Rétro 2024 : les coups de cœur de l’équipe

Publié le par Benjamin

Rétro 2024 : les coups de cœur de l’équipe

L’année 2024 c’est presque fini. On a élu la voiture de l’année, la Porsche 911 Carrera RS 2.7, c’est à voir ici, et on vous a dévoilé vos coups de cœur à travers les articles que vous avez le plus lu, c’est par là. Pour cette toute dernière ligne droite, c’est l’équipe de News d’Anciennes qui s’attèle à vous livrer ses coups de cœur. Le principe est simple : nous vous présentons ici les voitures qui nous ont marqué lors des différents événements de l’année.

Elvis : la Brun C91

Difficile de choisir une auto « coup de cœur »… enfin une seule ! parce que dans la tête beaucoup viennent les unes à la suite des autres. Après moulte hésitations entre la Porsche 908/3 « Martini », une Opel Astra GSI 16v ou encore non pas une mais deux Supercinq GT Turbo Bleu Lumiere 495 car « souvenir de jeunesse », j’ai finalement opté pour quelque chose de plus exclusif : la Brun C91 !

J’ai pu la découvrir au Spa Classic en mai dernier où elle courait dans le plateau « Groupe C Racing ». En effet, la Brun C91 est une voiture de course. Elle répondait à la réglementation non pas groupe C mais « Sport-Prototype 3.5 » pour participer au championnat du monde des voitures de sport. C’est la première création de l’équipe de Walter Brun qui faisait habituellement rouler des Porsche 962 en endurance. Mais la nouvelle réglementation technique de 1991 oblige l’abandon de la Groupe C allemande.

Ainsi naît cette C91 sous les crayons de Steve Ridgers, John Iley et Hayden Burvill. Côté motorisation, on sollicite John Judd et son V8 3.5 étroitement dérivé de la Formule 1. 

Ainsi commence la brève aventure sportive de la C91. 4 courses et… 4 abandons. Qualifiée mais finalement forfait pour la course au Nürburgring, moteur à Magny-Cours, starter à Mexico et boite de vitesse à Autopolis. Rideau, la saison est terminée pour la jolie bleue, ainsi que sa carrière.

En effet Walter Brun arrête là l’aventure sport-prototype faute de financement. L’unique C91 courra alors de manière sporadique sur des courses historiques aux Etats-Unis avant d’être restauré et revenir en Europe en 2023. Et j’ai donc eut le privilège de voir cette auto de près, et même ses dessous … et essayer d’en faire profiter un temps soit peu les lecteurs de News d’Anciennes.

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Xavier : la Ford Torino GT

Cette année, mon coup de cœur est allé à la Ford Torino GT de 1968. Je l’avais rencontrée pour la première fois au rassemblement du Grand Rond au mois d’août et l’ai revue depuis sur d’autres événements.

Elle doit son nom à la ville de Turin, « Torino » en italien. Au départ, la Torino était une voiture familiale sans vraiment de saveur comme il en existe tant aux États-Unis. Cependant, elle allait connaître quelques versions plus musclées dont celle qui nous intéresse aujourd’hui, la Torino GT.

En 1968, elle allait remporter le championnat NASCAR avec David Pearson à son volant. Ce dernier allait mener la belle à la victoire à 16 reprises sur les 21 succès du modèle cette année là. Étant un grand fan de sports automobiles américains, je ne pouvais qu’apprécier.

Mais, si beaucoup de monde connaît la Torino, c’est parce qu’elle allait acquérir sa célébrité grâce à
la série télévisée Starsky & Hutch où la Gran Torino de 1976 était pilotée par David Starsky joué à
l’époque par Paul Michael Glaser. Des années plus tard, on retrouvait également une Gran Torino,
dans le film du même nom réalisé par Clint Eastwood, C’était également lui qui jouait le personnage
principal, Walt Kowalski, un ancien de la guerre de Corée. Cette fois, c’était un modèle de 1972 qui
fut choisi pour le film.

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Cedric : la Ferrari 312T5

Jamais simple de choisir un modèle quand on sait la multitude de voitures que nous croisons durant une année, tant les événements se font nombreux. Mais si je devais en choisir une, je pense que ce serait la magnifique Ferrari 312T5 croisée durant le Grand Prix de Monaco Historique. Si ses performances durant l’année 1980 ont laissé un goût amer au fan de la Scuderia, le fait d’y voir le funambule canadien Gilles Villeneuve à son volant, dans des positions peu académiques, a rendu ce modèle culte. 

