Ronde de la Giraglia VHC : Agostini – Royer vainqueurs d’une édition intense

Publié le par Marc

Ronde de la Giraglia VHC : Agostini – Royer vainqueurs d’une édition intense

L’occasion d’être en Corse, à cette période, fut une aubaine pour enfin, découvrir cette magnifique région, au bord d’une spéciale de Rallye automobile : la Ronde de la Giraglia.

Bonne nouvelle ! La 49e Ronde de la Giraglia était promue pour cette édition au Championnat de France des Rallyes, deuxième division. De ce fait, cette promotion s’est répercutée sur le nombre des engagements en VHC, qui a doublé par rapport aux années précédentes. Ce sont près de trente équipages qui étaient présents au départ de cette édition 2019

49e Ronde de la Giraglia, une belle histoire pour un très beau programme

J.M Manzagol – A.Baldrichi en 0 avec la Mégane Maxi , ça vous parle?

150 équipages en tout et pour tout, Modernes, VHC et VHRS, dont treize autos en groupe R5. En historique le plateau de la Ronde de la Giraglia était plutôt bien fourni : pas de Berlinette mais, Porsche 911, Ford Escort MK1 et MK2, Lancia Stratos, Opel Kadett GTE, Renault 5 Turbo, Opel Ascona, BMW M3, Sumbeam Lotus, Lancia HF… c’est magnifique sur le papier, mais où vais-je pouvoir m’installer en terre inconnue ?

Perso, j’ai toujours le réflexe, en rallye, de me placer sur la première ES, afin de m’assurer, voir tous les engagés. Bonne nouvelle, les deux ES nocturnes du Vendredi ne sont pas au programme des VHC. Réveil programmé tôt, ça commence bien pour les vacances, madame est ravie. L’idée c’est d’arriver sur place en avance sur les horaires officiels, et surtout avant de rencontrer les concurrents, puisque nous empruntons le routier du cortège. Suite à quelques repères pris dans la semaine, au dernier moment la décision du lieu est prise et c’est le village de Luri qui sera notre destination, plutôt que celui de Pino.

Il faut s’adapter à la région, c’est presque tout en haut du Cap Corse. Les grands axes, les déviations périphériques, faut oublier et le choix n’existe pas… Alors c’est d’abord le Col de Teghime, puis Bastia, par le centre ville, voire le vieux port avec un magnifique éclairage au p’tit matin. Ensuite, ce sont plusieurs villages à traverser, pour certains déjà embouteillés par les livreurs, et agrémentés de leurs magnifiques passages surélevés…magnifiques monticules, vous obligeant une vitesse de 30 à l’heure. On reste en France… Mis à part les 7/8 derniers kilomètres avant d’arriver au village de destination, ce ne sont que, mais que des virages… avec en prime, vue imprenable sur la Méditerranée ensoleillée.

Les spectateurs sont au rendez-vous, déjà, et sans problème nous trouvons un coin sympa au milieu de passionnés locaux, avec lesquels le courant va vite passer, tout au long de cette journée. Nous sommes dans l’ES Cagnano- Minervio.

J’aurais préféré un meilleur spot, du style « avec la mer en fond de décor » par exemple, mais ici c’est la montagne. On va faire avec un droit qui se resserre en bout de descente, pour un gauche technique sur pont et parapet. A partir de Luri, il y a bien d’autres possibilités en reprenant la voiture, mais finalement, si l’ES se déroulait sur trois passages, les nombreux arrêts de course dont un, interminable, nous ont fait quitter  la course avant la fin du second passage des modernes. Perso, j’ai ce qu’il me faut en souvenirs… le vacancier s’est montré timide, je m’suis surpris moi-même, de lâcher prise sur ce joli programme…

Une victoire disputée à couteaux tirés

La Ronde de la Giraglia c’était une compétition de deux journées extrêmement animées dans cette catégorie VHC. Au terme des huit ES parcourues, seules deux secondes et cinq dixièmes séparent les deux premiers, pour 135 kms d’ES. Une lutte sans merci qui aura débuté dès l’ES 3 de la catégorie, avec seulement des écarts réciproques de 7 secondes maximum dans des Spéciales de 20 à 27 kilomètres… nous sommes en Corse rappelons le. Match intense pour cette dernière Ronde de la Giraglia d’où l’équipage Agostini-Royer sur Ford Escort MK2 en sort grand vainqueur face aux JF Santini-G.Guidi sur la Porsche 911 SC, dauphins émérites du jour.

Déjà, à l’issue des trois premières ES du Samedi, l’écart n’était que d’une seconde et deux dixièmes.

L’équipage Vivier-Pierazzi complète le podium, avec sa R5 Turbo. En prime un scratch dans l’ES 2 Barcaggio-Ersa

Classement scratch :

#ÉquipageAutoTemps
1Agostini – RoyerFord Escort MkII1:28’20 »0204
2Santini – GuidiPorsche 911 SC1:28’22 »5202
3Vivier – PierrazziRenault 5 Turbo1:29’53 »7203
4Lesdourds – CholFord Escort MkI1:35’37 »5208
5Limongi – LeonelliFord Escort RS20001:29’44 »2220

Un sorcier ensorcelé, encore une anecdote d’Edmond

Deux passages VHC assurés, c’était l’objectif, vacances obligent. Les autos mythiques sont bien au programme, mais une Ascona nous manque…celle d’Edmond.

