Après la 315 ou la 728 on vous a réservé un essai d’une autre légende badgée de l’hélice. La BMW M3 E36, c’est quoi ? Un loup sous la laine d’un mouton, on vous dit pourquoi dans notre essai !
Bmw M3 E36, les débuts d’une nouvelle génération
Tout le monde connaît cette voiture souvent victime de tuning et d’une mauvaise image de jeune (kéké) inconscient. Aujourd’hui on parlera de la version la plus musclée de la gamme, préparée par BMW Motorsport.
Après le succès phénoménale de la seconde génération des series 3 avec la M3 E30, le préparateur s’attaque à cette nouveauté parue en 1992, la E36. Changement radical sur tous les plans. Une carrosserie nouvelle aux formes plus modernes et un moteur avec deux cylindres de plus, dérivé du célèbre bloc M50, génération nouvelle apparue en 1990.
La BMW M3 E36 a été déclinée en coupé, cabriolet et berline pour une utilisation familiale… ou pas !
En 1996 la phase 2 reçoit un bloc qui passe de 3 litres à 3,2 litres. Elle est accompagné d’un double vanos, système de distribution variable au niveau des deux arbres à cames qui lui accorde un gain de couple et de puissance dès le ralenti.

Notre BMW M3 du jour
En extérieur sans surprises



L’oeil d’amateur averti a l’habitude de voir cette série 3 souvent « pack Misée« . Or aujourd’hui on a affaire à une vraie M. Reconnaissable avec ses pare chocs aux entrées d’air imposantes, des reliefs qui la rendent plus agressive…
La BMW M3 est posée sur des jantes 17 pouces (dans notre cas ceux d’une GT) et une ligne plus racée, prête à en découdre sur le circuit. Elle reste cependant très sobre, comme toute allemande qui se respecte.
BMW a gardé ses quatre phares reconnaissables, protégés par des optiques rectangulaires qui la modernisent à la sauce 90’s. Notre M3 E36 coupé propose un dessin différent de celui de la version berline. Notamment par ses feux légèrement plus fins à clignotants blancs. Les rétroviseurs ont également été étudiés pour ce véhicule, bien que certains les trouveront limités dans leur usage.
A l’intérieur de la BMW M3 E36
Au moment de passer à l’intérieur, cette longue portière sans montant nous interpelle. Rappelant ainsi un style typiquement japonais des années 1980.




À bord on distingue de suite les sièges type » cobra « , pour un maintien latéral plus efficace à l’attaque de courbes sinueuses. Les éléments comme le volant M-Tech 2 à trois branches sont également notables.
Parmi les classiques indicateurs au compteur, l’habituel économètre a, lui, été remplacé par un indicateur de température d’huile moteur. C’est un point à ne pas négliger sur un véhicule de sport.
Le châssis a lui aussi été revu et renforcé par rapport à celui des BMW E36 classiques. De cette manière la puissance de ce 3 litres de 286 chevaux sur le papier reste (normalement) maîtrisée.
On obtient une sportive proche de 1500kg, le poids d’une série 5 classique. Pas super léger, mais la puissance compense largement.
Le cœur de la BMW M3 E36
Six cylindres, vingt quatre soupapes, nom de code S50B30. C’est ainsi que se décrit ce bloc. Connu pour sa longévité et sa robustesse, notre BMW M3 du jour le confirme ! Son compteur affiche fièrement un peu plus de 311.000 kilomètres !



Le six en ligne est légèrement incliné afin de réduire les vibrations et avoir un centre de gravité optimal… et aussi éviter une disgracieuse bosse sur le capot. Son fonctionnement est très onctueux et nerveux à la fois, mais on en reparlera plus tard. Le rendement de ce moteur a fait ses preuves depuis plus de 25 ans puisqu’il est apparu en 1992.
Nous nous empressons donc d’essayer ce petit monstre sur route !
L’essai routier de la BMW M3 E36
Notre tour en BMW M3 fut accompagné de quelques goutes de pluie, ce qui nous a permis de cerner son comportement sous différentes circonstances.
Premièrement, comme dans toute BMW, tout est à portée de main une fois installé. Le siège est à la fois confortable et maintient parfaitement son conducteur. La visibilité également très bonne, et malgré une voiture plus basse que la moyenne, on peut parler de confort. Les suspensions sont fermes mais d’une manière civilisée. Par contre, ça déplaira peut-être aux pistards…
Nous commençons notre essai sur une route de campagne mouillée. On se rend vite compte que cette BMW M3 nécessite de réelles connaissances en terme de pilotage si l’on veut s’amuser un peu.
En dehors de cela, elle garde une facette tout à fait calme. Avec un moteur coupleux à souhait dès le bas régime, accompagné par la symphonie du six en ligne qui intrigue de plus en plus lorsqu’on monte dans les tours…




