très importante pour la suite. Enfin, tout en bas on c’est la jauge de carburant, le témoin de charge et les odomètres qu’on retrouve.

Deux commodos sortent du tableau de bord autour du volant et toutes les autres commandes sont situées sur la partie centrale en-dessous de l’énorme boîte à gants. On notera la montre intégrée au cendrier qui disparaîtra en Avril 1959. Le tout est un peu triste comparé au reste puisqu’on ne retrouve qu’une variation de gris.

Le reste de l’habitacle est un peu plus gai. Les portes laissent apparaître la couleur de la carrosserie et reprennent le motif de la sellerie. Celle sellerie est réalisée en Hélanca. C’est un nylon qui présente un motif zébré (vous pouvez dire Léopard) qui s’appelle, dans cette teinte « Mordoré ». Notez qu’il existait aussi en bleu et que cette teinte orangée a été remplacée par du rouge en 1959. En tout cas, l’impression visuelle est très sympathique.

Au volant de la Citroën DS 19

On se met donc au volant de notre ORNI du jour. Clairement, l’auto était novatrice niveau design et technique. Pour autant, comment ça se traduit à son volant ? On parle souvent des sensations très spéciales qu’on retrouve à bord d’une DS, de son confort, etc. Mais dans les faits, comment ça se conduit une DS ? Certes, j’ai déjà eu un aperçu par le passé avec une DSpécial, mais ici c’est une Citroën DS 19 de 1957 qui est entre mes mains.

Déjà, une DS, ça ne se démarre pas n’importe comment. Si personne ne vous explique, vous allez chercher longtemps à tourner la clé où un bouton qui fasse office de démarreur. Erreur. Pour démarrer la Citroën DS 19, il faut pousser le levier de vitesse sur la gauche ! Le moteur démarre avec un petit coup d’accélérateur. Niveau sonorité, ne vous attendez pas à une symphonie, c’est le bruit d’un 4 cylindres assez rustique qui se fait entendre.

Prêt à démarrer ? Stop, on attend. La lumière rouge au tableau de bord est là pour une bonne raison. Tant qu’elle est allumée, prière de ne pas bouger. Quand elle s’éteint, ça veut tout simplement dire que le système hydraulique est sous pression et que la hauteur de caisse est bonne. Cette fois, vous pouvez prendre le levier de vitesse et l’amener en face du démarreur sur la droite. Ne cherchez pas à embrayer, vous n’en avez pas besoin. Je lâche le frein et ça part.

La première est assez longue alors il faut accélérer. Pour rentrer la seconde, il suffit de tirer le levier de vitesse vers soi. Ensuite, on prend le levier et on le déplace vers le rapport visé. Dit comme ça, ça a l’air facile mais au milieu de la circulation moderne, il faut faire attention. Surtout, il faut penser à bien relâcher l’accélérateur pendant les changements de vitesse. Ceux-ci n’ont rien de foudroyants mais sont assez doux. Par contre, ça prend un certain temps.

La Citroën DS 19 roule sans aucun souci. Il va falloir quelques temps pour gérer la boîte mais ça va rentrer. L’autre « détail », c’est évidemment le freinage. Là, avoir conduit d’autres Citroën avec sphères sera un vrai plus. Le toucher du champignon est toujours aussi spécial. Anticipez un maximum sinon les disques avant vous propulseront dans le volant (et le passager dans le pare-brise).

Il faut donc attaquer tout doucement le champignon. Ça peut faire peur puisqu’on a l’impression que ça ne va pas marcher avec si peu de conviction… mais, si, ça marche et ça marche même très bien. Pour s’arrêter, pas de soucis, on accentue la pression au fur et à mesure. Pour juste ralentir, va falloir bien doser.

Il y a un point plus étonnant, un point auquel on n’aurait pas pensé devoir s’habituer : le moteur. Oui, la DS est une reine de la route. Et ce n’est pas pour rien qu’elle n’a cessé d’évoluer. Du coup, se mettre au volant d’une Citroën DS 19 de 1955 c’est revenir aux débuts et donc à la plus petite puissance. 75ch, c’est finalement assez peu surtout que la voiture est grande et n’a rien d’une ballerine. Du coup la reine de la route n’a rien d’impérial en 2025.

Attention, on ne va pas dire qu’elle est à la traîne. Elle s’en sort bien mieux que la plupart des voitures anciennes de son époque. Néanmoins, il faut vraiment pousser le moteur dans les tours, particulièrement en cote. D’ailleurs, prendre des tours a quelque chose d’obligatoire vu la lenteur de la boîte (avec nos critères actuels s’entend). Vu qu’il faut lâcher l’accélérateur un certain temps, il vaut mieux être sûr que la Citroën DS 19 va continuer sur sa lancée. Passer un rapport peut être le geste de trop… et une fois que le rapport est rentré, il n’y a plus qu’à rétrograder.