Durant mon enfance, ce modèle, dans sa version Burago à l’échelle 1/14, trônait dans le bureau de mon père. Interdiction d’y toucher ! Ici dans la principauté monégasque nous étions en présence du châssis 048, châssis ayant participé à 4 courses à l’époque, à Brands Hatch, Hockenheim, Zandvoort et Imola. Gilles pulvérisant complétement son châssis lors de l’épreuve italienne, après que son pneu arrière droit ait éclaté à 280 km/h, à l’abord de la courbe qui précède Tosa. Sa Ferrari partit en toupie, avant de heurter de face, à très haute vitesse, le mur de béton. Par miracle, Gilles s’en sorti indemne. 

Imola-

Magnifiée par le soleil de la cote d’azur, et par le décor monégasque, cette 312T5 entretenue par Modena Motorsport et pilotée par Jürgen Boden a vraiment fait sensation. Pour ma part, ce fut un réel plaisir de la suivre à travers mon objectif durant ces trois jours. Malgré des plateaux toujours plus incroyables, les Ferrari se font plutôt rares en course, même à Monaco et nous ne remercierons jamais assez les propriétaires de les mettre sur la piste, qui plus est quand on connait leur cote.

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Fabien P. : la Toyota 2000 GT

Il y a des voitures que l’on croise assez rarement et qui pourtant un un passé et une histoire chargés. Je ne parle pas de séries spéciales ou d’homologation, mais de modèles qui ont marqué de leur empreinte l’histoire automobile avec un grand H.

Et en 2024, j’ai eu la chance de croiser la route d’un de ces modèles sur le salon Epoqu’Auto : la Toyota 2000 GT.La célébrité, elle l’a conquise grâce à son apparition dans le film « On ne vit que deux fois », en 1967. Elle était pilotée par Sean Connery alias James Bond et dans le film comme dans la réalité, elle prouvait au monde entier les objectifs du constructeur Nippon à l’échelle mondiale. Côté motorisation, Toyota a équipé cette GT d’un 6 cylindre en ligne de 1 998 cm3, développant 150 ch SAE, une puissance respectable à la fin des années 60.

Mais comme, sans maîtrise, la puissance n’est rien, les performances et le comportement dynamique de cette GT ont d’emblée fait de l’ombre aux européennes. Pour ses premiers pas dans le monde du sport, Toyota a fait de son coup d’essai un coup de maître, y compris au niveau du design qui reprend les gimmicks de l’époque tout en conférant à la voiture un style unique reconnaissable entre tous.

Bref, quand on croise ce type de monture, il est impossible d’y rester insensible… Et peut-être un jour aura-t-on la chance de vous faire profiter d’un essai de cette icône ?

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Pierre : la BMW Z1

Je n’ai pas été très prolixe sur le site de News d’Anciennes cette année. Pas par faute d’événements, au contraire, j’ai probablement beaucoup plus vadrouillé au Royaume-Uni que les années précédentes, mais faute d’événements vraiment marquants à vous proposer. De ce fait, la voiture qui m’a marqué cette année n’apparait dans aucun de mes reportages, mais d’une opportunité qui s’est présentée en marge d’un rassemblement local.

Vous n’en avez pas eu d’essai, et pour cause, c’est une voiture qui est déjà apparue sur le site, et je n’avais rien à ajouter en plus de ce que Benjamin avait déjà exprimé dans son article. Et en bon geek, je ne voyais pas l’intérêt de m’élancer dans un long discours pour un simple color swap. Car oui, la seule différence, c’est que la Z1 qu’on m’a laissé entre les mains est rouge, avec des optiques blanches, puisque non destinée au marché français.

Pas de photos en roulage, hélas, faute de monde, mais un peu de temps à son volant quand même. Ce n’est pas une grande sportive, bien loin de là, mais c’est un roadster rigoureux, qui ne vous prendra pas en défaut. On s’attendrait à quelque chose de plus passionnel, vu le dessin de la voiture, mais non. La mécanique est mélodieuse, mais loin d’être aussi communicative qu’on le voudrait, et ces freins typiquement BMW vous forcent à lever le pied, manquant cruellement d’endurance. Pour autant, je ne vais pas nier avoir pris un grand plaisir à son volant, cheveux au vent, voire un peu dans la figure en roulant portes baissées.

Pour le reste, je vous laisse profiter de ces lignes simples, mais gentiment travaillées, en image, bien loin des productions bavaroises actuelles.

