Essai d’une Porsche 964 Jubilé : archétype de 911… en toutes circonstances

Publié le par Benjamin

Essai d’une Porsche 964 Jubilé : archétype de 911… en toutes circonstances

Des fois la météo ne semble pas vraiment d’accord avec notre projet d’essai de voiture ancienne. Jeudi, fin d’après-midi, la neige tombe : « On y va quand même ? » ce à quoi je suis obligé de répondre « Évidemment, ça va faire de superbes photos ! ». Tous les propriétaires d’anciennes ne sont pas frileux visiblement et Gilles est partant pour sortir sa Porsche. Quand on sait que des propriétaires de populaires rechigneraient, lui est ok. Parfait. Ce Vendredi, c’est donc plus qu’un essai avec séance photo qui nous attendait. Au programme, la question classique « C’est quoi une Porsche 964 Jubilé » mais surtout « Comment rester sur une route enneigée avec une sportive de 250ch ? ». Sacré programme non ?

Notre Porsche 964 Jubilé du jour

Ce qui est pratique avec une Porsche 911, c’est qu’on la reconnaît sans peine, quelles que soient les conditions. Des premières autos de 1963 jusqu’aux dernières 992, on a gardé les mêmes proportions même si les dimensions ont encore plus grandit que les performances ! Avec la 964, on n’avait pas encore commencé à « aplatir » les phares et ces optiques sont un vrai trait de l’auto.

D’ailleurs, extérieurement, vous aurez bien du mal à identifier immédiatement qu’il s’agit d’une Porsche 964 Jubilé. Parce que finalement, le look est celui d’une Porsche 964 classique de la gamme. Enfin, pas si classique et il va falloir s’attarder sur les détails pour identifier notre voiture du jour.

Vous aurez tout de même noté de suite que cette Porsche 964 Jubilé a forci. C’est plutôt normal parce que c’est un des traits des Jubilé : toutes adoptent le Turbo Look avec ses ailes larges MAIS sans l’aileron arrière. La base reste une 964 Carrera 4 et on retrouve simplement l’aileron automatique de cette série.

L’avant est donc on ne peut plus classique, avec les fameux phares quasiment droits et le capot quasiment plat à l’avant. Notez que la 964 est la première 911 à ne pas présenter de vrai pare-chocs mais un bouclier peint de la couleur de la carrosserie qui intègre les clignotants et une double entrée d’air sous la plaque. Bien-sûr, il est plus large sur ses extrémités pour se raccorder au Turbo Look de la Porsche 964 Jubilé.

Le profil de la Porsche 964 Jubilé permet de bien admirer sa couleur. Ah, on ne vous a pas dit : les Porsche 964 Jubilé ont été vendues principalement avec ce violet (Viola metallisé) mais quelques exemplaires ont été vendus avec le Polar Silver ou même carrément Améthyste. Dans ce dernier cas, la voiture est vraiment violette, parce qu’avec notre couleur du jour, on la prend pour une voiture noire avec des reflets sous la plupart des angles.

Quoi qu’il en soit, le Turbo Look est encore visible aux roues, dont le design à 5 branches est repris de la Turbo lui aussi. Le profil est indéniablement celui d’une 911 avec cette vitre de custode qui pourrait être une signature du modèle à elle seule. D’ailleurs, on retrouve encore de belles surfaces vitrées sur cette auto de 1993. Si vous vous posez des questions concernant l’autocollant sur le bas de la portière, il n’est pas d’origine.

À l’arrière on ne peut s’empêcher d’être callipyge. L’arrière d’une 911, c’est toujours quelque chose. Il faut bien caser le moteur, c’est vrai. Mais ici, les ailes larges renforcent encore l’impression. On retrouve aussi les signatures habituelles des 911 avec la grille d’aération du moteur. On retrouve également la large bande rouge qui a été la signature lumineuse des 911 de la G à la 993 et elle surplombe un bouclier arrière sans aspérités si ce n’est le passage d’une unique sortie d’échappement.

Allez, on ne peut pas s’en empêcher : on ouvre la porte et on actionne la bonne commande. Hop, la Porsche 964 Jubilé se voit parée de son aileron. Tant sur le profil que sur l’arrière ça change tout. Tout de suite elle fait plus sportive, moins fine aussi. Pour autant, ça reste bien plus discret que les énormes ailerons des Turbo.

On retrouve enfin deux détails qui vont enfin vous révéler le pourquoi de la Porsche 964 Jubilé (puisqu’on tourne autour du pot depuis le début). Cette série limitée sort il y a un peu plus de 30 ans en 1993. En fait, elle célèbre surtout les 30 ans de la Porsche 911 et son nom n’est pas vraiment Jubilé (ce sont les allemands qu’il l’appellent comme ça) mais Anniversaire (chez nous) ou 30 Jahre (plus largement).

