On trouve de nouvelles annonces tous les jours sur notre site de petites annonces (que vous retrouvez par ici). Cette semaine, on a sélectionné quatre petites annonces de voitures anciennes françaises, dans quatre genres bien différents.
1 : L’Alpine A610 Evolution
Pendant longtemps, elle a été la dernière Alpine. L’A610 prenait le relai des GT et GT Turbo (les GTA) pour aller vraiment jouer contre les Porsche ! On la fit grandement évoluer mais on conservait tout de même le V6 PRV, avec 3 litres et 250ch et le châssis poutre si cher à la marque dieppoise. Côté style on essaya d’innover, en reprenant notamment les phares pop-up prévus pour équiper les GTA aux USA mais on devait réutiliser les surfaces vitrées des GTA. Autrement dit : on était obligé de faire très ressemblant.
L’histoire de l’A610 est forcément un échec. Si au niveau des performances on était à peu près là où on voulait, côté ventes, on en était loin. On tenta des séries limitées qui ne fonctionnèrent pas… et on décida d’étudier une version évolution, plus méchante tant stylistiquement que mécaniquement.
Cette A610 Évolution ne sera finalement jamais lancée… mais cela n’a pas empêché trois prototypes d’êtres construits dont cette auto rouge qui est la troisième et qui roule régulièrement. C’est certainement l’aboutissement des Alpine « première génération » et dans tous les cas c’est une rareté. Elle sera présentée aux enchères par Collector Cars Auction le 11 Novembre à Lyon.
2 : La Méhari 4×4
Devenue une voiture mythique, qui séduit partout comme une voiture de plage, la Méhari était pourtant à l’origine un utilitaire. Et pas un utilitaire basé sur une deuche puisqu’on rappelle que la Méhari était une Dyane, pas une 2cv. Lancée au mauvais moment (Mai 1968) elle va pourtant avoir une belle carrière avec peu de versions… mais on note tout de même la fameuse 4×4 apparue en 1979. On la reconnaît la plupart du temps à sa roue de secours sur le capot… mais toutes ne l’ont pas, notamment celle qu’on avait pu essayer il y a quelques années.
Produite à 1200 exemplaires, sa carrière s’arrête en 1983. C’est justement l’année de la Méhari 4×4 verte présente dans nos petites annonces de voitures anciennes. Cette auto a bien la roue de secours sur le capot et les pare-chocs tubulaires façon pare-buffle… même si un mouton sera suffisant quand on connaît un peu l’auto. En bon état, elle fonctionne bien mais n’oubliez pas une chose : la bête n’a rien de très dynamique, surtout en version 4×4. Par contre pour des escapades sur des chemins peu carrossables, on la recommande !
3 : La Simca 8 Camerano
La Simca 8, c’est un bel exemple du temps où Simca ne fabriquait que des Fiat, mais en France. La populaire née avec 1100 et passée au 1200 juste quelques années avant qu’il n’atterrisse sous le capot du premier modèle 100% Simca, l’Aronde, elle a eu une belle carrière à cheval sur le deuxième conflit mondial.
Les connaisseurs savent que c’est sur ces Simca que le sorcier Amédée Gordini a fait ses armes, modifiant tellement la base qu’il l’amena jusqu’en F1 ! Mais il n’était pas le seul préparateur venu d’Italie à s’intéresser à ces autos à l’époque. Victor Camerano, par ailleurs concessionnaire Fiat à Suresnes était de ceux-là et Camerano et Gordini ont même travaillé ensemble. Camerano est, certes, moins connu, mais a également écumé les courses de l’avant-guerre avec une Simca 8, jusqu’à accrocher une belle 11e place aux 24h du Mans 1938 !
C’est la réplique de cette voiture qui est présente sur notre site de petites annonces de voitures anciennes. Préparée par un descendant de Victor Camerano (votre serviteur a travaillé avec et peut témoigner de son excellent savoir-faire), l’auto a déjà été engagée au Mans Classic et possède son passeport FIA. Elle est donc prête à courir !
Elle aussi sera de la vente Collector Cars Auction à Lyon le 11 Novembre.
4 : La Renault Type D
C’est en 1898 que Louis Renault se lance dans la production automobile avec sa Type A. Logiquement les Type B et C suivent. La Type D est donc la quatrième voiture proposée par la marque. Elle est étroitement dérivée de la Type C et, nouveauté, la direction est confiée à un volant.
Son moteur n’est pas encore un Renault mais un monocylindre 450cm³ De Dion, qui équipe alors de très nombreuses marques (un Aster est également disponible) avec un radiateur de chaque côté. Avec 4ch à 1500trs/min il permet à la frêle auto de 500kg d’atteindre les 40km/h. Pour ceux qui veulent aller plus vite, elle est déclinée en Type E, pour la compétition et offre alors 6,5ch.
La Renault Type D est proposée en Phaëton ou en Tonneau, comme celle-ci, avec des places à l’arrière. Celle-ci demandera une remise en route, à minima, mais pourra ensuite s’engager sur des rallyes spécialisés, le London to Brighton en tête !
Elle sera, elle, proposée à la vente officielle du salon Epoqu’Auto, celle d’Osenat, le 12 Novembre.
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