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Bertrand : l’Antony A1

Certains diront que c’est de la triche. Mais non, c’est juste que cette voiture, je l’ai vue deux fois cette année. C’était au Printemps, elle roulait et c’était juste magnifique. Mon coup de coeur c’est donc l’Antony A1 que j’ai croisée d’abord au Vintage Revival Montlhéry, sous le soleil et puis en Seine et Marne à Automobile Enthusiast, sous la pluie cette fois.

Son créateur est Louis-Auguste Antony. Il a travaillé chez Fiat ou SCAP mais c’est avec la mise au point du moteur Anzani qui permettra à Louis Blériot de traverser la Manche qu’il se fait un nom. En 1921 il crée la marque qui porte son nom. L’heure est alors aux cyclecars, ces petites autos légères qui embarquent de petits moteurs… mais sont très performantes ! Les moteurs sont des CIME ou des Ruby, un nom plutôt connu dans le milieu du cyclecar. La marque ne va pas exister très longtemps et tire sa révérence en 1932.

La belle bleue que j’ai pu croiser, en fait je l’ai déjà vue sur de nombreux événements ces dernières années. C’est une habituée du VRM notamment. La voiture a été construite en 1923 et 1924 et c’est l’unique voiture de course 1500 de la marque. Son moteur est un Chapuis Dornier de 1496cm³ qui sort 42,5ch. Elle a couru lors de diverses courses à l’époque et a sur accrocher quelques beaux résultats dans sa classe.

En tout cas c’est une superbe voiture que je vous invite à découvrir… mais pour ça il faudra vous faufiler sur des événements dédiés à ces machines d’avant-guerre !

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Fabien C. : l’Audi Quattro

Quand on parle d’Audi Quattro, on pense aux rallyes et c’est plutôt normal. On rappelle quand même que la voiture qui sort en 1980 est la toute première voiture à 4 roues motrices de la marque Audi. Sa carrosserie est celle de l’Audi Coupé que les collègues bretons avaient essayé cet hiver. Son moteur est un 2,1L à dix soupapes… puisqu’il s’agit d’un 5 cylindres. Il sort 200ch, belle perf pour l’époque. La voiture a couru en rallyes, tout le monde connaît, d’abord en Groupe 4 puis en Groupe B avec la formidable Sport Quattro.

Ce qui est étonnant c’est que ce n’est pas du tout sur un rallye historique que j’ai pu croiser ce coup de coeur. C’était pourtant une épreuve sportive, mais sur circuit : la manche de Nogaro de l’Historic Tour. La voiture est engagée par Fabrice Lefebvre dans le Trophée Saloon Cars. L’allemande bataille sur la piste contre des Porsche 911 GT3, Dodge Viper ou Lotus Elise ! À Nogaro elle était 4e des qualifications et a signé une 3e et une 4e place en course.

Impossible de ne pas la reconnaître. L’Audi Quattro est habillée aux couleurs d’Audi avec le gris, le rouge, mais aussi le jaune. Elle porte deux noms, comme si elle s’était échappée du rallye et fait directement référence à Michelle Mouton et sa copilote Fabrizia Pons.

Une voiture qu’on n’attendait pas là mais qui est un véritable régal et un instant de nostalgie apprécié.

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Marc : la NSU 1200 TT

Si rare dans notre région Ouest, c’est avec une grande satisfaction que j’ai pu retrouver un propriétaire local de NSU 1200TT. Michel est un grand fan de ce modèle et la retraite fut une belle période pour refaire une petite merveille, assez méconnue par ici. Quoique, et oui, en Anjou, Jean-Claude Boucher fut un grand Champion en circuits et en courses de côte et de ce fait, sa famille fut désignée en tant que concessionnaire de la Marque Allemande dans la région d’Angers.

C’est effectivement, une modèle 1200 TT que Michel nous présentait dans ce petit rendez-vous Angevin pour le Téléthon. Sorti des chaines en 1970, et moteur 1177 cm³, boosté de deux carbus Weber… la bombinette à plutôt fière allure. Si vous l’avez connu dans les années 60, elle a un look très reconnaissable. Ses larges phares avant, ou ses doubles phares avant.

De l’arrière la 1200TT aime faire entrevoir sa mécanique. Pour une raison de refroidissement, la NSU avait lancé cette mode à la plupart des propriétaires de véhicules à moteur arrière, d’entrouvrir le capot moteur.  