Cela se remarque d’abord avec l’inscription « 30 Jahre » sous le monogramme 911 à l’arrière mais également avec la plaque « 30 Jahre 911 – Limited Edition » qui se situe sous la lunette arrière et qui reprend le numéro de la voiture. La Porsche 964 Jubilé était en effet limitée à… 911 exemplaires. Par contre, l’inscription « Jubi 254 » quand l’aileron est relevé, est un rajout qu’on trouve beaucoup au sein du club dédié.

En bref : on retrouve tout d’une 911 dans cette Porsche 964 Jubilé. Mais on a su créer une série limitée avec juste quelques petits trucs en plus.

Technique : du 964

Oui, on vous l’a dit plus haut, la Porsche 964 Jubilé est basée sur une Carrera 4. De la Turbo, elle n’a vraiment que le look. Dommage ? On ne va pas se plaindre, la fiche technique de la bête est quand même largement satisfaisante, surtout si on se replace en 1993.

Sous le capot, arrière bien évidemment, on retrouve le 6 à plat. De 3.2L sur la précédente génération, il est passé à 3.6L sur la 964. Résultat : 250ch sur tous les modèles, seules les versions Turbo ont droit à du rab (355ch quand même). Belle cavalerie en soi, même si on faisait mieux ailleurs, chez Ferrari notamment (300ch dans la 348) ou même chez Lotus (264ch sur l’Esprit S4). Sauf que notre auto du jour a plus d’un tour dans son sac : elle a été préparée par la précédente propriétaire avec des pièces de 3.8 RS avec des chevaux en plus à la clé.

Autre nouveauté apportée par la 964 : les 4 roues motrices. C’est la première génération à proposer les Carrera 2 et Carrera 4 selon le nombre de roues motrices. Notre Porsche 964 Jubilé profite du système 4 roues motrices (permanentes) avec une répartition constante : 60% sur l’arrière. Ça se ressent notamment sur l’accélération : 5,7s pour taper les 100km/h, ça commence à causer ! En pointe : 258 km/h, ça cause aussi ! Par contre, les 4 roues motrices se ressentent aussi sur la balance puisque la Porsche 964 Jubilé est mesurée autour des 1500kg !

Sinon, niveau technique on a aussi droit à des freins ventilés sur les 4 roues (avec ABS), une direction assistée et donc un aileron qui amène un peu d’appui supplémentaire à 80 km/h. D’ailleurs, on note qu’il se déploie avec des engrenages et pas des vérins.

Intérieur : classique comme une Porsche

Comme l’extérieur, l’intérieur de la Porsche 964 Jubilé, c’est un marqueur du temps qui passe. Oui, on identifie vite qu’on est bien à bord d’une 911, il y a de gros indices un peu partout. Mais d’un autre côté on voit bien que ce n’est pas vraiment une 911 à l’ancienne. C’est plus moderne et c’est plutôt logique pour une voiture construite en 1993.

Premier constat : cet intérieur a très bien vieilli. Par contre, il n’a rien de très original concernant la couleur puisqu’il est gris, et c’est propre à la Porsche 964 Jubilé. Hormis l’autocollant du club, d’ailleurs, aucune plaque de vient rappeler la série limitée sur la planche de bord.

On commence le tour par les 5 compteurs ronds. Voilà une signature de la 911 que la Porsche 964 Jubilé n’a pas oublié (en fait seules les plus anciennes des 911 ont des compteurs différents). Cette instrumentation est complète, il faut bien ça pour mettre le propriétaire dans la peau d’un pilote. Jauge de carburant et d’huile à gauche avec quelques voyants. On poursuit avec les températures des mêmes fluides et assez de voyants pour transformer la Porsche 964 Jubilé en sapin de noël si l’électronique et la mécanique font des caprices.

Au centre, c’est la partie pilote avec le compte-tours et le compteur journalier. Le tachymètre suit, généreusement gradué jusque 300 pour le gamin qui jetterait un coup d’œil par la vitre et on termine par une montre. Autour, les boutons sont plastiques mais on sent que c’est du « bon » plastique.

L’autoradio est toujours là (couplé à une belle batterie d’enceinte Kenwood) et ce n’est pas la seule option puisque notre auto a aussi droit aux sièges électriques, à la clim ou au toit ouvrant.