Néanmoins, on ne conduit pas la Citroën DS 19 qu’en montée. Sur le plat, elle est à l’aise. Là encore, pour atteindre de bonnes vitesses, il va falloir la lancer en grimpant dans les tours mais elle l’accepte et se met donc à rouler à un rythme qui convient tout à fait à la circulation moderne.

Reste un point qui n’a pas été abordé. Quand on parle de DS, la tenue de route et le confort sont des critères à surveiller. Concernant le premier point, ce n’est pas étonnant que la Citroën DS 19 ait enchanté les conducteurs et observateurs de l’époque. Les pneus ne sont pas larges mais c’est largement suffisant pour la coller au sol. Quel que soit le virage, tant qu’on arrive dedans à une vitesse correcte, la berline enroule sans soucis et totalement à plat. D’ailleurs la direction est parfaite. Certaines sportives de l’époque ne pouvaient clairement pas en dire autant. Les populaires ? Elles s’éloignaient dans les rétros.

Du coup, côté confort ? Les sphères de la Citroën DS 19 sont nickelles. Là-dessus on ne trouvera pas de grande différence avec les modèles ultérieurs. C’est typiquement le genre d’auto qui sera pour vous si vous râlez à propos de la multiplication des ralentisseurs. Avec elle, on passe (en ralentissant un peu, quand même) mais sans que la voiture ne saute dans tous les sens. C’est très efficace. Sur le reste de la route, elle est imperturbable et quand la chaussée se détériore, le comportement de l’auto n’en souffre pas… et les occupants non plus.

D’ailleurs, avant de rentrer garer la Citroën DS 19 au milieu de ses congénères, je passe un coup à l’arrière. Là encore, on en a entendu des histoires d’enfants malades. De mon côté, RAS. Bon, je suis plutôt résistant sur ce point et pour être honnête, on sent en effet cet effet de bateau plus prononcé qu’à l’avant et du aux variations de hauteur de caisse. Au passage, on note que le traitement est bon pour les passagers avec des accoudoirs de porte, un autre au centre et, luxe d’époque, un cendrier central !

En tout cas, la DS est fidèle à sa réputation sur bien des points… et se montre tout à fait attachante. Pas étonnant qu’elle ait eu une telle image !

Conclusion

Conduire une Citroën DS 19 de 1957 c’est une expérience. Si vous avez conduit des DS plus récentes, vous pouvez retenter le coup. Encore une fois, on comprend pourquoi elle a évolué, notamment au niveau du moteur. Avec notre auto du jour on retrouve une auto contrastée. D’un côté, elle est vraiment en avance, au niveau technologique, sur les autres autos de son époque. De l’autre, elle se montre quand même rustique comparée aux dernière DS… qui accusent 15 ans de moins !

Dans tous les cas, on comprend son statut d’icône. La Citroën DS 19 n’avait rien de commun avec les autres voitures de la production d’alors. C’était une voiture vraiment à part et qui ne laissait pas indifférent, qu’on aime ou qu’on aime pas !

Les plus de la Citroën DS 19Les moins de la Citroën DS 19
Sa ligne intemporelleMode d’emploi obligatoire
Son aura et son imageSon entretien
Ses qualités routières (pour l’époque)Son moteur (face aux évolutions)
Sa tenue de route
Son confort
Les notes de la Citroën DS 19
Fiche techniqueCitroën DS 19
Années1955-1975
Mécanique
Architecture4 cylindres en ligne
Cylindrée1911 cm³
AlimentationCarburateur double corps
Soupapes8
Puissance Max75ch à 4500 trs/min
Couple Max137Nm à 3000 trs/min
Boîte de VitesseAssistée 4 rapports
TransmissionTraction
Châssis
Position MoteurLongitudinale avant
FreinageDisques AV et Tambours AR
VoiesAV 1500 mm / AR 1300 mm
Empattement3125 mm
Dimensions L x l x h4800 x 1790 x 1473 mm
Poids (maxi relevé)1315kg
Performances
Vmax Mesurée146 km/h
0 à 100 km/h20s
400m d.a21,9s
1000m d.a38,5s
Poids/Puissance17,5 kg/ch
Conso Mixte± 10 litres / 100km
Conso Sportive± 13 litres / 100 km
Prix± 50.000 €

En vidéo dans nos 4 Points

La DS 19 a droit à son passage dans nos 4 Points. Un peu plus d’histoire, du son et du mouvement :

Conduire une Citroën DS 19 de 1957

On ne va pas vous faire un guide d’achat complet sur les DS. On vous l’a dit, en 20 ans de carrière, la reine de la route aux chevrons a connu de nombreuses évolutions. Si les modèles, eux, ne sont pas si nombreux, chacun va rechercher quelques chose de différent en achetant une DS.