Un moteur jouissif !
En effet, ce moteur sait également surprendre. La réaction à l’accélération est immédiate, alors nous poussons le bouchon un peu plus loin.
Deuxième enclenchée, pied au plancher, le S50B30 monte rapidement vers les 4500 tours/minute. Ce qu’il se passe au-delà dépasse nos attentes. Le régime prend littéralement un coup de boost, comme s’il y’avait un turbo greffé à cette BMW M3. Ça colle au siège, et après le passage, plutôt doux, de la troisième, ça nous renfonce dans le siège de suite !
Autant vous dire que même sur le mouillé elle tient plutôt bien la route ! Nous nous attendions à un léger patinage, mais rien à faire. En ligne droite, avec les bons pneus ça reste rassurant !
Dans les courbes cette BMW M3 se montre très précise et incite à toujours passer plus vite, laissant ainsi penser son pilote que la seule limite se situe dans sa tête.
Côté freinage, cela suffit sur route. Attention tout de même dans les montagnes ou sur circuit où la BMW M3 pourrait rapidement montrer ses limites avec une utilisation sportive…. et pas toujours le bon liquide de freins…
On est encore sur une BMW assez rustique et sauvage qui ne pardonne pas la moindre erreur sur sol mouillé. Cela restera une référence avec, derrière elle, une carrière admirable dans le milieu du sport automobile.
Conclusion : BMW M3 E36, bonne à tout faire
D’une manière générale nous avons face à nous un véhicule quand même axé sport (ou circuit comme vous voulez) mais qui peut tout aussi bien être exploitable dans la vie de tous les jours. Il s’adresserait aux passionnés amateurs qui aiment des balades parfois soutenues tout en appréciant le paysage qui défile. Pour les puristes du circuit, le véhicule nécessitera de quelques préparations.



Conduire une BMW M3 E36
Nombreux sont ceux à regretter de ne pas avoir acheté ce modèle il y’a quelques années. Désormais la cote s’envole et il est de plus en plus compliqué de trouver un véhicule répondant aux critères de choix idéalistes de l’acheteur tout en restant sur terre pour le prix.
Quant à l’entretien, c’est de la mécanique qui reste assez accessible pour un amateur averti. Quelques vérifications primordiales sur ce type de moteur, à savoir les coussinets de bielle et l’entretien des boites type SMG pour celles qui en possèdent une. Les pièces spécifiques peuvent être difficiles à trouver mais le reste est encore disponible du côté mécanique. Les tissus des sièges par exemple, ne sont plus fabriqués, alors un peu d’improvisation et de créativité seront nécessaires… comme avec toute ancienne.
Autrement, que du bonheur avec ce bolide !
Image | ![]() |
Entretien | ![]() |
Plaisir de Conduite | ![]() |
Ergonomie | ![]() |
Facilité de conduite | ![]() |
Les plus | Les moins |
Ligne mythique | Tarifs parfois délirants |
Plaisir de conduite/Entretien accessible | Souvent victime de tuning ou préparation drift/grip |
Encore facilement trouvable | Points de rouille à surveiller ! |
Note Totale | ![]() |
Fiche Technique de la BMW M3 E36 3.0 | |||
Mécanique | | Performances | |
Architecture | 6 Cylindres en ligne | Vmax | 250 km/h |
Cylindrée | 2990 cm³ | 0 à 100 km/h | 5,8 s |
Soupapes | 24 | 400m da | 13,9 s |
Puissance Max | 286 ch à 7000 tr/min | 1000m da | 24,3 s |
Couple Max | 320 Nm à 3600 trs/min | Poids / Puissance | 5,6 kg/ch |
Boîte de vitesse | 5 rapports manuelle | ||
Transmission | Propulsion | | |
Châssis | | Conso Mixte | 11 L/100 km |
Position Moteur | Longitudinale avant | Conso Sportive | 18,5+ L/100 km |
Freinage | Disques AV et AR | Cote 1993 | 278.000 frs |
Dimensions Lxlxh | 4433 x 1710 x 1335 cm | Cote 2019 | 25.000 € |
Poids | ~1500 kg (les pleins faits) |






Charles Merlen
Merci pour ce bon article.
Petit correctif : Le volant a 3 branches ///Mtech 2 était déjà présent sur e30
· · 1 mars 2019 à 10 h 57 min
Benjamin
Erreur du relecteur que je suis, c’est modifié 😉 Merci.
· · 1 mars 2019 à 11 h 32 min
Mark
Certes mais les versions e36-e34-e30 sont spécifiques à chaque modèle de mémoire.
· · 1 mars 2019 à 12 h 27 min
Muller
Erreur sur le 1000m da
· · 1 mars 2019 à 13 h 33 min
Benjamin
Bien vu ! Certainement un des chiffres de l’Audi 100 qui est resté dans le tableau.
· · 1 mars 2019 à 13 h 37 min
Malo
Merci à vous pour l’article de ce jour sur la M3 E36, mal aimée ce jour, il y a fort à parier qu’elle deviendra une voiture de collection à part entière sous peu, un de ces incontournables que tout bon passionné d’auto se devra d’avoir dans le garage et regrettera de ne pas avoir acheté « à l’époque où ça valait rien ».
Bref, merci pour la rédaction de ce bel article ! 🙂
· · 1 mars 2019 à 17 h 47 min
Christophe DEBACKER
merci pour cette article;je possède une 3.0 de janvier 94 ,acheter 7000 euros avec 155000 kmsil y a 5 ans ,aujourd’hui elle a 189000 kms ,c’est vraiment une bonne auto et l’entretien est raisonnable quand vous trouvez le bon spécialiste ,le dernier ct est vierge comme les précédents et j’ai la banane à chaque utilisation.
· · 1 mars 2019 à 19 h 13 min
paris13blog
Il serait plus pertinent de rapporter la côte de 1993 à l’euro. C’est certes plus fastidieux mais pour un site tel que le votre ça me semble indispensable de pouvoir apprécier l’évolution des prix.
· · 3 mars 2019 à 11 h 49 min
Nathalie Garnier
BONJOUR JE SUIS A LA RECHERCHE DU VOLANT D ORIGINE DE MA BMW M3 E36 DE 1993. SUR QUEL SITE JE PEUX TROUVER CELA? MERCI POUR VOTRE AIDE
· · 14 mars 2021 à 19 h 27 min