Côté commandes, le volant à quatre branches a forci pour accueillir l’airbag. Côté pédales, la Porsche 964 Jubilé reste une Porsche avec l’accélérateur au plancher. Le levier de vitesse est court et toujours bien placé et devant on remarque deux boutons dont un qui permet de craboter… si on n’arrive pas à sortir de la neige après les photos ! La clé ? Elle est à gauche, mais on en reparlera !

Les places arrières ? On oublie. Ou alors pas longtemps et sans le manteau rendu nécessaire par ce temps hivernal. Elles sont là pour les enfants ou, mieux, pour les valises !

Au volant de la Porsche 964 Jubilé

Gilles m’a déjà baladé sur quelques kilomètres. C’est à mon tour de prendre le volant de la Porsche. Ce n’est pas ma première 911 mais à chaque fois que je m’installe à l’intérieur et bien je suis surpris. Pour une voiture basse et pas si grosse, je suis quand même bien installé à l’intérieur. Rien à voir avec la Ferrari 308, par exemple, où j’étais presque hors gabarit. J’ai de la place, même avec mon gros manteau. Les jambes sont légèrement orientées à droite mais c’est quasi imperceptible. Le volant est face à moi, allez coup de clé et le flat 6 repart.

Le moteur est déjà en température. Avantage principal : je ne me pose pas de questions au moment de ressortir du parking de bord de route. Une voiture arrive au loin ? Pas de souci. La première est mise, la déneigeuse a bien fait son travail dans ce coin là et la Porsche 964 Jubilé détale. La seconde rentre vite, la troisième aussi. Résultat : la voiture qui arrivait s’est déjà éloignée dans les rétros qui sont aussi bien placés que larges.

Les premiers kilomètres sont ceux du ronronnement. Le moteur tourne sans souci et le cap est facile à maintenir. La commande que je sollicite le plus, c’est celle des essuie-glace qui me servent à enlever la neige qui se détache du toit des autres voitures tandis que le lave-glace doit, lui, effacer les traces d’eau salée. Oui, c’est dégueulasse et certains diront que ça l’est d’infliger ça à une voiture ancienne. Sauf que j’ai jamais vu de règlement qui l’interdit, que le propriétaire est tout sourire à ma droite et qu’il existe quand même des façons de se rattraper.

Avec une vitesse limitée à 80, forcément, la Nationale 19 n’est pas l’endroit idéal pour apprécier une Porsche 964 Jubilé (en fait pour apprécier n’importe quel engin motorisé) mais passons. Voilà qu’arrive… un endroit pire : un village. On retombe à 50. Non, l’allemande n’est pas au supplice. Faut dire que le moteur est coupleux et que la boîte est bien étagée.

La direction n’est pas lourde mais, avec des évolutions à basse vitesse, on sent bien qu’il y a un peu plus de poids sur le train avant qu’avec ses aïeules passées entre mes mains. Ça s’appelle une transmission. Pour le moment, je n’ai pas franchement ressenti l’apport des 4 roues motrices mais je n’ai pas encore mis la Porsche 964 Jubilé sur des petites routes non plus. Tant qu’on est dans le village, on s’étonne de la facilité qu’a l’allemande à escalader les ralentisseurs. Elle n’est pas si basse que ça et s’en accommode plutôt bien.

On reprend la procession routière sur notre N19. Au moins, ça permet de juger les qualités de voyageuses de la Porsche 964 Jubilé. Déjà, le chauffage est efficace et on en a bien besoin, le redoux c’est pas pour tout de suite. Les sièges sont fins mais confortables et le maintien est royal. Pour le reste, niveau bruit, c’est largement acceptable, encore plus avec la 5e. L’avantage de la neige, c’est qu’on a toujours quelques conducteurs pas très confiants qui se traînent et qui permettent de remettre un coup de 4 pour faire tourner les gamelles un peu plus vite. Le dépassement est réalisé en un rien de temps. J’appelle ça de la sécurité active.

Il est l’heure. La bifurcation arrive, clignotant à gauche et c’est parti. Voilà de la petite route, de la route parfaite pour essayer une sportive. Les services départementaux ont fait leur job, bien aidés par le mercure et la route semble même dégagée. Je repars en seconde. La Porsche 964 Jubilé, c’est une 911. Alors quand une puissance est annoncée sur la fiche technique, on a tendance à croire qu’ils sont tous là. Et aujourd’hui ça a l’air d’être le cas, sachant que la prépa 3.8 a certainement rajouté une bonne dose de chevaux sous le capot.

