C’est un des rendez-vous habituels de la semaine parisienne. La maison de vente canadienne tiendra la première vente aux enchères de la semaine. On nous avait déjà annoncé quelques lots sympathiques mais le catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris est désormais dévoilé. Et il y a du très très lourd au programme.
La vente RM Sotheby’s 2025 de Paris en bref
Ce sera la première vente de la semaine de Rétromobile. Les expositions publiques auront lieu le Mardi 4 Février et le Mercredi 5 Février. Le lieu est le même que d’habitude : les salles du Carrousel du Louvre. Attention cependant, il y a une nouveauté puisque les 135 lots de la vente seront visibles en deux fois. La « Curated Collection » sera dispersée dès le Mardi après-midi, 14h, et ne sera plus visible le lendemain. Les autres lots seront vendus le Mercredi à partir de 14h.
On retrouvera donc un catalogue assez large, des autos venues de trois collections dont celle de l’Indianapolis Motor Speedway Museum et au total pas moins de 17 millionnaires potentielles ! On a fait notre sélection dans le catalogue.
Trois stars incontestables
Trois voitures se détachent dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris, ce sont les trois plus grosses estimations.
On commence avec une auto dont on a déjà parlée. Seule auto de l’Indianapolis Motor Speedway Museum à être proposée lors de cette vente, c’est la Ferrari 250 LM qui revient en France. Revient puisque la voiture y a gagné les 24h en 1965 (et qui compte deux autres participations). La voiture qui a aussi couru trois fois à Daytona est rentrée au Musée en 1970, juste à la fin de sa carrière sportive ! C’est donc une auto à l’historique parfait qui est proposée… à un prix forcément élevé. Son estimation n’est pas précise mais annoncée au-dessus des 25 millions d’euros !



Autre Ferrari star de cette vente, la 512 M de 1970. Vendue neuve à l’écurie Francorchamps en étant une 512 S elle devint 512 M en 1971. Son palmarès compte deux participations aux 24h du Mans dont une 5e place en 1970. Son historique est connu et l’auto est très bien préservée et estimée entre 9 et 12 millions d’euros !
La troisième star est plus récente. C’est une Bugatti Centodieci de 2022, l’une des 10 produites. Hyper performante (basée sur la Chiron) et exclusive, elle n’a parcouru que 437km. Elle est estimée entre 10 et 15 millions d’euros.



Quelques autres millionnaires
On trouve des millionnaires modernes au catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris (Ferrari LaFerrari, Pagani Huayra R, Koenigsegg Agera) mais on retrouve aussi de très belles voitures anciennes.
On commence par les Ferrari. En plus des deux voitures de course notée ci-dessus on ajoute une 212/225 Export carrossée par Vignale. Cette voiture de 1951 est l’une des 3 à avoir reçu à l’usine un moteur de 225 S (sur une série de 27 voitures). Certifiée, avec un palmarès comprenant les 12h de Reims aux 1000km de Paris et au Liège-Rome-Liège, elle est estimée entre 2,5 et 3,5 millions.
L’autre est aussi une voiture de course. C’est l’une des 25 Ferrari 512 BB/LM construite et c’est certainement l’une des Série 3. Elle a couru aux 24h du Mans 1981 et 1984 et a remporté sa classe aux 1000km de Monza et 6h de Pergusa en 1981 ainsi que les 1000km du Mugello 1982. Restaurée, elle est prête à courir et estimée entre 2 et 2,5 millions d’euros.
On rajoute une autre italienne au tableau : une Alfa Romeo 6C 1750 Grand Sport spider à carrosserie Zagato. Cette auto de 1931 a appartenu à Phil Hill pendant 30 et a été restaurée il y a 20 ans. Elle est estimée entre 2,25 et 2,75 millions d’euros.



On poursuit avec trois voitures allemandes. Honneur à la plus ancienne, la BMW 507 de 1958. Cette voiture fut livrée neuve… à Cuba ! Ivoire à l’origine et noire désormais, restaurée il y a une trentaine d’année, elle est estimée entre 1,75 et 2 millions d’euros.
On enchaîne avec du plus sportif. C’est une Porsche 911 Carrera RS 2.7 mais une version Lighweight. Cette auto de 1973 aux couleurs plus que sympathiques participa à des rallyes sur le tard (Targa Florio) et remporta le championnat italien des rallyes en 1979. Elle est estimée entre 900.000 et 1,2 million d’euros.
La troisième allemande millionnaire de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris est plus luxueuse. C’est une Mercedes 600 Pullman à 6 portes ET avec une carrosserie Landaulet. Ce fut une auto présidentielle en Guinée-Bissau et elle a été restaurée à grands frais en 2019. Elle est estimée entre 1,3 et 1,6 million.



On termine avec deux anglaises. La plus ancienne est la plus luxueuse, c’est une Bentley R-Type Continental Fastback de 1954 carrossée par Mulliner. Voiture du salon de Bruxelles, elle a été restaurée, a gagné un prix à Pebble Beach et est estimée entre 1,8 et 2,4 millions d’euros.
L’autre est plus sportive et c’est une des nombreuses voitures de course de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. C’est une Jaguar XJR-10. Cette auto a couru en championnat IMSA GT aux USA et elle a gagné à Portland en 1990 et à West Palm Beach en 1991. Son moteur a été restauré en 2019 et elle est prête pour les courses du Groupe C Racing. Elle est estimée entre 800.000 et 1,2 million d’euros.