Cette NSU 1200TT si rare par chez nous, ne manque pas d’intérêt dans les pays frontaliers et notamment en Allemagne. Elle se rencontre assez fréquemment dans les compétitions. Il y a de formi’diables spécimens en très bonnes formes en courses de côte, ainsi qu’en circuits. Des petits monstres aux motorisations super affûtées. Tous ces propriétaires de NSU sont devenus quelque part des sorciers de ces bijoux, presque méconnus dans nos contrées..

D’après Michel, le propriétaire Angevin de notre découverte, qui fréquente les grands rendez-vous européens de la marque… en Italie, les modèles Prinz et Prinz 30 seraient encore très présentes. La Prinz 30 fut une des plus fervente concurrente de la Fiat 500.

En compétition, C’est notamment Bernard Darniche pilote officiel Alpine Renault qui débuta en Rallyes avec une NSU. Guy Chasseuil fut Pilote officiel de la Marque Allemande. D’autres noms comme Michel Pignard, devenu un des rois des Courses de côte, effectua ses premières armes, lui aussi en 1200TT. Dans l’Ouest c’est Garagiste Pilote Jean-Claude Boucher qui porta haut en couleurs la marque en effectuant des prouesses en Courses de côte et dans le garage familial.

Quand on parle NSU , il ne faudra surtout pas oublier de citer un des très grands préparateurs Français, Louis Meznarie.

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Benjamin : la GAR Type B5

Bertrand croyait peut-être proposer la seule avant-guerre de cet article : raté ! Moi aussi j’ai pu croiser deux fois cette avant-guerre d’exception. La première fois, ce fut sous la pluie matinale lors de l’Art Automobile. La seconde fois, ce fut lors de la « finale » des concours d’élégance FFVE lors du Festival du Centenaire. Sa marque est méconnue, peut-être encore plus qu’Anthony, mais son histoire est énorme et implique de très grands noms.

On commence par le début : GAR. C’est Joseph Gardahaut qui crée la marque à Clichy en 1920. Ce sont des voitures de sport qui sont produites dès 1924 en Italie ! En 1926 elles se font remarquer au Bol d’Or puisque les 4 voitures engagées sont à l’arrivée (et le Bol d’Or est alors une course de fous !). L’année suivante la marque déménage à Asnières et commence le développement de ses propres moteurs. On en comptera deux : un 4 cylindres et même un 8 cylindres qui remplaceront les Chapuis-Dornier. Le 4 cylindres culmine à 750 cm³.

Mais notre Type B5 est d’une autre trempe. Elle embarque le 8 cylindres de la marque. 1355cm³, c’est petit mais il se distingue notamment par un double allumage et transmet sa puissance à une boîte Cotal. Portant le numéro de châssis 795, elle sort des ateliers d’Asnières en 1930, deux avant que la production ne cesse. Cette Type B5 était, certes, évoluée, mais elle était très très chère et la marque n’avait pas l’aura de Bugatti, par exemple.

Le fait est que cette auto est une rareté. Trois existeraient encore… et celle-ci va avoir une carrière remarquable. Passée entre les mains de Serge Pozzoli, elle est vendue en 1994 lors de la vente de sa collection. En 2010, c’est le spécialiste Bruno Vendiesse qui en fait l’acquisition mais il ne la garde pas longtemps : en 2011 elle rejoint la collection Mullin ! Peter Mullin l’exposera notamment à Pebble Beach en 2013.

Elle reste ensuite dans la collection Mullin. L’an dernier, à la même époque, Peter Mullin vient de décéder et son musée va fermer. La voiture est proposée lors des enchères d’Amelia Island en Mars 2024. C’est là que l’histoire est belle : quand de nombreuses autos de notre patrimoine quittent la France, celle-ci y est revenue !

Roulante, elle a ainsi été exposée lors de quatre grands événements et engagée lors de leurs concours d’élégance. On l’a donc vue à Angoulême, à l’Art Automobile et c’est en gagnant le concours de Salies de Béarn (le tout entre le 13 et le 28 Septembre) qu’elle a gagné son ticket pour la finale de Montlhéry. Elle n’a pas gagné… mais a tout de même remporté le prix de la jeunesse, remis par un jury d’enfants, ce qui constitue une belle performance pour un équipage jeune lui aussi.

Si vous voulez suivre sa carrière, direction l’Insta de l’Ecurie Epingle. Et je vous promet qu’on reparlera de cette auto prochainement !

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Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. denis

    je n’ai lu que la ferrari, que j’ai touché à hockenheim.., l’audi (je suis monté, juste, dans la version courte de w rohl et bien sûr la tt (vu que j’en ai une et jeune j’en ai eues 3)

    Répondre · · 31 décembre 2024 à 19 h 28 min

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