La voiture détale. Elle se tasse sur l’arrière et paf, ça part. L’arrivée de la puissance est plutôt linéaire… mais on sent bien qu’au dessus de 4000 tours, il se passe un truc. Ça respire encore plus fort et la Porsche 964 Jubilé semble changer de caractère moteur. Ce n’est pas comme un effet turbo mais c’est vrai que c’est saisissant.

En fait, c’est tout simple mais on arrive sur une plage où le couple est quasi au max entre 4000 et 5500 tours. Et au-dessus ? Et bien c’est la puissance qui parle. À 6000, le Flat 6 fait un sacré bruit et la zone rouge est toute proche. Hop, je passe un rapport avec le levier toujours excellent en guidage et en verrouillage.

Il ne s’agit pas de trop appuyer non plus. Déjà parce qu’en fait on s’est furieusement approché de la limitation de vitesse et ensuite parce qu’arrive un virage et qu’il est à l’ombre. Vu le blanc dans les champs : prudence. Les freins sont fidèles à l’image qu’on se fait d’une sportive de Stuttgart. Rien à redire ni sur le toucher de la pédale, ni sur l’efficacité du système. La direction est parfaite et renvoie tout ce qu’il faut d’informations en se montrant bien précise. La Porsche 964 Jubilé enroule le virage et je recommence dans l’enchaînement qui se présente.

Par contre, le comportement est différent de celui des autres Porsche que j’ai pu essayer. Je parle aussi bien de la 2.0S Targa que de la 993 (Targa aussi d’ailleurs). La raison est toute simple : la Porsche 964 Jubilé est une 4 roues motrices. Du coup le comportement naturel de la 911 est un peu « altéré ». L’arrière a moins envie de passer devant. Le poids rajouté sur l’avant rajoute un poil de sous-virage qui rend le comportement beaucoup plus neutre. Et puis faut bien dire qu’à la réaccélération, ça tracte. La puissance est là et elle passe au sol. On ne se fait même pas peur en mettant le pied dedans un peu plus tôt que d’habitude !

Le moteur continue d’envoyer et je continue de m’amuser. Oui, on a perdu une partie de ce qui fait l’âme d’une 911. Mais est-ce qu’on va s’en plaindre ? En tout cas ça permet certainement à la Porsche 964 Jubilé, et par extension aux Carrera 4, d’être plus accessibles que nombre d’autres modèles de 911.

Du coup, je prends confiance. Et c’est typiquement ce qu’il ne faut pas trop faire, surtout dans ces conditions. Long virage à droite, la Porsche 964 Jubilé semble sur des rails, ça passe (fort) et ça ne bouge pas d’un poil. Mais au freinage du long gauche suivant… surprise ! Quelques plaques de neige subsistent. Au freinage, les 4 roues décident d’aller voir à l’extérieur si ça nous fait peur. Et, oui, ça nous fait peur. Réflexe salvateur, c’est le pied droit qui répond, et sur la pédale de droite. Je retrouve deux traces déneigées et la trajectoire qui va avec. Ce fut chaud !

Arrive maintenant une route bien moins sympa, en tout cas pour la Porsche 964 Jubilé. Parce que nous, on en prend plein les yeux. La neige est là et les traces d’arbres tombés aussi. Ça fond, mais c’est pas encore parfait. Le temps de cheminer vers notre spot photo, qui se trouve inaccessible à cause d’un arbre pas encore tronçonné, on a quelques occasions de sentir les roues exprimer leur mécontentement. Ça glisse un peu mais je compense avec un rythme très cool, évoluant sur le couple, sans forcer sur les freins ni la direction. Verdict : une voiture ancienne sportive, ça se conduit aussi sur la neige… même si les 4 roues motrices sont certainement d’une aide non négligeable.

Une fois les photos mises en boîte, c’est l’heure de rentrer. La Porsche 964 Jubilé ne nous réserve aucune autre surprise. La route se fait parfaitement bien, ça a encore fondu depuis qu’on est passé la première fois. La puissance parle encore quelques fois, certains conducteurs ne sont toujours pas rassurés mais ce n’est pas un souci pour l’allemande qui a ce qu’il faut en couple et en puissance pour bien accompagner le clignotant. Une 2×2 permet de pousser le 6 cylindres qui sort tout ce qu’il a et nous envoie très vite à la vitesse maxi… autorisé. Parce qu’on sent bien qu’elle pourrait aller plus loin. Niveau stabilité ? Rien à redire, on est sur des rails, des vrais.

Allez, le voyage touche à sa fin. Retour au garage ? Ce serait une erreur. Non, la Porsche 964 Jubilé va passer par la case nettoyage avant d’aller se reposer. Ce ne sont pas tant les traces d’eau qui embêtent, mais plutôt la dose de sel qu’elle a bouffé. Et sans rechigner en plus !