Si on se concentre uniquement sur notre Citroën DS 19 de 1957, on peut néanmoins parler de prix. Vous le savez, globalement la DS n’est plus ce qu’on peut appeler une populaire au niveau des prix. Ça a monté… et ça ne s’arrête pas vraiment. Son aura fait le travail et ce n’est pas prêt de s’estomper. Pour ces voitures de première génération, avant toute grosse évolution, il faudra ainsi débourser minimum 35.000€ pour une voiture en bon état. Vous pourrez monter au-dessus des 70.000€ pour une voiture parfaite voire encore plus haut pour une voiture en état concours. Si vous êtes motivés, une voiture en mauvais état pourra se trouver sous les 20.000€… mais il faudra de la motivation.

Cette voiture, comme les 40 autres Citroën de cette belle collection, sera proposée lors de la vente de Printemps Aguttes qui aura lieu le 16 Mars prochain à l’Espace Champerret à Paris. Vous aurez toutes les infos par ici, mais on peut déjà vous donner son estimation : entre 40.000 et 60.000€. Notez que cette voiture possède quand même une configuration très sympathique et qu’elle a donc été restaurée et fiabilisée.

Au niveau des choses à surveiller sur la DS, vous trouverez une belle quantité d’ouvrages très documentés… qu’on vous conseille de lire avant de vous lancer. La Citroën DS 19, comme les suivantes, est une voiture ancienne de la génération où la corrosion peut vite faire des dégâts. À surveiller partout, notamment au niveau des ailes arrières.

Ensuite, pour une Citroën DS 19 de 1957, normalement, vous êtes en « liquide rouge ». Le LHM n’a débarqué qu’en 1967 et ce premier liquide n’est pas tendre avec les circuits donc il faut bien vérifier… et faire refaire le circuit régulièrement (ça coûte cher). Dans tous les cas, avoir sous la main un spécialiste des sphères et du système hydropneumatique sera un énorme plus avant l’achat. Sinon, le reste de la mécanique est finalement assez classique et on trouve des pièces chez plusieurs spécialistes. Donc il faut prendre des précautions mais ça ne doit pas vous refroidir plus que ça.

Un énorme merci à Gautier Rossignol, Paul-Emile Coignet et toute l’équipe d’Aguttes on Wheels pour avoir permis cet essai (et la découverte des 40 autres autos).

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Régis V

    Une précision quant à la paresse du ré-embrayage que l’on constate souvent; mais parfois certaines sont mieux réglées et permettent un rythme plus habituel. De souvenance un boîtier situé dans la zone en dessous de l’essuie glace droit donne accès à l’ajustement de cette fonction. Celles que l’usine utilisait en rallyes avaient des passages de vitesses très rapides …. et les miennes réagissaient à peine moins vite pour un usage plus courant.

    Répondre · · 17 février 2025 à 18 h 08 min

    1. Olivier 11

      correcteur de réembrayage qui gère la fuite du cylindre de débrayage, se règle en tendant ou détendant un ressort.

      Répondre · · 22 février 2025 à 22 h 34 min

  2. Paul Guy

    Juste une remarque en passant, NOn le champignon de frein n’est pas difficilement dosable. Cette rumeur répercutée dans tout les essais de ds est totalement infondée. C’est au contraire d’une précision millimetrique pour tout conducteur n’ayant pas une godasse de plomb. Aux yeux d’un conducteur Lambda de 2025, la ds est d’une étonnante modernité et d’à conduite sera aisée et ne nécessitera pas d’adaptation comme une 403 contemporaine par exemple.

    Répondre · · 19 février 2025 à 8 h 23 min

    1. Benjamin

      Lorsqu’on maîtrise, non, ce n’est pas difficile à doser. Mais il serait faux de dire que ça se fait tout seul. Il n’y a pas vraiment de course à gérer et l’attaque est très franche. Freiner avec une DS comme avec une ancienne de la même époque, ça va faire tout drôle.
      Par contre, c’est vrai que la DS est beaucoup plus moderne qu’une 403 de la même année.

      Répondre · · 19 février 2025 à 14 h 44 min

      1. Serge G

        La DS 20 n’existe pas en 1965 elle apparaît au millésme 69 en septembre 1968

        Répondre · · 23 février 2025 à 12 h 38 min

  3. jpl

    Cette voiture, c’est la découverte de mots nouveaux au fur et à mesure de la lecture des RTA successives et donc de la maintenance… « conjoncteur-disjoncteur »,  » ralenti accéléré », etc.

    Répondre · · 22 février 2025 à 17 h 39 min

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