Grand regret, de ne pas l’avoir dans la boite à images. Tout aussi mythique que le Rallye du jour, le duo Simon/Pomares sur l’Ascona n° 221 était pourtant engagé. Le sorcier Edmond Simon nous a joué un tour, toujours aussi farceur, et pour cette fois, ni l’auto, ni le pilote ne passeront à Luri, ce samedi, sur cette édition du Giraglia. Panne d’abord, puis sortie… la totale.

Le sorcier obtint cette réputation dans notre monde du Rallye par le hasard de la vie. C’est lui qui sortit de son anonymat le célébrissime Jeannot, Jean Ragnotti dès ses débuts en rallye. Son histoire nous remémore, notamment, toutes les Opel, entre autres, aux couleurs du « Rag Sim Thim » (Ragnotti-Simon-Thimonnier), voire « Simon Racing » qui sont passées tout d’abord entre ses mains, pour la préparation « rallye » afin de permettre à de nombreux pilotes talentueux tels que JL Clarr, A.Oreille, Y.Loubet, Panciatici et j’en passe, de se faire également un nom dans ce monde merveilleux qu’est le Rallye automobile. Pas drôle Edmond.

La parenthèse Corse

La Corse… Une région magnifique à voir et à revoir. Si vous aimez les rallyes, ce sont 17 épreuves, par an, dont celle du Championnat du Monde qui se déroulent sur ce petit territoire français. C’est une première personnellement. Des belles autos, des bonnes surprises, tout au long des routes et des villages.

C’est un autre monde, cette Corse. Sur cette quin’zen, en dehors de ces défilés de motards pleins d’ardeur, c’est à deux reprises, une vingtaine de mobylettes « bleues, oranges » qui nous croisent, puis à St Florent voilà des anglaises dont quelques cyclecars. En montagne, après s’être extirpé d’une colonie de chèvres qui s’accaparent régulièrement la route, ce sont 3 AC Cobra qui s’annoncent, reconnaissables déjà, par le son des moteurs. C’est une vigoureuse « deuche Suisse », avec écran GPS géant, sur tablette centrale, qui ne nous bouchonne même pas dans la montée d’un col, tellement elle est revigorée. Plein de bonnes surprises. Faut avouer que nous n’avions pas la voiture idéale, une électrique hybride japonaise… qui s’énerve thermiquement aux premiers gros pourcentages. Encore une expérience qui ne va pas m’attirer à rouler en moderne. Une petite pensée à nos amis « Auto Retro Passion 49 » qui font leur Tour de l’Ile, annuel, en anciennes, en ce moment.

Et les VHRS de la Ronde de la Giraglia ?

Désolé pour la catégorie VHRS. Pourtant douze autos étaient au départ, mais les arrêts de course, longs et fréquents, ont été fatals à mon manque d’attention. Elles sont pratiquement toutes, passées, regroupées, alors que le pique nique était en action, si bien que j’ai juste eu le temps de shooter celui qui terminera second du groupe : l’équipage Séguier-Séguier sur Talbot Samba Rallye

1- Braquet/ Braquet – Peugeot 309 GTI ; 2- Séguier/Séguier – Talbot Samba Rallye ; 3 – Bodereau/Bersani – Fiat Ritmo Abarth

Marc

Passionné d'autos sportives et de photos. Ancien parmi les anciennes, ça ne dépareille pas trop, d'autant que sa deuxième matière grise, métallisée celle-ci, lui accorde de bonnes virées nostalgiques, une Renault R8 ragaillardie. Il est sous le régime News d'Anciennes depuis depuis début 2016.

Commentaires

  1. Boeri

    Ce reportage est enfin un bonheur dans mes espérances souvent déçues. Sur le bord des spéciales il n’y a pas que des imbéciles abreuvés de haine et de bière, oui ….j »en ai vu bien trop malheureusement !
    Que vive la nostalgie d’une èpoque révolue mais ho!…combien merveilleuse .

    Répondre · · 13 juin 2019 à 21 h 33 min

    1. Marc

      Bonjour et Merci pour vos commentaires. Quand aux bords des ES, les spectateurs se retrouvent pour diverses raisons. Je pense que les débordements que vous citez dans vos commentaires ne sont pas particuliers au milieu du Rallye et du Sport auto en général. Ces situations sont présentes dans tous les rassemblements quelles qu’ils soient, sportifs où non. Personnellement, mes déplacements dans le milieu « auto » se font en solitaire et lorsque je m’associe au public, ma passion est telle que j’ai vite fait de retrouver des gens de ma trempe, et sans trop de difficulté.
      J’espère pouvoir encore vous faire plaisir dans mes futurs reportages. La passion et le plaisir de partager sont intacts, alors à très vite sur News d’Anciennes.Marc

      Répondre · · 14 juin 2019 à 10 h 06 min

  2. Afond

    Bonjour, trés belles photos, paysages superbes, autos merveilleuses de mon jeune temps.

    J’aurais bien aimé avoir une vidéo pour ressentir l ambiance, le bruit.

    Répondre · · 20 juin 2019 à 14 h 31 min

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