Art Automobile 2024 à Gambais : du beau sous les gouttes

Publié le par Benjamin

Art Automobile 2024 à Gambais : du beau sous les gouttes

Cela fait plusieurs années que l’événement est arrivé au Château de Neuville à Gambais et ajoute une belle présence de véhicules anciens pendant les Journées Européennes du Patrimoine. Sauf que les années précédentes, l’Art Automobile a pu bénéficier d’une météo clémente qui n’a résisté qu’au Samedi. Pas de chance, c’est bien le Dimanche que nous étions présents pour admirer les voitures anciennes et assister au Concours d’Elegance. On sort les parapluies et on y va.

On s’installe sous le déluge

Arrivé peu après 10h… il est temps de saluer les têtes connues et d’aller se mettre à l’abri. Une pluie froide s’abat sur les Yvelines et force les quelques personnes présentes à se réfugier sous les tonnelles prévues pour la restauration. On va discuter un bout de temps avant de se risquer dans le parc du château, une immense pelouse amenée à devenir un champ de patates une fois que les voitures anciennes l’auront bien labouré e ça a déjà commencé à l’entrée.

Entre deux accalmies, on change de tonnelles. On amorce un tour des exposants présents. Tous les stands ne sont pas montés, ça démarre doucement. En même temps, le badaud est rare ! On retrouve les combinaisons, plaques et surtout les créations de La Jauge Auto, des voitures anciennes à vendre par des spécialistes locaux, du décapage cryogénique, les livres de l’ami Alexandre Pierquet ou encore des œuvres d’art… Oui, c’est l’Art Automobile !

Peu à peu le temps entre deux averses augmente. Les voitures anciennes arrivent. On trouve, au fond, celles qui seront les reines des concours de l’après-midi et, sur le reste du pré, des passionnés locaux. Il faut avouer qu’ils sont rares. La météo a certainement certains à se recoucher ou à ne pas sortir leur précieuse voiture ancienne. En tout cas, on est loin des 70 voitures que l’Art Automobile a accueilli la veille pour la première journée dédiée à des rallyes, une première journée d’expo et une conférence.

Si les autos ne sont pas si nombreuses, au moins elles sont variées. On admire de vraies originalités lors de l’Art Automobile. Oui, il y a des deuches au programme, oui on trouve des Mini, R4 et des Cox, c’est normal. Mais autour on peut vite changer d’ambiance. Fiat 128 ou London Cab, c’est plus original, c’est vrai. On trouve encore plus original avec une Dodge Polara, une Messerschmitt, ou une Renault Colorale préparée pour le raid Paris-Pekin.

Plus loin, ce sont les amateurs de caravanes anciennes qui ont élu domicile dans le parc du Château de Gambais. Pour l’Art Automobile, ce sont des caravanes populaires ou vraiment cossues qui sont rassemblées. La météo n’est pas vraiment à l’étalage des objets pour un rétro-camping mais on se retrouve dans une autre ambiance, assurément.

Midi. Alors que la buvette de remplit peu à peu avec quelques visiteurs qui se risquent dehors, les coffres s’ouvrent. Ce ne sont pas les caisses de pièces qui s’ouvrent puisque les tintements sont ceux des verres plus que ceux des outils. L’apéro va bon train, ça discute et l’ambiance est excellente à l’Art Automobile qui ressemble beaucoup à une réunion de copains irréductibles.

Le Concours ? Les Concours de l’Art Automobile

Les gouttes ont cessé en ce début d’après-midi. Tant mieux puisque c’est l’heure des concours. Non, on ne vas pas débuter d’emblée avec le Concours d’Elegance puisqu’on débute avec le Trophée Jean-Paul Thévenet et une première salve de voitures anciennes. Ce Trophée est spécifique à l’Art Automobile et rend hommage au journaliste du même nom, longtemps rédacteur en chef de l’Automobile et qui est également le père de Jean-Marc Thévenet, le créateur de l’événement.

Au menu ? Et bien des voitures qui auraient pu avoir leur place dans bien des concours d’élégance. Sauf que ce trophée est moins normé. Le programme comprend des voitures assurément populaires à l’image de la Simca Aronde P60 ou la Peugeot 404. On retrouve aussi des voitures plus luxueuses à l’image de la Jaguar Type E, l’Aston Martin DBS à l’intérieur aussi orange que l’extérieur et signé Hermès. On ajoute aussi les Fiat Dino, Porsche 912 Mercedes 190 SL ou la R5 Turbo d’ailleurs.