The Curated Collection
C’est la plus grosse collection de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. C’est d’ailleurs celle qui sera dispersée dès le Mardi après-midi. On compte pas moins de 73 lots dans cette seule collection ! La Carrera RS et la Bentley mentionnées plus haut en font également partie. Pas facile d’y faire une sélection, même si on peut éliminer plusieurs Porsche récentes notamment…
On retrouve des beautés classiques dans cette collection. On commence avec une Aston Martin DB5 vendue neuve en France, restaurée et estimée entre 580 et 700.000€.
On enchaîne avec une Lamborghini 400 GT 2+2 de 1966 qui a perdu son bleu d’origine et qui est estimée entre 280 et 350.000€.
On termine les grands classiques avec la Ferrari 365 GT 2+2 de 1969. C’est une auto plutôt rare, en bon état et estimée entre 150 et 200.000€.



On retient aussi deux autos avec des carrosseries originales. On débute avec une Alfa Romeo 1900 C Super Sprint Coupé de 1956 carrossée par Touring. 599 exemplaires furent construits et celle-ci est estimée entre 100 et 140.000€.
Plus originale encore, une des autos les plus originales de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris d’ailleurs, une Aston Martin DB6 carrossée en break de chasse par FLM Panelcraft. Cette conversion fut demandée par le premier acheteur, Texan, et l’auto est estimée entre 550 et 700.000€.


On notera aussi 5 françaises dans cette collection de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. On commence avec les plus prestigieuses, les deux Bugatti.
La première est une Type 49 Cabriolet de 1933 carrossée par le carrossier de la famille royal néerlandaise, Van Riswijk. Luxueuse, elle conserve beaucoup de pièces originales et son estimation est comprise entre 400 et 550.000€.
La seconde est une Type 57 Cabriolet de 1936 carrossée en Stelvio par Gangloff avec des ailes particulièrement profilées. Là aussi, elle conserve de nombreuses pièces d’origine et l’auto est estimée entre 480 et 600.000€.


Les autres autos françaises de la Curated Collection sont plus populaires… et encore il faut le dire vite.
On commence avec une Traction Cabriolet. C’est une 7B, une auto des tous débuts puisqu’elle date d’Août 1934. Elle a demandé 12 ans de restauration et est estimée entre 80 et 120.000€.
Un peu plus de sport avec la première Renault de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. C’est une R8 Gordini de 1969 en très bon état, estimée entre 40 et 50.000€.
On termine avec une 2CV ! C’est une AZ 425 de 1960, restaurée et estimée entre 10 et 15.000€.



Les autres françaises de la vente
En plus de celles déjà présentées, on note quatre autres voitures françaises au catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris.
On débute avec deux sportives bleues d’avant-guerre et une Bugatti de plus. C’est ici une Type 37 de 1929, matching numbers (oui, c’est rare). Ancienne voiture de Jean-Michel Cérède, elle est très connue et estimée entre 980 et 1,3 million d’euros.
Plus confidentielle, on retrouve une Simca-Gordini 8… au solide palmarès. Elle compte deux engagements aux 24h du Mans et a gagné sa classe au Bol d’Or 1938. C’est l’une des trois seules Gordini basées sur des Simca 8. Elle a été primée au concours Le Mans Heritage Club (voir photo) et a été pilotée par Emerson Fittipaldi. Elle est estimée entre 400 et 600.000€.


On passe en 1970 pour la suivante. C’est une Citroën DS 21 Cabriolet qui a été restaurée et a reçu des frais récents. Injection électronique et boîte 5 au programme de cette voiture estimée entre 140 et 170.000€.
On retrouve ensuite une R5 Turbo 2. Cette auto blanche de 1984 a roulé pendant 33 ans au Japon avant d’atterrir en Allemagne. Elle est estimée entre 80 et 100.000€.


On note aussi
On commence avec encore une ration de voitures de course. La vente RM Sotheby’s 2025 de Paris proposera ainsi une BMW 3.0 CSL Batmobile de 1971. Celle-ci a été mise à jour avec le kit carrosserie, a été testée par Niki Lauda mais a surtout roulé en ETCC en 1972 avec John Fitzpatrick et un podium à la clé. Elle est estimée entre 500 et 650.000€.
On passe dans les années 90. D’abord avec une Alfa Romeo 155 V6 TI DTM. C’est l’une des 10 construites pour la saison 1994. Celle-ci a couru et marqué 12 points dont 2 podiums avec Christian Danner en 1994 et on ajoute quatre courses en 1995 avec Stefano Modena. Restaurée en 2017, elle est estimée entre 500 et 600.000€.
On ajoute une F1. Elles seront deux dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris et on a retenu la Williams FW20 de 1998. Cette auto a couru avec Jacques Villeneuve sur trois grands prix (5e en Australie et 4e à Saint Marin) avant d’être un mulet pour le reste de la saison. Vendue directement par Williams Heritage, elle conserve son moteur Mecachrome. Elle est estimée entre 200 et 300.000€.



En dehors des voitures de course, on a noté encore deux italiennes dans ce catalogue de la vente RM Sotheby’s 2025 de Paris. On débute avec la Cisitalia 202 SC de 1949. Carrossée par Vignale, cette auto livrée neuve en Argentine est estimée entre 400 et 500.000€.
Plus étonnante, une voiture unique dessinée par Michelotti pour Boano. La base est une Abarth 208 A spyder de 1955 et c’est assurément une voiture de concours estimée entre 550 et 650.000€.
Vous voulez voir tout le catalogue ? C’est par ici.


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