Conclusion :

Sacrée voiture ! On ne remerciera jamais assez Gilles de nous avoir confié sa belle dans de pareilles circonstances. Il aurait été dommage de manquer une expérience comme celle-ci. La Porsche 911 n’est pas forcément une voiture à mettre entre toutes les mains mais dire ça revient à généraliser un peu vite. La Porsche 964 Jubilé a ses particularités mais c’est bien une 911 avec son équilibre si particulier mais surtout un ensemble qui fonctionne parfaitement bien. Moteur, freins, boîte et même confort, je ne vais pas trouver grand chose à redire.

Par contre, c’est vrai que le fait qu’elle soit dérivée d’une Carrera 4 était une sacrée aide aujourd’hui. J’avoue ne pas connaître l’avis des puristes au moment où la 911 s’est fait « intégrale ». Parce que c’est vrai que le comportement s’en trouve changé. La Porsche 964 Jubilé est moins joueuse et plus neutre que les autres 911 que j’ai pu essayer. Dans d’autres conditions, ça aurait pu être un point noir. Mais aujourd’hui, j’avoue que c’était sacrément bienvenu !

Les plus de la Porsche 964 JubiléLes moins de la Porsche 964 Jubilé
L’efficacité d’une 911La note salée
Plus neutre, plus facileDifficile à trouver
L’aura d’une 911Ne la prenez pas pour un 4×4
Série Spéciale sans trop en faire
Les performances tout simplement
Les notes de la Porsche 964 Jubilé
Fiche techniquePorsche 964 Jubilé
Années1993
Mécanique
Architecture6 cylindres à plat
Cylindrée3600 cm³
AlimentationInjection Multipoints
Soupapes12
Puissance Max250 ch à 6100 trs/min
Couple Max310 Nm à 4800 trs/min
Boîte de VitesseManuelle 5 rapports
Transmission4 roues motrices
Châssis
Position MoteurPorte-à-faux arrière
FreinageDisques Ventilés AV et AR
VoiesAV 1380 mm / AR 1374 mm
Empattement2272 mm
Dimensions L x l x h4250 x 1652 x 1320 mm
Poids (relevé)1500 kg
Performances
Vmax Mesurée258 km/h
0 à 100 km/h5,7s
400m d.a13,8s
1000m d.a25,4s
Poids/Puissance6 kg/ch
Conso Mixte± 12 litres / 100km
Conso Sportive± 21 litres / 100 km
Prix± 125.000 €

Conduire une Porsche 964 Jubilé

C’est son tour. Petit à petit, ce sont des générations de 911 de plus en plus jeunes qui prennent de la valeur. La 964 y a droit en ce moment… et c’est donc le moment d’y aller. Pour ce qui est de notre voiture du jour, sachez qu’une Porsche 964 Jubilé n’est pas une 964 comme une autre. Cette série limitée est prisée, mais encore faut-il la connaître. Néanmoins, elle s’échange au-dessus de 107.000€ quand elle est parfaite ou en état concours (là ça monte à plus de 170.000€ !).

Si vous n’avez pas envie d’une Porsche 964 Jubilé mais d’une « simple » Carrera 4, qui sera donc identique à ce qu’on vous a décrit plus haut, la prépa 3.8 en moins, sera beaucoup plus accessible. Comptez 55.000€ pour la côte moyenne et 85.000€ pour une voiture en état concours.

En plus du prix, surveillez l’historique. Beaucoup de propriétaires ont eu des envies de sport avec ce genre de machine et certaines ont moyennement apprécié. Vérifiez bien que l’entretien a été respecté, surtout sur les premières années où plusieurs rappels ont été faits (cela ne concerne pas la Porsche 964 Jubilé qui est de 1993 uniquement). Les révisions sont coûteuses mais bien moins que quand c’est un autre cheval cabré qui est sur le blason. Notez qu’avec la côte qui monte, une auto à restaurer est bien moins cher et que tout est faisable, Porsche refabrique une belle quantité de pièces.

Un énorme merci à Gilles pour la confiance accordée pour cet essai dans des conditions où de nombreuses autos seraient restées au garage.
Cotes : Flat 6

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. richard DERAZE

    Bonjour L’équipe,
    Merci pour les essais, si cela vous intéresse et pour faire connaitre cette voiture, je possède une Mercedes
    SLK de 2008 v6, 3.5, 304cv état neuf ( 70000 km) elle est noir et cabriolet.
    Bonne continuation.
    Bien cordialement
    Richard DERAZE

    Répondre · · 26 novembre 2024 à 3 h 51 min

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