On ajoute des voitures « intermédiaires », des voitures sportives, de loisirs, des coupés qui tendent vers la populaire. Les représentantes du genre sont la Renault Caravelle, l’Opel GT, ou la Puma GT. On s’arrête là pour ce premier trophée dont les résultats attendront ceux du concours.

Voilà que débute le Concours d’Elegance de l’Art Automobile. C’est un des derniers concours labellisés par la FFVE cette année puisqu’il est, comme les autres, qualificatif pour la finale qui se tiendra lors du Festival du Centenaire sur l’Autodrome de Linas-Monthléry le 12 Octobre prochain.

On commence avec le thème des populaires. Si les deux premières voitures ne laissent planer aucun doute. Une Peugeot 203 à petite lunette ouvrent le bal. Par contre on trouve ensuite un beau duo… un peu moins populaire peut-être mais magnifique : un coupé et un cabriolet, et toujours des Peugeot 203.

Seconde catégorie, celle du Charme discret de la Bourgeoisie. Côté discrétion, on repassera quand on parle de la Facel Vega HK500 ou de la Bugatti Type 44 Pourtout. La Mercedes 300 Adenauer découvrable, l’Alvis T14 ou la Jaguar MkIX et la Bentley MkVI sont bien plus discrètes, elles. La seule représentante des avant-guerre de cette classe est remarquée : une Delaunay-Belleville P4B de 1924 dont le spider est utilisé et avec un équipage complet en tenue.

L’Art Automobile passe maintenant aux plus grosses voitures du concours avec la catégorie American Way of Life. Et c’est vrai qu’il y a du lourd. On apprécie (ou pas) l’originalité de la calandre de la Buick Sedan de 1939 et les feux ronds de la Studebaker Avanti, la taille démesurée de la Cadillac Serie 62 encore augmentée d’une caravane et celle plus européenne finalement de la Ford Granada, elle aussi tractant une caravane.

Dernière catégorie du concours de l’Art Automobile : Sport et Loisir. Là aussi c’est varié. Triumph, Porsche 356, Morgan, Maserati Sebring, et retour de l’Aston Martin orange. C’est déjà beau et on termine en beauté avec les deux avant-guerre de la bande. La Bugatti Type 37 s’éclipse vite et laisse place à une GAR B5 de 1930, avec 8 cylindres et récemment sortie de la collection Mullin, rien que ça !

Le temps que les juges délibèrent, c’est le Trophée Jeune Talent qui est remis. Ce trophée voulu par Jean-Marc Thévenet et lancé en partenariat avec la FFVE met à l’honneur de travail de restauration effectué par un jeune qui a suivi l’un des CQP mis en place par la fédération notamment. Le vainqueur s’est démarqué en détaillant sa restauration d’une Mini pour la course… et d’un tracteur !

Allez, c’est le moment des autres trophées. On commence avec le trophée spécifique à l’Art Automobile, le Trophée Thévenet. C’est un vrai palmarès qui est donné et c’est l’Opel GT qui est primée. Celle-ci a une histoire particulière puisque sa propriétaire parisienne l’a depuis 54 ans !

Ensuite on arrive sur les victoires de classe. Celle des populaires est forcément remportée par une des 203 et c’est la berline qui l’emporte (on rappelle que la présentation de l’équipage compte pour beaucoup dans la note). Suit la classe des américaines de l’Art Automobile. C’est la Buick Sedan qui l’emporte, assez nettement d’ailleurs.

Du côté des voitures bourgeoises, la victoire de classe revient à la Mercedes 300 découvrable tandis que c’est la GAR qui remporte sa classe des sportives.

Reste encore deux prix. D’abord, un prix original puisque ce sont des enfants qui ont fait leur propre classement du concours de l’Art Automobile et c’est la GAR qui l’emporte également. Devant deux autres avant-guerre d’ailleurs, dont celle qui remporte la timbale.

Le Grand Prix d’Excellence (on ne dit pas Best of Show dans un concours labellisé FFVE) de l’Art Automobile revient à la Delaunay-Belleville. Une timbale puisque ce prix s’accompagne donc de l’invitation à la finale à Montlhéry.

A peine le prix remis qu’il est tems de partir. La météo a décidé de nous chasser à coup de pluie. Le message est vite compris et tout le monde rentre.

On espère que l’an prochain l’Art Automobile passera entre les gouttes pour avoir le succès qui devrait être le sien quand on voit le cadre et le plateau rassemblé lors de cette édition si spéciale. Les infos seront ici.

Allez quelques dernières photos et rendez-vous dans un an !

LArt Automobile par Bertrand 62- Art Automobile

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Pascalou

    Bravo, beau reportage…..

    Répondre · · 25 septembre 2024 à 20 h 07 min

Répondre à PascalouAnnuler la réponse.

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