[Retromobile 2023] Gros spectacle chez les revendeurs

Retour gagnant pour ce Rétromobile 2023, vous pouvez oublier la triste année passée ! Cette mouture 2023, a plus que comblée nos désirs de chromes et de belles carrosseries. Et je peux vous dire que les revendeurs avaient fourbi leurs armes et n’avaient amené que du beau, du lourd, voir du très lourd ! Attention, sortez les binocles de soleil, ça va un peu piquer !

Rétromobile 2023, il est chaud mon salon, il est chaud !

On était nombreux à l’attendre ce Rétromobile, d’ailleurs News d’Anciennes avait mobilisé ses troupes. Avec une dizaine de personnes et surtout un stade pour la première fois. Ce qui est appréciable pour fêter nos dix ans d’existence. Benjamin vous a déjà fait découvrir plusieurs sujets comme l’expo Artcurial, c’est là, et les vendeurs de pièces et c’est ici. Pierre vous parle des constructeurs et c’est par là.

Pour ma part, j’ai la lourde tache de vous parler des revendeurs d’autos. La mission est ardue tant les maisons de ventes ont pris un malin plaisir à venir avec des trésors, plus beaux les uns que les autres. Je trouve que cette année la place réservée aux revendeurs était royale.

On en avait de partout, avec parfois, voir souvent, des autos quasiment sorties de musée. Alors, certes, la visite que je vous propose n’est bien entendue pas exhaustive, ma sélection totalement subjective, et ne représente qu’une part infime de ce qui nous était proposé. 

À Rétromobile 2023, les « petits » revendeurs déballent du très beau !

Ne vous méprenez pas, quand je dis les petits, c’est par opposition aux plus gros vendeurs, en termes de nombre d’autos présentées, mais surtout pas en termes de choix ou de qualité. On attaque avec les Anglais d’Ivan Dutton qui présentait un trio de Bugatti Type 35 juste restaurées comme on aime, avec un reste de patine sublime.

Les Français de Hédonic Machines avaient eu la bonne idée de nous exposer plusieurs Porsche 356, toutes magnifiques, avec une rare 356 convertible D, ultra-rare, car fabriquée qu’une seule année de production.

On reste en Allemagne avec HK-Engineering, qui eux avaient misé sur un couple de Mercedes 300 SL, avec en rouge un coupé et en beige un roadster. Toutes deux n’ont jamais été restaurées, du moins niveau cosmétique. Du coup, elles avaient une patine de malade.

En provenance des hauts de France, l’Atelier des Coteaux, on l’a visité ici, n’était pas venu les mains vide. On aurait pu se contenter de la quinzaine de Jaguar exposé, des XK et des Type E. Mais on retrouvait un sublime pick-up Studebaker de 1947 ou une Aston Martin DB4 de 1961. La France s’illustrait avec un cabriolet Traction 7C de 1934, hyper classe en robe noire et bleue. J’ai bien aimé la BMW 2002 turbo aussi. Axel Schuette nous gratifiait, excusez du peu, d’une Ferrari 250 GT SWB de 1961, on a connu plus moche, non ?

Ce n’est pas d’Italie, mais bien d’Allemagne que Movendi était venu avec un joli panel. Déjà avec une BMW 507 Roadster, mais également avec une Maserati A6 GS et surtout une Ferrari F40 LM, le meilleur de la série des F40, car la Le Mans n’aura été produite qu’à une grosse vingtaine de voitures. Pour la bonne bouche, on termine sur une Porsche 962 C, voui, vous avez bien lu, celle qui a fait seconde aux 24H en 1987, régalez-vous !

Rétromobile 2023, sortez le collyre… Et le chéquier !

Attention, âmes sensibles s’abstenir, ici, on rentre dans une autre dimension. Celle des stars des vendeurs, là où le commun des mortels n’aura que peu de chances de s’offrir une voiture. Mais quel plaisir de voir des autos, parfois rare, souvent mythique, mais toujours subliment belles !

On commence avec les bataves de Gallery Aaldering qui nous proposaient une belle brochette constituée d’une Bentley 4,5L ‘Blower’ de 1929, amis également d’une Ferrari 275 GTB de 65. Mais c’est avec la monoplace Maserati 6CM de 1937 que l’on finira. J’allais oublier cette incroyable barquette EJS Climax, de 56, et sa carrosserie sublime.

On pensait reprendre notre souffle chez les Américains de Gooding & Company, ben, c’est raté ! Car ces derniers nous assénaient, coups sur coups, une série à base de Bugatti Type 35B, de Ferrari 250 MM Spider, française, qui partira bientôt pour Amelia Island, et de Jaguar E-Type ‘competition’ ! Cette dernière dépassant le million et quart de Livre sterling ! Ça va, vous tenez l’coup ?

