Concepts et Études, épisode 2 : l’Aston-Martin DBSC, l’ultime chance de Touring

Publié le par Benjamin

Concepts et Études, épisode 2 : l’Aston-Martin DBSC, l’ultime chance de Touring

Parce que toutes les autos anciennes ne sont pas arrivées sur nos routes, on va vous proposer d’en découvrir une chaque mois. Rendez-vous pour cela le 3e dimanche de chaque mois. Aujourd’hui on vous parle de l’Aston-Martin DBSC, un des deux designs proposés pour la future DBS en 1967.

L’Aston-Martin DBSC, la suite logique

L’Aston Martin DB6 est sortie en 1965 en se différenciant assez peu de la DB5. Pour la future auto, on veut du neuf. Pour autant le constructeur anglais va consulter en 1966 son designer attitré : Touring. C’est le carrossier milanais qui a créé les lignes des DB4, 5 et 6 et c’est logique qu’on se tourne vers lui pour la prochaine auto.

Sauf que… rien n’est vraiment prêt. Le V8 arrivera bien des années plus tard et le châssis lui-même n’est pas encore « habillable ». De fait ce sont deux châssis de DB6 raccourcis qui sont envoyés en Italie. Seul changement anticipé : la position du moteur dont on sait déjà qu’elle sera plus reculée sur la prochaine auto.
Pour le nom, la logique veut qu’on l’appelle DB7. Sauf que le public et la presse parlent déjà de la DBS. On retient alors le nom.

Touring va réaliser une carrosserie qui n’a plus rien à voir avec la DB6. Le profil est bien un hatchback, la carrosserie suit le principe du Superleggera en étant fixée sur une mince structure tubulaire.

L’ensemble est beau et moderne. On lui trouvera certainement des airs de ressemblance avec la Ferrari 275 qui est une concurrente… du moins quand le V8 arrivera sous le capot.

1965 : la nouvelle auto se dévoile

C’est au salon de Paris que la première des Aston Martin DBS est présentée. Une seconde auto viendra par la suite, avec le volant à droite et sera notamment présentée à Londres et Turin.

L’accueil est bon. L’auto élégante fait tourner les têtes et déjà des acheteurs se présentent. Mais la suite ne sera pas si brillante.

L’héritage de l’Aston-Martin DBSC

Après cette première tournée, il apparaît quelques problèmes. Le plus important concerne le V8. L’auto a été conçue avec le 6 cylindres mais sa carrosserie ne sera pas réutilisable telle quelle avec le V8.
De fait la DBS finale ne sera pas basée sur ce dessin de Touring. On choisira le dessin beaucoup plus moderne de William Towns sur l’auto qui sera proposée à la vente en 1967.

Pour éviter toute confusion, la marque va renommer les deux autos de Touring. Elles deviendront les Aston-Martin DBSC.
Touring était déjà mal en point et la perte de ce potentiel juteux contrat n’aide pas. L’Alfa Romeo GTC a plombée les finances et le carrossier ferme ses portes à la fin de l’année 66.

En 1969 un collectionneur vendra une grosse partie de sa collection pour s’offrir une des deux autos. Les 8900 £ de l’époque représentent une fortune. Elle sera stockée avec le plus grand soin jusqu’à ce que Bonhams ne la vende en 2009 pour 320.500 £, une sacré somme également.

Cette année, l’Aston-Martin DBSC était de sortie. Son propriétaire Koweïtien l’a notamment engagé aux Concours d’Élégance Suisse (Gagnante de la catégorie « Size doesn’t matter ») et au Concorso de la Villa d’Este.

Photos additionnelles : Aston Martin et Bonhams

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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