Un record de prix de vente en vue pour Artcurial à Retromobile ?

Publié le par Benjamin

Un record de prix de vente en vue pour Artcurial à Retromobile ?

On en sait un peu plus sur les deux ventes d’Artcurial à Retromobile. Elles se tiendront, les 5 et 6 Février et les catalogues se dévoilent peu à peu. La dernière annonce pourrait être la voiture la plus chère jamais vendue par Artcurial.

Les premières infos sur les ventes d’Artcurial à Retromobile avaient été données au début novembre avec la révélation des premières stars de la vente, et la fuite des premières infos sur une très belle collection de Citroën qui constituera la vente du 6 Février.

Ferrari 335 S Aux 24h du Mans 1957

Hier Artcurial a annoncé la mise en vente, lors de la vente du 5 février, d’une exceptionnelle Ferrari 335 S Spider. La voiture est sortie de production en 1957 et a été habillée par Scaglietti. C’est le châssis n°0674.
La voiture ne naît pas 335 S puisque cette barquette d’usine est d’abord une 315 et s’engage aux 12h de Sebring 1957 pour y terminer 6e avec Peter Collins et Maurice Trintignant.
Elle fera ensuite les Mille Miglia aux mains du comte Wolfgang Von Trips et elle terminera 2e.

Son histoire la ramène à l’usine ou son moteur V12 est réalésé pour passer à 4.1L, elle devient alors une 335S avec 400 ch et une vitesse de pointe approchant les 300 km/h.
Elle est engagée aux 24h du Mans 1957, entre les mains d’Hawthorn (transfuge de Jaguar) et Musso, mais les Ferrari ne peuvent rien faire contre les Jaguar Type D de l’Écurie Ecosse. 0674 se consolera en remportant le record du tour, 3 min 58 s 7 à 203,015 km/h (record de l’époque) avant d’abandonner au bout de 5 heures de course et 56 tours couverts.

Hawthorn et Musso la feront bien figurer au Grand Prix de Suède et du Vénézuela (2e puis 4e) qui comptaient alors pour le Championnat du Monde des voitures de sport, remporté par Ferrari.

La voiture est vendue à Luigi Chinetti en 1958, le créateur du North American Racing Team, le NART, et importateur américain de Ferrari, qui l’engagera dans diverses courses américaines. Elle remportera le Grand Prix de Cuba aux mains de Moss et Gregory et figurera bien dans les autres courses qu’elle disputera avant 1960 et sa vente à un architecte.

Elle revient en Europe en 1970 pour intégrer la collection de Pierre Bardinon. C’est la plus grande collection de Ferrari d’alors. Elle est mystifiée par cette phrase, d’Enzo Ferrari à qui on demande pourquoi il n’y a pas de musée Ferrari à Maranello : « Pas besoin : Bardinon l’a fait pour moi. »
La collection qui a été réunie est d’une qualité inégalée : sur les 9 voitures frappées du cheval cabré qui ont gagné les 24h du Mans, quatre ont été réunies dans la collection. De plus Pierre Bardinon se fait un point d’honneur à les faire rouler, il va jusqu’à créer le circuit du Mas du Clos à proximité pour cela (tous les grands constructeurs y passeront).

Pour l’anecdote, relatée dans Sport Auto il y a des années, la collection comportait évidemment une Ferrari 250 GTO que Pierre Bardinon conduisait parfois entre Paris et le Mas du Clos. Le trajet, sans limitation de vitesse, prenait alors 3h !

Elle restera dans la collection jusque maintenant. Comme toutes les voitures de la collection, elle est maintenue dans un état parfait et elle a été utilisée à bien des reprise depuis.

Avec tout cela, son estimation est forcément très élevée : entre 28 et 32 millions d’euros !!! Juste au dessus de la Ferrari 290 MM proposée par RM Auctions dans sa vente Driven by Disruption.

On vous rapportera toutes les photos possible de la bête lors de Retromobile.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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