Rétromobile 2023, le PEL s’envole !

Accrochez-vous bien, là ça va envoyer sévère ! On reste en Angleterre avec la maison Kidston, qui en plus d’avoir une des plus belles décos de stand, était juste venu avec rien que des voitures de malade. On se parle d’une horde de Ferrari, comme une 500 Superfast, une 250 GT California, une 250 GT SWB Berlinetta… Ouais, ça tape hein ! 

Après, si vous n’êtes pas Ferrari, la maison vous proposait une Alfa Romeo 8C 2900, des Mercedes 540K ou 300 SL. Une autre Alfa, une 1900 Super Zagato en l’occurrence, voili voilou, bonsoir et merci d’être venu !

Je sais que c’est cliché, mais en Suisse, il n’y a pas que du chocolat. Car les Helvètes de chez Lukas Hüni AG nous avaient amené quelques spécialités. Certes, ce sont des habitués du genre, mais quand mème ! Toujours dans ce décor un peu sombre, mais classe, on retrouvait des trésors à la pelle. Ne serait-ce qu’avec cette rare, voir unique, Bucciali de 1932 qui sous son énorme capot abrite un V12, marque française malgré une consonance italienne. Le reste est à l’avenant, avec pêle-mêle, une Aston DB4 GT Zagato, une Bugatti Type 35 de Maurice Trintignant, une Ferrari 250 GT, mais en châssis long cette fois… vous savez, la Tour de France !

Un infernal trio de Lancia Flaminia, Aurelia de tout type. Une improbable monoplace Maserati 250F ou une Ferrari 857 S, une barquette superbe. Je finirai par une Bentley 8 Litre de 1931 et sa copine de chez Rolls avec une Silver Ghost de 1912 ! Un stand sérieux qui proposait du beau matériel, pour sûr !

Revendeurs de Retromobile 2023, on tutoie les anges !

Si vous pensiez avoir tout vu, c’est une lourde erreur. Certes, on a déjà croisé du beau, voir du magnifique, mais c’était sans compter avec Girardo & Co. Car les Anglais avaient débarqué du sacré matos ! Genre plusieurs Ferrari comme une 250 GT ‘tour de France’, une 400 Superamerica, une 250 California Spider ou une 512 BBLM pour terminer.

Mais bien entendu, c’était pour la Ferrari 512 S que le public était venu. Cette auto possède un sacré pédigrée. En 1970, elle a couru les 1000 km de Monza, les 24 H de Daytona, livrée actuelle, et elle a également servi lors du film Le Mans de Steve McQueen. Ce n’est pas n’importe quelle auto quoi !

Pour terminer ce tour d’horizon, l’honneur en revient aux Brittons de Fisken qui eux aussi n’avait pas lésiné, tant sur la quantité que la qualité ! C’est bien simple, sur leur stand rien n’était à jeter, il y avait que des légendes. Comme cette Aston Martin DB3S ou ce couple de barquette Ferrari 166/195 ou la 375 MM, trop classe avec cette bande blanche. La Porsche 356 Carrera Speedster est une vraie rareté, avec seulement 8 de ce type. 

Gros cocorico avec deux belles Françaises de course et d’avant-guerre en plus. À savoir une splendide Talbot Lago Sport de 1939, une ex Louis Chiron et quatre engagements au Mans. Certes après-guerre, mais quand même ! Sa grande sœur était une Delahaye 135 CS de 1936. Première d’une série de 17, elle courut au Mans quatre fois, là encore ça sent la légende ça !

Puisque qu’on est au Mans et qu’on y fêtera les 100 ans. Pour le dessert, je vous propose deux chignoles de chez Porsche qui y ont participé. Alors évidemment, la 956 de 1982, chassas n°1 n’a pas couru en Sarthe, mais servis de voiture teste. Elle a quand même fait Silverstone en 82 avec Ickx derrière le cerceau. La seconde est une icône en la personne de la 917K, qui participa aux 24H en 70 et surtout au film Le Mans en 1971, c’est elle qui gagne dans le film !

Rétromobile 2023 et ses revendeurs, c’était du délire !

Comme vous avez pu le voir, les beautés ne manquaient pas sur ce salon. Et encore là, ce n’était qu’une petite sélection de ce qui était exposé. Pour en voir plus, il faut y aller ! Il vous reste encore ce week-end pour en profiter. On retrouvait et pour notre plus grand plaisir, un grand nombre de Ferrari et notamment de nombreuses qui ont participé aux 24H du Mans, normal avec le centenaire qui arrive en juin .